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i'elon l’opinion de quelques critiques; & d’autres,
en plus grand nombre, prétendent que ce fut à
Malthe. C ’eft la patrie de Nicandre. Long. 3 5 d.
2.8 ' 38// ; lat. 42 d. 41' 45L [RI)
MÊLES, petite rivière d’Afie , près de Smyrne,
dans l’Ionie. A la fourc? de cette rivière , dit
Paufanias, ?ft une grotte dans laquelle on penfe
qu’Homère compofa fon Iliade ; c’eft du moins
de cette tradition que ce poète a pris le furnom
de Mé'.èjîgene, & c’çft âîifll fur çe fondement que
Tibulle difoit :
Pojfe Meletaas nee mallcrn vincere chartas. [RI)
MELFI, ancienne & confidérable ville d’Italie
, au royaume de Naples, dans la Baftliçate,
avec un château fur une roche , le titre de principauté
, & un évêché fuffragant de Çirepza , mai?
exempt_.de fa jurifdiélipn. Il ne faut pas la confondre
avec Amalfi. Elle eft à 4 milles de POffante,
n. o, de Conza^ 29 n. e. de Naples. Long. 33 ,
* î ; Ut. 4 1 , 2. (R.)
MELGAÇO , petite Ville de Portugal, aux
frontières de la Galice , entre le Mjnho, la poglia ,
de hautes montagnes. (R,)
MÈLGUEL. Voye1 Ma u gu io .
MELIAPOUR * qu Me l ia pu r , ville célèbre
de l’Inde, en deçà du Gange , fur la côte de Coromandel
, au royaume de Carnate. On l’appelle
&ufli Saint-Thoéé, quoiqu’à proprement parler,
Meliapour & Saint-Thomé foie/it plutôt deux villes
contiguës qu’une feule : Meliapour n’eft habitée
que par des Indiens & des Mahemétans, au
lieu qu’il y a beaucoup d’Arméniens §£ quelques
Portugais à Saint-Thomé. Meliapour éft nommée
par les Indiens Mailabourain , c’pft-à-dire, ville des
paons, parce que les princes qui y régnoient por-
foient un paon pour armes. Cette ville long-tems
floriffante & bâtie par les Portugais , appartient aujourd’hui
au roi de Carnate , 8c fut prife aux Portugais
en 1662. Long. 98 , 30, lai. 13 , 10.
MELIÊRE* Poye[ Meseiere.
MELILLE, Melilla, ancienne ville d’Afrique ,
au royaume de F e z , dans la province d.é Garer.
Elle tire fon nom de la quantité de'miel qu’on
trouve dans fon terroir. Les Efpagnols la prirent
en 1496 , & y bâtirent une citadelle ; mais cette
ville eft retourné? aux Maures. Elle eft près de la
mer, à 30 lieues de Trçmecen. Long. i< , 3.5 ; lat.
3 4 , 58. [R ) (
• MELILOT, ville de 1 Amérique feptentrionale,
d a n s les Apalaches. Voye{ A p a l a c HE.S.
MELINDE , Melindum , ville & royaumç d’A frique
? fur la côte de ^anguebar. Les Portugais y
ç»nt un fort, & ils font le commerce de cette côte
le long de laquelle il y a des îles confidérables.
Tout le pays eft arrofé de plufieurs rivières. I^e
roi fait fa réfidence dans I’île de Monbaze. La ville
de Melinde, capitale du royaume de foft’qom,
eft fituée à l’embouchure de la rivière de Quil-
^nanci, dans une plaine fort agréable. (R .)
M E L
; M ÉLITO , ou Mieeto , Miletus , petite ville'
d Italie , au royaume de Naples, dans la Calabre
ultérieure, avec un évêché fuffragant de Reggio,
mais exempt de fa jurifdiâion. Elle eft fur une
montagne , à 16 milles n. e. de Reggio , 20 f. of
de Cozenza. Un tremblement de terre la maltraita
cruellement en 1638 , & elle a été en partie dé-
^ it e ^ a r celui de 1783. Long,. 3 4, 9 ; Ut. 3 8 ,
MELLÉ, petite ville _de Franc?, dans le Poitou
, au midi*de Saint-Maixant. Elle contient deux
paroiffes; & c’eft le fiège d’une juftiee royale 8c
dâine fénéchauffée. Long. 1 7 , 23 ; Ut. 4 6 , 30,
r MELLE, ville d’Allemagne , dans l’évêçhé
d Ofnabruck, au baillage de Groemenberg. Èllé
eft fituee daps une contrée agréable. Les Luthériens
& l?s Réformés y ont une églife. (R.)
MELLERAYE ( l a ) , abbaye de France, au
diocefe de Nantes. Elle eft de l’ordre deCîteaux,
& vaut 9090 liv. (Æ.)
MELLINGEN, ville dans la partie baffe des
baillages libres en Suiffe , fous la fouveraiseté des
cantons de Zurich , de Berne & de Claris. Les
deux premiers n’y ont part que depuis 1712. Elle
eft fituée dans le comté de Bade, dans une campagne
fertile* L’hiftoire de cette ville eft à - peu*
près la même que celle de Bremgarten & des bailr
lages libres. Ceft le paffage de laReufs ; & le péage
quç la ville fe fait payer, très-lucratif pour elle, eft
très-onéreux aux marchands. Cette ville a deux acf-
voy e rs , un petit & un grand confeil. Toutes les
charges font à la nomination de la ville. Ces con-
feils jugent toutes les affaires civiles & criminelles
de leur diftriéh Il y a appel au fyndicat qui s’af-
femble annuellement à Baden. La bourgeoise s’af-
fcmble auffi deux fois par an , & elle exerce
quelques droits , par exemple, celui de recevoir
de nouveaux bourgeois. Les habitans font de la
religion catholique romaine, [RI)
MELNICK, ou Mielnick , petite ville du
Bohême, au confluent de l’Elbe 8c du Muldan,
à 4 milles n. au-deffous de Prague. Long. 3 0 ,18 ;
lat. 50 , 22. (R.)
MELOUÉ, ou Melave , petite ville de le
haute - Egypte, fur la rive occidentale du N il,
prèfque vis-a-vis d’Anfola, à 4 li. d’infine qui eft
l’Antinopolis .des anciens. Long. 49, 30, lût. 27,
3° ' 1111 J 4
MELRISCHSTATTçi, ou Meeeerstatt, en
latin moderne , Melrifladiujn , ville ruinée d’Alle-
màgn’e , âù cercle de Françonie, dans l’évêché de
Wurtzbourg , chef-lieu d’un baillage dé même
nom, Air le Strat. Elle eft renommée par la ba-1
taille qui s’y donna, en 1078, entre l’empereur
Henri'IV & Rodolphe, duc de Suabe. (R.')
MELSUNGEN', 'ville, baillage, & chateau de
la baffe-Heffe \ près du confluent de l’Eder & de
la Fui de. (/e.)
MELUEE , Mellulus, grande rivièfe d’Afrique ;
a u
M E L
au royaume de Fez. Elle fort du mont Atlas , & fe
rend dans le Mulnya , qui eft le flumen Malva des.
anciens, qui féparoit les deux Mauritanies, la
Tingitane & la Céfarienne ; de même le Mulnya-
fépàre aujourd’hui les royaumes de Fez & d’Al-
ger. (/?.) ,
MELUN, Melodunum , Mctiofedum, v i l l e d e
France , dans le Hurepoix, aux confins du Gati-
nois , fur la Seine , à 10 lieues au-deffus de Paris,
à 4 au-deflous de Fontainebleau, & 14 de Sens.
Cette ville eft fort ancienne : elle étoit autrefois
dans 1?. territoire des Sénonois, & elle eft encore
du-didcèfe de Sens.
On avoit cru voir dans cette ville les veitiges
d’un temple confacré à Ifis. Mais apres avoir mieux
regardé, il s’eft trouvé que ce qu’on y montre
fous ce nom, fur le bord de File vers le nord , a
côté de l’églife Notre-Dame ,n ’eft qu’un refte de
falle des chanoines de ce lieu ; & fon antiquité ne
paroît pas remonter plus haut que, le règne du roi
Robert. C ’eft un bâtiment quarré-long, dont il n y
a plus que les quatre murs. -
Melun aéré alîiégé & pris plufieurs f°is parles
Anglois & le duc de Bourgogne. Les habitans en
ehaffèrent les premiers, & y reçurent les troupes
de Charles VIL Ce prince , par reconnoiffance ,
leur accorda de beaux privilèges, dont il ne leur
refte que les lettres-patentes en date du dernier février
1432. Le baillage & le fiège préfidial de Melun
fe gouvernent par une coutume particulière,
'appelée la coutume de Melun, qui fut rédigée en
1560. Long. 2 0 ,16 ; lat. 48,33»
Cette ville eft le fiège d’un gouverneur particulier.
Elle a cinq paroiffes , une églife collégiale ,
deux abbayes, dont l’une hors des murs , & plusieurs
maifôas religieufes. Les grains, les vins , les
farines, les fromages, font la bafe de fon commerce;
, ;
C ’eft la patrie de Jacques Amyot. La traduction
des amours de Tkêagène & - de Char idée, qu’il
mit au jour en 1549, le fit coanoître à la.cour,
Si Henri II lui donna pour lors l’abbaye de Bel-
lo z a n n e e n J 5 5 1 , il fut nommé pour aller à
Trente;, & y prononça, au nom du ro i, cette pro-
teftation fi hardie & fi judieieufe, que l’on ne ceffe
de lire avec plaifir dans les aâes de ce concile.
Peu de te ms après fon retour d’Italie , il fut choifi
par Henri H pour être le précepteur de fes enfans.
C e fut â la reconnoiffance de fes auguftes élèves ,
qu’il dut fa fortune. Charles IX le fit évêque d’Auxerre
Si grand aumônier. Henri III lui donna le
cordon bleu, qu’à fa confédération il attacha pour
toujours à la grande aumônerie, Enfin il mourut
comblé de célébrité, de gloire & d’années, en
1 .5 9 3 , éteint prefqu’oftogénaire..
"Son principal ouvrage eft fa traduélion de toutes
les oeuvres de Plutarque, .dont nous avons deux
éditions très-belles par V^fcofan, l’une in-folio ,
.Si l ’autre i/i-8°. ■
Les grâces du ftyle la firent réuflir, quoiqu’ elle
Gêogr. Tome IL
M E N ^ 339
fo-it fouvent infidèle; St malgré les changemens
arrivés dans la langue, on la lit toujours avec plai-
fir. Les vies dés hommes illuftres ont été traduite«
plufieurs fois depuis Amyot, mais fa traduélion
eft toujours reftée feule entre les mains de tout le
monde, 8c celle même de M. Dacier, qui parut'
en 1722 , ne l’a point fait oublier. Les rois Robert
& Philippe moururent à Melun, le premier en
1031 , Philippe en 1108 (R.)
MELZËN , Meltzen , Hoen-Melzen , petite
ville de la haute-Saxe, dans le baillage de Weif-
tenfels. Il s’y tient tous les ans une foire fameufe.
(R.)M
EMLEBEN, monaftère de Thuringe , ou moururent
Henri l’O ifeleur, Si Otton I fon fils. Ce mo>
naftère a difparu : Meraleben n’offre plus qu’un-
village, dans le baillage de Pforta. (R.)
MÉMMEL, ou Memelburg , en latin moderne
Memelium, ville forte 8t commerçante de
Prlifte , fur la rivière de Dange, près de la mer
Baltique^ avec une fortereffe, un port, 8c deux,
arfenaux. Elle exporte beaucoup de fil 8c de chanvre.
Cette ville fut bâtie en 1279 s ^ 4$ ü» n* e. de
Dantzig, 81 n. de Varfovie. Long. 3 9,25 ; lat. 55^
O Ê K m û .
MEMMINGEN, Drufomagùs , ville impériale
d’Allemagne-, au cercle de Suabe, dans l’Algow.
Les Suédois la prirent en 1634, les Bavarois en
1 7 0 3 ,8c les Impériaux la même année. Elle eft
dans une plaine fertile & agréable , à 9 IL d’U lm,
14 d’Augsbourg ; à quelque diftance de l’Iller. Ses
habitans font luthériens , avec'un mélange de catholiques.
Son commerce confifte en toiles , étoffes
, & papier qui s’y fabriquent. Le gouvernement
en eft arifto-démocratique. Long. 2 7 , 50 ; lat.
4 7 , 58. {R.)
MEMPHIS , ville d’Egypte , fameufe autrefois
Si confidérable, fituée à 15 mille pas au-deffus
du commencement du Delta ou de la féparation
du N il, fur la rive gauche de ce fleuve, peu loin
des pyramides , Si la capitale du nôme ou canton
auquel elle donnoit fon nom.
Nabuchodonofor la ruina , mais elle fe rétablit ;
car du tems de Straboii, elle étoit grande, peuplée
, 8c la fécondé ville d’Egypte ; elle ne le cé-
doit qu’à Alexandrie.
Ses ruines ne font plus que des mafures fort
peu-diftin&es, Si qui continuent jufque vis-à-vis
du vieux Caire. Parmi ces ruines eft le bourg de
Gize. On voyoit autrefois dans Memphis plufieurs
temples magnifiques, entr’autres celui de Vénus ,
Si celui du dieu Apis. Il n’en refte plus de vef-
tiges. (Æ.)
' MENAM, rivière confidérable d’Afie, dans la
prefqu’île au-delà du Gange. Elle traverfe du nord
au fud le royaume de Siam, dont elle arrofe la
caDitalé. Cette rivière nourrit des crocodiles. Ger-
vaife en dônne une defeription fort étendue dans
fon hifiK de Siam , part. V I I , ckap. ij ; j’y renvoie
les curieux. (Æ.)
• Tt