
de l’Archipel, à la pointe feptentrionale de l’île
de Negrepont ; c’e lf celle que les anciens nom-
moient Ci cy ne tus. { R. )
; PONFERRAD A , on croit que c’eft l’ Interam-
mum Flavium des anciens : petite ville d’Ef-
pagne , au royaume de Léon , dans fa partie feptentrionale,
à quatorze lieues au nord-oueft d’Af-
torga , entre de hautes montagnes. Long. 12. <
latit. 42. 22; (R.) '
PO N G O , anciennementpitncu dans la langue,
du Pérou , terme qui lignifie porte ; on donne ce
nom en cette langue à tous les paflages. étroits
mais celui-ci leporteparfexcellence. C’e ftici que
le Maragnon tournant à l’ eft depuis Jaen après
plus de deux cent lieues de cours au nord , &
après s’être ouvert un paffage au milieu des montagnes
de là Cordillère , rompt la derniere digue
qu elle lui oppofe, en le creufant un lit. entre
deux murailles parallèles de rochers coupés presque
à plomb, ri y a un peu plus d’un fiécle que
quelques foldats elpagnols de Sant-Jago décou—
vrirent ce paffage, & le halarderent à le franchir.
Deux millionnaires jéfuites de la province de
Quito les fuivirent de près, & fondèrent en 1629
la million de Maynas qui s’étend fort loin en
defcendant le fleuve. Le canal'du Pongo , creufé
des mains de la nature , commence une petite
demi-lieue au-deffous de Sant-Jago, & parvient
à n’avoir que vingt-cinq toifes à l'endroit le plus
étroit. La Condamine, mém. de l'acad. Sciences,
J/4î ; (R-)
PO N S , Pontes, petite v ille de France dans
la Saintonge , près la riviere Su igné , ( en la-
“ n Sasuona ) , à quatre lieues de Saintes. Lés,
ï-alviniftes, dans les guerres de religion , en
avaient fait une place de Tureté, mais Louis XIII.
la fit démanteler en 1621. Elle eft partagée par
la Suign e , fur laquelle il y avoir autrefois
plufieurs ponts , qui probablement ont donné le
nom a la ville.
i; Elle a eu des feigneurs qu’on appelloit (1res ,
a eau Ce du nombre de fiefs nobles qui en rele-
v oien t, & qu’ils ont poffédés dans la même mai-
fon jufqu’à la fin du x v j .. fiécle. Guillaume de
Nangis raporte dans fa chronique que le feigneur.
de Pons , nommé Renaud, alla trouver S. Louis
en 1242, & fit en fa préfence hommage à .A l-
phonfe , comte de Poitiers, frere du roi. La maniéré
dont les lires de Pons rendoient hommage,
mérité d’être rapporté. Le fire de Pons , armé dè
toutes pièces, ayant la vifiere baiffée , fe préfen-
toit au roi , & difoit : » Sire , je viens à vous
» pour vous faire hommage de ma terre de Pons ,
» & vous fupplier de me maintenir en la jouif-
» lance de mes privilèges » .. Le roi le recevoir,
& lui devoir donner par gratification l’épée qu’il
avoit a fon côté. n
Céfar. Phebus d’A lb re t, maréchal de France
laiffa une fille qui époufant le comte de Marfan ,
de la maifon de Lorraine. lui remit en propre la
firie de Fon/av ec tousfes biens. Long, n &
latit. 4 j. (R.) “ ' ' •
PONS DE TOMIERES (saint) voyez Saint PONS DE TOMIEEE. ' S X
■ - , ( VI1I.E DU ) voyez Bridgetoüvn.
P O N T - p ADAM , en hollandois Adam
S brueh ; c’eft ainfi qu’ ils appellent des bancs
de labié qui fe trouvent dans le canal de la
mer des Indes , entre le royaume de Maduré à 1 occident, & l’île de Manar fur le côté de l’ île
Geylan à l’orient, (R.)'
r D’AIRE , petite v ille de Breffe
tur 1 A ire, diocèfe de L yon, parlement dé Bourgogne.
I l y a un fort beau château fur une éminence,
embelli par le connétable de Lefdigtiieres.
L a n y elt pur, lesprinceffes de .Savoie y v e -
noient faire leur couches , & y failbïent élever
leurs enfans. Louife de Savoie, mere de François 1, y vint au monde & y fut élevée. (R.)
PONT d'Âpurima, pont fameux qu’on a fait
au le ro u , auprès d Andaguelafs. On dit qu’il
fe trouve dans la montagne une coupure d’en-
Vf f ° nc 10 kJ a^es large , & d’ une profondeur
alr,eule , -que la nature a taillée à-plomb dans lé
rocher, pour ouvrir paffage à une riviere ; &
comme cette riviere roule fes eaux avec tant
d împétuofité, qu’elle entraîne de fort greffes pierres,
on ne peut la traverlèr a gué qu’à vingt-cinq
ou trente lieues de-là. La largeur & la profondeur
de cette brèche , & la néceflité de paffer en ces
endroits, ont fait inventer un pont de cordes
faites d’écorce d’arbres, qui eft large d’environ
lix pies, entrelacé de travérfe de bois , fur lef-
quelles on paffe, même avec les charges des
mules, non fans crainte ; car vers le milieu , on
fent un balancement capable de caufer des vertiges
; mais comme il faudroit faire un détour
de fix ou fept journées pour paffer ailleurs, tout
ce qui circule de denrées & de marchandifes
à Cufco , & dans le haut Pérou, paffe fur ce
pont. Pour l’entretenir, on exige quatre féaux
de chaque charge de mule. (R.)
PONT - DE - L’ARCHE , Pons- Arcuenfis
' ou Pons Arcüàtus ; petite v ille de France fort
mal bâtie dans la haute Normandie , à trois
lieues au-deffus de Rouen, à quatre d’Àndely
au nord-oueft, à deux au nord de Louviers , &
à vingt-fix au nord-oueft , de Paris. Ce fut autrefois
une place importante & elle eft encore munie
d’un château fort. Il y a vicomté , baillage ,
grenier à fe l , maîtrife des eaux & forêts , & u n
gouverneur particulier & lieutenant de roi ;
Long. 18. 40. latit. 49 18.
Cette ville eft limée fur là rive gauche de
la Seine, qu’on y palfe fur un pont de vingt
deux arches. Charles le Chauve qu’elle dit être
fon fondateur, y bâtit un palais où il affembla
un concile en 862,, & tint trois affemblées des
grands les années fûivantes. On croit que c’eft
je même lieu que Piflas* Piftie. I l refte encore
quelques veftiges du fort qu’ il fit bâtir au bout
ou pont, du côté de la v i l le , pour arrêter les
courfes des Normands. -, quoiqu’à plus de cinquante
lieues de la mer, le flux oc reflux s’y
fait fentir, 8c c’eft la derniere ville de la Seine
où remonte la marée.
L’Eure, chargée de l’Eton , vient près de cette
v ille groffir la Seine, après un cours de vingt
lieues. L’Andelle s’y jette aufli. I l y a une ma-
nufaélure de draps fins , 8c plufieurs autres
d’étoffes de laine. L’éleétion eft divifée en neuf
feigneuriesqui ont foixante-feize paroiffes. Pont
de L ’Arche eft la premierë v ille qui fe fournit
à Henri IV , à fon avènement au trône. (R.)
PONT-DE L’ARCHEVÊQUE , bourg d’Ef-
pagne, dans la Nouvelle Caftille au bord du
T a g e , appartenant à l’archevêque de Tolède.
I l eft dans l’Eftramadure à 10 lieues S. O. de
Tolede. Il y a dés Verreries dans fon voifinage
Long. 13. 12. làt. 39.48. (R,)
PONT - AUDEMËR , v ille de France , en
Normandie , au diocèfe de Lifieux , fur la Rille ,
qu’on y paffe fur un pont, à douze lieues au
couchant de Rouen, a fept au nord-eft' de Li-
fieùx, cinq eft d’Honfleur, & à trente-fix au
nord-oueft de Paris. Cette ville a un baillage ,
iine vicomté , une éle&ion , un grenier à f e l ,
& une maîtrife des eaux 8c forêts ; elle a'aufli un
gouverneur & un lieutenant de police. Elle eft
fermée de murailles, & la riviere de Rille la fé-
pare du diocèfe .de Rouen. Le commerce des
habitans confifte en blés, laines & cuirs.
_ E lle a pris fon nom du pont qui eft fur la rivière
de Rille , & que bâtit autrefois un françois
nommé Audomer ou Audemer ; ainfi on ne doit
point écrire le nom de cette v ille Pont-eau-
de-mer ou le Pont-eau-de-mer, ou traduire en
latin ponticulus maris ou pons aquoe marinez.
Cette place avoit été donnée au roi de Navarre,
Charles d’Evreux , par le roi Jean , l’an 1333.
Mais Charles III. roi de Navarre , céda fes prétentions
fur cetté ville au roi Charles. V I l’an
1404 •, 8c enfuite .les Anglais ayant conquis la
Normandie, 8c même la plus grande partie de
la France,'Henri qui fe difoit roi de France &
d’Angleterre réunit le pont-Audemer 8c plufieurs
lieux au domaine'de Normandie -, cette réunion
fu t confirmée par Charles VIT. lorfqu’ il fut I
maître de cette province. Long. 18. 16. latit.
49. 22. (R.) ^
PONT-DE-BEAUVOISIN , petite v ille de
France , partie en Savoie , partie en Dauphiné ,
fur la petite rivière de Gier ou Guyer qui divife
la ville en deux. La partie occid. eft du Dauphiné,
l’autre eft de la Savoie.Pour deJB eauv oifin eft,
felcn les apparences, le Labifco des anciens.(R.)
PONT - DE - CÉ , petite ville de France >, ;
dans l’Anjou, fur la Loire, qu’on y paffe fur
'un beau pont, à.une lieue d’Angers, 8c 71 fudoueft
de Pâris. Elle eft défendue par un château.
Long. 17. 6. lat. 47. 24.
Cette ville s’appelle en latin moderne Pons
S a ii, car l’ancien nom de ce lieu eft Saïum,
Stïum , & en quelques titres , Saiacum.
Ce lieu étoit connu fous ces noms-la il y a environ
fept cens ans , d’où il fuit qu’on ne devroit
point écrire Pont de-Cé, mais P ont-de-Sé. Cette
petite ville fut donnée à l’abbaye de Fontevraud
par Foulque Nerra, 8c par Aremburge du Maine,
l’a Femme. Philippe de Valois étant parvenu à
la couronne en 132,8, y réunit le P ont-de-Cé y
que fon pere Charles avoit racheté de l’abbaye
de Fontevraud en 1293.
Son p on t, moitié en pierre 8c moitié en bois,
eft connu dans l’Hiftoire par la défaite des troupes
de la reine Marie de Médicis & de fes confédérés
, qui furent mifes en déroute , en 1620 , par
l ’armée de Louis X I I I . que commandoit le maréchal
de Crequi.
MM. Sanfon, dans leurs remarques fur la carte
des Gaules, prétendent que le p o n t , nommé dans
les commentaires de Céfar, l. VIII. c. x xvij.pons
Ligeris, eft le Pont-de-Ce , fur lequel Dumnacus
chef des Angevins , faifoit fa retraite , & où il
fut battu par Fabius. (R.)
PONT-DU-CHATEL , petite v ille ou bourg
de France, dans l’Auvergne fur l’A ilie r , élection
de Clermont, avec titre de marquïfat. (R.)
PONT-LÊVÊQUE , petite v ille de France
, en Normandie , fur la Touque, à 10 lieues
de Caè’n , 7 de Pont-Audemer , 4 de Lifieux ,
3 de Honfleur 8c de la mer. Elle eft toute ouverte,
fans murailles ni forterelfe. Il_y a bailla'-
ge, vicomté, él'e&ion, maîtrifé des eaux &• forêts,
& un gouverneur particulier. Son églife paroiflia-
le , dédiée -à faint Michel, eft affez bien bâtie.
Son territoire confifte principalement en pâturage
& prairies , où l’on nourrit du gros bétail.
Son élection comprend 138 paroiffes. Long.
i j 1. 48'. lat 49//. 16*. (R;)
PONT - E U X IN . Ce n’ eft pas un pont
comme le croyoit une de nos'dames de la cour-,
c’eft une mer d’Afie qui s’appelle communément
la nier Noire.
Cette mer eft entre la petite Tartarie 8c la
Circaffie au nord, la Géorgie à l’orient, la Na-
tolie au midi)& la Turquie d’Europe à l’occiden t.
Elle s’étend en longueur depuis les 43a. iP . de
longitude jufqu’ au 59e. en largeur, entre les
4° a- & le 46e* dè latitude feptentrionale.
ce bien au-delà.
A l’article Mer Noire, nous avons expofé l’opinion
générale fur le nom de cette mer; cependant
M. Tournefort, voyage du levant, lettre xv j. annonce
que, quoi qu’ en ayent dit les anciens, la mer
Noire n’a rien de noir pour ainfi dire que le nom:
Les vents n’y foufflent pas avec plus de furie,
8c les orages n’y font guere plus fréquens que
fur les autres mers. Il faut pardonner ces exa