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rifiens, des Saducéens & des Effenietis. I l a
mêlé trop d’érudition inutile dans fes queftions
8c dans fes commentaires -, mais il régné plus
de brièveté & de jugement dans fes prolégo-'
menés fur la Bible. (R.)
RAMBOUILLET, bourg de l’ île t e France,
dans le Hurepoix, à io lieues de Paris fur la
route de cette v ille à Chartres , avec un château
qui appar enoit à M. le duc de Penthievre ,
& dont le roi a fait f’acquifition en. 17S4 ,
François I y mourut en 1547* Louis X IV
érigea ce bourg -en duché pairie en 1711.
Long. 19, 2,0. lat. 48. 32. (R.)
RAME ou RO AME , ce fut une v ille d’I talie
dans les Alpes. L’ Itinéraire d’Antonin la
marque fur la route de Milan à Arle s, en prenant
par les Alpes cottiennes. Elle étoit entre
Brïgantio 8c Eburodunum , à 19 milles du premier
de ces lie u x , 8c à 18 milles du fécond.
C ’eft maintenant un bourg^du Dauphiné fur
la Durance, à 2 lieues au-defTus d’Embrun ,
près du paffage des Alpes appellé le Permis-
Rojlain. (R.) .
B A M E Æ voyez R A WM O.
RAMILL IES, village des Pays-bas, dans
le Brabant , au quartier de Louvain, près de
la fource de la Géete, à 4 petites lieues de
Namur. Ce village eft remarquable par la bataille
que le duc de Marlboroug, le duc de
Virtemberg , 8c M. d’Owerkerque y gagnèrent
en 1706 , le 23 Mai, jour de la Pentecôte , fur
les François commandés par le duc de Bavière
& le maréchal de Villeroy ; la défaite des
François devint une déroute affreufe par la
confiance perdue , 8c par le trouble qui s’empara
des efprits. (R.)
RAMMELSBERG, owR a m m e l b e r g , montagne
d’Allemagne, dans la principauté de Wol-
fenbutel , & peu éloignées de Goflar. Elle
eft fameufe par fes mines d’ argent. (R.)
R a m m e l s b e r g château 8c bailliage d’A l lemagne,
dans le comté de Mansfeld, fur la
Wipper. (R.)
RAMPANO , RAPANT , ou R a f in i , port
8c bourgade de la Morée , -dans le Brazzo di
Maina, fur là côte du golfe de Colochine. Le
port Rapani, félon la Guilletiere , étoit autrefois
la ville de Geronthroe. Ce port fe découvre
de loin , fur-tout quand on vient du
fud-fud-eft , à caufe de deux montagnes extrêmement
hautes qui l’enferment. Il y à dans
cet endroit de la côte , des eaux douces' qui
font excellentes. Long. 40. 52. lat. 36. 54. (R).
RÀMPITZ,, bailliage d’Allemagne fur la
Wafte , dans la nouvelle marche de Brandebourg.
(R )
RAMSCHE , bourg du cercle de Weftphalie,
dans . l’évêché d’Ofnabruck , au bailliage de
Wcerden ; il s’y fabrique de bons draps. (R.)
p.AMSEY , bourg.d’Angleterre dans Hun-
R A N
tïngton-shire. Il a droit de marché public , &
il a été fameux autrefois par les richeffes de
fon abbaye. (R.)
RAMSLOW , RAMSLO, 0« R a m s o i a - ancienne
abbaye dans la principauté de Zell ,
au bailliage de Winfen. Elle eft compofée
d’un doyen & de 4 chanoines. (R.)
RAMSOLA , voye\ Ramslow.
RAMSPRING , voye\ Rumspring.
R A N Ç O N , bourg de France, dans le Lï~.
mofin , éledion de Limoges. (R.)
RANDAN , petite v ille ou bourg de France ,
dans la baffe Auvergne , proche l’A ilie r , entre
Maringes & Vich y. Elle avoit autrefois titre de
duché.pairie. (R.,)
RANDASSO , oit R a n d a z z o , petite ville dé
Sicile , dans le val Demona, près la fource de 1 la riviere Cantara, au pied du mont Etna, & du
’ côté du nord ; on croit que c’eft la Tijfa de Pto-
lémée. (R.)
RANDE , voye\ Randerson.
RAND ERADT, petite ville d’Allemagne ,
dans le cercle de Weftphalie 8c dans le duché
de Juliers , fur la riviere de Worms qui s’y
partage en deux bras. C eft le ftege d’un bailliage.
(R.)
R AND ERS, ou R a n de , en latin du moyen
âge Randrujium, ville de Danemarck, dans le
riord-Jutland, près de l’embouchure de la Gu de
dans la mer baltique. Cette v ille eft fort ancienne.
Abel , duc de Schlefwic , la brûla
en 1247. Le comte. Gerhard de Holftein, ft r*
nommé le Chauve , y fut thé en 1340. La pêche
du faumon y eft abondante, 8c le commerce fqrç
a é lif; les fortifications en ont été détruites. Il s’y
trouve un riche hôpital. (R.)
RANDERSON , voye\ Randers,
RANDON , ou château neuf de Randon:
lieu de France en Gevaudan •, c’étoit dans le
quinzième fiecle une place forte q u ’affiégêa le
connétable du Guefclin, & devant laquelle il
mourut de. maladie le 13 Juillet 1380 , âgé
de 69 ans, eh difant adieu aux vieux capitaines
_qui l’avoient fuivi depuis quarante ans ; il les
pria de ne point oublier ce qu’il leur avoit dit
mille fois , a qu’en quelque pays qu’ ils fiffent
» la guerre , ils refpe&affent les gens d’églife ,
» les femmes , les enfans & le pauvre peuple ».
I l leur avoit montré l’exemple. ,AuiTi fes propres
ennemis lui rendirent un honneur fingulier.
Le gouverneur de Randon avoit capitulé avec le '
connétable,_ 8c .il étoit convenu de fe rendre
•le 12 Juillet en cas qu’ il ne-fût pas fecouru :
quand on le fomma de remettre la place le lendemain
, qui fut le jour de la mort de du Guef-
çlin , le gouverneur répondit qu’il lui tiendroit
parole , même après fa mort -, en effet il fortic
avec les plus confidérables officiers de fa garni-
fon , 8c mit fur le cercueil du connétable les
, clés de la ville. Les fameux capitaines qui
R A N
âvoie.nt fervi fous fes ordres , refuferent l’épée
de connétable , comme ne fe fentant pas dignes
de la porter après lui ,* cependant Olivier de
Cliffon fut forcé quelque temps après de la recevoir.
. " t
Du Guefclin étoit breton, 8c de petite taille ;
mais il fe fit fingulieremenc eftimer par fa valeur
8c par fes hauts faits , aya*1 ~endu des
fervices très-importans a la France durant la
prifon du roi Jean , 8c fous le régné de
Charles V . I l s’employa avec un fuccès admirable
à reprendre furies Angloisplufieurs villes,
8c n’exécuta pas des chofes moins extraordinaires
en Efpagne.
Ce fut un des plus brayes héros de l’ancienne
chevalerie. A l’âge de quinze ans il emprunta
en cachette le cheval d’ un meunier, vint inconnu
à Rennes, pour y joûter dans un tournois
qui s’y célébroit, 8c remporta le prix.
I l ne- faut pas néanmoins croire tout ce que
les vieilles chroniques dilent de lu i; caries
auteurs de cette efpece d’ouvrages étoient encore
entichés de la maladie qui a produit les hiftoi-
res merveilleufes de Roland, d’Oger le danois,
& femblables ; mais on peut confulter fa v ie
publiée par M. du Châtelet, en 1666; elle eft
meilleure que celle qui avoit été imprimée en
très-vieux gaulois , 8c dans laquelle néanmoins
on trouvé un paffage fprt fingulier , qui fait
voir qu’anciennementi les laïcs ont eu le droit
d’adminiftrer les facremens dans certains cas
de néceffité.
Cette ancienne vie de du Guefclin nous apprend
que dans la bataille de Pontvalin, qu’ il
gagna fur les Anglois , fes foldats avant que d’ en
venir aux mains, fe confefferent l ’un l’autre,
8c s’entredonnerent la communion. « Et en
» icelle place ( ce font ces termes ) fe desju-
» ner de pain 8c de vin qu’ ils avoient apporté
» avec eux . Êt prenoient les aucuns d’ iceux
» du pain, 8c le fegnoient au nom du fainét
» facrement. Et après ce qu’ ils eftoient con-
» feffés l’ un à l’autre de leurs péchés, le ufoient
» en lieu d'efcommichement. Après dirent mainte
« oraifon , en dépriant à Dieu, qu’ il les gardaft
» de mort, de mahaing & de prifon. »
■ Le mot efcômmichement ou accommichement
eft dans Froiffard, 8c vient félon Borel, du
sitôt dâcommunicare, communiera On trouve
même des traces de ces communions beaucoup
plus anciennes énc.ore , dans nos vieux romans;
entr’autrës au ch. x x x v j. de Galien reftauré ,
où' Roland bleffé à mort, 8c couché dans un
champ de blé , Pefcomiche lui-même de trois
brins de blé en herbe , au nom des trois per-
fpnnes de la très-fainte Trinité.
On fa it , dit M. de Voltaire, quels honneurs
Charles'rendit à du Guefclin. I l fut enterré
dans l’églife deftinée aux tombeaux des rois de
France j auprès de celui que Charles V» s’étoit
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fait préparer. I l a dans le maufôlée une lampe
de fon nom , qui brûle toujours à fa gloire. Son
corps fut porté avec les mêmes cérémonies que
ceux des foùverains. Quatre princes du fang le
fuivoient, fes chevaux félon la coutume du
tems , furent préfentées dans l’églife à l’évêque
oui officioit , 8c qui les bénit en leur impo-
fant les mains. Ces détails font , peu important ;
mais ils font connoître l’efprit de la chevalerie.
L’attention que s’attiroient les grands chevaliers
, célébrés par leurs faits d’armes s’étendoic
fur les chevaux qui avoient combattu fous
eux. (R.) •
R AN G AM A T I , v ille des Indes , à 1 extrémité
des états du grand-mogol ,. du côté de
l’orient, à 27 degrés de latitude nord. Le voyage
de Daca à Kangamati eft dangereux, fant à
caufe des crocodilles , qu’ à caufe de la violence
des courans du Gange, des pierres à fleur d’ eau ,
& des bancs de fable. Le p. Barbier, millionnaire
jéfuite , a décrit cette route au tome F ’ily
des Lettres édifiantes. -(R.)
RANGERAID, petite ville d’Allemagne , au.
duché de Juliers, fur la riviere de Worms..(R*)^
RANGNITZ , petite ville de P ru ffed a n s le
cercle de Samland, fur le bord méridional du
Niémen, aux confins de la Samogitie. Long. 40,
46. lat. 54. 58. (R.)
RANIS , baillage d’Allemagne , au cercle
de Juifchau , dans le bourggraviat de Magde-
bourg, il appartient à l’éleéteur de Saxe. (R).
R AN R AN , province des Indes, au royaume
de Cochinchine, dans fa partie méridionale. La
capitale de cette province en porte le nom. (R.)
R AN T ZOW , dans le duché de Holftein ,
à une demi - lieue de Barmftedt, fitué fur 3
petites îles , eft le chef-lieu du comté louverain
de même nom ; aujourd’hui au roi de Danemarck
, voye\ Rantzau. (R.) -
R A N Z AU , voye\ R a n t z o w .
R AOLCONDE , lieu dés Indes , au royaume
de Vifapour, dans la province de Carratica ,
à 50 lieues de Golconde. I l eft remarquable
par une riche mi-ne de diamans très-fins 8c les
plus eftimés de l’Afis. Tavernier en a fait^ un
détail curieux dans fes voyages, liv. II. c. x v .
Long. 94. 35. lat. 14. 28. (R.)
R A O N , ou Raon-VEtape, en latin Rado\
petite v ille de Lorraine, au diocefe de T o u l,
dans le comté de Salin , au pié du mont de
Vofge , à l’endroit où la riviere d’Etape fe
décharge dans la Meurte ; ce qui l’a fait ap-
peller Raon-VEtape , pour la diftinguer ae
Raon fur-plaine , bourg de la même contrée,
fitué à la fource de la riviere de -Plaine. La
ville de Raon 8c celle de Saint-Dié ou Saint-
Diey , font chef-lieu d’une prévôté, qui s’étend
julqu’aux confins de l’Alface. Long. 24. 30.
latit. 48. 26. (R.)
RANKWEIL ? bourg privilégié d’A lle -