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voie un député au parlement. Long. 13 , i 6 ; lat.
50 , 46.
LAUNSTON. Fàye{ Launceston. ;
L A U N Y , abbaye d'hommes , ordre de Cîteaux,
à une lieue de Beaupré dans le Beauvoifts,
LAURAGUAIS ( le ) , Lauracenjîs ager, car il
a pris Ton nom de Lturac, autrefois place confi-
dérable, & qui n’eft plus rien aujourd’hui. Le
Lauraguais n’eft qu’une petite contrée de France,
avec titre de comté , dans le haut Languedoc, entre
l’Afiêge & l’Agenne à l’eft du Touloufain. Il
fe divife en haut & bas, 8c abonde en millet &
en vins ; Caftelnaudari en eft la capitale ; les autres
lieux de ce petit canton font Lavaur , Pui-Laurent,,
& Saint-Papoul.
LAURENT (Saint) , village de France, à Cinq
lieues de Joyeufe dans le Vivarais, H y a une fontaine
minérale, bonne contre les maladies cutanées ■
& les rhumatifmes.
Laurent (Saint) , abbaye de bénédiélins à'
Bourges/Une autre diocèfe de Comminge, près
Saint Bertrand ; une autre près de Liège.
Laurent ( l ’île Saint). Voyeç- Madagascar.
Laurent d’Aygouse ( Saint ) , bourg de France
, diocèfe de Montpellier.
Laurent de la Salance (S aint), bourg de
France , à 3 li. n. e. de Perpignan.
Laurent des Aubats (Saint)»abbaye d’hommes
, ordre de S. Auguftin, diocèfe d’Auxerre, à
2 li. de Cofne.
• Laurent-lès-Chalon (Saint), petite ville de
France , au gouvernement de Bourgogne , dans la
Brefle Châlonoife. Elle eft féparée par la Saond
de la ville de Châlon, dont elle eft regardée
comme un fauxbourg, 8c avec laquelle elle communique
par lin pont de pierre. Elle eft dans une
île , contournée par un bras de, la rivière. Louis XI
y avoit établi un parlement qui a été uni à celui
de Dijon ; cette ville eft à 13 lieues f. e. de Dijon.
Elle députe aux états de la province. Il y a une
châtellenie particulière , une recette, un couvent
de Cordeliers , 8c un fort bel hôpital, qui eft celui
de la ville de Châlon. Long. 2 2 ,3 2 5 lat. 4 6 ,4 7 .
Voye1 CHALON. (72.)
Laurent - lès - Maçon ( Saint ) , petite ville
fltuée furTa rive gauche de la Saône , à l’oppofite
de Mâcon, dont elle eft cenfée être un fauxbourg. HLaurent ( fleuve Saint ) , grande rivière de
l’Amérique feptentrionale, appelée aufli par ceux
d.i pays rivière du Canada. On n’en connoît pas la
fource, quoiqu’on l’a it, dit-on, remontée jufqu’à
fept ou huit cents lieues. C e fleuve va fe perdre
dans un golfe auquel il donne fon nom, après
avoir arrofé une immenfe étendue de pays ; il eft
très - poiffonneux , & on y trouve beaucoup de
poiffons finguliers. La navigation fur ce fleuve
ne remonte pas au-deflus de Québec, à caufe des
fauts qui la rendent impraticable , & au - deffous
de Québec elle eft très-dangereufe. Toutes les îles
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& côtes du golfe & du fleuve ont été abandonnées
aux Anglais par le traité de Verfailles de 1763,après
avoir coûté à la France tant de millions & tant de
fâçig pour y établir des colonies. Par ce traité, qui
attelle la honte de la dernière guerre, les François
ne pouvoient pêcher dans le golfe qu’à trois lieues
des côtes du continent & des îles. CM. D. M.")
LAURESSE, .bourg de Franceen Quercy, éclec-
tion , & à 4 I;. n. e. de Figeacw ... -
LAURÈSTÀN, ou LorEstan, Lourestan ,
pays de Laur, Lor ou Làur ; c’eft un pays de
Perle, autrefois enclavé dans la Khoufiftan , qui
eft l’ancienne Sufiane. M. Sanfon , millionnaire
apoftolique furies lieux, & par conféquent plus
croyable que M. de Lille, dit que le Laureftan eft
le-royaume des Elamires ; qu’il'confine à ia Su-
- liane- au midi, au fleuve de Tigre à l’occident, &
qu’il a la Médie inférieure au feptentrion. Coiï'f-
babat, forterefle où loge le gouverneur, en eft le
lieu principal.
LAUR1A , ville d’Italie, au royaume de Naples,
dans la Bafilicate.
LÀURI-COCHA , lac de l’Amérique méridionale
,a u Pérou ; ce lac eft devenu fameux depuis
qu’on y a découvert la fource de la rivière des
AmazoneS.
LAURIOL, bourg de France en Dauphiné, près
de la Drôme.
LAUSANNE , Laufanna , Laufodunum , Laufa-
nium, ville de Suiflé, capitale du pays de Vaud ,
au canton de Berne.
C ’eft un lieu très-ancien, puifqù’il eft défigné
dans l’itinéraire d’Antonin entre la colonie équef-
tre qui eft Nyon 8c Urba qui eft Orbe. On y voit
marqué lacus laujonius, ce qui prouve que le lac
Léman a porté le nom de lac de Laufanne avant
que de prendre celui de Genève. Selon quelques
auteurs, Valerius Aureliàhus bâtit Laufanne des
ruines d’Arpentine mais on ne fait rien de cer-,
tain fur-fon origine. ,
Cette ville a eu les mêmes révolutions & les
mêmes feigneurs que le pays de Vaud , jufqu’à la
mort de Berchtol V, duc de Zéringen : elle étoit déjà
franche 8c libre ; enfuite l’évêque de Laufanne devint
prince de la ville, mais avec la confervation
de tous les privilèges des habitans.
Les Bernois ayant conquis fur Charles II, duc de
Savoie , le pays de Vaud, fe rendirent maîtres de
Laufanne, d'où ils bannirent l’exercice de la religion
romaine, donnèrent à leur bailli les revenus
de la manie épifcopale-, & ceux de la manfe dp
chapitre au collège qu’ils établirent, & que l’on
nomme académie : elle fleurit dès le commencement
de fon établiflement, 8c n’a point dégénéré,
;
L’évêque Sébaftien de Montfaucon qui tenoit
alors le liège épifcopàl de Laufanne, fut contraint
de fe retirer à Fribourg, avec le vain titre d’évêque
de Laufanne & de prince de l’empire, n’ayant pour
vivre que ce qu’il .recevoit de Savoie, Ses fucceffeurs
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feurs qui prennent toujours les mêmes titres, font
nommés par les rois de Sardaigne qui pourvoient à
leur fubliftance.
On croit que le liège épifcopàl de cette ville -
avoit été établi au commencement du v u e liècle
par l’évêque Marius , appelé vulgairement faint
Maire , - après la deftru&ion d’Avenche ( Aventi-
cum ) où ce liège étoit auparavant.
L ’églife cathédrale fut dédiée par le pape Grégoire
X X , l’an 1275, en Pr^ ence de l’empereur
Rodolphe de Habsbourg.
Les pères du concile de Bâle ayant quitté Bâle
en 1449 , allèrent fiéger à Laufanne, où ils tinrent
quelques féances. La bibliothèque de l ’académie de
Laufanné conferve un volume manufcrit des aéles
de ce concile. C ’eft ici que Félix V céda la thiare •
pontificale à Nicolas ,-pour fe retirer au couvent
de Ripailles , qu’il avoit fait bâtir auparavant dans
le Chablais au bord du la c , & il y mourut hermite
l’an 1452.
Le territoire de Laufanne eft un pays admirablement
cultivé , plein de vignes, de champs & de
fruits ; tout y refpire l’aifance, la joie & la liberté.
La vue à un quart de lieue de la v ille , fe promène
fur la ville même, fur le lac Léman , fur la Savoie
, & fur le pays entier jufqu’à Genève : rien
n en borne l’étendue que les Alpes mêmes & le
mont Jura.
Enfin Laufanne eft bâtie à demi-lieue au-deflùs
du lac, fur trois collines qu’elle occupe entièrement
, avec, les vallons qui font entre - deux ; fa
fituation eft bien plus belle que n’étoit celle de
Jérufalem. Elle eft à 19 li. f. o. de Berne, 12 n. e.
de Genève. Long. 24, 20; lat. 46 y 30.
Laufanne n’eft pas une des villes de Suifle où les
fciences foient le moins hetireufement cultivées
dans le fein du repos & . de . la liberté ; mais entre
les favans dont elle eft la patrie , je ne dois pas
oublier M. Crouzas (Jean-Pierre) aflocié étranger
de l’académie des Sciences de Paris. 11 s’eft fait un
nom célèbre dans la république des lettres ; comme
philofophe , logicien, métaphyficien , phyficien
& géomètre. Tout le .monde connoît fes ouvrages
fon examen du pyrrhonifme ancien & moderne
in-fol. ; fa logique dont il s’eft fait plusieurs
éditions, & dont lui-même a donné un excellent
abrégé ; fon traité du beau, celui de l’éducation
des enfans, qui eft plein d’efprit & d’une ironie
délicate ; enfin plulieurs morceaux fur des fujets
de phyfique & de mathématique. Il eft mort comblé
d’eftime & d’années en 1748, à l’âge de 85
ans.
Cette ville eft gouvernée par un petit & un grand
confeil, fous le haut domaine de Berne. Le petit
confeil eft compofé de feize membres qui ont à
leur tête un bourguemeftre, après lequel viennent
le tréforier , 8c les cinq bannerets des cinq bannières
dans lefquelles la ville eft partagée. Le grand
confeil eft compofé de deux cents perfonnes,' C ’eft
Ù la moyennç juftice, compofée de foixante des
Géographie. Tome II.
L A U 169 membres du petit & du grand confeil que vont les
appels dans les caufes dont la valeur ne pafle pas
1200 florins. Pour plus fortes fommes on appelle
à Berne. C ’eft le bailli qui occupe aéluellement
l’ancien château de l’évêque.
L’académie a deux profefleurs en théologie ; elle
en a d ’autres en hébreu , en grec , en morale, en
éloquence , en belles - lettres, en philofophie, en
mathématiques, & en droit; Elle eft fous la ju-
rifdiâiori du bailli. Quoique les chaires foient
pourvues d’émolumens très - modiques, on les a
vues remplies par des hommes du plus grand
mérite.
Le fénat de Berne ne s’eft guères réfervé à Lan-
fanne que le militaire,, le droit de battre monrioie,
celui défaire grâce,* une partie des revenus de
l’évêché, C ’eft tout ce qu’il pouvôit faire de plus
fage. Le bailli n’a aucune autorité fiir la ville. 'Il
n’a de jurifdiâion que dans le quartier de la cité,
fur l’académie , & fur les étudiàns (/c.)
L AU SK OW , ou Lïskqw , vallée de Bohème,
au cercle de Saatz, (J2.)
LAUTENBOURG, petite ville de Prufle, au
palatinat de Culm. Un parti de Suédois y fut défait
par les Polonois en 1703. Elle eft à 20 li. n. e.
de Thorn, 30 f. e. de Dantzick. Long. 38 , 14 j lat.
53..
LAUTER (la) ; il y a deux rivières de ce nom,
l’une dans le Palatinat, & l’autre en Alface. La
Lauter du Palatinat a fa fource au baillage de
Kayferflauter, reçoit la rivière de Glann , celle
de Nohe , & fe jète dans le Rhin, La Lauter en
Alface prend fa fource dans, les montagnes de
V o fg e , pafle à Weiirembourg, & fe jète dans le
Rhin au-defîbus de Lauterbourg. {R.')
LAUTERBACH, ville de la haute Hefle, à 5 li.
n. o. de Fulde. _
LAUTERBERG. Voye^ L utterberg.
LAUTERBOURG , Lautraburgurn , petite ville
- d’Allemagne , dans l’évèché de Spire. Elle eft fituée
; fur la Lauter, à demi-lieue du Rhin , iq n. o. de
S Strasbourg. Les Autrichiens la prirent en 1744. Il
y a entre cette place & Weiflembourg des lignes
fameufes. Long. 26, 47 j lat. 48 , 56. (R .)
LAUTERECK, ville 8ç château d’Allemagne,
dans le cercle du haut Rhin , & dans le conité de
Lautereck , appartenant à l ’éleâeur Palatin : il rr’y
a que des villages dans le refte de ce comté’,
ainfi que dans ' celui de Veldenz auquel il eft
réuni.:
LAU TERN , château de Suabe dans le Remf-
thal, dépendant de l’âbbaye féculière d’Eîwangen.
(R.) -
' LAUTERN, baillage d’Allemagne, au palatinat
du Rhin ,- fur la Lauter ; il appartient à l’éle&eur
Palatin. (72.)
LAÜTHENTAL , petite ville d’Allemagne,
dans les états de la maifon de Brunfwick, près
Goflar.
LAUTR EC , petite ville de France, dans le haut«