
2 4 4 L O U
nues en Europe. On y recueille du riz, du feigîe,
de Tadorne, aes légumes. Il s’y rencontre dès aigles
blancs , des faifans * des perdrix , des becaf-
fe's , des becaffines , des pigeons ramiers, des
boeufs fauvages , des ours, des ferpens à fonettes.
La nouvelle Orléans en eft la capitale. Voyeç l’article
Flo r id e ,, où vous lirez la floride orientale
a été conquifc , au lieu de la Floride occidentale, ce
qui eft une faute typographique. (R.)
LO U ISTEN, ou Ludwigstein , palais élevé
dans la bade Heftè , au bailliage de Wiltzenhau-
fen. (72.)
LOU P , 'Lupa, rivière de Provence qui fe jète
dans la Méditerranée , entre le Var la ville
d’Antibes : Fon cours n’eft que deYèj>t lieues ; elle
Vient du côté de Thoforie, paffe à l’occidertt de
VenCè.
On atfouVè Fur Tes bords une irifcription, où ü
eft fait îhention de la légion \Xxïie., ce qui prouve
qu’elle étdit logée dans cette contrée (72.)
LOUPE ( l a j , bourg de France dansTa Beau ce-,
diocèfe & éleélion de Chartres. (/?.)
LÔUPIAC , petite ville de France en Guienne ,
dans l’Arniagriac , à ïa/lbùrce de la Gelife. (/2.)
LOUPIANT, petite ville de France, au bas Languedoc
» diocèfe d’A gd e , fur l’étang de Thau. (72.)
LO U R D E , 'Làpurdurn, petite ville de France
en Gafcogne, ville unique , & chef lieu du Lave-
dan , avec un ancien château fur un rocher. Elle
eft fur le Gave de Pau, à 4 lieues de Bagneres.
Long. "17, 30 ; lat. "4 3 ,8 (72.)
LOUTH , ville & comte d’Irlande, dans la province
de Leinfter. Le comté de Louth a 25 milles
de long , fur 13 de large , & fe divife en quatre baronies,
qui contiennèn't cinq-petites villes yfavoir ,
Cariingford, Dundalk, Louth , Atherdée & D ro gheda.
Ce pays s’àppelloit anciennement Luva ou
Luda , & en lrlahddis bid.
Louth, fa capitale, en latin Luvapolis, eft une
petite ville à marché, à 7 milles fi o. de Dund
a lk , & à 9 n. o. d’Àtherdée. Long. n , lat. 3 ,
56. (/?•> I
LOUVAIN ,ën flamand Loeven, ville des Pays-
Bas , darts le Brabant, avec une uniyerfité qui jouit
de grands privilèges.
Louvain a l’honneur d’être la première à l’affem-
blée dés états de Brabant. Son ancien nom latin eft
jLuvohum ou Lovonitim , changé dëpiiis en Lovanïum.
Il n’èft fait aucune mention de fon exiftence avant
le règne des petits-fils de Louis le débonnaire.
O n’étoit qu’un bourg au commencement du
X iic Tiède* Le duc Godefroy le fit entourer dé
Tïiurâilles en n'65. Cette nouvelle ville s’agrandit
profnptément, fe peupla prodigieufement, & devint
dans l’efpace de deux cénts ans, la plus grande,
La plüs fiéhe, & la plus marchande de tout le
pays. Son principal trafic confiftoit en draps, en
en laines, en toiles ; & ce trafic étoit fi floriffant
$ui milieu du X I V e fiècle, qu’on y coniptôit plus
de cjiiatre mille inaifons de drapiers ou de tiffe-
L O U
raris, & plus d e 1 T 5 mille où vri ers J mais ce commerce
vint à ceffér tout d‘ùn coup, par les révolutions
qùé caùfa la révolté de- 1382 , contre Ven-
ceflàs ; àîuc ^ de Brabant. Tous les ouvriers qui
etorent entres dans la révolte furent pendus ou
bannis. Alors les exilés fe retirèrent pour la plupart
en Angleterre , où ils furent reçus à bras ouverts
; aihfi Louvain demeura 'dépeuplée, manqua
de commerce ^ d’habitans , & elle ne s’eft jamais
relevée: depuis. Eh vain'JeanIV, duc de Brabant,
crut la rétablir, en ÿ fondant l’art 1426 , une uni-
vèrfité ; mais des prdféffeurs, des collèges & des
étudians, ne rendent point la valeur du commerce
& de l’induftrie ; aiifii Cette valeur eft aujourd’hui
refferrée dans Louvain , au trrfte débit d’une bierre
très-médiocre.
LouVain appartient ’ an diocèfe de Malines pour
le fpirituel. Elle eft fituëé fur la Dyle , à 5 lieues
de Bruxelles , 4 de Malines, 3 de Tirlemôttt, 12
n. o. de Namur, 16 n. e. de Mons, 65 n; de
Paris. Long.fé lon Street, 22 deg. 26 min. .15 fec.
lat. 50 , 30. Son hôtel-de-vifte eft un délire de
i’àrchiteéhire gothique. Les François la prirent en
;iÿ46. Les Güeldrois furent obligés d’en lever le
fiège;en 1542 , le prince d’Orange en 1572, les
Holandois & les François en x'63 5,, les François
en 1706. Les François y entrèrent par ftirprife en
17 10 , mais les bourgeois ies repouflerent. Quoiqu’elle
ait des fortifications, elle ne peut cependant
pas paffer pour une ville forte, elle eft des
plus mal-propres. On y compte quinze couvens
d’hommes & autant de maifons de femmes.
Efpen (Zeger Bernard van ) célèbre jiirifcon-
fulte , &favant canonifte, naquit dans cette ville
en 1646, & mourut à Amersfort en 1728', à 83
ans. On doit des éloges à quelques-uns dè fes
ouvrages , mais fur-tout à fon jus ecçlefiajlicum
univerfum , dans'lequel il fait paroître line grande
connoiffance de la difcipline eccléfiaftique ancienne
& moderne(/2.)'
L o u v ï - ( ïa ) , nom de deux petites rivières de
France : l’une en Franche-Comté , a fa fource dans
le baillage de Pôntarlier , & fe jéte dans le Doubs
au-deffoüs de Do le; elle eft rapide, poiffonneufe,
& très-utile pour le flotage du bois. L’autre a. fa
fource en Béarn, au village de Louboux , & fe
perd dans l’Ad ou r, un peu au-deffous de Caftel-
nau. (72.)
LOUVESTAN , pays d’A fié , dans le Curdiftan
méridional >, entre le Tigre, le Curdiftan & la
Perfë. M. Fréret juge avec beaucoup de vraifem-
blance , que c’eft la Baélriane de Xénophon , qu’il
ne faut pas confondre avec la Baélriane , quis’ëteii-
dôit ‘fur la rive méridionale du fleuve Oxus, &
dont Baélra, aujourd’hui Termend, fur le Gihon,
étoit îa capitale, au fentiment de plufieurs géographes.
(72.)
LOÙV1ERS, en latin moderne Luparioe, ville
de France dans la haute Normandie, avec titre de
cônité. Il y a une manufaélure de draps con-.
L O U
fidérable. Louviers eft d’ailleurs fitué favorahle-
ment dans une plaine fertile, à 4 li. n. d Evreux,
2, f. du Pont-deTArche, 8 fi e. de Rouen, 2.2 n.
o. de Paris. Long. 18 , 50 ; lat. 49 , 10. Ses murs
font entourés de bons fofles.
La manufaâurç de draps-de cette ville occupe
foixante métiers & près de deux mille ouvriers ;
t’e.ft la patrie du poëte de Linant, couronne trois
fris à l’académie françoife, & qui eft^mort âgé de
47 ans, en 1749: il n’eft point né a Rouen,
coitme le dit M. l ’abbé Sabathier ; ce jeune auteiir
qui a ofé pefer dans fa balance légère , d’une main
partiale , les trois ficelés de la littérature moderne ,
, traite fort mal M. de Linant. ^
Jean-Baptifte Gauthier, favant théologien, eft
né à Louviers en 1683 , & mort à Gaillon en
i755 >c’étoit 1111 ù°mme ,<îu^ avoit de la douceur
dans le cara&ère, autant que de pureté dans les
moeurs , quoiqu’il ait répandu du fiel dans fes critiques
; on peut voir dans la France littéraire 175 8 ,
la lifte de fes ouvrages : le meilleur eft celui qu’il
a compofé contre le fyftême focinien des PP. Har-
douin & Berruyer,en 3 vol. 17*6- {fi-')
LOUVIGNET, gros bourg de France en Gaf-
. cogne , dans les Landes. (72.)
LOUVO , ou Louveau , Kempfer écrit L i v o ,
& les Siamois l’appellent Noccheboury ; belle ville
d’Afie , au royaume de Siam , avec un palais que
les rois de Siam habitent une partie de l’année.
Elle eft fort peuplée, & fituée dans une belle
plaine, à 9 lieues de la capitale, où l’on peut
aller par un canal. Long, félon les PP. Jéfuites ,
1 18. 33. Selon M. Delille, 1 2 1 , 1 1 , 3° » ,,at% *4 >
4 3 ,2 5 . (/2.)
LOU V O IS , bourg de Champagne , élection
d’Epernay, diocèfe de Reims, fitué entre trois montagnes,
à une lieue d’Avenai, deux d’Epernay &
de Sillery , quatre de Reims , cinq de Chalon.
Cette terre qui a un château magnifique, fut érigée
en marquifat en 1625. Elle, fut acquïfe par le
chancelier le Tellier; fon fils , miniftre, de la
guerre , en porta le nom ; il eft aflez connu par
fes talens, par fa dureté , par fon ambition, & par
les fautes qu’il fit commettre à Louis XIV : on
lui reprochera toujours l’incendie du Palatinat, la
guerre de Hollande, & fon inimitié envers le grand
. Condé & Turenne. (72.)
LOUYSIANE ( la ) , Voyeç LOUISIANE.
LOVANGIRI, ou Loangiro, contrée maritime
d’Afrique , dans la baffe-Guinée .»auroyaume
de Loango. Cette contrée eft arrofée de petites
rivières qui la fertilifent. (72.)
L O W IC Z , jolie ville de Pologne , fort peuplée,
& très-forte, au Palatinat de Raya. C ’en la réfi-
dence de l’archévêque de Gnefne. Ellé' eft à 7
lieues f. de Plocko , 1 2 n. de Rava. Long. 37 ,
46 ; lat. 52. 18. (f2.)
LOW IC K Z , ou Lotvieckz , ou Lowitz ,
c’eft la même que Lowicz, Voye[ ce mot. 1
LOWLANDERS, nom qu’on donne aux Ecof-
L U B ^45 fois qui demeurent dans le plat-pays, jjour les
diftinguer des montagnards qui font appelles High-
landers. Les Lowlanders font compofes de diverfes
nations, d’Ecoffois , d’Anglois, de Normands , de
Danois, &c. Leur langue renferme quantité de
termes tirés de l’ancien Saxon ; mais ces termes
s’aboliflènt tous les jours, depuis que l’anglois y
a pris fi fort racine , que le vieux langage écoffois
ne fe parie plus que dans les montagnes, & dans
les îles parmi le petit peuple, (fi.)
LOW O S IT Z , ville de Bohème, dans le cercle
de Leutmeritz, fur l’Elbe. Entre cette ville & Auf-
fig, il fe donna, en ry$6 , une fanglante bataille
entre le roi dePruffe & les Autrichiens, commandés
par le général Browne. Il ne faut pas confondre
Lowofitz, avec Labofitz, dans le cercle de Prachen,
aufli en Bohême. (72.)
LOWSTORF. Voyei L estorf.
LOXA , ou Loja , ville d’Efpagne, au royaume
de Grenade, dans un terroir agréable & fertile
fur le X én il, à 6 lieues de Grenade. Long. 1 4 ,5 ;
lat. 3 7, 5. (fi')
L o x a , petite ville de l’Amérique méridionale
au Pérou , dans l’audience de Q u ito , fur le confluent
de deux petits ruiffeaux , qui defeendent
du nord de Caxanuma, & qui tournant à l’e ft, &
groflis de plufieurs autres, forment rivière de
Zamora, qui fe jète dans le Maragnon, fous le
nom de San Jago. Loxa eft fitué 4 degrés au-
delà de la ligne équinoxiale, environ 100 lieues
au ftid de Q u ito , un degré plus à l’oueft. La
montagne de Caxanuma, célèbre par l’excellent
quinquina qui y croît, eft à plus de 2 lieues &
demie au fud de Loxa. Cette petite ville a été
fondée en 1546, dans un vallon affez agréable,
par Mercadillo, l’un des capitaines de Gonçale l?i-
zarre. Son fol eft d’environ 1100 toifes au-deffus
du niveau de la mer. Le climat y eft fort doux,
quoique les chaleurs y foient quelquefois incommodes.
(/2.)
L O Y S , c’eft lé nom des peuples qui habitent
le royaume de Champa ou Siampa , dans les Indes
orientales ; ils ont été fubjugués par les Cochin-
chinois , qui font aujourd’hui les maîtres du pays ,
& à quUes premiers paient tribut. Les Loys ont les
cheveux noirs , le nez applati, des mouftaches, &
fe couvrent de toile de coton. Parmi eux les gens
du bas peuple n’ont point la permiflion d’avoir de
l’argent chez eux. (/2.)
L O Y T Z , ville d’Allemagne au cercle de la
haute-Saxe, dans la Poméranie citérieure , fur la
Pêne, à 9 lieues fi de Stralfund , 5 n. o. de Gutz-
kow. Les hiftoriens Allemands la nomment en latin
Lutitia , & prétendent que c’eft un refte des Luti-
tii ou Luticii, ancien peuple de Germanie chez
les Slaves, & cette opinion a quelque fondement
dans la topographie. Long. 31 , 15 > lat. 5 4 , 6.
H
LUBBEKE , petite ville d’Allemagne, au cercle
de Weftphalie, dans la principauté de Minden ,
|