
" ri 8 M A U
Maur-sur-Loire ( Saint), abbaye de France,
en Anjou , entre Angers. & Saumur. Elle eft de
l’brdre de Saint Benoît, & vaut 440Q liv. (#.)
MAURE ( Sainte ) , petite ville de France en
Touraine, au diocèfe de Tours, avec titre de
barorne & un château. Elle eft à fept lieues de
cette v ille , 59. f. o. de Paris. Long. 18 d. t6'.
44». ; lut. 47 d. 6'. 39". (R.)
Maure (Sainte), île de la mer Ionienne, entre
la baffe Albanie & l ’ile de Céfalonie. Elle a en-
viron 10 lieues de circuit, & contient quelques
ports. Les Vénitiens l’ont enlevée aux Turcs en
1684: mais ceux-ci l’ayant reptile en 1715 , en
détruiftrent les fortifications, 6c l’abandonnèrent.
(£.)
. MAURKPAS ( le fort) , eft un fort bâti par
les François, à l ’oneft du lac fupérieur, dans le
Canada, fous lé tniniftère de M. le comte de
Mau repas. (M)
MAURES, abbaye de France, au diocèfe-de
Satnt-Elpur. Elle eft de l’ordre de Saint Benoît,
& vaut 1500 liv. (R.)
Maures, ( le s ) , en latin Mauri, peuples d’A -
friqpe, qui félon les tems, ont eu une étendue
plus ou moins confidérable.
Sous, les Romains, o,n, appelloit Maures, les ha-
biians naturels des trois Mauritanies. Ces peuples
abandonnèrent à ces. maîtres du monde, toutes
les çôtes de leur pays, & leur payèrent des tributs,
pour pofleder en paix leurs campagnes. Ils
en agirent de même avecTes Vandales qui inondèrent
l’Afrique, & fe cantonnèrent dans l’intérieur
du pays vers; les montagnes ; mais ils goûtèrent
le Cliriftianifme que les Vandales avoient
répandu, dans leurs climats. Avec le tems, les califes
de Bagflat ayapt fait de grandes conquêtes le
long, de la Méditerranée en Afrique, les Sarra-
fiqs. qui s’y étendirent, y portèrent le maliomé-
tiÇme, g
Les. Maures étant ainfi devenus mahométans ,
à l ’exemple dés Sarrafins: leurs maîtres, feroient
vçtifepiblablement demeurés en Afrique , fi le
comte, julien, ne les eyt point.appelés en Efpa-
gqe. Des qu’ils eurenti connu l’heureux climat de
rHpfpéfis, ils s’y fixèrent, s’y multiplièrent, la
remplirent de leurs compatriotes ; & leur Général.
n’agifiant pas long - tems au npm du calife,
fe,l5t fauverain lpi-même, Qn fait comme les rois,
d’Êfpagne ont repris. peu-àrpeu fur }es Maures,
les. royaumes qu’ils avoient. fondés très-prpmpte-
ment. Le cardinal Ximènes acheva de les chaffer
fous le règne de Ferdinand dl/Wagon. Leur expul-
(ion laiffa un grand vuide dans la population. de
l’Efpagne, dans l’agricuinire , (laps, les- atteliers,
d â if les tributs. Ils repayèrent en Afrique, pu Us
continuèrent d’exercer le mghemétifme.
Il faut aujourd’hui diftinguer les pays des Mau-
res.oix ils dominent, de ceux où,ils jouiffent feulement
d’une, liberté qui n’eft guère différente dé
la fervitude. Les, Maures, par exemple, font les
M A U maîtres aux royaumes de Maroc & de Fez, qui
tepondent à la Mauritanie Tingitane des anciens; ;
mais il n en eft pas de même à Alger : la milice
compofée de turcs & de renégats, y a la fouve-
raine puiffance. Voye^ Mauritanie. Géogr. aue. (?i)j
MAURIAC, Mauriacum, petite ville de France,
dans la haute-Auvergne, chef-lieu d’une éledion
particulière. Elle eft près de la Dordogne, & des
frontières du Limouftn , à 1 1 lieues f.e . de Tulle*
Long. 19. 39; lat. 45. 19. (/?.)
MAURICE ( l i l e ) , lie d’Afriq ue fituée vers
le. 20 degre de lat. mêriJ. , près de Hle Bourbon.
Les Hollandois y abordèrent en 1598, lui
donnèrent fon nom de celui du prince d’Orange,
qui étoit amiral des Provinces - Unies. Voyez
France ( île de). (R.)
Maurice ( Saint ), petite ville de Savoie, dans
Tarentaife, fur ll fe r e , au pied du petit Saint-
Bernard, entre Mouûier & Aouft. Long. 24. ;
lat. 45. 40. (/?.)
Maurice ( Saint ) , bourg de Suifle, au Vallais.
C ’eft 1 ancienne Agaune. Voye^ ce mot. (JL)
MAURIENNE, vallée dans la Savoie. Elle a
environ 20 lieues de longueur de l’orient à l’occident,
depuis Charbonnières jufqu’au mont Cénis,
qui la fepare du Piémont vers l’orient. Cette vallée
.qui eft très-étroite,, eft- arrofée par la rivière d’Ar-
che. Grégoire de Tours qui vivoit dans le. VIe
fiecle,. eii. le premier' qui ait parlé de cette val-
le e , qu’il appelleMauriana. Il nous apprend qu’elle
étôit du diocefe de Turin, & dans la dépendance
de cette ville.
Tout ce pays ayant été cédé par les Lombards
à Contran, roi de France, il fonda un évêché
à Maurienne, fournis à la métropole de Vienne.
Sous Rodolphe III, Humbert furnommé aux blanches
mains,_ fut crééi comte de Maurienne par ce
prince , qui y joignit le comté de Savoie. Les
îuccefteufs; d*Humbert fe qualifièrent Simplement
de comtes de .Maurienne , & préférèrent ce titre
à celui de comtes de Savoie, Savogce ; aufli ont-
ils été enterrés dans l’églife de Saint Jean dé Maurienne.
Enfuite peu-à-peu le nom de Savoie l’a
emporté fur celui de Maurienne ; de forte que
guand l’empereur Sigifmond créa duc le comte
Amédée , çe fut la Savoie, & non pas la Maurienne
qu’il érigea en duché. (/?.)
MAURIN ( Saint ) , bourg de France, en Agé-
nois , avec une abbaye de bénédidins , qui vaut
2500: îiv. {r y
MAUROJVfiDIE, cap fur la côte de la Morée,
à là diftancé d^environ' 2 fteues du cap de Calo-
gréa. On l’appeloit autrefois le promontoire
xentus, (Rfy
MAUROUX, petite ville de France, en Gaf-
pogne , dans la Loraagne, (/?.)
MAURS , petite ville, de France, en Auvergne
, éledion d’Aurillac. C ’eft le chef-lieu d’une
de§ quatre prévôtés qui copipofoient lçs états de
M A U
la haute * Auvergne , qu’on né convoque plus.
(R.)M
AUTERN, petite Ville d’Allemagne, dans
le cercle d’Autriche , ail quartier du haut Wiener-
Wald fur le Danube : elle appartient à l’évêque
de Paflaii ; & elle eft remarquable par le long
pont qui la joint «Vec la ville de Stein de l’autre
-côté du fleuve ; de même que par la bataille que
les Hongrois y gagnèrent fur les Autrichiens ,
Tan 1484. (R.)
MAUVEblN, ville démantelée de France, en
Armagnac, capitale du vicomté de Fezenzaguet.
Elle a été autrefois très-forte. (.R.)
MAUZA C , abbaye de France, en Auvergne,
au diocèfe de Riom. Elle eft de Tordre de Saint
Benoît, & vaut 4200 liv. (/?.)
MAVELAGONGUE( la ) , ou Maw ilg an ge ,
autrement la rivi-ere de T rinquilimale ,
rivière de l’île de Ceylan , coupée par dés rochers ;
& des chûtes d’eau, qui l’empêchent d’être navigable.
■ (/?.)
M A V EN A T , petite ville de France, en Auvergne
, dans l’éledion de Clermont, avec titré
de comté. (R.)
MAWARALNAHAR ( le ) : ce nom eft arabe ,
& lignifie au-delà du fleuve, ou plutôt au-delà
du lac d’Arall, que nous nommons la mer bleue;
mais il fe prend en géographie pour la Tranfoxane
des anciens, c’eft-à-dire pour le pays fitué au-
delà , ou , pour mieux parler, au nord & nord-
eft de l’Oxus, & à l’orient de la mer Cafpienne.
Nous appelions cette vafte contrée le pays des UJ-
b.ecks, nation qui la poffède aujourd’h ui, & dont
les princes prétendent tirer leur origine de Gin-
ghiskan. V *
La partie de cette province la plus célébré dans
lés hiftoires orientales eft la vafte campagne, appelé
e Sogd, de laquelle la Sogdiane des anciens
à pris fon nom. Elle a environ 40 de nos lieues
en longueur , & 20 en largeur. Samarcande en
eft la capitale; mais on y compte plufieurs autres
villes conlîdérables : on y trouve ?uffi des
mines d’or & d’argent*
La province de Mawaralnahar fut conquife par
les Arabes dans les années de l’hégire 8 7 , 88 &
89. Ênfuite elle tomba fous la puiflance des Kho-
■ warefmiens, qui en jouirent jiifqu’à Ginghiskan.
Tamerlan en chafla les fiiceefteurs de ce conqué-
irant; & la poftérité de Tamerlan en fut dépouillée
par Schalbek, fultan des Usbecks > Tan 904
de l’hégire.
Il faut lire ici d’H erbelot, ouTa defeription de
cette province , par Abulféda.
’ MAXIMIN ( Saint ) , SàhEli Maximini Fanum ,
petite ville de France , en Provence, au diotèle
d’Aix. Il y a dans cette ville une églifê de D ominicains
qù’on vifitoit beaucoup autrefois, parce
que tes religieux prétendent y pofleder les reliques
de Sainte .Marie-Magdelame, & l’on juge
bien qu’ils défendent cette idée avec beaucoup de
M A Y 3 1 9
chaleur ; mais la croyance des reliques s’évanouit
à mefure que la religion s’éclaire. La ville de
Saint Maximin ne devient pas floriflante. Elle éft
fur la rivière d’Ârgens, à 6 lieues f. e. d’A ix , 8
n. de Toulon, 2 de la Sainte-Baume, 170 f. à,
de Paris. Long. 23 ,4 2 ; lat. 43 ,30. (R ) .
M A Y , île d’Ecofle, à l'embouchure du Forfn«
Elle a un bon havre; on y trouve quantité d'e
poiflbn, de gibier, & de gras pâturages. Ses rochers
à l’eft la rendent inaccefîible. Long. 13 ,2 2 ;
h t. 3 6 ,23 . (R.)
M A Y ( l e ) , gros bourg de France^ èn A*njou*
M È . \
M A YA G U AN A , petite île de l’Amérique fep-
tentrionale , & l’une des Lucayes, à 12 lieues
vers le nord-eft des Caïcos. On lui donne 26 mil;*
les de long, entre le fud-e ft & le nord-ouëft*
Long. 303; lat. feptent. 22. 23, (^.)
MAYBERG, ftiontagne d’Allemagne, une de
celles qui féparent l’Autriche de la Moravie ; elle
eft fameufe par la bonté & la quantité d’hcrbeS
falutaires qu’elle produit. (/?,)
MAYEN, Magnidcum , petite, mais ancienne
ville d’Allemagne, dans le cercle du bas - Rhin ,
& dans Téleélorat de Trêv es , fur la rivière dé
Nette r elie renferme urt château., avec une églifê
collégiale; & elle donne fon.nom à une grande
préfedurc qui renferme encore les petites villes
de Montreal & de Kayferfefch, & 50 à 60 autres
lieux. (R.y
MAYENCE ( l’éledorat de ) , état d’Allemagne,
au cercle du bas-Rhin : le fol y donne du bled,
du v in , des légumes, des pâtûrageS, du tabac ,
& fur - tout lés vins renommés du Rhin. Lé
pays a d’ailleurs des fabriques de diveffes efpè-
ces. Il eft d’une étendue plus confidérable que
l’archevêché. La plus grande partie dé cet éledorat
eft entre le Palatinat & Trêves autour du Rhin,
où font Mayence , Bingen & Hochft. Il comprend
le Rhingaw St le Bergftrafle. L’éledeur a d’ailleurs
dans le Palatinat Gersheim & Sobreheim. Il a e»
Franconie le long du Mein une lifière ÿ en Thu-
ringe Erfurt, capitale , l’Eisfeid ; enfin dans la
Helfe, Fritzlar & Amonébourg.
Le pays qui comprend ce diocèfe fe divife ei*
deux parties ; celle qui eft le long du Rhin s’appelle
le Rhingaw ; elle eft fort peuplée & fertile
en bons vins : celle qui eft du côté de la Fram
conie, s’étend le long du Mein, & comprend les'
baillages de Hochft, de Steinheim , & d’AfchaT-
fembourg, le comté de Komgftein , & une partie
de celui de Reineck- L ’archevêque de Mayence
eft élevé à cette dignité par la libre élediorï diï
grand chapitre. Il eft archi-chancelier de l’empire ÿ
& précède tous les fouverains de ce vafte état j il
a le pas même fur ceux qui font roi& Il a la
diredion exclufive de toutes les délibérations« des
états de l’empire. Il eft garde des archives & dès
matricules de l’empire^ Il a droit de convoquer-
le collège éledoral y & e’eft- auprès de‘ lui