d’Onega à l’eft. Long. 51 , 5 y, lat. 6 1 , 26. (R.)
OLSNITZ , dans le Voigtland , au marqùifat
de Mifnie, a une furintendance qui dépend du
confiftoire de Leipfick.
O L S S , ou Oels , ville forte & affez confidé-
rable de la baffe Siléfie, avec titre de principauté,
dont les princes font de la maifon de Wirtem-
b erg, qui y ont un beau château. Elle eft à 4 milles
n. e. de Breflaw, & à 4 milles & demi de Wolaw.
Long. 34, 5 5 ; lat. 5 1 , 20. (R.)
O L T E N , petite ville de Suiffe, au canton de
Soleure, capitale d’un baillage. Elle eft fur l’A a r ,
près du confluent de la Dinneren, où l’on pêche
des écreviffes naturellement rouges. Long. 25, 10 ;
lut. 4 7 , 20. (R )
OLYM PE , montagne de la Macédoine , que
Ptolémée fait de 40 minutes plus orientale que le
mont Ofla ; c’eft moins une montagne qu’une
chaîne de montagnes. Homère dit que c’eft la demeure
de Jupiter & des dieux, & qu’il n’y a point
de nues au-deflus : fon nom moderne eft Lacha.
Brown, qui a été dans ce liècle fur cette montagne
, n’y vit point de neige en feptembre, au
lieu qu’il y en a toujours fur le fommet des Alpes,
aufli bien que fur le haut des Pyrénées & des monts
Krapacks ; cependant cette montagne eft Aperçue
de fort loin, même à la diftance d’environ 24 lieues.
L ’étendue qu’elle a , principalement d’orient en
occident, fait que les habitans qui font au pied de
ce mont, du côté du nord & du midi, ont une
température d’air aufli différente que s’ils viyoient
dans des pays fort éloignés.
C ’eft après quelque féjour au pied de cette montagne
, que Paul Emile, conful Romain, défit le
roi Perfée, & fe rendit maître de la Macédoine.
Lorfque le roi Antiochus. afliégea la ville de La-
rifle, Appius Claudiùs lui ftt lever le fiège par le
moyen de plufieurs grands feux qu’il alluma fur
une partie du mont Olympe. Antiochus, à la vue
de ces feux , fe retira, dans l’idée que toutes les
^forces des Romains alloient fondre fur lui.
Ovide & Properce placent le mont Ofla entre
le Pélion & l’Olympe ; Horace met le Pélion fur
l ’Olympe ; Virgile difpofe encore ces trois montagnes
d’une manière différente : les poètes ne font
oint obligés de peindre les lieux en géographes,
e doute que le mont Olympe, mis par Ptolémée
en Theffalie, foit différent du mont de la Macédoine.
(R.)
OMAGUAS , peuple de l’Amérique méridionale,
aux deux bords de la rivière des Amazones,
au-deffous de fa jon&ion avec la Moyebambe. Ce
peuple eft le même que les Homagues, les Oma-
guacas & les Aguas. (Æ.)
OMAN , pays & ville de l’Arabie heureufe.
Abulféda la met fur la mer. Sa longitude, félon
Jon-Said, eft 81 d. 1 5 '; 'latit. 19 d. 16'. (Æ.)
OMBRAS. Voye^ Umbras.
OMBR.IE, ou Duché de Spolète. Umbria,
Province de l’état eccléfiaftique, qui fait partie de
l’ancienne Ombrie, dont les habitans étoient les
plus anciens peuples de l’Italie. Spolète en eft la
capitale. (Æ.)
OMBRONE ( 1’ ) , rivière d’Italie, dans la Tof-
cane ; elle prend fa fource dans le Siennois, & fe
rend dans la mer de Tofcane, au-deffous de Grofi*
feto. (/?.)
OMER ( Saint ) , ville de France , en Artois,
avec des fortifications, un château -, & un évêché
fuffraganc de Cambrai , dont le revenu eft de
4?,ooo liv. Elle eft fur la rivière d’A a , dans un
marais qui la rend trèsrforte , à 3 lieues d’A ire , 6
de Bergues, 8 de Dunkerque & de Calais, 8 de
Béthune, 54 n..o. de Paris. Long. 19 d. 54', 57^i
lut. 50 d. IMy 46".
Saint-Omer eft la fécondé ville du comté d’A rtois.
C ’eft le fiège d’ un gouverneur, d’un lieutenant
de ro i, d’un baillage confidérable, d’une maî-
trife particulière des eaux & forêts. Elle eft fort
bien bâtie, & on y voit une riche & célèbre abbaye
de Bernardins non réformés, dite de Saint Ber-
tin , don.t l’églife & les bâtimens méritent d’être
remarqués, ainfi que la collégiale & l’hôpital. Les
jéfuites y avoient une maifon confidérable. Les
François prirent Saint-Omer en 1677. Non loin de
cette v ille , dans des marais, ou efpèces de lacs
que forme la rivière d’Aa , on voit des îles qui font
à flot, & que l’on nomme pour cela îles flottantes»
Il y croît des pâturages & des arbrifiëaux, & on
les déplace à volonté.
Cette ville a commencé par le monaftère de Si-
thiu, que l’évêque de Térouane y bâtit vers l’an
648 , & dont il établit abbé Saint Mommolein.
Suger, abbé de Saint Denis, & bien plus connu
que Saint Mommolein , étoit natif de Saint-Omer.
Si l’églife ne Ta pas écrit dans fon martyrologe,
l’hiftoire l’a confacré dans fes faftes. Il mourut âgé
de 70 ans , après avoir été employé par Louis-le-
Gros à l’adminiftration des plus grandes affaires;
enfuite Louis-le-Jeune le nomma ion premier mi-
niftre, & régent du royaume. Suger étoit d’une
figure commune, & de médiocre naiffance ; mais
il eft beau d’être né de foi-même. Il gouverna ,1’érat-
avec zè le , avec fageffe , & avec une admirable
probité.
Daufqueius ( Claude ) , chanoine de Tournay,
naquit à Saint-Omer en 1566. Son antiqui novi-
que latii orthographia , eftimée par Saumaife & Vof-
fius, fut imprimé à Tournay en 1632, in-fol., &
enfuite à Paris en 1677. (R .)
OMÉTÉPEC, rivière de l’Amérique, dans le
Mexique , au gouvernement de Guaxaca. Elle
tire fa fource des montagnes de Xicayan , & fe décharge
dans la mer du fud , au port de Técuanapa.
\R.)
OM I , province & royaume du Japon, dans la
grande île de Niphon. Elle eft au fud des trois villes
impériales de Méaco , d’Ofaca & de Sacaï. Elle eft
encore célèbre par le grand lac d’Oits. (\R.)
OMMELANDES ( le s ) , nom qu’on donne au
plat-pays qui eft aux environs de Groningue, &
qui, avec cette v ille , forme une des fept Pro-
vinces-uniés. La province de Groningue eft com-
pofée de deux membres ; favoir, de la ville de
Groningue , & du pays circonvoifin , qu’on appelle
en flamand Otnmelanden. Les Ommelandes
font divifées en cinq quartiers, favoir, le quartier
occidental, celui, de Hunfingo, celui deFive-
lingo , le vieux baillage , & le quartier de Wefter-
wold. Le vieux baillage appartient a la ville de Groningue
, & le Wefterwold eft fous la domination
des états-généraux. Ces cinq quartiers, qui font
fübdivifés en plufieurs diftriâs, n’ont point de
villes ; mais ils ont des villages au nombre de 128,
fans compter ceux qui dépendent de la ville de
Groningue. Vers l’an 890, il n’y avoit dans les
Ommelandes que cinq gros villages , d’où l’on
peut juger combien la population s?eft étendue
depuis lors dans ce pays. (/?.)
OMMEN , petite ville des Provinces - Unies ,
dans TOver-Yffel, au quartier de Salland, fur le
Vecht, qui proche de-là reçoit la Regge : elle eft
en elle-même de très-peu d’importance ; mais fon
nom fe donne à un fort établi à une lieue & demie
de diftance de fes murs , au voifinage d un autre
que l’on appelle le nouveau Retranchement. (R.)
OMMIRABI, grande rivière d’A frique, dans
la Barbarie, au royaume de Maroc. Elle a fa
•fource au mont Atlas, fe grofîit dans fon cours par
la rivière des Nègres, & forme un golfe à fon embouchure
, au midi de laquelle Mazagan eft fitué.
Il'paroît par la le&ure de Ptolémée, que l’Ommi-
rabi doit être la Cura , & non l’Afama des anciens,
comme le penfe M. de Lifle. (R.)
OM U R A , ville du Japon, capitale d’une principauté
particulière, dans la province de Fifen ,
au fond d’une baye. Surimunda , prince d’Omura,
fut le premier qui, au Japon, embraffa le chrif-
tianifme : aufli ce diftriél fut-il le théâtre le plus
fanglant de la perfécution qui éteignit le chriftia-
nifne au Japon. (R .)
ONDEVES ( les ) , ce font des noirs , efclaves ,
dans l’île de Madagafcar. (RÎ)
ONDZATZl ( les ) : on diftingue par ce mot
dans l’île de Madagascar, quelques-uns de fes habitans
idolâtres qui ont la peau rouge, les cheveux
longs & plats ; & qui ont en horreur de verfer le
fang d’aucun animal, pour s’en nourrir. (R.)
ONÉGA ( lac d’ ) , grand lac de \ 'empire Ruf-
fien , entre la Carélie Mofcovite au nord, le pays
de Kargap.ol à l’orient, & la Carélie Suédoïfe au
couchant feptentrional. Il s’étend du nord au fud ,
depuis le 60 d. 46' de latitude, jufqu’au 63 d. Sa
côte occidentale eft en quelques endroits par le
53 d. de long. & l’orientale avance jufqu’à 64 d. de
long. Ce lac a en outre des îles affez grandes dans
la partie feptentrionale. (R.)
Onega ( 1’ ) , rivière de l’empire Rufîien ; elle
a fa fource dans la province de Kargapol, & va
fc perdre dans la mer Blanche, après un cours
d’environ 45 milles de 15 au degré. A l’orient do
fon embouchure, la côte forme une pointe qu’on
nomme le cap d'Onega. (/?.) O nega, nouvelle ville de l ’empire de Ruflief
dans le gouvernement de Wologda. (/?.) Onega (pays d’ ) , on appelle pays cLOnéga*
celui où la rivière a’Onéga entre au fortir de la
province de Kargapol. On n’y connoît point de
villes, point de bourgs, mais feulement beaucoup
de forêts : c’eft un pur défert. (R.)
ONEILLE , les Italiens dilènt Oneglia ; ville
d’Italie enclavée dans l’état de Gênes, avec titre
de principauté, & un bon port fur la Méditerranée.
Elle appartient au roi de Sardaigne , aufli bien que
la principauté qui confifte en 3 vallées, le val d’O -
neille, le val de Maro, & le val de Prela. Elle
abonde en oliviers. Cette principauté appartint à
la maifon Doria, qui la vendit en 1579 au duc de
Savoie. Les François bombardèrent la ville en
1692. Comme elle n’eft pas des mieux fortifiées 9
elle a été fouvent prife & reprife dans les guerres
d’Italie. Elle eft près de la rivière Impériale, à 12
lieues f. e. de C on i, 13 n. e. de Nice, 25 f. e. de
Turin, 20 f. o. de Gênes. Long. 25, 3 6 ; lat. 43,55.
Oneille eft la patrie d’André Doria, l’un des
plus grands capitaines du XVIe fiècle, & d’une ancienne
famille Génoife , féconde en hommes très-
célèbres. Il eut tour-à-tour le commandement des
forces navales- de Gênes, de Naples, de François
Ier, de Charles-Quint, & c . , & la viéloire
marcha toujours fur fes pas. Il porta la terreur dans
les mers d’Afrique & de Grèce, battit les Turcs
de tous côtés , & prit fur eux Patras~& Coron ;
mais ce qui relève fa gloire encore davantage,
c’eft d’avoir refufé la domination de Gênes, &
d’avoir mieux aimé d’en être le libérateur, le lé-
giflateur & le prote&eur, que d’en être le fouve-
rain. Il mourut à Gênes, le front ceint de tous
les lauriers du héros, le 25 novembre 1560, à
lage de 94 ans. (Æ.)
O N O D , ville & château de la haute Hongrie ,
dans ie comté de Borfod, fur la rivière de Sajo.
Les troubles & les guerres du pays ont fait con-
ndître cette place ; & ce fut, entr autres en 1707,
un lieu d’affemblée pour Rakotzy & fes partifans.
■ BO
NOLZBACH. Voyez Anspach.
O N O R , ville, port, & fortereffe <FAfie? dans
la prefqu’île en-deçà du Gange, fur la côte de Malabar
, au royaume de Canara , à 18 lieues de Goa.
Les Hollandois, à qui elle appartient, en tirent
beaucoup de poivre.Long. 90, 30'; lat. 14,45. C^*)
ONSPACH. Voyez Anspach , tant dans le
corps de Vouvrage que dans le fupplément.
ONTARIO , grand lac de l’Amérique fepten-
trionale qui verfe au fleuve Saint-Laurent, & communique
au fud-oueft avec le lac Erié. C ’eft entre
ces deux lacs que fe voit le fameux fault de Niagara.
Les Iroquois habitent les plages fituées au
nord du lac Ontario. L’interfçâion du 300e degré