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des comtes-deiSehoenboiirg. Le bailliage Sè.feï-
gneurie de Rem fa appartenoient autrefois à-un
•©o.ny.ent de fille s , qui eft aujourd’hui un château
de réfidence, fitué fur la Mulde. (R.)
REM S -TH A L , vallée de Suabe 9 qui tire
fon nom de la rivière de Rems. (R.)
R ENA ISO N, petite ville de France dans le
le Forez, diocèfe de Lyon > éleélion de Roanne.
m
RENATK I en Bohême , dans le cercle de
Bolèflaw, e ft-remarquable par la mort de Tyhco-
Rrahé qui s’y étoit retiré après fa difgrace. (R.)
RE.N A Y , Renesse , ou Rdnsen , v ille des
Pays-Bas , dans la Flandre Autrichienne. Elle
appartient aux princes de Naffau , & failoit
autrefois.un grand commerce de draps. Elle eft
à 5 lieues de Tournay & 2, d’Oudenarde , & il
s’y trouve une églHe collégiale. (R.) .
, RENCHEN , rlyiere d’Allemagne. Elle a fa
fburcè dans l’Ortnaw, & vient fe jetter dans
le Rhin, à quelques lieues au-deffous de Stras-
bourg.' (R.) :
RENDSBOURG, v ille forte d’Allemagne,
dans le duché de Holftein , aux -confins du
duché de Slefwick -, avec un château. Elle eft
prefque environnée de la riviere d’Eyder qui y
forme deux lacs poiffonneux , à fix lieues au
nord-eft de Slefwick r elle appartient au roi
de Danemarck. Les impériaux la prirent en
16 x7, & les Suédois en 1643-. Cette v ille eft à 5
lieues fud-eft de Slefwick , c’eft le chef-lieu
d’un grand baiîlage. Long. 2.7* 3°* &zr.'54. 32"
Gudius ( Marquard ) lavant littérateur, naquit
. à Rendsbourg en 163 5 , voyagea dans
toute l’Europe, & mourut en 1689 , laiffant
'une c.urieufe bibliothèque. Ses manufcrits &
autres raretés littéraires ont palfé dans la bibliothèque
du duc de Wolfenbutel , 8c ce fut le
célébré Leibnitz qui procura cette acquifition,
étant allé pour cet effet dans le Holftein en
17m. On a trouvé dans fa bibliothèque un
recueil d’ infbri^tions anciennes de fà main. Cet.
ouvrage , apres divers contre - tems , a paru
fous ce titre : Antiques. infcriptiones , tùm g râ ces
, tùm latinoe , olim à Marquardo Gudio
cçllecioe-, mine à Francifco• tlejfeliô édita , cum
adnotationibus. Leowardiæ 1731, in fo lio . Vous
trouverez les details'qui regardent cet ouvrage
dans la Bibliothèque- raifonnée, tom. X . pan.
11. page. 2.74* 29°* (R.)
|R EN EN , petite ville & fèigneurie d’Allemagn
e , au duché de Mecklenbourg, entré Pade-r.
bufeh & Daffow, fûr'ies frontières du duché
de Holftein..(R )
RENÉSSE, voye\’ Rénav.
RENFREW , rvaye-{ Reinfrew.
( RENNE\S'i condate-fJtedones, civitas R/tedb”
mon ) RhedoJies; b e lle , grande. & ccnfidéràble
v ille de France, capitale de la Bretagne , fur la:
Vilaine , à a i lieues au nord de Nantes, j.1,8 au
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fùd-eft de S. Malo., 44. nord-oueft de Tours >
& 78 fud-oueft de Paris. Long. fuivant Caffini,
*5. 4A. 30. lotit, 48. 3. 10.
Le nom de Rennes a été tiré des peuples Rhe-
doues, célébrés parmi les Armoriques, & dont
le territoire occupoitles diocèfes de Rennes , de
S. Malo, & de D o l, le titre de vicomté que
porte la v ille de Rennes , eft affèfté à lamaifon
de.la Trimauille.
Cette v ille vint au pouvoir des Francs ,
lorfqu’ils s’emparèrent de celles des pays voi-
fins de l’embouchure de la Loire , apres qu’ ils
eurent vaincu les Saxons qui s’ y étaient établis.
Hans le neuvième fiecîe , Numenojus fe rendit
maître de Rennes, qui paffa à fes liicceffeurs,.
& qui depuis a fubi le même fort que les autres
villes de la Bretagne.
C eft aujourd’hui le ftege d’un parlement
d’une cour des aides , d’une cour-
des .monnaies , d’ un préfidîal,. d’une intendanc
e , d’ une table de marbre & d’une jurifdic-
tion confulaire. La faculté de droit s qui étoit
à.Nantes , :y a été transférée , & elle y fied:
mieux que dans une- v ille de pur commerce.
On y compte neuf paroiffes, en y comprenant
les fauxbourgs qui font très-étendus , & 17
couvens : les jéfuites y avoient un college. La.
riviere de Vilaine qu’ on y paffe fur trois ponts:
divife la. v ille en deux parties.
En 17x0., Rennes a été défôlée par un te r r ible
incendie qui dura fix à fept jours , 8c qufe
confuma, dit-on , huit cens cinquante maifôhsy.
la perte des meubles, -de l’argent, comptant,
& des titres d’une bonne partie des familles,
de la province, augmenta la confternation des,-;
habitans.
Son évêché fuffragant de Tours, eft un-de»
plus^anciens de la Bretagne •,. on. prétend qu’il-
fut établi dans le troifieme fiecle, 8c fes prélats.
ont eu quelquefois l’honneur de couronner-
leur fouverain-, ils font confbillers nés dù parlement
de cette province, & feigneurs d’une par*
tie de la v ille y le revenu de l’évêque n’ eft-
cependant que d’environt vingt mille livres
; fon diocèfe renferme quatre abbayes &-
deux cent foixante-cinq paroiffes, & fa taxe em
cour de Rome eft de 1000 florins. On.'y recueil—
.le des grains, & on y nourrit- dans les, pâturages
quantité de vaches qui donnent d’excellent
beurre, dont on fait un affez, grand'trafic..
. La place du Palais eft une des plus belles:
du royaume. C’eft dommage qu’elle ne fôit pas,
entièrement terminée. -, fur un des côtés/dë*
■ cette place s’élève le magnifique édifice, dbnt;
elle tire fon nom. Le milieu eft orné d’iine-
.ftatu.e équeftre en bronze de Louis! X IV ouvrage
de Coifevox..L’Hôtel de ville & lepréfi-
dial partagent, le bâtiment müderne qui'décore-
la place d’armes ; i l 'e f t furmonté d’un befroi.
an .^ied duquel eft une ftatue pédeftre. de Louis,
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X V . L’églîfe du collège, mérite d’être vue , 8t
la tour de l’ancienne horloge de v ille eft' un
monument qui nous eft refté’ du paganifme.
C’eft à Rennes que fe' tiennent ordinairement
les états de la province.
Tournemine , ( René- Jofeph ) . jéfuite célébré
par fa belle éruditipn , naquit à Rennes en
1661 , d’une illuftre & ancienne maifon de
Bretagne. I l avoit une foibleffe finguliere pouf
unfavant & pour un religieux, e’ eft qu’il étoit
très-flatté que perfonne n’ ignorât fa naiffanée ;
une mémoire heureufe , une imagination fécondé
, un goût délicat, un éfprit étendu, j lui
acquirent un nom dans la îittéràture -, il poffé-
doit les belles lettres, l’hiftoire , la fable , da
chronologie, & fur-tout lafeienee des médailles..
I l traf-ailla long-tems au journal dé T révoux,
& ce travail le mit en correfpondance avec un
grand nombre de: fa vans ■ des plus diftingués
ion ftyle eft âifé , noble , brillant , varié y il
a fu mettre beaucoup de netteté & d’ ag'rément
même dans la fechereffe des difcüffions. I l fut
fait Bibliothécaire des jéfuites de la maifon pro-
fefie- à Paris ; i l fupportoit avec peine les opinions
différentes des . Tiennes., & a fait voir un
zèle amer contre tous, les ouvrages du P. Kar-
douin fon confrère. I l mourut à Paris en 1739 5
à 78 ans^i
Prefque tous fes écrits/ fe trouvent femés dans
les difîérens volumes du journal de Trévoux,
auquel il a travaillé pendant dix-neuf ans -, on
lui doit encore une nouvelle édition des commentaires
de Ménochius, à laquelle il ajouta
douze differtations curieufes y,cette édition nouv
elle r Joannis-Stephani Menochii, S^J. commentant
totius S. ù cripturæ, parut à Paris en
i6 x^ , en. z vol. im-fol. On pourroit raffembler
en un corps plufieurs écrits du P. Tournemine,
ou du-moins tous ceux qui concernent l’art
mimifmatique.
Dom Lobineau, (G u i-A le x is } bénédiéiifi ,
étoit auffi natif de Rennes ; il fe livra tout eh?
tier à la. feule étude de l ’hiftoire , & mourut
en 172,7 dans une abbaye près S. Malo , à 61
ans y il a fini l’hiftoiré de la v ille de Paris, que
Dom Félibien avoir déjà très-avancée y elle a
paru en 1725., en cinq volumes in-fol. il a pareillement
achevé l’hiftoire de Bretagne, à laquelle
le P. Gallois avoit longtems travaillé' :
cette hiftoire de Bretagne eft en z vol. in-fol.
G’éft auffi à Rennes que naquirent Jacques &
Louis. Cappelc.élebres critiques dur l’écriture
faintev (R.)
. RENNES , village de Languedoc , à une lieue
& demi d’ Aleth, connu par des bains chauds. (R.)
RENO , rivière d’Italie , qui prend fa fôuice
dans le Florentirtauprès dePiftoie^ defeend entre
dès raontagnes , pafïe à deux milles de Bologne,
& fé jeter dans le.Pô.à quatre milles aurdeffus de
Fefrarèi (R.);.
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RENSE , Ren» o u Rees y pètite ville d’A l lemagne
, dans le; cercle du bas-Rhin , & dans
la partie fiipérieure- de Pérëéïorat de Cologne ,
au bailliage d’Ahdèrnach près de Coblentz.
Elle eft fameufe par les dietes qui s’y tinrent
dans le X IV e fiecle, au tems des différends de
l ’émpereur Louis V avec diyers papes , & par
le trône royal qui fe- voit prè» de cette ville ,
au bord du 'Rhin, fous de grands noyers,. C’eft
une forte-de tribune dè piérre, bâtie en rotonde
, êlevée> fur ^ colonnes à la hauteur de 17
pieds ? pourvue de 7 fieges, fuivant le nombre
primitif des éle&eurs. Cette conftruéiion
a environ 80 p'ëdsr d e 1 circonférence. On y
élifoit & on y proclamait anciennement les
rois & les empereurs , & lors que la procla-
mation s’ efi' faifoit-à Ton dé trompe, les quatre;
éleéleùrs du Rhin potivoieîir l’entendre ' clia—-
c,un dans fés états y fa voir, l ’ëlëéléur dé Mâyehçe.,..
depuis l’Ahnftéin ■, celui dé TreveS;, depuis la
Chapelle -,, celui de Cologne, depuis Rens -, &
l’ëlefteur Palatin-, depuis Breubach. Les bourgeois
de Refis font tenus d’entretenir ce monument
en-boh état , a leurs frais. L’on croit
ce trône fort antique , & l’on fait que jufqurau.
régné de Charlès^Quint, la plupart des empereurs
ont fait la cérémonie d’aller s’y affeoir -
d’abord après leur éleélion, 8c 'de s’y entendre:
proclamer; (R.)
RENTERIA , petite ville d’Efpagne , ^ans:
le Guipufcoa, dans la vallée d’Oyarfa-, fur le-
bqrd . de Ta rivieirè Bédaffa à- une lieue dé-,
Saint-Sébaftien. Cette4 petite place a été ceinte;
de murailles en 13x0. On trouve fur la mon-
tagne de fon voifînage un beau chemin pavé:
;de greffes pierres c a r r é e s 8c taillées, exprès-.,
'pour cet ufâge. (R.) ‘
R E N T I , c’étoit jadis une V ille , & ç’èft pré—
fentement un bourg de France, dans l’A r to is ,
Tur l’A a , aux confins dé la Picardie, à 6 lieues
au fud-oueft d’A ir e , à îo au nord-oiieft dyAr—
ras 4 fud-oueft de S; Orner, 8c 50 nord de-
Paris;- G’éft le premier marquifat d’Artois,„
Charles V . en fit l’ëre&ion en 1^33, L o n g 10,.
46. lat. 50. 3j.;
Les Efpagnols y furent mis en déroute' f e
13 août i y 54, par Tes François, commandés.;
par Henri II. Cafpaid de Tavannes, , gentilhomme
de B o u r g o g n e e u t la rèputatiofi d’a'»-
voir lé mieux combattu , 8c le roi le voyant retourner
de la mêlée , tout fânglant ,.1’èmbraffæ
& s’arrachant le collier qu’ il, portait , . le lui mit
au cou.
La- lenteur dû connétable dé MbntmorencP
empêcha la prife de l’empei-eur, & la ruine entière
de fôn armée; (R.),;
REOLE, ( la ) petite vil!e dé France , dans-
lé Bazadois,' fur la droite de. la, Garonne..EJfe
eft de l ’éleéliqn ’de Condqm.,, & fituée,'àineiiR
lieues, aü-déffus d é Bordeaux.; CettéyiRe: dbife