
j. l o O R L
Noris fur les .époques- fyriennes. Sa concordance
-des quatre évangéliftes en grec, paffe pour un ou
vrage vraiment curieux.
Vaffor (Michel l e ) , de 1 Oratoire, fe réfugia
en Angleterre où il obtint une penfion du roi Guillaume,
à la follicitation de Burnet, évêque de Sa-
lisbury, & y mourut en 1718 , âgé de plifs de 70
ans. Son hiftoire de Louis XIII eft trop diffufe car
elle forme 20 vol. in -12 ; elle eft cependant très-
recherchée , c’ eft qu’il ne fe trompe que fur un petit
nombre de faits. ; _
Pothier (Robert-Jofeph ) , con'feiller au préfi-
d ia l, profefieur en droit françois , tinxdes plus habiles
jurifconfultes de France , mort en 17 7a, uni-
verfeUement. regretté. On peut voir fon éloge à la
tête des traités de la pcjjejjlon & de la prejeription ,
imprimés en 1772.
M. Beauvais nous a donné, en 1767 > trois vol.
i/2-12 pour expliquer les médailles romaines, &
un mémoire pour difeerner les véritables médailles
antiques, de celles qui font contrefaites : il eft mort
en 1773.
Orléans eft encore la patrie d’une dame, Marie
Touchet, qui a fait grand bruit dans ce royaume.
JElle donna des enfans à Charles I X , & époufa en-
fuite un homme de qualité. Son efprit, dit le Laboureur,
étoit aufli incomparable que fa beaute.
Elle eut deux filles légitimes, dont l’une (Henriette
de Balzac, marquife de V erneuil), fut maî-
treffe d’Henri IV , & l’autre du maréchal de Baf-
fompierre. (-£.)
Orléans ( la nouvelle) ,' petite ville de l’A mérique
feptentrionale, capitale de la Louifiane.
File fut bâtie fous la régence du duc d’Orléans
, fur le bord oriental du Mifîifîipi. On en
jeta les fpndemens en 1 7 1 7 , & ce ne fut qu’en
1722 qu’elle prit quelque confiftartce. Les maifons
en font bâties de.bois fur briques, parce que le
fq! n’a pas affez. de folidité pour recevoir des édifices
plus pefan^, L»partie de la Louifiane.où cette
ville eft fouée, fait partie , fuivant quelques-uns ,
de la Floride occidentale , dont elle eft une exteiir.
Bon. Voyez F L O R ID E . Lat. nord, 28 ,2 6 . (Æ.) |
ORLÈMUNDE. Voyez Orlamunde.
QRMES ( les ) , deux bourgs de France , l ’un
entre tfour's & Poitiers, avec un beau sfiâteau qui
appartient à la maifpn d’Argenfon ; l’aptreldansle
Nivernois. .CR.) r ' .
ORMESSON , paroiffe & château dans le Ga-.
tinois françois , diocèfe de Sens, élection de Nemours
, depuis trois fièçles à* la famille le Fevre,
delà branche d'Ormeffpn.
Les d’Ormeffon fe font rendu recommandables^
par la réputation d’auftère probité, de;défintéref-
fement,d’amour du bien public qui, lepcaraéléri-
fèrent toujours, & qui font comme héréditaires
dans leur famille»
Olivier le Fevre d’Ormeflbn , né en 1325 , attaché
au dauphin depuis Henri I I , fut marié quatre
jours après la mort funefte de ft>n ^ de fou
O R M
ami en 1559. Il confacra la mémoire dés bontés
de fon r o i, par un bufte qu’on voit encore au
château d’Ormeflbn. Le chancelier de l’Hôpital le
fit entrer au confeil fous Charles IX , & il accompagna
ce prince qui vifîtoit fon royaume. Il re-
fufa la furintendance des finances en 1566. Charles
IX dit : « J’ai mauvaife opinion de mes affaires*,
» puifque les honnêtes gens ne veulent pas s’en
v» mêler ». Il fut cependant intendant des finances
en 1573 : il quitta cette place orage»fe en 1577 ,
fut reçu préfident en la chambre des comptes en
1579. M. de Nicolaï lui d it, au nom de fa compagnie,
qu’elle fe fentoit honorée de l’avoir pour
préfident. Henri IV , inftruit de fes fentimens patriotiques
en 1589 lors du fiège de Paris , défendit
à fes foldats de toucher à la terre d’Ormeflbn:
le château devint la fauve-garde des payfans ; plus
de deux cents ménages s’y retirèrent. Pendant les
guerres de la fronde , on eut le même ménagement
pour fou fils. Il mourut fort âgé en 1600,
& fut enterré aux Minimes de Chaillot. Son petit-
fils , mort en 1686, fut le magiflrat le plus intègre
de la cour de Louis XIV ; & dans ces derniers
tems, les peuples.ont vu à regret un de fes def-
cendans appelé au miniftère des finances , y pa-
roître & difparoître comme un météore. (R.)
ORM UZ , ville d’A fie , à Rentrée du golfe Per-,
fique, bâtie dans une île, qui n’efl qu’un rocher
ftérile , par un conquérant Arabe dans le XIe fiècle.
Avec le tems, elle devint capitale d’un royaume
q u i, d’un côté, s’étendoit aflez avant dans l’Arabie,
& de l’autre , dans la Perfe. Ormuz avoit deux bons
ports : elle étoit grande , peuplée, fortifiée. Elle ne
devoit fes richeflès & fa puiffance qu’à fa fituation :
eue fervoit d’entrepôt au commerce de la Perfe
avec les Indes ; & avant les découvertes des Portugais
, le commerce de Perfe étoit plus grand qu’il
ne l’a été depuis-, parce que les Perfans faifoient
pafler les marchandifes de l’Inde par les, ports de
Syrie ou par Caffa.
Dans les faifons qui permettoient l’arrivée des
marchands étrangers, Ormuz étoit la ville la plus
brillante & la plus agréable de l’Orient. On y voyoit
des hommes deprelque toutes les parties de la terre
faire un échange de leurs denrées, & traiter leuns
affaires avec une politeffe & des égards peu connus
dans les autres places de commerce. ,
Ce ton étoit donné par les-înarchands-du port,
qui communiquoient auxitrangers une partie de
leur affabilité, Leurs manières , le bbn ordre qu’ils
entretenoient dans leur ville , les commodités, les
plaifirs de toute efpéce qu’ils y raffemblpient, tout
concourait à y attirer les npgocians. Le pavé des
rues éçoit couvert de nattes, très-propres & en
quelques endroits de tapis ; des toiles, qui s’ayan-.
çbient du haut, des maifons , rendaient les ardeurs
du foleil fupportables-: on voyoit des cabinets des
Indes ornés de vafes dorés ou de porcelaine, dans
lefquels étoient des arbrifleaux & des herbes de-
fenteur. On trouyoit dans les places des chameaux
çhargési
o R N
chargés d’eau. On y prodiguoit les vins de Perfe,
ainfi que les parfums & les alimens les plus exquis.
On y entendoit la meilleure mufique de 1O-
rient.
Ormuz étoit rempli de belles filles de differentes
contrées de l’Afie. On y goûtoit toutes les déHces
que peuvent attirer & réunir l’abord des^ riclieffes ,
un commerce immenfe, un luxe ingénieux, un
peuple poli, des femmes galantes.
A fon arrivée dans les Indes , Albuquerque
aflîégea cette v ille , battit la flotte des Ormuziens
avec cinq navires, bâtit une citadelle, & força une
cour corrompue & amollie a fe foumettre en 1307*
Le fouverain de la Perfe envoya demander un tribut
au vainqueur. Le vice-roi fit apporter devant
les ambaffadeurs, des boulets, des grenades & des
fabres : Voilà, leur dit-il, la menhoie des tributs que
paie le roi de Portugal. Mais en 1622 , Schah Abas ,
roi de Perfe, s’empara de la ville & de.l’île , qui
font reftées aux Perfans. Depuis cette époque la
ville eft fort déchue. Long. 7 3 ,2 1 , 30; lat. 25,
3 o. (Æ.)
ORNANS , petite ville de France, dans la Franche
Comté, fur la Louve, à 3 li. de Befançon , au
pied des montagnes. Long. 23,42 ; for.47, 17. C eft
le fiège d’un baillage reffortiffant au grand bailiage
de Dole. On y compte environ 2000 habitans.
Le puits qui eft auprès d’Ornans eft une des
Angularités de la nature : il eft très-profond ; il arrive
fouvent qu’après les grandes pluies, il regorge
de manière à inonder les campagnes. voifines. Les
eaux débordées de ce puits laiffent après elles quantité
de poiffons , appelés umbres dans le pays , qui
repeuplent la rivière.
Monder, bourg voifin d’Ornans , offre aux curieux
des cavernes aufli belles que celles de Quin-
gey , & aufli remplies de congélations. La fontaine
pétrifie tout ce qui eft imprégné de fon eau. On
découvre au village de Loz, des ourfins , des vertèbres
de poiffons, des aftroïdes , & du bois pétrifié.
(R.)
ORNE ( 1’ ) , rivière de France, en Normandie.
Elle prend fa iburce au village d’Aunon , & après
avoir fait beaucoup de détours , fe jète dans la
mer à quatre lieues au-deffous de Caën. Elle a été
nommée Olena par les anciens.
Quoique cette .rivière foit navigable depuis
Caen, on creufe cependant un canal entre cette
ville & la mer. (R. )
O rne(I’ ) , rivière de la province du Maine,
qui a fa fource aux frontières du Perche, & tombe
dans la Sarte. (R .)
ORNEY ( 1’ ) , rivièrede France, en Champagne ;
elle prend fa fource dans le Vallage, & va fe joindre
à la Marne, au couchant de Vitri-le-Brûlé, où
elle paffe. (R.')
ORONTE ( 1’ ) , fleuve de Syrie. Pline, liv. V,
chap. x x i j , le fait naître entre le Liban & l’Anti-
lîban, auprès d’Héliopolis, qui eft aujourd’hui
Balbec ; mais cet auteur a été mal informé. M. de
Ggogr. Tome IL
O R T 521
la Roque, dans f®n voyage de S y r ie , nous apprend
que la fource de TOronte eft dans une
plaine , à 4 ou 3 lieues de diffance du mont Liban,
entre l’orient & le midi, & à un éloignement con-
fidérable de toutes les montagnes qu’on peut appeler
\Anti~liban. C ’eft à environ 14 lieues de Bal-
bec que font les fources de l’Oronte ; il court
d’abord en ferpentant vers le nord, paffe à 2 li.
d’Emèfe, traverfe Apamée, arrofe enfuite les murs
d’Antioche & fe jète enfin dans la mer. (/?.)
OROPESA , ville d’Efpagne, dans la Noüvelle-
Caftille, près des frontières del’Eftramadure , avec
titre de comté. Elle eft entre Talavera & Plazen-
c iâ, à 9 lieues de la. dernière , au nord du Tage.
Long. 1 3 ,6 ; lat. 39 , 40. (iè.)
OROPE : il y a eu plufieurs villes de ce nom ;
la principale étoit dans la Béotie, aux confins de
l’Attiqueauprès de la mer.
Son nom moderne eft Ropo, village de-Grèce ,
à 2 milles de la m e r & à 6 d’un autre village
nommé Marcopoulo ; à une lieue plus loin eft une
petite rivière, que M. Spon croit être 1’^éfopus.
(*•)O
ROSPEDA, chaîne de montagnes en Efpa*
gne. Strabon, liv. I I I , comprend fous ce nom. les
diverfes branches de montagnes qui courent depuis
l’Aragon , par les deux Caftilles, jufques dans
l’Andaloufie ; toutes ces montagnes ne font que
des rameaux des Pyrénées. (R.)
O R S A , ville de Pologne, dans le grand duché
de Lithuanie, au palatinat de Witespk, fur hk
ruiflèau proche le Niéper. Long. 4 9 ,8 ; lati 3 4 *
38. H
ORSAW. Voyei Orsoy.
O R SO Y , petite ville d’Allemagne , au pays de
Clèves, fur le Rhin, au-deffus de Rhinberg, à
diftance prefque égale de Wefel & de Duisbourg,
&au nord du comté de Meurs. Le prince d’Orange
la prit en 1634 ; Philippe de France la reprit en
J672 , & en fit démolir les fortifications. Elle appartient
au roi de Pruffe. Long. 24 , x8 j lat. 3 1 ,
28. {R.)
ORSUF. Voyez Arsuf.
O R T , ou Leer-Ort, château fortifié d’Allemagne
, dans l’Ooft-Frife, près du confluent de h
Léda & de l’Ems. (R.)
ORTELSBOURG , ville de Pruffe, dans l’Ober-
land , fur la rivière de Welbufch , au voifinage de
plufieurs la c s , & fur un fol fertile en grains &
en foins. Elle eft munie d’un ancien château, où
Ladifias, roi de Pologne, alla conférer en 1629
avec Georges - Guillaume , éleéieur de Brandebourg
; & elle eft le fiège d’un grand baillage,
dont la plupart des habitans parlent polonois. La
1 fertilité de fes environs, l’application de fes habitans
au travail, & l’attention que le gouvernement
y donne au commerce & à l’indufirie, en font uns
des bonnes villes du royaumes. Son baillage comprend
les villes de Paffenkeim & de Wiltenberg,
avec les mines de fer de Kwttenberg. {R.). V Y V