
34© M E N MENANCABO, ville des Indes , capitale du
royaume de même nom, dans llle de Sumatra.
. MENAT, abbaye de France , en Auvergne , au
diocèfe de Clermont. Elle eft de l ’ordre de Saint
Benoît, & vaut 7000 liv. (Æ.)
MENCHECA, montage d’Afrique fort élevée
& fort rude. Elle eft dans le royaume de Fez , &
eft couverte d’épaiffes forêts ; fes habitans font des
Béréberes Zénetes, qui maintiennent leur liberté
par leur valeur & leur pofition. (R.)
MENCIO. Voye^ Mïncio.
M EN D E , en latin, Mimas , vicus Mimât en f is ,
ancienne ville de France fort peuplée, capitale du
Gévaudan , avec un évêché fuffragant d’Albi. Ses
fontaines & le s clochers de' la cathédrale font tout
c e qu’elle a de remarquable. Elle eft fituée près du
L o t , à 15 li. f. o. du P u y ,2 8 n. e. d’Albt, 12.2.
f. e. de Paris. Son évêché vaut 40000 liv. de rente.
Çfeft le chef-lieu d’une recette de fon nom. Son
diocèfe renferme 208 paroifles j le collège eft tenu
par les prêtres de la Doârine Chrétienne. Long.
2.1 d. 9'3©* ; îat. 44 d. 30' 47*. (/?.)
MENDIP - HILLS, en latin Minarii montes ,
hautes montagnes d’Angleterre, dans, le comté de
Sommerfet. (A.)
MENDOZA , ville du Chili, dans la province I
de Chicuito , ou Çuyo. Elle fut bâtie par Hurftado
de Mendoza , 0 s du vice-roi du Pérou) (R.)
MENDR1S. Voye^ Mendrisio.
MENDRISIO, petit pays & vallée d’Italie, dans
le Milanès , avec titre de baillage. Ç ’eft le plus,
méridional de ceux que les Suifles poffèdent en
Italie. Il eft entre le lac de Lugano & celui de
Côme ; il n’a pas 3 lieues de longueur fur 2 de
largeur, & contient cependant & des bourgs &
des villages, avec Mendris ou Mendrifio, qui en
eft le chef-lieu.
Le val Mendris ou Mendrifio, eft très-fertile en
vins & en grains. Il eft fujet des cantons Suifles, à
l ’exception de celui d’Appenzêl, qui n’étoit pas
encore entré dans la confédération helvétique ,
Iqrfque le pays fut donné au* Suifles, en 1512,
par Maximilien Sforce, duc de Milan, que les
Suifles avoient rétabli dans fès états. (/?.)
MENEHOULD ( Sainte ) , Sanéhz Manechildis
fanum.iancienne ville de France, en Champagne,
la principale de l’A rgonne, avec titre de comté,
&, un chateau fur un rocher^ Elle a foutenu plusieurs
fîèges en 1038, en 1089, en 1436, en
15 90 ; & elle fervit de retraite au prince de Condé,
aux ducs de Bouillon & de Nevers, en 1,614. Le
marquis de Praflin la prit en 1616 , les Espagnols
en 1,652 , & Louis XIV en 1653. Ses fortifications
ont été démolies, & un incendie arrivé en 1719,
a comblé fon défaftre. Cette ville efl le fiège d’un
gouverneur particulier, d’un lieutenant de r o i ,
d’une élqftipn , d’un baillage , d’une maîtrife par- *
ticuÜère des eaux & forêts. Elle efl fur l’Aifne , à I
jo li. n. c» de ChâJon , 9 f, or de Verdun, 15 f, e. |
M E N de Reims, 44 n. e. de Paris. Long. 22, 34 ; lat. 40 2
1 0 . ( J L )
MENGEN, petite ville d’A llemagne, dans la
Spabe, à 2 lieues de Riedlingen. Elle appartient à
la maifôn d’Autriche. (i?.)
MENGERINSHAUSEN, petite ville d’Allemagne,
dans le cercle du haut-Rhin, au comté de
V alde ck , aune demi-lieue d A rolfen. (R.)
MENIL-LA-HORGNE, village de Lorraine 9
près de Commerci, diocèfe de Tou l, remarquable-
par la naiflance de D. Auguftin Cal met en 1672 r
Bénédiélin de Saint Vannes en 1688 , abbé de
Léopold en 17 18 , enfuite de Senones en 1728,
où il efl mort en 1757., après avoir refnfé nn évêché.
Ses vertus ne le cédoient point à fes lumières.
On a de ce laborieux écrivain, un- grand
nombre d'ouvrages far l'écriture fainte, dans lefquels-
on remarque une vafte érudition ; YHifloire eccl -
Jîafîi^ue 6* civile de Lorraine , en 3 voL in-fal.• &
réimprimée en 6 , efl la meilleure qu’on ait publiée
de cette province : il a auffi donné la Biblio~
thèque des auteurs Lorrains , 1 vol. in-foLy fes dif-
fertalions far les efprits, les revenans , les vampires K
font une compilation de rêveries faite» par mr
vieillard oélogénaire. (R.)
MENIN , en flamand Menéen , ville des Pays--
Bas, dans la Flandre Autrichienne. Montîgni la
fit fermer de murailles en 1578. Les François læ
prirent en 1667, & en firent une des plus fortes*
places de la Flandre. Les Alliés la prirent en 1706^
Elle fut cédée à la maifon d’Autriche par les traités^
d’Utrecht, de Rafladt, de Bade ; mais les H o llandais
, par le traité de Barrière de-171*5. , qui n’a
plus lieu, obtinrent d’y mettre le gouverneur, &
d’y avoir garnifon. Louis X V s’èn empara en
1744 , & en fit rafer les fortifications. C ’en à pré-
fent un endroit miférable. Elle efl for la Lis, en-*
tre Armentières & Courtrai, à 4 li. n.- de Lille , y
n, e. cTArmentières, 2 & demi f, o. de Courtrai v
3 f. e. d’Y pres, & 56 11. n. e. de Paris. Long. 20 y
44 5 lat. 50,49 . (R.)
MENKIOU, grande rivière d’Afie , dans la
prefqu île au - delà du Gange., Elle traverfe le?
royaume d’A va , & verfe dans le golfe de Ben-
gale.(«.)
MENOSCA , ville d’Efpagne, chez les Vardu-
les-On croit affez généralement que c’eft aujourd’hui
la ville d’Orea ou Orio, dans le Guipufcoa.
(«-> ,
MENOUX (Saint) , bourg de France , dans le
Bourbonnois , au diocèfe de Bourges, avec une
abbaye de Bénédiéfines. (R.)
MENOVIA , ancienne ville d’Angleterre, avec
un évêché foflragant de Cantorbery , dans la partie
méridionale du pays de Galles, au comté de
Pembrock. Elfe a été ruinée par les Danois, &.
n’efi plus aujourd'hui qu’un village : cependant le-
juge égifcopal fobfifte toujours fous lé nom de
Saint-David. (Rf)
MENOY-E , petite rivière de Savoie. Elle viènî
M E If!; 2es montagnes de Boège, & fe jète dans l’A rv e ,
•au-defliis du pont d’Ertfambières. (R.)
MENTEITH, petite province d’Ecofle, qui
-confine à l’orient avec celle de Fife. Le fleuve
Forth la fépare au midi de la province de Sterling
, & elle a celle de Lenox à l’occident ; elle
prend fon nom de la rivière deTeith qui l’arrofe,
& fe jète dans le Forth. Sa longueur efl de treize
lieues , & fa largeur de quatre. Dumblain for I Allan
en efl la capitale , & la feule ville. (/?.)
MENTES-ILI, contrée d’Afie, dans la Natd-
lie/ fuivant M. de Lifle ; elle efl bornée au nord
par l’Aidin-Ui, à l ’orient par le pays de Macri,
au midi par le golfe de Macri , & à l’occident par
l’A rGhipel.^.) ^
MENTON, Méntone , petite ville maritime d’Italie
, dans la principauté de Monaco, avec un
château non fortifié. Elle efl for la côte occidentale
de la rivière de Gènes , a 3 lieues de Viiitimi-
-glta, & 2 de Monaco, dont elle dépend depuis
1346, que Charles Grimaldi, gouverneur de Provence
& amiral de Gènes , en fit l’achat. Long. 25 >
io ; lat. félon le P. Laval , 43 d. 44' 43//. (R )
MENZO. Vôy*{ Mïncio.
MEPPEN, petite ville d’Allemagne, au cercle
de Weftphalie, dépendante de l’évêché de Munfter.
Les Hollandois la prirent en 1587 , & le comte de
Mansfeld en 1622. Elle efl- fiir 1 Ems, a 6 lieues
n. de Lingen , 20 n* o. de Munfter. Long. 25 , 3 i
lai. 52 ,4 5 . (R.)
MEQÜELLA , ville fort peuplée d’Egypte, for
le Nil. Son terroir eft fertile en vins & en grains.
« 1 . I H
MEQU1NÈN ÇA, ancienne ville d’Efpagne, au
royaume d’Aragon. Elle eft forte par fa fituation ,
& défendue par un château. Elle eft au confluent
.de l’Ebre & de la Ségre , dans un pays fertile &
agréable , à 12 lieues n. e. de Tortofe , 70 n. e. de
Madrid. Long. 17 , 55 ; lat. 41 , 22. (R.)
MEQUINEZ. Vûyei Miquenez.
MER , petite ville de France, dans l’Orléa-
nois , à 4 li. dé Blois, & de Beaugency , & à une
lieue de la Loire.
Les Calviniftés avoient un temple dans cette
v ille , avant la révocation de- l’édit de Nantes. Long.
iS y 59 ; lat. 47, 3 5.
Jurieu ( Pierie ) , profefleur en théologie & mi-
iliftrtf à Rotterdam, naquit à Mer en 16 37, &'
mourut en117^3 , à 76 ans. U s’eft fait connoître
par des écrits'pleins d’efprit',- de feu & d’imagina-.'
tion, par des opinioflS' for lé rétabliflement du cal-
vinifme en France en 1689; il pérfécuta B ay le ,
qui a vécu St qui’ eft1 mort eu fiige. (R.)
Mer : ce terme figuifie ordinairement ce vafte
amas-d’eau qui environne toute la terre , & qui
«’appelle plus proprement Gtéam Voye^ Océan.
Mer eft un mot dont on fe fert auffi pour exprimer
une divifion ou une portion particulière
de l’Océan , qu’t prend fon- nom des' contrées
qu’elle bordé, ou d’autres .circonftancesi.
M E R i f i
Ainfi l’dn dit -, la mer d’Irlande, là mer Méditerranée
, la mer Baltique, la mer Rouge , &c.
Jufqu’au tems de l’empereur Juftinien, la mer
étoit commune & libre à tous les hommes ; c’efl
pour cela que les loix romaines permettoient d’agir
contre toute perfonne qui en troubleroit une
autre dans la.navigation libre ,ou qui gêneroit la
pêche de la mer.
L’empereur Léon, dans fa 56e novelle, a été le
premier qui ait accordé aux perfonneS qui étoient
en pofleflion de terres , le privilège de pêcher devant
leurs territoires refpeôifs , èxclufivement aux
autres. Il donna même une commiflion particulière
à certaines pérfonnes , pour partager entr’ellés
le Bofphore de Th race.
Sur les différens phénomènes de la mer, voye£
Flux & Reflux , Marée , V ent , C ourant ,
Moussons , G éographie Physique , L a c »
Voye%_ auffi le difeours de M» de Buffon, fur la
théorie de la terri , art. 8 , 13 , 19. On prouvé
dans ce difeours, i°. que les amas prodigieux de
coquilles qu’on trouve dans le fein de la terre à
desdiftanees fort confidérables de la mer, montrent
inconteftablement que la mer a couvert autrefois
une grande partie de la terre ferme que
nous habitons aujourd’hui. Hiß. acad. 1720 , pag. 5-.
20. Que le fonds de la mer eft compofé à-peu-près
comme la terre que nous habitons, parce qu’on y
trouve les mêmes matières, & qu’on tire de la
furface du fonds de la mer les mêmes chofes que ■
nous tirons de la furface de la terre. 30. Que la
mer a un mouvement général d’orient en Occident
qui fait quelle abandonne certaines côtes ,- &
qu’elle avance fur d’antres, &c. Voyeç C ontinent
& T erraquée. Voye3; auffi Dé lu g e ,
Montagne &■ F ossiles.
C ’eft une vérité reconnue aujourd’hui par les
naturaliftes les plus éclairés , que la mèr, dans les
tems les plus reculés, a occupé là plus grande partie
du continent que nous habitons ; c’eft à fon féjour
qu’eft due là quantité prodigieufe de Coquilles*
de fquelettes de poiftbns, & d’autres corps marins
que nous- trouvons dans les montagnes & dans les
couches de la terre, dans des endroits Couvent
très-éloignés du lit que la mer occupe actuellement.
Vainement voudroit-on attribuer ces phénomènes
au déluge univerfel ; on a fait voir dans l'article
Fossiles , que cette révolution n’ayant été que
pa fia gère, n’a pu produire tous les effets que la
plupart- des phyfieiens lui ont attribués. Au contraire
, en fuppofant le féjour de la mer for notre
continent, rifcn ne fera plus facile que de fe faire
urte idée claire de la formation des couches de la
terre , & de concevoir comment un fi grand nombre
de corps marins fe trouvent renferMés dans un
terrein que la mer a abandonné; Voy*% T errr
(. couches de la ) , T erre ( révolutions de la ).
La retraire de la mer a pu fe faire ou fobitemenrÿ
ou fucceffivement, & peu - à - peu ; en effet, fes
eaux ont pu fe retirer tout-à-coup , & laiffer à fec
T t ij