abaissée sous la terre, tandis que l’autre
moitié s’élevoit au-dessus, de façon,
quelles étoient visibles exactement à la
moitié de leur révolution, telles-là
décrivoierit dans le ciel le plus grand
cercle , et se mouvoient avec la plus
grande vitesse. On donnaj des ailes
aux. constellations qui étoient voisines
de ce point, telle que Persée, et
on remarqua, que les deux points du
ciel, qu’occupoit le soleil à l’époque où
les nuits étoient parfaitement égales au
jour, se trouvoient dans ce grand cercle
et dans une situation directement opposée.
D’après la position de ce cercle ,
relativement à la terre, dont la surface
prolongée par l’oeil dans les cieux le
coupoit exactement en deux, et ne
laissoit voir que la moitié de son contour,
il s’ensui voit nécessairement, que le soleil
et tous les-astres en général, qui se trouvoient
sur ce cercle, n’étoient visibles
que pendant la moitié de leur révolution
autour dé la terre , et que la durée
de leur absence étoit égale à celle de
leur présence. On appela donc équateur
ou cercle d’égalité ce cercle qui coupoit
en deux , par l’interposition de la terre,
la révolution totale des • rotations du
ciel.
Les astres placés encore plus loin du
pôle, et hors des limites de ce grand
cercle , décrivoient dés cercles qui al-
loient en décroissant , soit pour leur
circonférence totale, soit pour leur portion
visible , soit pour la rapidité du
mouvement, qui paroissoit être la même
pour les étoiles placées à égale distance
de l’équateur, en deçà, comme au-de-là,
et dont les cercles sembloient être de
même mesure, quant à la totalité absolue
de leur circonférence. Car, les arcs
visibles ne l’étoient pas ; mais iis étoient
nu contraire autant au-dessous de la
moitié, ou de la demi-circonférence,'
que les autres l’excédoient. Les arcs visibles
de ces circonférences extra-équatoriennes
alloient tellement en diminuant,
qu’ils se réduisoient à la lin à un seul
point visible dans toute la révolution de
l’astre, laquelle, à l’exception de ce seul
point, s’achevoit toute entière sous la
terre.
L ’équateur se trouvoit situé exactement
au milieu des cercles qui com-
mençoient à être entièrement invisibles,
et de ceux qui commençoient à être
tout entiers visibles. Les étoiles placées
dans l’équateur aclievoient leur révolution
à des distances exactement égales
des routes des astres toujours visibles,
et des astres toujours invisibles.
Le cercle formé par le prolongement
du plan de la terre en tout sens par
l’oeil de l’observateur , étoit le terme
du ciel visible, et du ciel invisible,
et conséquemment de l’apparition et de
la disparition des astres , de leur lever,
de leur coucher, et des révolutions toujours
visibles , comme de celles qui ne
l’étoient jamais. On l’appela en conséquence
cercle terminateur , en latin
Jinitor, et en grec horizon ; c’est sous
ce dernier nom qu’il est plus connu.
La distance d’un astre, placé au-dessus
de ce cercle, à ce cercle mesurée perpendiculairement,
est ce qu’on appelle sa
hauteur. Depuis le point où le premier
des cercles invisibles étoit en contact
avec l’horizon, jusqu'au point où le premier
des cercles toujours visibles étoit
en Contact avec ce même horizon, tous
les astres, qui paroissoient et disparois-
soient successivement, c’est-à-dire, le
plus grand nombre des astres, sembloient
sortir de dessous la terre. On les voyoit
monter, et redescendre ensuite par les
différens points de l’horizon, qui, de
l’autre côté du çiel correspondaient aux
points de ienr lever , et aclievoient la
circonférence , dont les points d’apparition
occupoieri t la moitié; on appela celui-
le bord oriental, ou lelevan t, et le bordée
disparition, le bord occiden tal, on le couchant.
Lespoints par oùces bords oriental
et occidental étoient coupés par l ’équateur,
et qui se trouvoient à égale distance
des deux points dé contact dont nous
avons parlé, lesquels séparent le bord
oriental de l ’occidental, fixèrent ce
qu’on appelle le vrai Orient, et le vrai
Occident; comme les deux points de
contact eux-mêmes , placés à une égale
distance de l’un et de l ’autre, devinrent
les points Nord et Midi. Par ces derniers
points passoit la ligne , au-dessus de
laquelle s’élevoient perpendiculairement
tous les astres arrivés au milieu de
lptm course visible et à leur plus grand
terme ' d’élévation.
Le cercle perpendiculaire, quimesu-
, roit cette élévation la plus grande , se
[trouvant placé à égale distance du bord
oriental et du bord occidental, pu du
point de lever et du point de coucher
de l’astre , divisoit la course visible de
l'astre en deux parties égales , et con-
Iséquemment le jour exactement en
(deux. Il donna donc le milieu de chaque
jour* et on le nomma pour cette raison
Méridien. Tous les astres arrivés
dans ce cercle avoient parcouru la.
moitié de leur carrière visible et atteint
le maximum de leur hauteur. Ce cercle
dut donc être remarqué. Il servit naturellement
à déterminer le lieu de la
[plus 'grande et de la plus petite hauteur
(du soleil dans son mouvement de haut
[en bas et de bas en haut pendant chaque
année , et les points de rebrousse-,
[ment ou de retour dans sa marche.
j_ Les cercles, que décrit le soleil ces
hours-là dans Je ciel par l’effet du mouvement
journalier, placés à égale diftance
de 1 equateur à droite et à gauche , et
[parallèles à ce cercle, furent appelés les
[cercles du retour ou tropiques. Ils étoient
[comme les deux barrières de la course du
[SMeil, et les termes de ses plus grands
[écarts. Arrivé là, le soleil pendant quelques
jours ne sembioit ni monter plus
haut, ni descendre plus bas à midi ;
j°rt eût dit qu’il s’y reposoit ; son mouvement
de bas en haut et de haut en
baa n’étoit plus sensible; il ne s’éloi-
jgnoit ni ne s’approchoit pas davantage
, e nos régions ; enfin, il s’arrêtoit là ;
P on nomma en conséquence ce point,
olstice , ou lieu auquel s’arrête le so-
( û étoît le terme de Plus ion-
! *<%. Univ. Tome I.
gue et de la plus courte durée des jours
comme des nuits ; terme distant également
du cercle qui les mettait en un,
parfait équilibre. On fêta Jupiter-Stator.
La lune et les autres astres mobiles
respectaient ces barrières et ne s’en
écartaient jamais, que d’un très - petit
nombre de dégrés , suite nécessaire de
leur inclinaison sur le plan delarouLedu
soleil, autrement de son cercle annuel,
appelé ligne écliptique, parce que les
éclipses ne pouvoient arriver, que lorsque
la lune sp trouvoiten conjonction ouen
oppçsitipn avec le, soleil, dans un des
deux poipts de Son -orbite^ qui coupent
celle du soleil, sur laquelle elle est iucli-
nép, d’environ cinq dégrés et un quart.
Cette, ligne écliptique est tracée dans
toute la longueur du zodiaque , et elle .
partage en deux parties, égales la bande
céleste, ; de dix-huit dégrés, où sont
peints les douze animaux , bélier, taureau,
&c. à travers lesquels la lune et
les astres mobiles se promènent plus ou
moins lentement, tandis que le soleil
s’avance majestueusement au milieu.
Tels sont j à-peu-près les points et les
cercles principaux, qu’une attention un
peu suivie fit remarquer ou concevoir
dans les deux par les premiers observateurs
de la Nature I dont les mouve-
mens divers furent considérés comme
ceux de la divinité elle-même. Tel le
ciel j à l’aide des flambeaux de la nuit,
mari ifestoit ses mystères aux mortels
étonnés, et leur rendait,sensibles les
accords de son éternelle harmonie. Près
de mille étoiles visibles, disséminées sur
les différens points du ciel, de couleur
et de grosseur différentes , tapissoient
le trône et le palais de la lune , qui s’u-
nissoit successivement à quelques-unes
d’entre elles , les cachant même quelquefois,
et toujours amortissant leur
lumière , de manière à ne permettre
qu aux plus belles de se montrer avec
elle, sur-tout quand son disque, rempli
tout entier de lumière et parfaitement
arrondi, se montroit toute la nuit,
dont elle mesurent la durée par celle