de l'opinion où il est, qu'elles sont
remplies de Dune divine, afin de pbu-
voir entretenir l’ordre des générations,
qui est confié à leur garde. Il se sert
de l’argument connu, qui tend à prouver
( i 11 par ce tj 11 il y 'a ici lias , ou tout est
périssable, de 1 esprit, de 1 intelligence,
et de la sagesse , à plus forte raison
on doit en trouver dans les deux, ou
tout est immortel, et marche avec tant
d’ordre et d'harmonie. « Qui peut dou-
» ‘tér, ajoute-t-il, que ce ne soit par
„ le ministère des astres, que le feu
» divin , qui compose nos âmes , est
» enchaîné dans nos corps ? C’est de
» ce feu actif, qui forme la-substance
» de l’atne universelle , qu’émanent les
» aines particulières. Ces feux éternels
» qui brillent dans les astres , dont les
>) globes luminèux achèvent leurs révo-
» Tutions aVec tant de vitesse, animés
» qu’ils sont par la majesté de l'intel-
» ligence divine, détachent une partie
» de cette grande ame , qu’ils versent
V dans lës Corps, et tirent de ce foyer
» éternel le souffle de vie qui nous
» anime. Etant donc nous-mêmes liés
» aux astres par une aussi étroite affi-
» nité, nous aurions tort de vouloir ,
» par des disputes irréligieuses , leur re-
» fuser cette puissance active à laquelle
» nous devons notre'existence et notre
» organisation entière. Car ce sont eux,
1 » qui nous donnent jusqu’à la forme,
» aux couleurs, aux mioeurs et aux ha-
» bîtudes que nous avons ». Il repousse
le reproche de cèux qui prétendent, que
c’est anéantir la religion , que de voir
dans les astres les arbitres souverains
de toutes choses. Il soutient au contraire,
que l’Astrolôgiêrappelle l’homme
aux’ Dieux; qu’elle leur procure "un
culte ; qu’elle en découvre aux hommes
toute la ■ puissance èt toute la majesté,
puisqu’elle suppose que tout est réglé
ici-bas par leurs mouvemens éternels
et divins, dont l’effet est delierfhotnme
aux Dieux, en lui communiquant une
portion dé: l’ame divine universel]«
P On trouve dans Sextus Empiriez
( 1 ) d’assez grands détails sur
force active et divine, connue sous
nom dùirae et d’intelHgençe universeljdj
force éternellement agissante , par ]aJ
quelle] tout se,reproduit, et tout tprouyj:
des Ghangerriens , 'et qu’il appelle DietJ
On y retrouve aussi l’argument faJ
meux , qui prouve 1’intelliggnce etla
sagesse des Dieux , par celle , qu’oj
-remarque ici- bas dans les-'hommes, et qui
conduisit les anciens à placer dans l'aJ
et dans l’Éther des animaux , comme
il y en a sur la terre et dans les eaux
et à leur supposer une intelligence
d’autant plus parfaite ; qu’ils habitent
des régions plus pures. D’où il conclut,,
qu’il y a des. Génies et des Dieux; et!
que ces derniers sont les Etres animés,,]
qui vivent dans:l’Ether, animaux inij.j
nimant supérieurs à l ’homme, et qui
ont tout le caractère de la Divii
té , puisqu’ils ne naissent. ni ne meu-|
renb.
| C’étoit l’ame universelle, la grandeDi-î
vinité première, et à proprement parlerla
Divinité unique , qui déifîoit toutes les
parties de la matière, , dont la forme et]
t’activité étoient constantes et.éternelles,
telles que la terre, les élémens et les
astres, suivant les principes j théoW
giques , que S. Augustin ( 2 ) attribue
aux -anciens, et à tVarron. en particulier.
Il nous décrit même les trois priij
1 cipales graduations i de eettç grands
ame, qui dans l’Ether atteint son prej
mier degré, et qui, distribuée dans W
corps célestes, en fait des Dieux.
Cette vérité une fois bien reconnut!
que tous les anciens adorateurs, de J,
Nature , que les Théologiens , les Astr
logues et les Poètes, ainsi que tons Ig
Philosophes, les plus distingués, ont s»!
posé que les astres étoient autant d’ettf
animés et intelligens, ou de corps eteï
nels , causes actives des effets cl’ici-bas
qu’animoit un principe de vie , et ÿ
] 1 j Sext. Emp. adv. Math. 1. 8 , p. 382; (2) August, de Civit. Dei, 1. 7 , c.
choses auxquelles les noms doivent s’appliquer.
Néanmoins, quand on remonte
vefs une assez haute antiquité, et suri
tout chez les nations savantes, ou chez
celles qui ont le plus communiqué avec
elles, on en retrouve toujours des traces,
principalement en Orient.
Les livres théologiques des Perses;
nomment sept Génies, ouAngesd’un premier
ordre (g) , qu’ils appellent le's sept
Amschaspands, qui forment le cortège
d’Qrmusd , ou du dieu Bon , source de
toute lumière ( 1 ). L ’Apocalypse de Jean
( 2 ) parle aussi des sept Anges , qui sans
cesse sont devant le trône de Dieu ; et
l’auteur les désigne par sept astres, tels
que les sept astres mobiles, que nous appelons
'planètes , dans lesquels se, répand
la lumière universelle, dont le
soleil est le foyer. Lés Juifs avoien.t
aussi leur sept Archanges, ou Anges du
premier ordre, qui étoient touj ours présent
devant' le seigneur ( 3 ), comme
ledij; Raphaël un d’entr’eux. Il, y a
bien de l’apparence(4) , dit Beausobre
(A), que ce nombre a été fixé sur celui des
sept planètes, comme les douze Anges
principaux des Chaldéens, des Perses
et des Manichéens, ont été imaginés,à
cause des douze signes du Zodiaque et
dés douze mois auxquels ils président.
Effectivement dans la Cabale des Juifs ,
chacun de ces sept Archanges préside
à une planète. Le père Kirkes nous en
a conservé les noms et la distribution ,
qui en à été faite dans le système planétaire
(z ). Ce sont ces sept grandes puis-
, sançes qu’Avenar nous dit avoir été préposées
par Dieu au gouvernement du
monde, ou les sept Anges chargés de
la conduite des sept planètes. Ils répondent
aux sept chefs Ousiarqu.es qui,
suivant Trismégiste (51),' président aux
sept sphères, Les Arabes- et les Maho-
metans les ont conservés ; il n’y a de
différence que dans les noms. Les Coptes,
ou Egyptiens, modernes les ont aussi.
i(3) Tobie 12 ,,v.. 15.
(4) Beaus. t. 2 , 1. 9 , 'c. 2, p. 624.
(;} Trisineg. in Aiclépio.