masques,dont se couvre successivement
le soleil, qui ont varié-à l'infini'ses
images, et qu’il faut lever pour pouvoir
le reconnoitre. Les Astrologues
Grecs les appellent Prosopa, faces ,
masques, etc. du Dieu Pantomorphique ;
les Hébreux les nomment Phanim,
les faces 1(1 ). Le soleil arrivé au dix-
neuvième degré (Vslries étoit uni â son
Décan, dans le lieu de son exaltation,
et une planète qui se trouvoit dans son
Décan, avoit autant de puissance que
si elle'eûti été dans le signe où étoit
son domicile ( a). Aussi étoit-ce là que
les Sabéens avoient fixé l ’époque de la
plus grande fête de cet astre. On voit
donc que la théorie desr Déçans entra
pour quelque chose dans la fixation
des fêtes du soleil, comme elle servit
à composer ses; différentes images.
On donna aussi le nom de faces de
Dieu, oude Prosopa, aux Paranatellons,
suivant Porphyre, qui parle d’après Téu-
cer le Babylonien, qui gvoit développé
les principes de cette théorie des Dé-
cans, des astres Paranatellons et de leurs
faces (3 ). Psellus parle aussi des Paranatellons
d’après Teucer, et il les
place dans les figures des constellations
qui se lèvent avec chacun des signes ;
et Saumaise convient que ces Paranatellons
, qu’il appelle Paranatellons visibles
, ne sont autre chose que les
étoiles ou constellations brillantes qui
se lèvent ou se* couchent avec les
signes. pâjj ÉÜ ^ i ! ' éé v.»
D’après cela, nous devôns croire que
sous le nom d’images et de faces célestes
, onasouvent compris les Paranatellons,
qui eux-mêmes Sont devenus
autant de Dieux, sur lesquels PoPphyre,
d’après Chérémon,’ nous dit que roulent
la plupart des fables sacrées des Egyptiens.
Il n’y aura donc pas une constellation,
qui n’ait été prise pour Une
Divinité de cette espèce, et qui ne soit
l ’objet d’une ou de plusieurs fables
0 Salm. arm. cîim. p. $$7* .
2) Idem, p, j j 6.
sacrées. Comme les fictions religieuses
ont pour base la théorie des levers et
des couchers, il est à propos que nous
terminions ce chapitre par quelques
éclaircissemens sur les différentes espèces
de levers et de couchers.
Toutes les étoiles du ciel se lèvent,
montent au méridien et descendent
sous l’horizon, à l’exception d’un petit
nombre d’étoiles voisines du Pôle, et
cela tpus les jours, par un effet de la
révolution, apparente du ciel étoilé autour
dé ses Pôles. Ce n’est pas de ce
lever-.et de ce coucher, pris généralement
tous les jours, que nous entendons
parler dans notre théorie des levers
et des couchers ; mais de ces
mêtnes levers ; et de ces couchers considérés
dans leurs rapports avec celui
du soleil, chaque jour de l’année. C’est
donc plutôt d’un lever ou d’uri coucher
relatif, que d’un lever ou d’un
coucher absolu et journalier que nous
voulons parler.
Tout astre qui se lève ou se couche
avec le degré du signe du Zodiaque ,
qu’occupe le soleil à un jour donné,
a un lever ou un coucher qui coïncide
avec celui du soleil, et qui étant l’effet
de la rotation éternelle du monde, en
Grec Cosmos, se lève ou se, couche
Cosmiquement avec le soleil. C’est la
succession régulière J et perpétuelle de
tous les i points lumineux, placés dans
la, voûte azurée , au bord oriental et
Occidental du cercle appelé Horizon,
et qui sépare la partie visible de leur
course de la partie invisible.
Si le soleil, comme les étoiles fixes
et les planètes, et même comme la
lune , n’étoit point environné d’un
atmosphère lumineux, qui le précède
et lè suit , et qui forme ce qu’on appelle
lé crépuscule; il n’y aurait pout
les étoilés: que cette espèce de lever
et ( de coucher. L’étoile que l ’on verroit
monter ou descendre, au moment pre-
Cî) Salmas, apn.,elip,ÎK';î 54,-J55* ,
cis où le soleil monte sur l ’horizon ou
s’abaisse au-dessous, fixeroit évidemment
le lieu du soleil dans le Zodiaque,
et deviendrait signe de telle ou . telle
époque de sa révolution annuelle
pour ceux qui ne voient dans les étoiles
gué des indications , et causes des phénomènes
sublunaires , qui résultent
de l’action du soleil combinée t avec
celle de l’étoile, laquelle: se lie au
signe et au degré du signe qu’il occupe,
pour ceux qui voient dans les étoiles
autant de causes ou de Dieux naturels.
Mais la lumière crépusculaire
n’ayant .Jamais permis de faire cette
observation d’un lever ou cl’un coucher
d’étoile, au moment auquel le so,-
leil se lève ou se couche, il s’ensuit
que jamais ces levçrs et ces couchers
n’ont pu se trouver dans les calendriers
.anciens comme indications, mais
seulement comme causes , ou comme
Dieux particuliers , qui unissoient leur
action à celle - du soleil, et modifiaient
son influence sur les élémens, de manière
à produire les vents , les pluies ,
les tempêtes, etc.
il fallut donc, avoir recours à -des.
levers et à des coucher^ qu’on pût ol>-
seryer, et conséquemment qui précédassent
ou suivissent de plus d’une
heure le lever ou le coucher du soleil.
Le commencement > et' la fin .du cré-
puspule, fixant la durée réelle de la
nuit,» toujours plus courte que celle
de J absence du soleil, donna un nouvel
horizon, que je pourrais appeler
crépusculaire, auquel répondoit le so-
leil, lorsque la nuit commençoit et
linissoit, et conséquemment au mO-
ment précis où les étoiles commen-
çoient ou finissoient leur apparition ,
et pouvoient être j vues par l’oeil que
île blessoit plus, ou que ne blesSoit
pas encore la lumière crépusculaire.
Le lever ou ce coucher, qui se faisoit
aux termes de la nuit, soit au moment
eu elle commençoit, soit au moment
eu elle finipsoit, ' s’appela d’un nom
Vümposé, en, grec, Acrovyque ou
lever 'j et écoûcker j dds «xüréiâytés ; de la
nuit. Ainsi l ’çtoile, qùr séùïôùijtôit pré*
cisément à l’Orient,■■■ au moment' où .tel
nuit.commencoit, et à l?Occident, lorsqu’elle
finissait, se le voit où Se côù-
dhoit acronyquement. Gommé ce phéi
nomène étoit? aisé à’observer, et qu’il
n’a voit lieu qu’une fois-par Ùn, à causé
du mouvement du» soleil, ü’uù degré
par jour.j d ’.Occident Ueni .Orient, ïi
devenoit une indication naturelle’ de -là
marche du soleil, de celle du temps!',
des saisons, et des mêmes phénomènes
météorologiques , en supposant leur
retour Apeu-près)périodique. -On à dû
remarquer », pue l’étoile, qui 'SC1 le Voit ou
se coucnoit acronyqnement j ; étoit toujours
eerisée opposée aü : soleil, puisqu’on
la supposoit se lever à la fin dh
crépuscule le soir ,• ou se eoùoher le
matin au commencement >du crépuscule;
.Voilà ce qui caractérise le lever
et le coucher Acronyquei
Car: si l’étoile lest, au levant lé matin:,
ou au couchant le soir , lorsque’la huit
finit, ou lorsqu’elle commencé, le lever
.et le coucher alors s’appellent Héliaqüe,
ou .Solaire , à cause du soleil qui
l’a voisine.,.’ et .semble ' là toticher par la
circonférence de l’atmosphère lumineux,
dont il est le centre. Dans le
premier cas , l’étoile sort de l ’atmosphère
lumineux, et reparaît pour la
première fois le matin, au moment
k » finit la nuit, après une disparition
souvent, de plusieurs mois , qui étoit
l’effet du voisinage du soleil, et des
rapports dé son lever avec' le’ développement
des signes qu’il parcourt alors.
Comme le soleil gagne toujours vers
l’Orient, le centre de l’atmosphère lumineux
reculant, l’étoile sé dégage d,e
plus en pins, .et au bout souvent d’un
mois elle se lève avant la fin de la nuit.
Deux mois après, elle peut précéder
-le commencement du crépuscule de
quatre heures, et enfin au bout de
.trois mois , elle le précède de six
heures ; et peut se lever dès minuit.
-Le commencement de cette marche de*