N O 534 T E S D U T O M E P R E M I E R ;
•un abrégé très-succint ( 1 ^ j dit que les hommes,
ayant observé quelque! correspondance entre
certains effets produits ici-bas, et la marche
des corps célestes, partirent de-là pour étendre
ce princijxe à tout ce «qui arrive parmi nous ,
et finirent par vouloir persuader, que toutes
les choses humaines , petites ou grandes , «ont
subordonnées au mouvement dos Astres , et réglées
par e-uxv - '4 kk.{k ) Le Ciel a. primitivement, dit Pro-
.clus ( a ) , les formes et les ligures que prend
La matière par Ja génération , dans le système
général de la génération et de la destruction.
Suivant Ptoiémée , les formes ; terrestres sont
-modifiées par les formes célestes (3).!;
(////) Sextus Empiricus distingue deux sortes
d’influences, les unes simples, lès autres composées'
( 4 ) . Les premières sont icelles d’une
seule Planète , ou d’un seul signe. Les secondes
résultent de la coo'binaison de plusieurs Pla-
jnètes,.placées en différens lieux, tels que l’Horoscope,
le milieu du Ciel, le bas du Ciel y et
le point du couchant, opposé à l’Horoscope;
car l’Horoscope est le levant* C’est ce que PAu-
.leur de l’Apocalypse appelle le haut, le bas,
et le contour.du trône de Dieu.-A ces points cor-
respondoient les quatre Etoiles royales, et les
signes fixes, le Lion, le Boeuf ou Taureau,
l ’homme du Verseau et le Scorpion , avec lequel
se lève le Vautour , Aquila*. Ils divi-
soient en. quatre parties le Zodiaque’, où circule
le temps divisé en quatre parties > de six heures
ehacùne (5)v
( mninim) Cette division du Zodiaque en trente
parties , ou trente Dieux tutélaires dé chaque
division, pourroit être celle dont parle Ptolé-
mée ( 6 ) , et qu’il désigne sous le nom de douzièmes
de Signe. En effet, le cercle composé
de 360 degrés renferme trente douzièmes, qui
ont chàcun leur inspecteur ou maître , suivant
le même Ptoiémée* Néanmoins, jé suis tenté de
croire que-c’est trente -six , et non trente qu’il
faut lire et que c’est des trente-six Décaris , que
veut parler ici Diodorc, lesquels se succèdent
dans leur lever et loùr coucher , tous les dix
jours, comme les Dieux conseillers ; ce qui
complette la révolution annuelle« de trois cenls
soixante jours; année s#ns, Epagomènes. La
moitié &11 Zodiaque étant .au-dessus de la terre,
et la moitié au-dessous, il s’ensuit qu’il y a
.toujours la moitié de ces Dieux dessus l’horizon,
ou au-dessus de la Terre, et la moitié au-dessous.
Suivant Firmicus ( .y ) ,, c’étoit ceux, qui
^endoientles décrets de U fatalité et qui dé.cidoient
des biens et des maux de l'humanité. C’est là
(0 Aulugelle, 1. 14, c.
(a) Procî. in Tim. p. ai.
£3) Ptolçrçi." in Centiloq. c.
(47 Sex, Empir. A.,dv. Math. 1.5:, p, ïitf.
sans doute ce qui les a fait appeler les Mcml ret
du conseil des Astres, ou les Dieux conseill, rs.
( n n n n ) Ce passage trouvera sa place drus
notre théorie sur les Enfers, dont l’entrée étoit
au premier des signés inférieurs , près du Centaure
qui tient la Balance, et juge les âmes qui
descendent dans l’hémisphère inférieur- ou aux
Enfers ; tandis qiie l’Agneau ou Arie's devient
la porte des Jamés vertueuses.
( 0000 ) On peut consulter Salluste ( 8 ) le
Philosophe'*,’ : «ur la nécessité des motivemens
contraires , pour établir l’équilibre de la Nature,
et donner à l’action génératrice du Monde
toute sa perfection, dans ses différens périodes
d’énergie et de repos, de chaud et de froid*
( PPPP ) Voici ce que dit Hygin , 1. 4, c. 13 :
« le Cancer , en se levant l'fa it disparqltre la
» moitié dei la couronne, le Poisson austral,
» la tête et le reste du corps, jusqu’au nom-
55 bril de l’Hercule Agenouillé, Ophiucus, de-
» puis les genoux jusqu’aux épaules, la presque
** totalité du Serpent, excepté la tête, qui s’avance
» sous la couronne. Le Bootès , presqu’en to-
taiité , est couché. La queue de la Baleine
» est au Méridien ». Voilà un exemple de la
manière , dont on fixent les divisions de chaque
signe, et la base du choix qu’on faisoit de telles
ou telles constellations', pour les faire entrer
dans une allégorie , ou dans une image sacrée.
C’est donc d’après ce principe qu’il faut les décomposer.
. . .
(ZZZ?) Les Prêtres ont rendu la religion
bonne à tout ôn invoque Ste. Geneviève pour
obtenir de la pluie et du beau temps. On a le
choix. ; St. Roch invoqué goérit la peste. Tel
autre Saint, de telle on telle autre maladie.
St. Nicolas sauve du naufrage. C’est ainsi •>qu’en
donnant aux hommes des se.cours factices ; et
en leur conseillant de se reposèr sur la Providence,
on • leur a ravi tous les moyens que
fournit une sage prévoyance. Les Prêtres, pour
dominer , ont tout corrompu dans.l’ordre social.
Les Talismans et les Agnus-Dei n’ont profité
qu’à eux. La religion > telle qu’elle, a presque
toujours; existé, e6t incontestablement le plus
grand fléau qui ait affligé les hommes. II y a 16ng-temps que la , religion dit au Matelot,* en
danger : invoques Ophiucus , on St. Nicolas; et
ce n’estque; depuis peu, que la Philosophie lui
a répété cet adage trivial : « ne t ’y f i e pas-M.
( rrrr) On conçoit, que. la figure de la Planète
et ses. attributs , se trouvant liés au Décan, ou
à la figure mystérieuse, composée de la constellation
et; des caratères çl© la Planète , on put
peindre une. coupe, de laquelle sortit la tèto
(5) Apecalyp. c. 4, -v; 6. ’
{O Ptolomée Tetrabib. 1. 1 ’ éf'iif. '
(7) Firmic. I. 4, c. 16. 00 Salldst, ch. 7»p. zjtf. Opiïsc, MythoU
de Mars ; comme dans le premier Déean , également
consacré à Mars, on avoit peint une
figure , qui portoit la hache symbolique du Dieu
des combas.
(ssss') Ce niot se rapproche assez du no-in de ces
Cabires , ou Dieux puissans, que les Grecs di-
soient s’appeler Axiof-Kersos , en langue Barbare.
Le Scholiaste d’Apollonius l’appeile
Pluton , ou l ’ époux de Proserpme. On observera
que c’est dans cette , ile que les anciens
plaçoient les Cliamps-Elisés. ; et qu'ils étoient
persuadés, que le Volcan, du Pic étoit le- Tar-
tare ou l’Enfer. I*a plus belle Vallée de l ’ile-,
où l’on a bâti depuis la ville,de La-guna , pas-
soit pour être le séjour fortuné, qu’iiabitoient
les hommes vertueux.
' (/££/) Le livre de l ’Apocalypse de Jean est
composé de morceaux de Daniel, et sur-tout
d’Ezéchiel , 'qui eux-mêmes ont consacré les
principes de la théologie des Assyriens- Or le
système des deux principes en forme la base,
comme nous. le prouverons- dans l ’explication
de cet ouvage mystique- On y retrouve aussi
la doctrine des Mages.
( uüuu ) Le Boimdesh ( 1 )• contient les prin.-
eipés d’une Cosmogonie faite vers le cinquantième
degré de latitude,, puisqu’elle suppose
qu’en hiver le jour n’est que -la: moitié de ce
qu’il est. en été. Donc il est en hiver de huit,
et en été de seize., comme chez nous*.
Ç x x x x ) On fit une application de cette
théorie aux deux hémisphères ,r ou. aux deux
divisions de la sphère (.2). , en partie boréale
et supérieure , et en partie australe ou inférieure
» On appela la première la droite et la
seconde la gauche. Aussi les six. signes- supérieurs
eomposoient -le domaine du .bien-, de la
Lumière et d’Ormusd ; et les six autres l’em-
pire du M a l, des Ténèbres et de Typhon,
leur .chef, comme nous» le verrons- ci-après ,
dans .l’explication dé l ’eeuf mystérieux» . ;•
(' y y y y y P « (^0‘t distinguer le ' signe-, oui
n’est qu’une division conçue dhns le Zodiaciuey.
et qui étoit sous la tutèlè; d’un Dieu , de la
constellation ou de l’image symbolique qui y
fut placée. Le signe est mobile par i’effet de
la précession-, et s’applique suçcessive-ment par
sa maiclie rétrogradera chacune1 des douze
constellations du Zodiaque. Mais l’imagé céfeste
qui groupe les étoiles du iToxlitnjue j-^st-fixè-yet
garde les mêmes rapports avèc les autres images
©u constellations. Nous faisons cette remarque ,
afin quTon ne nous, accuse pas de faire un
double emploi des. douze signes. La constellation
n’est pas le signe , quoique casée dans, le
signe ^ elle en différé, comme l’image ou l’ès-
(1) Zend Ave$t..t. 2, p. 400.
ii) Eratosth.. Uranol* Petaw. c. ^, p. 143. Plut. 4e Iside,
P- & &
tampe diffère dé son cadre. Les douze grands
Dieux -présidèrent aux signes ; et par suite aux
images, qui elles-mêmes étoient des. Divinités*
Celles-ci étoient des Divinités visiblesj lès premières
étoient intellectuelles ,. 011 les concevoit
agissant sous les signes , et empruntant souvent
leurs attributs, des images qui y eorres—
pondoienfe.
(zrsz ) La Théogonie de iamchmiraton ( 3)’,
autrement l-a Cosmogonie des Phérriciens , nous
jirésente la matière du éahos , qui- s’arrondit:
sous la forme dé l’oeuf, au moment où le Soleil
et la- Lune vinrent' à briller pour la première’
fois dans l’Univers. Celte doctrine se retrouve-
chez les' habitans dt»-Tuiiq-uin (4)* Ces peuples-
supposent que la matière- première, avant l’organisation
dü monde, avoit la forme et l-a figure?
d-’un oeuf- Agitée par le- mouvement, elfe produisit
deux principes, celui de la génération*
et celui de la corruption ; ce qui répond assez-
au Genos des Phéniciens- C’est aussi l’opinion
des Banians (5') y qui supposent que Dieu souffla
sur 1«. matière du ealios, composée des quatre
élémens confondus;; que les eaux sfenflèrent e$
devinrent unie- ampoule de la grosseur d’un oeuf
qui , en s’étendant peu-à-peu , forma le- Ciel
lumineux et transparent : du reste ou de la terre
humide, il forma une boule ronde, qui est la
Terre.
(• aaaaa )’ Ubî puisant hyemcm Soi Aureus egve
Sub Terras y cetlumque astivâ luze rtfulsit.
Vir.g. Géorgie. 1. 4, v. 5i—
Voilà l ’idée simple,, qui a fourni! le fond de.
beaucoup de Poemes anciens,.et d’une foule da
légendes sacrées','dont le Héros est attaqpé par.
les puissances des Ténèbres, qu’il combat et
dont il triomphe . sous l’emblème d?«n Dieu y
a " cornes d!e Taureau ou de Relier , ydans la.
fable d’Osiris , dans celle de BaccJîus , dans,
celle de Jupiter Ainmon, ou sous la forme.
iTAgnéau aans cellé de Christ.
{hbbbb) Voyez le monument de Mithra , dans
lequel le Scorpion rouge les Testicules du Taureau
;. et le traité d'Isis , dans lequel Osiris, à
cornes de Taureau, le même que Bacchus , est
tué par Typhon , le Soleil parcourait le 170. du
Scorpion.
(æ) On> peut consulter Jambîique dans sa réponse
à Chérémon ,. où il lui prouve que les>
Egyptiens n’a voient point vu un simple mécanisme
dans l’Univers et dans le jeu de ses ressorts ,,
mais qu’ils, avoient encore admis une vie , un#,
ame et une intelligence, etc.
(5) Euseb.. I. 1, c. to.
(4) Cont. d’Orville, t. 1, p. 367*.
(y) Idem, t, a, p. 125..