Théon (i) de l'Aigle, un de ces trois
oiseaux. Le lever du 'matin de l’Aigle
excite de grandes tempêtes , le Soleil
étant alors vers le milieu du Sagittaire,
et se" levant avec le Cygne. Près de
l’Aigle , est une flèche , qui s’appelle
flèche èi Hercule 6td'Apollon. Ce héros
s’en étoit!'Servi pour percer le Vautour
de Pfométhée (i) , un de ces oiseaux.
Hygin , parlant du Vautour ou de la/
Lyre , dit aussi que cette constellation
se lève avec le Sagittaire. Colaaielle: (3^
fixe pareillement à la fin de novembre
et au commencement de décembre le
le ver du matin delà Lyre, ou du Vautour
céleste. Il en est de même de la tête du
Cygne , qui monte avec la fin dti 'Sagittaire
, comme l'inspection du globe lé
prouve. Là réunion de ces trois oiseaux
vers la même époque de tempsou sous
le mois qu’en'géndre le Soleil en parcourant
le Sagittaire , a-fait placer sons
ete signe la chasse qn’Hercüle! donn a aux
oiseaux du lac Stymphale , contre qui
il lança ses flèches , et qu’il força de
s’envoler loin de çes lieux. D’autres supposent,
qu’il les effraya par le bruit d'un
tambour d’airain (4), qu’il imagina^pour
les f aire fuir. Quoi qu’il en soit de Parme/
que dans sa fiction sur les trois oiseaux
célestes, qui'réponderiüau signé affecté à
ce mois , le Poète a fait prendre à son
héros, il est certain que les Paranatel-
lons de ce-signe sont des oiseaux, et
que les animaux qu’attaque Hercule
dans ce cinquième travail sont aussi des
discaux , et que ces oiseaux étoient au
nombre de trois , comme oit peut s’eït
assurer par l’inspection d’un médaillon
de Périnthe, frappé en l’honneur dé
Gordien (5), sur lequel on a représenté
le combat d’Hercule contré les oiseaux
du lac Stymphalg. On y voit ce Héros ;
armé avec l’arc , symbole naturel’ du
Sagittaire; et parmi les oiseaux qu’il vtt
percer, on en- trouve- qui ont le gou
(1) Tbeon, p. 13.
(2) Germon. Coes. -e.' iS . Hÿgln, !. 3.
(3) Columelle, p. 433.
(4) Sttabon, 1. 8> p. 371,
alongé -, et assez semblable à celui du Cv;
grie. Aussi disoit-on de ces oiseaux Stym. Fhalides, qu’ils ressembloient beaucoup;,
Ibis des Egyptiens i, excepté-qn'ih
avoient le bec plus fort (6).- Le nombre
des oiseaux', et la place de ce travail
ne laisse guères dedoute sur l’objet de
la fiction du cinquième .combat d’Hercule.
J’ajouterai que Diane , dans la d istribution
des douze grands Dieux, emie
les douze signes /.est, la divinité qui pré-'
side au Sagittaire ,. et que c’étoit clans le
temple de cette) 1 Déesse■ , surnommée
Stymphalide , qii’on yoyoita-repré-,
sen tées. des figures de filles à pieds et à
ailes' d’oiseaux. Gn célébroit aussi à
Stymphale , près d’un lac , des fêtes en
l'honneur clé cette même Diane-/ et on
lioit à cette idée celle d’une biche , apii
aveitiètë1''chassée près/de- çes bords:
c’est-à-dire, que la double tradition de
la chasse delà biche, et- celle ’des oiseaux
Stymphalides s’y était perpétuée /.et s’y
trouvoit aussi intimement unie, qu’elle
l’est ic i, où ces deux fictions se succèdent
dans le quatrième et: le cinquième!
travail. Nous avons vu pareillement, plus
haut des fêtes célébrées ià'Lerne en .lion/
nenr de Gérés , ou delà divinité qui! pré/
side à la Vierge : céleste), à laquelle; correspond
le combat dé l’Hydre. '
Sixième Division ou sixième Travail.
Le-Soîeil, en-quittant IeSagittairte, passe
au Capricorne y ou aux étables duBouo
eéleste , sur. lequel ; coule l’extrémité du
fleuve du Verseau. Nous avons! donc
projeté cette extrémité du fleuve dans
cette division des douze signes /ùtansl*
position même que nous donne la sphere,
Sur laquelle on observe , que <lfe coucher
du Capricorne se fait toujours aveccelu»
du Poissçftq&ustral e t de l’extrémité de
l’eau clu Verseau , que-reçoit ce Poisso»
(3) Med, du cardia. Atlxm.t. 2,- .pi 70, u0’. )■
(6) Nataîis Cornés, p. 577, ;i
(7) Pausi'Atcâd. t>î 2511.' - ’- ’ g-- 1 1
4'ans
dans sa bouche. Aussi dans la sphère
dés Perses lit-on , sous le premier Décan
du Capricorne , tête du grand Poisson,
hource d’eau ,- ce sont les Paranate lions
[de cette partie du signe du Capricorne.
Cette union du Capricorne au Poisson,
dont souvent il emprunta la queue, ( car
il est peint à queue de poisson ) l’a fait
Appeler par les anciens (1) le fils de
Neptune. Horace en fait le tyran des
bnues d’Hesperie. Voilà sans doute ce
mî a donne lieu .à la fiction du travail
H’Hercule, chargé de nétoyer une étable,
Lui appartenoit à un fils de Neptune (z) ,
kppele Augias ou Augée, étable remplie
Hun fumier infect , et que ce héros
trouva-le moyen de nétoyer en y intro-
piisant un fleuvç. Quelques-uns disent,
Lue ce fleuve est le Penée ou le grand-
père de l’homme du Verseau , que l’on
Bit être Aristée, petit-iils du fleuve Penée,
tt que Virgile fait habiter les bords de
te même fleuve (3). Quelques-uns font
ugias fils du Soleil. Le Capricorne, sous
|e nom de Pan et d’AEgipan , étoit petit-
I s Ceux-ci font Augias fils
pNyctée, nom qui désigne la nuit, et
lui contient une allusion manifeste aux
brigues nuits du Solstice d’hiver: Ceux-
Blui donnept pour père Epochê, ou
jeune : c’étoit le dernier des signes des-
lendans , et le terme de la descente du
Keil vers les régions australes; d’autres
|nfm lui donnent pour père Phorbas (4) ;
l’est le nom du Serpentaire , à la suite
I«quel, il se lève immédiatement. De
putes ces filiations il n’en est aucune ,
lomme on voit, qui ne puisse convenir
[« signe du Bouc céleste , ou au Capri-
lo rne. : 1
fft ièm e Division ou septième TmvaiL
fie Soleil, sorti du Capricorne, pas-
0lt dans le signe du Solstice d’hiver,
c°upé alors par le Verseau. Cette époque
importante du temps étoit fixée ,
le soir ? par le coucher de la Lyre ou
du Vautour céleste , placé à côté de la
constellation appelée Prométhée , et
par le passage au méridien du Taureau
céleste , appelé Taureau de Pasiphaë ,
Taureau de Marathon , enfin Taureau
d’Europe. Nous avons projeté ces deux
animaux dans cette division, que parcourt
le Soleil au septième mois, o u
•au septième signe. Le calendrier sacré
des Romains, et les fastes d’Ovide (5) ,
marquent effectivement, en Janvier ,
le passage du Soleil au Verseau , et
sept jours après le coucher de la Lyre
ou du Vautour. Ainsi l’observation du
coucher du Vautour, dans le mois où
le Soleil parcourt le Verseau, et la liaison
du coucher de ce Paranatellon à
ce signe , ont été conservées même par
les Romains ,• dans leur calendrier sacré.
Le calendrier rural de Columelle (6)
fixe au onze des calendes de Février,
ou au dix-neuf Janvier, le coucher du
soir de cette même constellation, avec
indication de pluie.
Nous n'avons donc fait que rétablir
les anciens planisphères , en proje»
tant le Vautour dans la division du Verseau,
Quant au Taureau, cenetoit, ni
par son lever, ni par son coucher, mais
par son passage au méridien, au coucher
du Soleil, qu’il marquoit la même
époque. Cette manière de fiyer les divisions
du Zodiaque fut employée quel- '
quefois^ par les anciens, et c’étoit une
détermination de plus que l ’on avoit,
et qui se lioit au coucher , ou au lever
des^ signes. Cette manière de fixer les
divisions des signes, et conséquemment
les mois, qui y répondent, a été employée
par Hipparque (7).
Nous avions d’abord été persuadés,
que le Taureau de Crète pouvoit être
le Centaure, dont la partie postérieure
se couche au lever du Verseau, suivant
( 0 Cæsius in Gaprîc. Bayer Tab.
</) Apollod. 1. 2, 1
W Virgil. AEneide, 1. 4.
(4) Apollod. l.-Sp
Helig, Univ. Tome I ,
(5) Ovid. Fast. I. 1.
(6) Columelle, 1. n , c. 2, p. 420.
(7/ H'P- !• a> c. l ’j et »o; 1. 3 , c. 1.
Tt