tiquité Religieuse est expliquée dans
toutes ses parties, et dans tous ses
détails les plus minutieux. Outre qu’un
tel Ouvrage demande bien des années
pour être achevé, s’il peut l’être entièrement
, ce que je crois difficile ; il
me semble encore assez inutile de chercher
la solution d’énigmes partielles,
qui ne peuvent piquer que la curiosité
oisive. Ce sont les grandes masses,
qu’il faut attaquer ; c’est le caractère
général de toutes les grandes fables
religieuses, qu’il faut bien saisir et
montrer. Enfin ce sont les bases des
Poèmes sacrés, qu’il faut bien reconnoitre,
sans s’occuper de la broderie
et des fictions épisodiques , qui n’ont
leur source que dans l’imagination du
Poète, lequel, libre dans ses fictions,
a créé lui-même les nuances et les
couleurs., qu’il a appliquées sur le
dessin général du grand tableau de
la Nature. Laissons aux petits esprits
la manie de vouloir rendre raison de
tout, et la foiblesse qui les fait s„i
traîner sur tous les détails. PrésenJ
tons le cannevas des Poèmes anciens I
avec la plus grande clarté ; qu’on y|
voie distinctement les points, qui lient!
tous les principaux fils, et qui niarJ
quent le dessin que le Poète a sul
broder avec richesse; que les intei-l
valles et les vides, qui s’y trouveront!
ne nous étonnent point. L’imagina-f
tion et le génie se sont chargés del
lès' remplir, et la Poésie a associé soJ
travail à celui de la Nature qu'elle!
a peinte. Si lès érudits à cerveau étroit!
trouvent notre marche trop libre!
parce qu’elle n’est point pesante I
nous ne chercherons point à no™
justifier auprès d’eux , puisque iJ
Nature, en leur refusant-le génie J
les a par-là même rendus'incapable!
de le reconnoître par - tout où il sej
montre dans l ’antiquité, à la hauteul
de laquelle ils ne peuvent s’élever.
O R IG IN I
O R I G I N E
DE T OUS LES C U L T E S ,
& U
REL IGION UNI V ERS E L L E .
l i v r e t r o i s i è m e*
C H A P i T R E P R E M I E R .
IDs £ H M R j t C E É I B B , PoÈMR S U R H E R C U £ B OW S V R . £ B ~ S o £ B I Z {
armi les noms différens, sous lesquels
la. Divinité du Soleil a été adorée
|et ses bienfaits ont été chantés, celui
|d’Hercule est un des plus fameux. Depuis
Meroë en Ethiopie, et Thèbes en
Egypte, jusqu’aux îles Britanniques et
|aux glaces de la Scythie ; depuis les
Jcôtes de la Phénicie jusqu’aux bords
|oe 1 Océan Atlantique, et aux sables de la
IMaurusie ; depuis Palibothra jusqu’à
jCadix, tout l’Univers a retenti du nom
E des exploits glorieux de ce Dieu in-
Iviacible, qui ne s’est montré à la terre ,
Rue pour la délivrer des monstres et
jsur-tout des tyrans, qu’on peut mettre
feu nombre des plus grands fléaux, qu’ait
redouter notre foiblesse, La Grèce
particulièrement, habitée par des calon
s venues' de Phénicie et d’Egypte,
J® Hercule avoit, depuis,bien des siècles,
superbes temples (i),, s’est püt à ré-
_P®ter ..d’âge -en âge les louanges: du.
feiieu, qui étonne 1 Univers par sa puis-
(*) Hérodote, I. s , c. 4 3,44.
Rel. Univ. Tome /.
sance et par sa majesté, comme U l’eus*
richit par ses bienfaits. On adoroit en
lui le père des siècles et des années,
l ’ame visible du monde, l’immortel modérateur
des astres et des saisons, la
force et la vertu des Dieux, le destructeur
des Géans, germes du mal et
des ténèbres, que le mauvais principe
verse dans la Nature ; la force dù grand
Démiourgos (a) qui vivifie par sa
chaleur l’Univers désigné par l’oeuf mystique,
qu’Hercule fait sortir de sa bouche ,
et que son activité féconde pénètre
dans tous les sens. Enfin, on adoroit
en lui le Dieu qui, place’ dans le soleil,
comme dans un cnar, voyage autour
du monde, et s’élançant des bords de
l’Orient jusqu’au Couchant, répand
la lumière et distribue le temps, en
parcourant la carrière des douze signes ,
à Faction desquels est soumis tout le
monde sublunaire, confié aux soins
d’Hercule , dit le rhéteur ( 2 ) Aristide.
(3) Aristid. t. 1 , p, 57, Orat. in HercuL
mmi II
il 1
i l '
H
Bill
S
iifliilîl
M i a !
i H H
ffff f! jj
H
|liHiiinü|
Ê ’i l l
II® HHH
S ü