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Culte des animaux établi parmi eux. On disoit ,
que le fameux Osiris ( 1 ) , ou le Soleil chef
des Astres , partant pour ses* voyages, a-voit
distribué son année par compagnies , et
par bataillons , qui* marchoient sous une
enseigne où ces animaux sacrés étaient peints^
Le Jacob dVs-Hébreux , avec ses douze enfans,
n’auroit-il été qu’une copie d’une de ces fictions-
Egyptiennes-?
( jf) Cette division est celle des heures-, qui
répondent à chaque demi-signe , et qui sont au-
nombre de vingt-quatre. On la retrouve dans
les vi-ngt-quatre vieillards de l’Apocalypse.-
( r ) On peut consulter Saumaise (Ann. Clira-
Præf. p. 97 ) sur l’origine et les rapport« astrologiques
du- jeu d’Echecs , sur le Roi et la.
Reine, qui y représentent le Soleil et la Lune ,
sur les Tours qui représentent les Signes, que
les- Arabes appellent encore des Tours y sur
les Cavaliers, qui représentent les.Planètes ou
Etoiles errantes. etc.
(aa) Les Indiens, en imaginant leur- sept
Castes , ont conservé les traces de leur correspondance
avec le Ciel.: Ces Castes sont pins
«u moins distinguées , à raison de la. Planète r
dont elles descendent (2.). Celle des Brames,
ou la première , descend du Soleil., comme de
saison. La famille des Héracüdes en Grèce
en descendoit aussi.
(AÆ ) Les- Egyptiens avoient aussi un Cycle
quadriennal appelé Olympiade-, du nom de la
Lune, qui s’appeloit Olympias, dit Syncelle ,
parce que le Zodiaque, qu’elle parcouroit, portait
également ce nom. Voyez le Syncelle sur
cette période (* 3 ). Hercule Olympien institua
les fêtes Olympiques.. Gn> donnoit aux initiés la
robe Olympique, ou figurée par les Etoiles des
douze signes, à travers lesquelles passoient les
âmes des initiés, pour arriver au séjour de la
Lumière- éthérée , dont on leur promettait la
jouissance.
(ce) Orphée (4) , dans-son hymne aux étoiles.,
invoque la Lumière sacrée des étoiles-, filles du
Ciel, et-_.de la nuit, dont ellesi sont les en fa-ns
chéris. Il en fait les;pères r ou causes de toutes
choses-; donc des U icuæ, et les arbitres dé la fa talité.
Apulée ( 5) les appelle aussi Caeligenae.y les
en fans du Ciel...
(dd) Quintilien (,6r) prétend avec raison,
qu’nn ^maître de Grammaire , qui n’aura pas
fait qucïlqu’étude d’ Astronomie, ne pourra expliquer
à scs. élèves les Poètes-, qui n’indiquent
les saisons-, et les. temps, que . par des levai»
et des couchers de Signes et d’Etoiles.
( ’ ) Plut, dï ]sid. p. 379»
(7)-Acad. < es inserip. t. 3 1 , p. joj^.
(7). Syncelle, p. 157.
(4) Poet. Græc. p. 523.
(5) . Apul. de Mimé©. p,. 3,
( s e ) «La Lumière, dit Salhiste (7)- le PM*
» losophe , tire sa substance du Soleil et du
» Feu, et n’existe que par cet élément et avec
»- lui. L ’ombre- appartient au corps , et nkxiste-
>5 que par lui-»- Aussi placoit-on le Dieu
Typhon, dans la matière ténébreuse, qui compose
les= corps. Typhon était,- ainsi que les
Géans , enfant de la Terre, et ennemi né de
Jupiter, Père du jour.
( f f ) On l’àppek é.W3<r'7raa‘p.et rov Hàisv , un
démembrement? du Soleil, comme si elle eût été
arrachée de son corpa ( 8 ), à-peu-près comme
Eve fut censée avoir été formée d’une côte-
d’Adam.
Uêiï8$f Théologie Phénicienne les a distin—-
gués-, et en- a fait plusieurs enfans du- même
Père.
( hit) Oii peut' voir dans Nonnus, Dionysiaques--
1. 38,-Vé 226 ; le caractère du vieux Saturne*
qui se traîne sur les genoux , dans la septième
sphère, jusqu’à' ce qu?il ait engendré le temps,.
que mesure sa révolution, et que le Poète fixe*
à trente années- lunaires, ou mois pour chaque*
signe. On y- trouvera aussi les autres rapports*
des durées des révolutions planétaires. Jupiter»
à la sixième sphère met un* an pour chaque
signe..
( ü ) Delà y l’idée d’Atlas, et des* Etoiles y
filles du Pôle , autrement appelée» Atlantides ,
nom que l’on donne aux Pleïades. On appela;
aussi Atlas en Afrique la haute Montagne r.
dont le sommet sembloit- toucher e t soutenir-
la voûte céleste. Atlas alors fut un Géant d’unff-
force prodigieuse ,. et un- des fils d’Uranus, teE
qu’étoit le Pôle , fils du Ciel,, quoique ce second
ou la Montagne fut. enfant de la Terres
Mais la Généalogie du premier fut par- abu*
transportée au second*
(.kk )■ Aldebaran a . à5. 6°. 36' long*.
Antarès-v • •> 6-' 3y.. L
Différence - 6*. o.. %'
Üs sont en opposition parfaite.
Regulus a . f- 4S-. 26?. 43/’
Fomahaut* . . ifi^ 6,
Différence- . .. 6*. io°. presqu?ôp--
positiôn;
( 11') Plutarque ; de lside-y p* yj5 ( 9 ) observe
cette différence entre les qualités des Corps célestes
et .des Corps terrestre« ; et il fixe (10) à la*
Lune la-ligne de partage, qui sépare l’Etre constant
de l’Etre sujet à naître et à mourir, e t
(6) Quint. Instit. 1. I , ä 4.,
(.7).'-Salliiste, c. 7.
(8) Sanchon. Euseb.\ Præp. Ev. 1, 3;.
£9) Achill. Tat. c. 1^.; p-8©..
(no) Ibid. p. .3-76.- -
<qnl varie, & raison des changemens, qu’éprouvent
des quatre élémens.
(mm) Linus écrivit une Cosmogonie ( 1 ) ,
•enseigna les monvemeiis du ’Soleil et de 'la Lune,
et disserta sur la nature des Animaux et des
Plantes.
Epiménide écrivit la génération des ‘Curètes
•et des Corÿbantes, -chez Tes Crétois, et une
Théogonie en cinq cents vers , avec un Poème
»ur l ’expédition Astronomique des Argonautes,
‘<ou sur Tarrivée du 'Soleil au premier signe du
Printemps, au lever du Belier (a ).
(nn ) Simplicius (3), commentateur d’Aristote,
-établit- celte, distinction du Ciel, . considéré en
masse., formant l’unité qu’011 appelle Ciel proprement,
et dans ses parties qui sont Autant de
Cieux. Ces parties sont les huit Sphères, c’est-
•ù-dire les sept Sphères planétaires, -et celle des
•fixes. C’est Cieux ont aussi leurs parties , qui
•sont les Astres, et qu’on peut appeler des
Parties de Parties.
( 00 ) Frigida Saturai sese <pnà Stella, re-
•ceptet.
Virg. Georg.
( p p ) Parmi les cinq Planètes, qui forment le
cortège du Soleil et de la Lune, Mercure est
«celle dont le mouvement est le plus rapide.
( f f l ) Mercure *étoit. dans la plus grande faveur
auprès d’Osiris ou du Soleil, suivant les
traditions Egyptiennes (4)j qui lui attribuent l’invention
de6 Lettres, de l’A-stronomie,. de la
Musique, du Culte religieux, et de -tous le«
Arts d’agrément.
\rr) L’Arabe Haly d it, que le Soleil a donné à
Mercure la puissance sur toute l'Ecriture (5 ),
parce que, par sa position, i l ressemble au
Secrétaire d’un grand -Roi, dont il reçoit les
ordres. Sanchoniaton attribue également à Mercure
la fonction de Secrétaire du Dieu du
temps ( 6 ). f.
( s s ) La Gosmpgonie Phénicienne d it , que
4e« premiers hommes nommèrent le Soleil
Beelsamim, roi du C ie l, et que ce Dieu est
Je Jupiter des Grecs ( 7)-.
- (tt ) Plutarque nous dit que la figurp à «douze
Angles; ou le Dodécagone , «étoit consacré à
Jupiter (8 ) . Elle représentait aussi le Monde,
dans le'.solide à-douze Faces (9)* *
(uu) C’est-làsansdoute ce qui a fait dire à Plutarque
( to ) , que les Habitans de l ’Océan Britannique
observoient le retour de Saturne au
'Taureau, ancien signe équinoxial, et origine
*de tous Tès mouvemens-célestes. Aussi Saturne,
(1) Diog. Laerc. proem. p. 3.
(2) Idem. 77. Vit. Epimenid*
43) Simplic. 1. 3 , p. «37 et l 4 » P-
•(4) Diod. 1. 1 , c. îâi.
(5) Haly-de judiciis ÄStr. p. i , c. 4.
■ çé) Eub.I. 1, c. 10.
(7) Euseb, Præp. Ev, L 1 , c. 10.
.^4«
dans la Cosmogonie Phénicienne , épouse-t-fl
la F.-talité , ou Fimarmèné. Ces insulaires l ’ap-
}>eloi ent Nvctiiros, ou Gardien de la nuit, et
ui rendoient les premiers Jionneurs , après Hercule,
ou après le Soleil.
(ara:) (Pétaient là les grandes Divinités des
mvstèrcs, les Dieux ( abircs de Samothrace ,
celles qui jouoien't le rôle le plus important dans
les sanctuaires d’Eleusis , où Cerès , Liber et
Libéra étaient invoqués.
(yy) Dans son invocation aux Planètes , Fir--
micus s’exprime ainsi ( 1 1 ) , en s’adressant au
'Soleil; «Sol Opt. Max. , qui iwediam cæli pos-
» sides partem, mens mundi atque teniperies ,
y> dux omnium,pi’incepsque, qui cæterarum stel-
33 laruin Ignés flammirferarum luminis tuî mo-
2) deratione perpétuas , etc.
» Tu omnium syderum princeps , qui mens-
» iruis lnræ cursibus lumen «et adîm-is et red-
» dis, sol Optime, Maxime, qui omnia per
» dies singulos maiestatis tuæ moderatione
55 cômponis ( 12 ) , per quem cunctîs animan-
» tibus îmmôrtalis anima JDivina dispositione
» dividitur , qui soius cseli Januas , et aperis
» et claudis , ad cujus arbitrium fatorum ordo
» disponitirr, etc.»
(rz.) C’est le cadavre d’Osiris, enfermé dan»
*un cercueil à figure de Boeuf.
. (aaa) Le Soleil étoit censé former la quart«
de l’harmonie céleste , et donner le -doubl»
Tctrachorde.
«, Nam medium tu curris Iter.
>» Hinc est quoé quarto ÿus est decurrere Circo i
■>* Ut tibi perfectû -numerus ratione probetur ;
» Nonne hac principio geminun» tu <3as Tetracliordon... n
Martian Csptll. Hyvt. in Sol.
( bbb) Cette comparaison peut être très utile dans
l ’explication d’Horus , fils d’ fsis et d’Osiris, ou
tle la Lumière, née de l’union du Soleil et de
la Lune. -
Bardesanes appeloit le Soleil le Pere de la
vie , et ’la Lune , la Mere de la vie ( \ 3 ) , et
disoit, qu’au déclin de la Lune , cette Mère de
la vie quittait ses vêtemens, alloit trouver le
Soleil son époux , et qu’alors les deux Planète*
couchant ensemble produisôient des enfans , qui
■ continuoient Te genre-humain.
(ccc) Peut-être- trouveroit-on ici Porigine de
-cette constellation ou du symbole, qui comprend
Ce grouppe d’Eto-iles. Par la même raison, le
f?) De Eide, p. 3^3^
(ÿ.) Tim. Loc. p. 98.
(10) Plut, de Facie in orbe Lun«, p. -541,.
(11 ) Firro. 1. 1, c. 4, p. 15.
(î z ) Firm. PraeL in 1. 5-, p. uy.
<33) Abulfarage Dynast*