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ayoit été le .clieTd’une famille, appelée
famille des Héraclidcs , dont les descen-
dans résinèrent sur differentes peuplades.
Ces, petits rois se disoiént descendus
d'Hercule , comme les lu cas du Pérou
se disoient descendre du-Soleil. Par-tout
on montroit’ . des; tracés de-l'existence
d’Hercule;':, jusqu’à l ’empreinte .sacrée
de ses pas (r). Nion-seulèmenf on en
faisoit un Iioimn©., mais on avoit son signalement
5 il étoit maigre , nerveux ,
pasané 5 il ayoit le nez acjiiiliii , les yeux
bleus , les cbèveux crépus ; il é toits d’une
santé robuste (2). '
On droit jusqu’à la hauteur de sa
taille', que fort. faisoit de’ sept pieds,
nombre sacre dans le système solaire (3).
On montroit en-Italie (4) et ailleurs, les
■ villes f qu’il avoit fondées , les canaux
qu’il avoit creusés, les rochers qu’il
avoit séparés, les colonnes qu’il avoit
posées , les pierres que Jupiter avoit
fait tomber du c ie l, pour remplacer les
traits qui lui mancjuoient pour com-
battre les .Liguriens. Les Cigales de la
Calabre étaient muètes -, depuis que ce
Héros: leur avoit ; défendu de troubler
son sommeil (5) ; des temples, des statues,
des fêtes , des jeux solemnels établis en
son honneur Ou institues par lui , rap-
peloient à tous les : Grecs les, hauts faits
d’Hercule et les bienfaits , dont il avoit
.comblé' l’univers em général, et en particulier
s I V E R S E L L Ë.
La philosophie d\m seul homme, dansce
cas , vaut mieux que l ’opinion de nlu_
sieurs milliers d’hommes et de plusieurs
générations. Le peuple croit, et lephL
iosophe raisonne et juge. Ces réflexions
trouveront leur application ailleurs , et
cette vérité recevra une nouvelle démonstration,
les Grecs ; et néanmoins nous
venons de voir, qu Hercule n était que
le Soleil, qui engendre le .temps en .circulant
dans le. Zodiaque autour de l’u-
.nivers, at'dont la marche, et les. division
s graduées sont marquées par les
animaux.célestes ; les seuls*qu ait jamais
-combattu Hercule. Quelle matière à
.réflexions, pour ceux qui tiren t de grands
■ '.aigumens dé la .croyance d.-un- ou de
pipsiébis p'euples-et de plusieurs siècles:,
pour établir la vérité, .xl un fait historique
, spr-to.ut quand il s agit dé religion ? 1 *3
(1) Hérodote , ly,4y .c. 82.
z) d.lërh/ Alex. Admdu. ad-Gent, p. 19.
(3) Soiin. P p K
quand nous prouverons
que le Dieu des Chrétiens , leur fameux
Christ , n’est. ericore'que le Soleil, et
que- sa légende miraculeuse n’a pas
d’autre objet que l’histoire merveilleuse!
du Soleil Hercule.''C’est absolument lai
même chose , ait’ génie'près de Mysta-I
goguefs. .'Au-lieu de douze travaux, cel
sont douze Apôtres, qui font l’office des!
douze grands Dieux , qui présidoientl
aux douze signes, auxquels ces travauxI
répondent. -
Une1 troisième, conséquence naît eu-l
core ;. c'est, que l ’histoire d’Her.cule sel
trouvant liée dans toutes ses parties avec!
celle de presque, tous les Dieux et -del
tous les héros de l’ancienne Grèce' (n) '1
il y a beaucoup d’apparence, que tontes!
ces histoires ont la même base Cosniogo-1
nique, et que les amis, les parens d’Her-1
cule, ainsi que les héros qu’il combat!
n’ont pas plus de réalité que lui. Or!
nous le. voyons délivrer Hésione , liilel
de Laomédon roi de Troye , et soeur il!
Priam ; nous le trouvons avec les Dios!
cures et avec Jason sur le vaisseau de!
Argonautes, et l’on montroit mêmepresl
de Magnésie le lieu oh les Argonaute!
l’avoient débarqué (6). "Nous le voyou!
aux enfers avec Thésée , en Crète snM
j liguant le Taureau de Pasiphaë , fille dj
Minos , combattant les Amazones su!
les bords du Thermodon , enlevant eii
Thràce les chevaux de Diomède y tuait!
ailleurs le. Vautour de-, Prométhee , “J
lant en Mauritanie chez Atlas pour !
décharger du fardeau du. monde j-recfl
vaut l’hospitalité de la :part.'des Cen|
taures en Thessalie , de Faune on Ital9J
- . (4) Idem. p. 2.Î. :.
(5) Solîri. p. 16. .
(6) Herod. 1. .7,, c. 19IÙ . > g ,-.. : .0 I
}].■ . yaii
R E L I G I O N U N I V E R S E L L E .
pétoyaut les étables d’Augias en Elide,
tuant Cycnus fils de -Mars , etc. Que
penser après cela , de Laomédon , de
priam et de :Troye , de Jason et des
autres, Argonautes , de Thésée qui subjugua
aussi le Taureau de Crète , transporté
aux plaines de Marathon ; des
amours de Pasiphaë elle-même , des
Amazones , de Diomède et des autres
héros Grecs ; d’Adraste possesseur du
cheval Arion, sur lequel étoit monté
Hercule , quand il arriva en Elide 3 de
Proinéthée et de son Vautour, d’Atlas
et de ses filles, qui furent mères de
tant de Dieux et de héros Grecs ; de
Chiron le Centaure , qui fut précepteur
d’Achille , et qui inventa , dit-on , la
sphère; de Faune et de Picus en Italie ;
des : premiers rois d’Elide , etc ? N’est-il
pas naturel de les chercher dans les
mêmes régions où les rencontrent Hercule
, dans ces contrées supérieures à la>
Terre et à la Lune , qu’Hercule ou le
Soleil n’a jamais abandonnées, et qui
ont été le brillant théâtre de ses exploits ?
Cette conséquence nous paroît assez
simple , et nous aurons lieu de lui donner
une nouvelle force, dans l’analyse
que noHS ferons bientôt de l’expédition
des Argonautes et des combats de Thésée
, qui ont pour champ : commun le
ciel, et où la plupart des mêmes héros
Grecs se retrouvent encore mis sur la
scène par les poètes Mythologues. D’où
U résulte , que toute; la partie merveilleuse
de l’ancienne histoire,, et que tout
ce qui tient aux temps héroïques de la
Grèce , doit être retranché impitoyablement
des fastes de l’histoire et de la
chronologie, pour être rendu à la fable
et aux allégories cosmogoniques , quoique
l’érudition et l ’ignorance se soient
accordées à les en séparer.
Il est enfin une quatrième conséquence
; c’est qu’il a dû s’écouler plusieurs
siècles de barbarie èn Grèce, depuis
Tâge où ces fables ingénieuses y
furent faites , jusqu’à l’âge d’Homere ,
pour que le fil. des anciennes idées ait
été totalement perdu, comme il nous pa-
llelig. Unir. Tome I.
3 5 3 '
roît qu’il l’a été. On fait communément
vivre! Homère 85o ans avant notre Ere.
Or, ces fables remontentau moins à 2.600
ans avant cette même Ere ; puisque le
Lion étoit alors signe solstitial : doilc il
a dû s’écouler plus de 1600 ans entre les
siècles où furent faits ces poèmes, et le
siècle d’Homère. Le génie du Poète, qui'
chante cet Hercule, est au moins aussi
grand, aussi riche que celui du chantre’
d’Achille, si on en juge par les morceaux
qui nous restent, comparés au canevas
qui leur sert de hase. En effet, tout est
personifié , tout est animé dans le calendrier
sacré de ces prêtres du Soleil,
et d’une manière bien différente, que n’a
été celui des Pontifes romains par Ovide,
qui l’a publié dans ses Fastes. Tous les
animaux célestes y prennent un air ter-
rible;etHercule, ou le,Soleil, y aies traits
d’un héros invincible. Tout est vie, tout
est mouvement dans les tableaux de ces
Poètes; et l’imagination la plus hardie
en a conçu les dessins ; tout jusqu'à
l’Ecrevisse y prend un caractère redoutable.
Le Soleil, dépositaire de la force universelle
du monde , est un héros qui
entreprend de parcourir l’Univers, pour
faire \sentir â l’homme sa puissance
et ses bienfaits. Que trouve-t-il à l’entrée
de la carrière , qu’il se propose
de parcourir? un Lion affreux, qui ravage
les campagnes; ill’attaque, il se mesure
avec lui, l’étouffe dans ses bras,
et séparé de la dépouille de l'animal vaincu
; il s’achemine ensuite à une seconde
victoire. L’Hydre céleste est le second
monstre, qui s’offre sur la route du
héros. La poésie la représente comme
un serpent à cent têtes, qui sans cesse
renaissent de leurs blessures; Hercule
les brûle de ses feux pnissans', etc.
Les ravages que fait cet auimal redoutable,
l’effroi des liabitans des campagnes
voisines des marais, que 1 hydre
habite , ses horribles sifflemens ; d’un
autre côté, l’air d’abord assuré du vainqueur
du lion de Névnée, ensuite son
embarras, lorsqu’il yoit renaître les têtes