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culte des astres le suppose'; car, comme '
nous l'avons déjà observe, saris bette '
persuasion , point fie culte. L ’invocà- ;
tion de Sinon dans Virgile (1) est du
même genre. Apolloniuè de', Thytaie:
demafide au roi Pliraote là permission’
d'adresser, suivant sa coutume, Ses prières1
au soleil": le roi lui répond, «je.'sais'
» qu’il les exaucera ; car il' aime tons,
53 ceiix, qui s’occupent de l’étude; de la
sagesse ( a )..
Le Sabisine ri’a ' jamais 'exclu ’les'
intelligences " des 'astres' ,' ni dirigé;' son
culte vers dés etfes phfeinent matériels,
et incapables1' d ’énteridre' qt
les prières des honimes , puisqu’il ad-
niettôit une âme universelle', répandue?
dans les sphères, et dans toittes les
parties du ciel, dont 'la substance1 divine
Compospit Cellé des a'strëïi;, ' Oui
étaient pour'eux autant dé'Divinités.
Plusieurs Apologistes dû culte deflà Nature
répondoient aux Chrétiens, qui leur
reprochoient d’adorer lé soleil, la lune
et les astres, que ce n’étoit point auic
corps visibles deëesDivmitéàque'Ç’àdfës1-
soit leur culte , mais' àüx intelligences
qui y résidoienf, et" que. l ’on jibuVoit
considérer comme autant de portions
de la Divinité unique , répandue par
toute la Nature , et' qui àgissoit danis
ses différentes parttëS'/"'oh; elle irétO,ît
invisible ( 3r)i Ils défioieht' leurs' adversaires
de leur prouver y qtie lé' 7s61èil -,
la l'une , les' astrès"et taritéséléb p.aftiës
les plus actives et des ' plüs .àpmârente;s
de la Nature, ne fussent paq des Dieux
réels , ou des causes animées èt’ douées
d’intëlligen cé et1 B M f ln n f f l lM A K l
nature supérieure à' Céllé'dteddidrAirié(lji.
Les Egyptiënÿ'donrioïèrit'd'ud‘ astpes,
si. on en croit le rabbin Mor-IsUac ;( 9)’ ,
non-seulement latviè' et l ’iutëlïigehcë,
mais encore'là libre volonté 'dàh.s léti'rs
moUvemens et dans'-îj’ëifereicë de leur
"puissance , telle qu elle convient a- des 1 2 3 4
(1) Virgil. Æ nïîd^l. I^ v : i f î4 . 'i 1
(2) Phitost Vit; Artolloti: I. 2 \ c. t ;.
(3) F.useb. P ræ p .W h 3 , c.'t 13’,' rù k it-J
(4) àthap. Cùbt. Géabdp'. 28/ . - - 1
Dieux!:‘Kirker (6) détaille assez bien
coûtaient ces Dieux, dans le système
Egyptien , ou les intelligences célestes
placéds dans les astres, étaient censées
agir sur . la Nature. Sublunaire , et du
liant du trône \ sur lequel on les :croyoït
élëvées, comment elles dirigeoient Vers
là:ferré1 l’activité des astres et le cône
de lumière1, 1 dont la base'était au ciel
et le sommet touchoit la terre. 1
’“L ’Astrologie èlle-même.et tout le système
de la fatalité reposoit entièrement'
sur l’existéncè. pf^uposée des astres
àriifnèsëet întelli£en&', tomme fa très-
jùdicièusefnent'obse.rvé’SaUmaise (7 ). Il
fàllûif hécëssairèihënt, qù’on regardât
les astres ,' non-seulement- comme des
êtres'animés, mais même Comme ; des
Dieux , pour qu’ils pussent, non pas
simplement 'prédire , mfeïs;9 produire
môme et arranger les destinées différentes
des hommes , suivant1 des ! lois
liVes'et invariables , et donner à toute
là Nattiré’ Çet ordre 'imriTüable , qui résulte
dé la Combinaison des'mo'uvemeiis
des' divers 'corps célestes/Si ôn rië regarde,
paà, :dit ' SauTiiaise.j les; planètes,
cotante autant de Divinités , on ne’peut
pas1 leur attribuer raisonnablement ■ pflj
pire que l’Astrologie leur accordoit sur
toute laNaturë. Or il est'cértairi, qu’elles
-orit été f ëgmdée'Sycômmè autant de 131-
'viriitëà par les premiers inventeurs fié
la 's'ciericë1 des àstreà, -et qn’ori avéit
qu’eh leurs mains étôit réinis lé
sbiri' de régler la marche des Causés,
^quf produisent les événemens1 cl ’ici-bas ;
c’est-à-difey qu’on leur attribuoit la foiie-
tiifii qui àpjpartiënt aux Dieux ou aux
-causes éternelles (-8). DèT-ëtresy'qûi influent
sur la formation-'dë'l’hoini'Be,
sur' ses mcètifs/'sur-son çaraptèrë j-'siir j
' ses Vèrtus bir ses vices', sur' së’s actions,
et sur' tous les évériemehs- de sa vie,
1 n’ont pu1 être 'regardés par lui,- que
comme des arbitres souverains dë son
-‘ VVV Kirker'tEdrp: t; t , £,172. g
(6). Kirk: (Edip.t. 2 , p.:2e?o, -
pi)' ‘Sabras.Ann‘ Clim. Præf. p. 32;
(8) Salm. Ibid, p--33. • ' *
voluptueux , Mars les. guerriers , etc.
tant il y a d’analogie entre le caractère
des planètes, et celui des intelligences
divines (.5 ) , connues sous, le
nom des grands Dieux de l ’antiquité. T
Non-seulement les planètes étaient
des Dieux (6)., .mais encore les signes
du Zodiaque, et les parties des signes ,
auxquelles présidoient les Décans , les
Dieux appelés JVluiiiJices et Adminis-
tri, ou Dieux assesseurs et subordonnés
, auxquels ils attribuoient un grand
empire sur la Nature. Tontes les sectes
d’Astrologues s’accordent à faire des
planètes autant de Dieux. Aussi ont-
ils appela leur art un art céleste et
divin, comme on peut le voir dans le
poème astronomique de Maniiius. La
formule de serment,qu’ils faisoient prêter
aux initiés à cette science, et que rapporte
Vettius Valens (7) , le prouve
assez. Ils juroient par le soleil, par la
lune, par les puissances qui résident
dans les autres astres, par le cercle des
douze signes, d’être fidèles à la loi du
secret qui leur était Confié, et de n’.en
jamais rien révéler à ceux, qui ignoraient
les dogmes sacrés de leur science,
et qu’ils traitaient de profanes. Ils firiis-
soient par prier les Dieux ci-dessus nommés,
de leur être propices, s’ils y étoient
fidèles,. et de les punb , s’ils se parjuraient,
,
Il en est de même de l ’invocation
faite aux sept planètes par Firmicus (8),
et qui termine son premier livre. Elle
suppose , dans les sept planètes des Divin
ités ou des êtres intelligens et pnissans,
capables d’entendre et d’exaucer ses
voeux. Aussi, dan s-le chapitre précédent,
Firmicus avoit-d. dit ( y ) , que les planètes.
ont leur sens propre , une
intelligence sage qui leur appartient et
une prudence divine ; car c’est ainsi
qu’il la nomme , par une suite , dit-il,
(1) Ibid. p. 33.
(a) Maison. More Nev, .pars. 3e. p. 144.
(3) Ibid. Salm. p. 40 et 41^
(4) Ibid. p. 784.
\$) Ibid.'p. 785.
(6) Ibid, p. 787.
(7) Sèlckh ;dë Diis Sÿrtis.1 proleg. p* 35.
(8) Firm. 1. 1 , c. 4. : •
(9) llfg jI i»c. 3/