corps d’Andromède (1 ) . La sphère
Persique met aussi sous le Bélier une
heure de femme. La sphère Indienne
y place une femme, d abord dans un
vaisseau, et ensuite unie àune figure de
cheval. Toutes ces figures, tirées de l’Astronomie
sacrée de ces différenspeuples,
empruntent évidemment leurs traits
caractéristiques clu Cheval, du Vaisseau
céleste, et de la belle Andromède,
trois constellations qui correspondent
par leur coucher et par leur lever aux
gigues célestes des Poissons et du Belier,
et aux mois sous lesquels tombent la
conquête des chevaux de Diomède,
l’expédition des Argonautes, ou la conquête
du bélier, et la conquête de la
ceinture d’une belle femme , guerrière.
Hercule ne devoit pas combattre une
femme timide. Le même génie poétique,
qui donna de la férocité aux Oiseaux et
au Cheval céleste , chantés dans le cinquième
et le huitième travail, inspira
une fureur martiale aux femmes, que
devoit combattre Hercule. Sans cela ,
quelle eût été la gloire du Héros du
poème ( a ) ? La ceinture de l’Amazone
Hippolyte, fille de Mars, étoit celle du
Dieu Mars lui-même, ou de la Divinité
planète , qui a son domicile dans
le Belier céleste, dont Andromède est
un Paranatellon ; nouvelle raison pour
en faire des femmes guerrières. On remarquera
encore une nouvelle allusion
au vaisseau; c’est qu’Hercule s’embarque
, pour aller à cette conquête.
Parmi les noms de ces Amazones, plusieurs
ont des dénominations, qui sont
les mêmes que celles des Pléiades , placées
près du Bélier, et qui se couchent
avec Andromède, ou immédiatement à sa
suite. Tout nous a donc autorisé à projeter
la figure d’Andromède avec le
Vaisseau céleste , sous cette neuvième
division de notre planisphère.
Nous y avons aussi projeté la constellation
de la Baleine ou du monstre
(0 Scalig. Not. p. 336,3.47.
(1; Peuw Uranolog. t. 3.
marin, auquel fut exposée Andromède j
et qui, placé' au-dessous d’elle et ||
Bélier dans les cieux, se lève avec «J
constellations , et conséquèmment est
encore un autre Paranatellon du mênis
signe d'Arles. Hipparque (2) place lj
Baleine et Andromède au nombre des
constellations, qui montent avec le Bé,
lier. Eratosthène les met également
au nombre des astres , dont le coucher
coïncide avec le lever de la Balance,
et conséquemment avec le coucha
d’j iries. La sphère Persique place an
premier Décati du Bélier ( 3) , aved
l’image d’une belle femme , celle d’d
monstre marin.L’inspection d une sphèrd
suffit d’ailleurs pour prouver, que cl ad
le ciel la partie postérieure ou la qneus
de la Baleine monte sur l’iiorizoa
avec le signe du Bélier, et à la suit«
d’Andromede. Nous avons donc puproj
jeter ce nouveau Paranatellon , sous 11
neuvième division de notre planisphère]
avec les constellations du Vaisseau]
d’Andromède et même de Cassiopée a
mère. La raison, qui nous a détermine
à le faire , c’est que, sous le titre r
ce neuvième chant du poème d’Htrj
cule, on a mis le combat qu’il livc
à un monstre marin , auquel étoit expoj
sée une jeune princesse, appelée fié
sione, fille de Laomédon roi de Troie)
ce qui ne peut être qu’une seconde lie
tion sur la même Andromède , égal:
ment exposée à un monstre maim
dont Persée la délivra, comme Hercul
délivra Hésione.
Il paroît, que le compilateur des à
férentes fictions sur Hercule a tir
celle-ci d’un àutre Poème, dans letp,
Andromède n’entroit point en action
comme une guerrière, mais connu
une princesse infortunée , exposée a11i
monstre marin , dont Hercule la déln>
au retour de son expédition (les A>ô(
nautes , c’est-à-dire sous le Bélier, *
lever de Persée. On voit égaleiuel
q) Scalig. Not. ad Manil. p. 3 3d.
pour le consoler de la perte de Gany-.
mède ( 2 ) , ou du jeune homme du
Verseau, après lequel se lève Pégase
ou le cheval cèles«?, dont le lever précède
immédiatement ceux de la Baleine
et d’Andromède. On voit encore ici
comment toutes ces fictions se tiennent.
Peut-être doit-on rapporter à cette
époque du mouvement du soleil arrivé
à l ’équinoxe du printemps, époque
à laquelle ses images prenoient les traits
d’un jeune homme sans' barbe , la fiction
sur Hercule , que l’on suppose
avoir resté pendant trois jours, comme
Jonas, dans le ventre d’une Baleine (b) ,
d’où il étoit sorti tout épilé ( 3 ). Cette
Baleine ne peut être que ce monstre
marin, ennemi d’Andromède, dont
on crut découvrir dans la suite les
ossemens près de Joppé ou du lieu
même, où la fable Juive suppose que
Jonas s’éloit embarqué. Voilà encore
un point de contact entre les fictions
des Juifs et celles des Grecs ] qui fixent
aux mêmes lieux le séjour du même
monstre marin , qui engloutit Jonas ou
Hercule, et qui les vomit tous deux
sur le rivage. Le fondement de la fiction
Grecque est évidemment dans
les cieux; donc celle des Juifs, qui
n’en est qup la copie, doit avoir le
même fond.
Dixième Division, oie dixième
Travail.
A la suite du Bélier à toison d’or
ou du signe du Bélier, vient le signe
du Taureau, dans lequel Hercule ou
le Soleil entre immédiatement après sa
sortie de la constellation du Bélier. La
succession de ces deux animaux célestes
nous est exactement retracée
dans la succession des deux travaux
d’Hercuîe , ou du neuvième et du
dixième travail. Car à la suite de l’expédition
, entreprise pour la conquête
(O. Diodor. p. 277.
Û) Apollod. 1. a.
(3) Tzetès ad LycopH,