«lanvicile de Mars eut été marqué par l’empreinte
de l’animal, qui lutte et se bat, Arietat. Cette
explication de l ’origine des images célestes tirée
des domiciles planétaires, pourroit être utilement
smrie j car nous ne tenons pas absolument à
cejlle que nous donnerons ei-après et que déjà
nous avons proposée dans notre Mémoire sur
i origine des Constellations imprimé dans le
quatrième volume de l ’Astronomie de Lalande.
(âdd) Il suppose que Vénus a la commission
de vendre et d’acheter, allusion faite à son domaine*
ou à la Balance. On doit préférer l’opinion
de Procîns, qui dit, qu’elle est chargée
de donner la beauté aux productions de la
Nature ( i ) y>. Çeci s’accorde avec ce que nous
avons dit plus haut sur qette Planète.
(ece'j Cette ËucrasieyQu température heureuse,
qui constitue l ’état de l’air au Printemps., est ce
que Plutarque appelle le caractère ou le tempérament
d’ïïorus, fils d'Osiris « Horus , dit ce
» Philosophe ( a ) , est cette température heu-
33 reuse de l ’air, qui conserve et nourrit tout,
>5 par le principe- humide dont il est imprégné ».
Tel est le' Printemps, près des signes duquel
est placé Orion , appelé Horus par les Egyptiens.
0 5 7 ) On verra quel usagé nous faisons de-certe
observation dans notre chapitre sur,Adonis,
ÿ ^ i ^ p l i c i ^,y commentateur d’Aristote ,
obser vj que si le Soleil et la Lune étoient attachés
u , .a .sP-^re ^.£^s- ^xes ■> et que le Soleil, par
exemple, répondit toujours au Tropique du
Cancer, ou au Tropique du Capricorne ( 3 ),
il n’y auroit pas, d’alternative de saisons, mais
toujours été, dans le premier cas, ou toujours
hiver dans le second, et conséquemment, que
ces périodes annuelles de génération et de destruction
n’auroient pas lieu.
(hhh) Plutarque , dans son traité d’Isis , confirme
cette- opinion des anciens,.et explique
mime.parOà le« attributs caractéristiques du
principe générateur Ôsiris.
Ceci nous fait croire , que les anciens
Egyptiens choisirent une éclipse du jour même
de l’Equinoxe ou du Solstice, pour y attacher
l ’origine de lenrs périodes. Ce qui s’accorde
bien avec nos idées sur l’usrge des Pyramides.
.C 1*1 ) Effectivement, dans les Calendriers anciens,
on marque non-seulement les levers et les
couchers,des Etoiles, mais encore les vents , qui
soufflent à cette'époque, et qui sont censés.être
l ’effet de ces levers ou de ces couchers.
' (/^).E e a5 de Décembre, ou le jour de
S o ë î, jpur de la naissance du Dieu des Chrétiens,
étoit appelé Nat ali.% Salis invicti ( 4 ).
(1) Procl. in Tim. p. 257,
(2) Plut, de -I itl.e-y'ip. $66,
(3) Simplic. in Aristot. de Cad. 1. 2, p. a S. (4) Peraw. Rat. Temp. p. % 1. 1, c. 5.
(O V. 204— 205. .
(6) Chardin, t. 3 , p, 2«
(mmm) Ilparoît, q.u?originai rement les Grecs
commencèrent leur année parle Solstice d’Hiver,
avant qu’ils en eussent reporté le commencement
au Solstice d’Eté. C’étoit dans l ’ancien
signe, solstitiaf. d’Hiver , que les.Grecs plaçoient
leur Cecrops, au Verseau , Cecrops qui établit
la division des Athéniens en douze Tribus, Les
Juifs y plaçoient Iiuben, le premier des fils
de Jacob.
(nrm) C’est de cette constellation que. parle
Virgile, dans ces vers du premier livre des
Gëorgiques (5) :
« Praeterea tam.sunt Arcturi sydera nobis,
'» Hædorumque Dies serVandi et Lucidus Anguisy
>» Quam quibus in patriam Ventosa per aequora véctï, "
» Pont ùs et ostriferi fauces tentantur Abydij».'
(000) C a Serpentaire tient le Serpent , que
les Perses appellent lé Serpent d*Eve (6), .celui
qui séduisit l’Homme et la Femme , et les força
à cultiver la terre , et à l’arroser de leurs sueurs.,
jusqu’à ce que par l ’Agneau ilg eussent été régénérés.
On pourra aussi rappeler ici la fabl#
de Meschia et Meschianè et de -leur Serpent ,
ces premiers Pères du genre humain , dans la
Cosmogonie des Perses Ç7)'.
(PJ?P ) trouvera son application à la
durée de là vie d’Osiris, ou de la Lumière,
que le Soleil prête à la Lune , durant vingt-huit
jours de sa révolution.
{qqq) Virgile l’appelle Roscida Luna, (Georg-.
1. 3 , v. 336. )
( rrr) Les-Auteurs Chrétiens eux, mèmès ( 8 ),
malgré leur aversion pour l’Astiologie judiciaire ,
ont cru au pouvoir de la Lune, comme on
peut le voir dans St. Augustin (9} , qui pense
pouvoir admettre ce que nous appelons VAstro»
logie naturelle.
( sss ) Cette Doctrine sur les cinq puissances ,
Vent , Feu-lumière, Air, Eau et. Terre, fut
adoptée par les Manichéens , comme on. peut
le voir dans St. Epiphane ( iq), et dans le traité
de Beausobre sur le Manichéisme.
( ttt ) Le Monde n’a pas été fait de ce qui
n’étoit pas; mais de ce qui n’étoit pas bien ,
et aussi bien qu’il pouvoit être* Dieu , dit
Platon ( 1 1 ) , pensant _que ce qui est ordonné
vaut mieux que ce qui 11e l’est pas, tira la matière
de. l’état de désordre où elle étoit, pour
y mettre l’ordre et l’arrangement qu’elle n’avoit
pas d’elle-même^
( uuu) Orphée avoit étudié en Egypte, où plus
que par-tout ailleurs, on éprouvoit les bienfaits
de cet élément (12). Aussi l’y honoroit - on
(7) Zend. Avest. t. a, part. 2.
(8) Salmas. præf. ahn. Clinr. p. 57.
(9) August. de Civ. Dei, 1. 5 , -c.
(10) Epiph. Adv. Hær.- c. 66 j et Eeausob. t. ï , p. 2.2%*
(11) Plut, de Procr. 1014. Platon, Titn. p.30*
(12) Jul. f irm. de Prof. Relig. p. 3 et 4*
comme Dieü ; on lui adresgoit des. voeux et des
pnières (1 ), comme nous verrons bientôt que fai-
soient aussi les Perses.
( x x x ) Thaiès observoit, dit Plutarque ( 2 } ,
que .c’est par le fluide spermatique que tous les
animaux se reproduisent; que le principe humide:
est le grand agent de la végétation des
Plantes , qui se flétrissent par trop de sécheresse ;
qu’enfin les Astres se nourrissent des vapeurs
de l'Océan. i . , ■ .
{yyy ) L’air n’est ici que le souille ou le S p i -
ritu s , qui formoit un cinq uièm en t élément.
( z z z ) Voyez Ovide, (Met. li. i ,5 , Fab. 5) ,
sur les transmutations des élémens ,,suivaut la
doctrine de Pythagore.-
(aaaa ). TJne partie des idées d’A n ax i m èn e s
se retrouve dans;la théogonie d’Hésiode.
. • { hbbb) , Crios ou le .Belier -.est le siège de
PaLas, dans la distribution des douze, grands
Dieux, entre les douze signes :
Lanigerum Pallas taurum Cytherea tyetur (3), etc.
( JVianiiius A s tr o n . ) ..
Perséë , placé sur le.'BeUer, se lèvëi toujours
avec lui , voyage avec! liii dans les. Ci eux ,. et
se couche avec lui. IL est son Ta'rajaateUcn le
plus voisin et le plus constant. Hésiode ne l’a
pas séparé, ni de Crios. ou du Bélier , ni de
Pal las* Crios, suivant lu i , eut pour fils Astré'e),
Pallas et Persée. Ainsi la Théogonie.d’Hésiode
contient la description.' la .plùsle^tocfe d«* premier
signe et de ses alentours. Il (lonn^ .poiir femmè
à Pallas, Styx ou le fleuvè des jEnfens, sur
les bords duquel la déesse guerrière précipite-les
morts. On plaçoit Styx dansile Ciel? en aspect.
arec le Belier, près du noeud équinoxial,d’Au-
tomne, ou du passage aux Enfers, dans le
huitième . degré dç. la Balance ( 4).
(cccc). On pèut consulter Pline , 1 2 , c. 47 ,
sur les différentes espèces de vents, et on
verra qu’il les fait presque tous naître, du lever
ou du coucher d’une Etoile ou d’une constellation.
Le Calendrier Rustique de Columelle est
rédigé sur ce même principe. Les Calendriers
Grecs ou Egyptiens, qui sont imprimés dans
YUrarialogiim de Petau (5) ; lient toujours, lè
retour dé tel où tel vent au lever oii;au cou*-
cher de telle ou telle Etoile.. Le commeùfcaire
de Germanicus César , sur Aratus y» finit par
des prognostica de vents et-de pluies; devgiiêle
ou de tonnerre, tirés des levers ou.des. couchers
d’Etoiles. On trouve à la suite des ouvrages
de htolémée j imprimés avec ceux’ de
(1) Athan. Adv. Gentes.
(а) Plut, de Placit. Phil. 1. 1, c. 2/} fp, 87*. •
(j) Astr. Man. 1. 2, y.- 43,7. , .
(4) In .parte 8. Firmic.-I. 8, c. 12, p. 2;.q. ;r,.: •
(5) (Jranol. !.. 3 , Calend. Ptol. Âpud Fir/n., p. 79,
(б) Sonner, v. Ind, t. i,l. i.Art. 3,p*.3i6.Bagawadp. 17c*
or'.fiian
Firmîcus a . un Calendrier où chaque jour du
mois est;mai;qué parmi lever ou coucher d’Etoile ,
avec tous les phénomènes météorologiques qui
les accompagnent.
( dddd ) Chiven est le même Dieu qu’ils appellent,
lioutren ('6) ; -et que nous avons vu etm
le feu , tmerde leurs cinq puissances (7). Roulrén
-réside,dans lé.Soleil^ la Lune , dans le Feu , etc.
Celte opinion philosophique appartenoit aux
Scythes , fhez qui le Feu a rdVi être un élément
aussi précieux que l’Eau l’étoit pour les Egyptiens.
Le discours que Justin leur attribue (8),
prouve que tel étoit leur dogme Cosmogonique.
Il seroit possible que les Scythes, en pressant
sur le midi de l’A sie , y aient' apporté cpWo
Doctrine, qneiiles Brames conservent encore
de nos jours. G’étoit aussi le dogme de Zoroàstre,
et vraisemblablement ce fut là l’brigine du culte
du Feu, chez les Perses, ou du Magisme; le
feu Ether étant regardé comme le créateur de
la Nature , et comme la substance lumineuse
du, SoléiL ^
( eeee) Hippasus éstoit de Métapont, et l’on
-trouve' : dans Hérodote ( 9 ) ; que - les habitans de
.Métapfont .revendiquoient certaines Fables , que
d?autr.es attrlbuoient à la Seythie.
i { f f f f ) Oculos. caeli, id est stellas, dit Marsii
Ricin, Comment, in Plotin, E mie ad. 2 , c. 2) ;
d’après cefte explication , les yeux semés sur
leksorps d'Argusv, et-sur les ailes; des Chérubins ,
seront des Etoiles; et trois yeux ou trois Génies,
^qui au ront chacun.: un oeil T pourront représenter
les trois Planètes supérieures au Soleil, le vrai
Jnpiücr '; lesqu elles ; formoi e nt. la. foudre , d’après
Flinei cité ci-dessiis.
~ {gggg) L ’opinion de Lactance est contraire
à celte ides; autres Philosophes, qui donnent
■ aux ammàiix une àme émanée du feu Ether,
comme celle de l ’homme. ?
(hhhh) L’A ir se rangea du côté du Feu, comme
plus.léger ; l^Eau- du côté/:de la Terre, comme
plus pesante: De-là-vint ensuite la division des
Stoïciens (10-) , qui partagent, la légéreté et la
pesanteur entre les quatre élémens, et qui appellent
élémens légers, le Feu et l’Air , et élé-
mjens ^pçsans , d’Eau et la Terre. Aristote ne
adonne une légéreté ou-une; pesanteur déterminée
qb’au Feu et à.1 la Terre , ’tendis que l ’Air et
.l’Eau varient leur pesanteur spécifique. Il accolle
méamnoins: l’A ir au Feu, et-l’Fâu à la Terre,
dans sa division des élémens en élémens légers,
et élémens pesans ( 11 ).
. . . ( « « ) 'Favoririus, dans une dissertation contre
les'Astrologues, dqnt Auhigeîle nous a donné
(7) Ci-dess. I. 2 , c. 3.
.(S) Justin. 1. 1, c. 2.
(9) Herod. 1. 4, c. 13—ij.
(10) Plut, de Placit. Philos,^.;! ,
c. $33.
(11) Simpl. in Adst. p. i.