• ce passage 5 si c’est lorsquelle croît où
lorsquelle décroît, et dans quels rapports
elle est avec le soleil ; si tous
deux , par exemple, sont dans l'hémisphère
supérieur ou inférieur en même
temps, ou si l’un est dans l’hémisphère
supérieur, et l’autre dans l’hémisphère inférieur
, lorsque la lune est pleine ou nou-
velle, ou si tous deux son taux équinoxes.
Aucune de ces observations n’est à négliger,
si on veut analyser toutes les
formes variées qu’a prises cette divinité
unique, encore plus multiple dans ses
noms et ses attributs que le soleil.
Son passage au lieu de son domicile
et de son exaltation sera encore
l’objét d’observations importantes. Enfin
, on la suivra dans tous les lieux du
Zodiaque, on saisira ses rapports avec
toutes les constellations, tant celles qui
sont dans le Zodiaque, que celles qui
sont hors ce cercle, fet par-là on viendra
à bout dé reconnoïtre sa marche
et ses différentes Stations dans plusieurs
fables' lunaires , telles par exemple que
celle dés voyages d’Isis, qui se trouve
réparée d’Osiri3 qui lui est ravi, qu’elle
cherche par-tout, et enfin qu’elle retrouve.
Ceci nous conduit naturellement à
parler des astres fixes - du Zodiaque
et de ses différentes divisions , des
figures qui y ont été placées sur certains
groupés d’étoiles, et en général de la
division du ciel en signes, ‘en constellations
et en déoans. Car tout ceci compose
la partie active A'Unmus qui ne
varie pas dans ses rapports, et la distingue
de la partie éternellement mobile
qui, à chaque"instant, varie les
positions des sept corps instrumens du
temps , lesquels changent sans cesse de
situation, soit entre eux, soit à l’égard
des astres fixes.
La route oblique et circulaire que tous
les astres mobiles suivent dans le ciel,
en fournissant chacun leur carrière particulière
, est ce qu’on nomme le cercle
ou la bandé du Zodiaque, censé cause
des générations par la raison, que c’est
là que voyagent tous les astres mobiles,
et principalement le soleil et la
lune, les grands agens des générations
sublunaires. Cette route a été divisée
en douze parties , qu’on appelle signes,
et qui ont été marquées de figures
d’animaux.
Nous n’examinerons point ici ce qui -a
donné lieu aux inventeurs de l’Astronomie,
de peindre telle ou telle figure
dans tel ou tel signe, ou sur tel- cru tel
groupe d’étoiles. Nous avons déjà proposé
, il y a long-temps, nos conjectures
là-dessus , par une - dissertation qui a
été publiée dans le quatriènaé volume
d’Astronomie de M. de la Lande, et
que nous lui avions communiquée.
Quel que soit l’origine de Ces figures,
-il est certain qu’elles sont de la plus
haute antiquité, et que les auteurs les
plusanciens les supposent déjà in ventées.
Noüs ne cherchons pas en-ce moment
quels en furent les inventeurs ni ce quelles
ont dùavoirpour objet,quand lespremiers
Astrologues ou Astronomes les imaginèrent
pour les besoins de l'àgrfculture
et du calendrier : nous les »supposons
in ventées , et nous examinons comment
dans la suite des temps les •poètes» et »les
théologiens les ont fait entrer dan s leurs
■ fictions sur le ; soleil et sur la lune , qui
voyagen t à traversées an (tiennes images,
fét comment ils ont trouvétie -moyen dé
les introduire dan s la soiencè&'de'les lier
aux: symboles de leur religion. "Voilà en
ce-momerit notre Unique objet; C’estuinsi
que •»Wb: expliquons ' Homère-ù-yèc des
caracïèréS'de l’écriture des Grecs ,"sans
qu’il s'ôi tbesoin que nous sachions quel en
fut ^inventeur , et pourquoi» les' sons ont
été figurés jmr telle ou telle forme, il
»en sera de même "des signes "et des
emblèmes astronomiques, "appelés constellations,
qui sont autant de -caractère»
de l’écriture sacrée. Nous nous bornerons
donc à en recueillir les noms, et
à en indiquer ïes!iformeSi
En .regardant comme le premier sig(»e
celui qui, près de 2S00 ans avant, l’ere
des clnétiens, répondbit' à l ’équinoxe
»s-’?»#"., dé
de printemps ; la première division du Zodiaque
étoit figüreeparun boeuf ou par un
taureau ; la seconde par deux enfans jumeaux
; la troisième par un cancre ou
écrevisse ; la quatrième par un lion ;
la cinquième par un faisceau d’épis ou
par une femme portant un épi ; la
sixième par une balance , dont le haut
étoittenupar cette femme de lacinquième
division ou d’autres fois., dont les plats
étoient soutenus par les serres du scorpion,
qui remplissoit la septième division.
A la huitième division l’on peignit un arc,
ou une main tenant une fléché, où enfin
une espèce de monstre, moitié cheval,
moitié homme , qui téndoit cet arc. A
la neuvième division on plaça l’image
d’un bouc , à queue de poisson ou qui
avoit un poisson sous son ventre. A la
dixième celle d’une urne ou vase, d’où
sortait un courant d’eau-, et souvent
placée dans les mains d’un jeune homme
qui la renversoit. A la onzième , on
peignit deux poissons unis -entre eux
par un lien ; et enfin à la douzième un
bélier, suivant certaines sphères, ou un
agneau , suivant d’autres. La rétrogradation
du noeud équinoxial, dont nous
avons déjà parlé plusieurs fois, sous le
nom de precession, fit que cette douzième
ou dernière figure devint la première
dans la suite des siècles. Le même
mouvement a chassé de cette place et
y a amené les deux poissons, qui occupent
aujourd’hui la première division
du Zodiaque.
Il sera sur-tout important non-seule-
ment d’avoir toujours présent à l’esprit
ces noms et ces figures dans l’ordfe où
elles se suivent ici; mais encore de re-
cueillir tous les noms différens qu’elles ont
portés, et les différentes fictions qui ont
été faites sur elles. Les livres d’Aratus ,
d Eratosthene , de Geminus, d’Hip-
parque, de Manilius, d’Hygin, de Ger-
manicus-Cæsar,de Théon, et en général
de tous les, commentateurs d’Aratus ,
sont autant de sources où il faudra pui-
Ser.’ non-seulement pour les signes ,
mais encore pour les autres çonstelja-
Relig. Univ. Tome I.
tions , dont on voudra avoir la nomenclature,
et connoître les avantures Mythologiques.
Blaëu en a composé un
recueil, sous le nom de ciel Âstrono-
mico-poétique , dont on pourra faire
usage. Nous-mêmes avons déjà fait une
semblable collection, qui nous a servi,
et que- nous placerons à la fin de cet
ouvrage.
Quoique les sept corps planétaires ou
mobiles circulent et voyagent en commun
dans les douze signes , néanmoins
il a plu aux Astrologues cl’en faire la
distribution dans ces mêmes signes , et
d’assigner aux planètes un domicile
propre dans un ou deux signes , de
manière, que quand elles y arrivoient
elles étoient censées être chez elles.
Comme il n’y avoit que douze places,
et qu’il y avoit sept planètes, on ne
put donner deux maisons à chacune.
Le soleil et la lune se contentèrent
d’une place chacun ; mais aussi ils prirent
la plus haute. Les dix sièges inférieurs
furent donnés deux par deux a chacune
des cinq planètes , qui se rangèrent sur
deux files ; à la tête de l’une étoit le
soleil ; et à la tête de l’autre étoit la lune.
Les deux signes les plus voisins du solstice
, et conséquemment les deux trônes
.les plus élevés furent assignés aux deux
astres chefs du monde, au roi et à la
reine des cieux. Ces signes étoient le
Lion et le Cancer. Le soleil s’assit donc
sur le roi des animaux, et la lune eut
l’animal poisson ou le crâbe sur lequel
les préjugésAstrologiqueslui attribuèrent
tant d’influence, peut-être par une suite
de cette fixation de domicile. Au - dessous
d’eux se rangèrent les cinq autres
astres mobiles dans cet ordre ; Mercure ,
Vénus, Mars , Jupiter et Saturne. Cé
dernier, le plus éloigné de nous, eut
aussi son siège le plus éloigné de celui
du soleil et de la lune ; il occupa donc
le verseau et le capricorne. Mercure le
plus près du soleil fut aussi le plus
élevé après le soleil et la lune; et il
eut les Gémeaux et la Vierge ; Vénus
tixft le second rang après lui, et eut