3y* R R U S Î ô N XJ N ï V E R S E L L K.
OTgamsft la ïtearière stehtafrtiièe, -Dans
la théologie des JwpoRsis , c'est tossi
la En ne, gai s'unît au 'Tauî-eau pour
faire éêlorre d'ordre d« monde, gai sort
de l'oeuf symbolique, gîte te Taureau
Sacré des Japonais Isiisfe avec ses
Cornes. Il est bon de- r&ppcofcher ainsi
toutes :Ces Théologies. On y voit gîte
la Lnrte est par-tout te grand Agent
ries générations, et tjne ■ ConCUrrem-
rnerrtâvec le Taureau., w avete le Soleil
ilu Taureau , elle est ■ Censée verser dans
la matière les sennes tic bien, d’ordre
tet de fécondité, qtte la Terre, ci ta que
•année, reçoit flu -Ciel.
C ’est par ces deux Agens, gué le
lion principe corrige les germes de
taa'L, que le principe ténébreux attache
;à la matière. L ’activité bienfaisante
id'Osirîs en triomphe , et tes enchaîne
pour qùelgue temps par l’organisation,
que reçoit la matière, sur laquelle agi*
la force puissante qui met l ’ordre , et
les formes régulières, qui emltelissent le
■ monde ■ ( i ). Or ce bon principe , ce
•principe fécond, c'est te Soleil on
Os-iris, dont te Taureau Apis est l ’image
vivante , et qui prend hii-mêtne 1e nom
dOsiris. Car Osiris et Apis , suivant le
plus grand nombre des Fritrèts d’Egypte,
sont deux noms, qui concourent à exprimer
la même idée ( 2 ) , savoir celte
de la fonce créatrice bienfaisante, qui
«est te principe de la végétation, et de
•toutes tes générations sublunaires. Ces
«énormes testicules, qu’on vouloir qu’eftt
le boeuf A]ùs, tendoient à exprimer
Cette idée de fécondité , Comme nous
T avons déjà observé. Les Taureaux
sacrés des Egyptiens, sui vaut Diodore
<{31, tant celui qu’on appeteit j 4p i : s ,
que celui qu’on nomment ■ Mne'ttis ,
"ëtoient consacrés à Osiris, etrecevoient
à-'ce titre tes hommages que l'on rend
à la Divinité , et cela par une Loi com- (i)
urafte à tous les Egyptiens. LèTa«^
aifwm’sétoit oeteiiquetesEg^qjîtensfaQk.
rotent-à fttliopoüs (4) > ou dans te vj]
du Soleil. . Il était lé Taureau gaG(.
d ’Osiris , dit Plutarque ; ©é qui es»y3
Lien les rapporte qu’on avmtfesï
établir entre Osiris et l'animal céleste
auquel te Soleil ou Osiris «’untesoit tau
tes ans à l ’équinoxe de Printemps :no#J
ne pouvons tro-p revenir -sur cette idée!
■ Gette «ofoefrerioA sur fe .Soleil
Taureau , e* sur rinllucnoe, qu’il
çsit sur te principe humide de la Nj
tore , était d’autant jdus importa^
pour les Egyptiens, qLuec’étoitàl eç«)
tîoxe de Printemps, que l’ori commeit
(çoit à remarquer un espèce de moa«'
nient dans l’eau du fleuve , qui «J
à-peu se seuîevoèt, et croissoit Un prit:
d'épancher ses eaux sur tes terres $
l ’Egypte qu’il fertilisott. Ç ’éttât ans ar1
proches de la Néoménie équinoxialt!
que ce premier ferment comteenra
à se développer , si no«s en otopen'
Eusèbe ( 5 ) , dans l ’explication qu’1'
nous donne d ’une figure «ynîbolkj«
•destinée à représientet la Néoménie c
4’équinoxe de Printemps, et tes effet
quelle ,produisait sur te Nil. Il lésul
de «e qu’il trous d it , que si la ter
d ’Egypte recevok sa fécondité des eau,
du N il, le Nil lui-même la rescevoit i
l ’action oamfeinée, qu’exerçotefit st
lui le Soleil et la Lune, dans leur onif
équinoxiale , au moment oà se faisoitl
■ conjonction d’Qsiris avec la Lrane, pr
-me servir des termes de Flntarque (6)
Ce sont ces rapports de Ion ctioB
«emhlahtes, entre te Nil et ta Terré
•entre Osiris et la Lutte , qui ont f
souvent confondre par tes anciens Osir
■ avec te Nü, et ïsis avec la 'Terre (7]
Effectivement Je Nil était à ta Terre
«ce quOsiris étoit à la. Lune, c’-estl
dire dans les rapports de princif
(i) De Liée, il;i«3. p. 368.
{2) De Iside , p. 361.
( j) Diod. 1. I , p. 13.
-{4) De Iside, p. 364.
{5) Præp. Ev. 1. 3 , c. t î.
/6J PiiLt.de I«de, p. 36Ü.
(7) "Dë ïside, p. 363— ÿâé.
'fécond®
R E L I G I O N Ü-N I V E R S E L L E. 37y
fécondant et de principe fécondé. Mais
en remontant à l’origine du bien et de
]a fécondité, que répand le N il, on
voit que la source en est primitivement
dans le Ciel, et dans le Soleil du Taureau
, dont 1e bon principe emprunte
sa forme, pour mettre l’ordre et l ’activité
dans ta matière terrestre. 11 a
pour agens intermédiaires la Lune et
Je Nil, qui, avec l’air fécondé par la
Lune, servent de canal de communication
et de véhicule aux émanations
du Ciel jnsfju’à la Terre , laquelle
les couve, les conserve , et les fait entrer
dans sa substance. Aussi disoife-
011, que le Nil étoit un écoulement
d’Osiris ( 1 ) , comme on disoit d’Osiiis
lui-même, qu’il étoit te principe de
tout riittimde fécondant, qui se trouve
dans la Nature, et sur-tout de celui,
qp.i entretient la verdure , et qui fait la
beauté du Printemps (2 ). Enfin on 1e
regardoit , dit Plutarque, ainsi que
Bacchus ( 3 ) , comme 1e maître sou verain
de l’humidité de la Nature, ou
de laNature humide ; parce que c’est lui
qui distribuoit la sève dans les arbres
et qui entretenoit la végétation. Au contraire
Typhon, son ennemi, étoit le
principe aride , qui arrêtoit la sève , et
aesséehoit les productions de la Nature.
C’est celui qui se manifeste en Automne
(4) , suivant Plutarque, au lieu
que la force féconde et spermatique
d’Osiris avoit pour premier Agent l’im-
nudité, qui lui sert d’intermédiaire pour
s’unir à la matière , qu’il organise par
1* génération (5 )v C’est ce qu’indique
la fiction, qui suppose que les parties
sexuelles d’Osiris furent jetées dans
les eaux du Nil pce qui donna lieu à
l’institution des fêtes Itypballi.]ues.C’e.st,
continue Plutarque, i’bnaiideqni, amol-
Ussant la dureté excessive de la Nature
aride, preduitles exhalaisons s’alimente
le-principe actif ou le spir/.tus
fécond, connu sous le nom de Jupiter
ou d’Ame universelle, lequel n’a point
de plus grand ennemi, que la Nature
aride , et que le feu desséchant (<5).
C’est ainsi que , dans la théologie des
Perses , on voit Arhiman , dans la
guerre qu’il fait à Ormusd, répandre
sur les arbres et sur les plantes une
eau brûlante qui les dessèche. Typhon
est de même, dans la théologie Egyptienne,
1e principe d’aridité et de stérilité
, qui dessèche l’humidité féconde,
qué verse Osiris , ou le bon principe ,
lequel produit l’intumescence des eaux ,
qui fertilisent le sol d’Egypte. Voilà
pourquoi Plutarque (7) dit, que par la
tyrannie de Typhon,- et par tes embûches
qu’il dresse à Osiris, on doit
entendre cette force dessicative , qui
. consume l’humidité qui alimente et accroît
l ’intumescence du Nil. Aussi,
dit-il, eélébroit-an la mort d’Osiris en
Automne, au moment où le Nil se retire
des campagnes , lorsqu’il laisse la
terre à sec , et qu’il rentre dans son lit.
Nous croyons devoir insister sur cette
partie de la théologie Egyptienne, parce
qu’elle exprime le caractère des deux
principes Lumière et Ténèbres, bien et
m a l, considérés dans leurs rapports
avec la terre, et avec les alternatives
de génération et de destruction, qui
partagent la durée de la révolution annuelle
du Soleil. Dans les "autres pays ,
à la place du Nil, on substitua ces
pluies fécondes, dans lesquelles descend
l ’Ether ou le Dieu tout-jpuissant, dont
parle Virgile, lorsqu’il s’unit à la Terre
et qu’il vient la féconder. On les opposa
aux vents arides d’Automne, qui dessèchent.
les plantes, et aùx pluies abondantes,
mais infécondes, qui ne produisent
que la putréfaction des fleurs,
des plantes et des feuilles (8). En effet.
(1) Plut, de IsicL p. 3f>3, 3c 6. Pis.«. Sympot.
I 7, c. 8, p- «29.
(2) De Iside, p. 364.
(3) Ibid. p. 365»
(4) De Iside, p. 364,
Relig. Univ. Tome T.
(3) De Iside, p. 365.
(6) Zend-Avest. Boundesh. p. 356.
{7) De Iside, p. * 366.
(8) Plut, de Iside, p. 369.
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