5J& . N O T E S D U T O M E P R E M I E R .
fruits , tire son originei r»Qü pas dé» Ül!c§ d'Hes-
perus , uitu* uu v-iuucnafit j liespery l’Occident.
C ’est de-là que l’Espagne , située à la partie la
plus occidentale de l’Europe , prit le nom d’Iles-
périe (1).
( h ) Ainsi, dans le monument de Mitlira ou
du Dieu-Soleil, chez les Perses y on voit le
Scorpion , au pied d’un arbre chargé de pommes.
Le Scorpion étoit le signe céleste qui répondoit
ù l’Automne , et celui qui , dans son lever , étoit
toujours accompagné du dragon des Hespérides ,
qui monte en même temps que lui au bord
oriental.
(z) Les Béotiens sembloient rendre la double
idée j dans l’offrande qu’ils faisoient à Hercule-
d’une pomme , dans laquelle ils enfonçoient
quatre bâtons en forme de pieds $ et deux au-î
dessus , en forme de cornes , pour en faire une
espèce de belier ( 2 ), ou d’animal, un des plus
agréables à Hercule.
(A) Fisandre , qui recomposa le Poème de
l’PIéracléide, étoit Rliodien (3)., ou d’uneile, dont
le Soleil étoit la grande Divinité. Il fit, sans doute,
sur cet ancien Poème ce que Nonnus de Panople
fit sur les Dionysiaques , et ce qu’Apollonius de
Rhodes et Valérius-Fiaccus firent sur les anciennes
Argonautiques, dont nous avons un
extrait , connu sous le titre d’Argonautiques
d’Orphée;- Voyez Suidas sur Pisandre.
(/) Praxitèle avoit représenté à Thèbes la
plupart des travaux d’PIercule (4 ) . Quintns de
omyrne prétend, que la série des douze travaux
d’Hercule étoit figurée sur le bouclier d’Eury-
pï 1g. Ils l’étoient sur une statue de Minerve à
Lacédémone ( 5 ) , sur le trône d’Amyclée ( 6 ) ,
sur le coffre de Cypsèle (7) ; et parmi les offrandes
d’Hercule à Oiympie. A A ly z ia , près de laquelle
étoit le port d’Hercule,ceDieuy avoit son temple.Là
étoient représentés scs travaux par Lysippe. Ce
monument fut dans la suite transporté à Rome (8).
On avoit pareillement sculpté , dans le temple de
Cadix, l ’histoire des douze travaux ( 9 ). A
Titane , ville bâtie par Titan , frère du Soleil(io),
étoit un magnifique temple d’Esculape ou du
Dieu-Soleil, qui prend les formes d’Ophiucus ,
appelé Esculape et Hercule 5 et on y avoit représenté
sur la voûte Hercule et ses victoires. Get
Esculape s’appeloit Gortynien , le même qui étoit
adoré à Gorfys en Arcadie (11). O r , cette Gortys
passoit pour avoir envoyé une colonie en Crète ,
qui fonda Gortynie , où l’on adoroit le même
Hercule-Serpentaire, sous le nom deCachnus ( la 'j
lequel devint l’Hercule Cretois. Nous insîston
sur ces rapprochewens et sur ces filiations de culte ,
parce qu’il en peut jaillir un grand jour sur celles
des peuples.
( m) Je passai pour bien hardi , lorsque je
donnai au Pu! lie , dans une lettre du Journal
des Savans, en février 1780, mon opinion sur
Hercule, que je terroinois par ces mots : * Est-il
le seul , sur [’existence duquel on se soit trompé?
Je pourrois. . . . Mais il en est de la lumière de
la vérité , comme de celle du Soleil 5 on ne doit
la présenter aux hommes que par degrés , et
attendre qu’un long crépuscule ait préparé leurs
yeux à en soutenir l’éclat ». CLaudite jam rivos.ete.
car dès - lors je sapais tous les fonde mens des
anciennes Histoires merveilleuses, et j’indiquais
d’avance la Fable du Dieu-Soleil des Chrétiens ,
que j’ avais déjà découverte, et que la Révolution
seule pou voit me mettre à portée de développer
par la vpie de,l’impression en France.
(n ) Hercule étoit un; des descend ans de Perse©
et d’Andromède , qui sont au nombre des Cous*
tellations , et qui par leur coucher font lever
l’Hercule ingeniculus.
( o ) Ün voyoit àTarente deux statues colossales,
dont l’une représeutoit Jupiter , et l ’autre
Hercule. La même ville avoit ainsi présenté dans
son çein l’image de la réunion des deux formes
solaires (13). T ‘
On supposoit aussi, qu’autrefois Hercule étoit
allé visiter l’oracle d'Ammon , et que c’est pour
l’imiter , qu’Alexandre fut consulter ce même
oracle.
Au reste, Hercule , comme Am mon , rendoit
aussi des oracles ( 14 ) près dü mont Sambulos ,
aux environs du Tigre et de l ’Euphrate. Il don-
noit des avis à ses Prêtres , durant le silence de
la nuit. Nous avons vu plus haut, qu’il partageoit
aussi le trépied d’Apollon, Dieu des oracles.
Une des faces de l’autel du Devin (15) Ampbia-
raüs représentait Hercule et Apollon uni?. Ils
l’étoient aussi dans le signe des Gémeaux ( i6) ,
à l’influence duquel l’oracle de Didyme étoit
soumis (17)'.
{p ) Cette disparition ressemble fort à celle
de ses vaches en Italie , et qui lui furent enlevée»
par Cacus, pendant son sommeil.
(y) IJtens la Chersonèse Taurique o'u Scythi-
que , étoit la ville d’Héraclée (18), dans laquelle
étoit le temple d’une Vierge , qui donna sort
( 1) Serv. Æneid. 1. 1, v. 5 54. Macrob. Sat. 1. « , C. 3.
(а) Julius Pollux, 1. 1 , c, x.
(3) Strab, 1. 14, p. 635.
(4) Pausan. Bæotic. p. 290.
(5) Pausan. Lac. p. 99.
(б) Ibid. p. loi.
(7) Pausan. Heliac. 1, p. 165-176. Strabon. 1. l©,p.
(8) Philostr. Vit. Apoll. 1. 5 , c. 1.
(9) Psuiam Cwrinth. p. jj.
(ic) Pans. Arcad. p. 260.
(n) Solin.
(12) Strabon. 1. 6 , p. 278.
(13) Ibid. 1. 17, p. 814-
(14) Tacite Annal. 1. 1», c. 13-
(iy) Pausan. Attic, p. 33.
(16) Hygin. 1. 2.
(17) Luc. de Astroî. p. 993*
(1$) Strabon. K 7, c. 30?.
N O T E S D U T O M E P R E M I E R .
nom au cap Virginal ou Parthénion , sur lequel
étoit sa statue. Etoit-ce la Vierge céleite , ou la
fameuse Vierge , dont Hercule fut amoureux ,
qu’on avoit voulu consacrer ou était-ce Diane ?
( r ) Cette doctrine étoit aussi celle des Stoïciens
, qui n’admettaient qu’une Divinité unique ,
dont les noms varioient, à raison de ses opérations
variées , dit Servius (1).
(s) On remarque en effet , qu’Osiris et Isis
»voient, dans le culte Egyptien, la même prééminence
, que le Soleil et la Lune ont dans la
Nature. Ces deux Divinités étoient communes à
toute l’Egypte, comme l’action bienfaisante de
ces deux astres l’est à l’Univers (2),
Le Commentateur anonyme de Denis le Voyageur
, sur le vers 216, dit, que les Ethiopiens
donnoient au Soleil le nom de Siris , à cause de
son éclat brillant j nom qui fut donné pareillement
à la plus belle des Etoiles , Sirius , ou à la
brillante du grand Chien. Si cela est, on sent
que les Grecs, ajoutant l ’article o , durent faire
Osiris, nom du Soleil , la grande Divinité de
TEgj-pte. _ ;
Ct; Ce sont les cinq Elémens , ou les cinq Puissances
de la Théologie des Indiens. Peut-être
répondent - elles aux cinq Divinités , Osiris ,
luis , etc.
( v ) Ce sont là les Dieux célestes et éternels ,
ajoute Diodore (3) , après avoir dit que le Soleil,
la Lune et les Elémens mus par eux étoient
autant de Divinités en Egypte ; ce qui est
absolument conforme à notre théorie sur les
Dieux, ou sur les causes physiques, considérées
comme Dieux par les anciens, et comme Dieux ,
dont lé culte fait la base de la religion universelle.
Diodore fait régner après eux des hommes,
qui portaient le même nom que les Dieux naturels
, et à qui leurs vertus avoient acquis l ’immortalité.
Ces prétendus personnages apothéoses,
dont Diodore nous a conservé les histoires merveilleuses
y ne sont autre chose que les Héro*
des légendes sacrées, faites sur les Dieux naturels
eux-mêmes. L ’explication que nous allons donner
de ces aventures merveilleuses, par les Dieux naturels
, en sera une preuve cornplelte.
(zr) Le troisième jour dès Epagomènes , celui
où l’on fixoît la naissance de Typhon , étoit placé
au nombre des jours funestes , et les Rois , ce
jour-là , s’abstenoient de rendre la justice '4)*
(y) C’est ce que Jambliq.ue appelle les raisons
de vie et de forme , qui sont en dépôt dans
Isis ( 5).
(t) Serv. Com. in Æneid. 1. 4, v. 6j8.
(2) Herod. 1. 2 , c. 42.
(3) Diod. Sic, 1. 1, c. 8, p. 19.
(4) De Iside, p. 356.
(5) Jamblich, c. j5.
(6) De Isid. p. $67—371,
(7) Ibid. p. 376.
(as) Les Egyptiens désiguoient leur Typhon ,
oti le principe de désorganisation de là nature ,
par le nom de Violent ou de Seth (6), qui signifie
cela dans lèùr langue. Ils donnoient le même
nom à l’astre Sirius , connu par la violence des
ardeurs solstitiales.
Ils donnoient encore à Typhon les noms de
Bæbon, de Smy , qui désignent une violente contrariété
, une opposition , un rebroussement 5 ce
qui caractérise parfaitement le mauvais principe
Ahriman , qui sans cesse contrarie Ormusd , et
gâte son ouvrage (7).
Cette vérité philosophique , sur l’exis cnce
des deux forces contraires, qui se choquent flans
la nature , et sur les combats de la double aine
de l’Univers sera rendue plus sensible, dit Plutarque
( 8) , par l’application que nous en ferons à
la théologie Egyptienne ou aux aventurés d’O-
siris , d’Isis et de Typhon. C ’est effectivement là
le fond de ce Roman théologique.
Typhon étoit censé habiter le Tn.rlyirq ( 9 ) ,
le lieu où se choquent les élémens des corps en
discorde, avant qu’Osiris, ou le priucipe du
bien , y eût versé l’ordre et Pharmonic , par son
union à la matière.
(bb) La chaleur imprime le mouvement universel
, d’où résulte la vie ; tandis que le froid ,
enchaînant tous les fluides , donne la mort.
Typhon étoit donc ce principe d’inertie ( 10 ) , qui
entrave sans cesse l’activité de la nature mue
par Osiris. En conséquence , on lui consacra
l’animal le plus contrariant et le plus tardif,
l’Ane , nous dit Plutarque (11).
C’était k/ Osiris , suivant Diodore ( 12 ) ,
qù’ôn attribuoit l’établissement du culte des
Boeufs , par honneur pour l’agriculture et pour
les inventeurs du lâbourage.
(ce) Typhon , ainsi que tous les Géans , étoit
né des flancs de la Matière ou de la Terre ( 13 )#
(dd) Dans la fameuse inscription , gravée sur-
une colonne élevée en Arabie en honneur d’Osiris,
ce Dieu se dit né de Vcnufy comme Pbanès , et
d’un germe dont la substance est de la nature de
celle du jour (14).
(ee) C’est sur ce principe qu’a été composé
notre Planisphère, destiné à expliquer les voyages
d’Osiris. Nous avons consulté l’état général de la
nature et de la végétation , dans tout l’hémisphère
boréal, et-nous n’avons rien désigné de particulier
à l’Egypte, que les époques de la «ortie et de la
retraite des eaux do son fleuve. La végétation ,
d’ailleurs , y est en sens opposé à celle des autre»
(8) De Iside , p. 371.
(9) Ibid, p. 374.
(10) Ibid. p. 376.
(11) Ibid. p. 363.
( 1 a) Diod. H 1, c. 5 5 , p. 99.
(13) Apoll. Hesiod. Diod. 1. 1, ç, i$%
p 4) l. I , C. ij,