TABLEAUX COMPARATIFS .
JPrbmijsjl T a b l e a u C é l e s t e . P r e m ie r T a b l e a u H i s t o r iq u e .
Xj E Scorpion, signe qu’occupe le
Soleil, au moment de la mort d’Osiris,
a pour Paranatellons les Serpens , qui
fournissent les ^attributs des mauvais
Ge'nies et de Typhon , qui est Représenté'
lui-même sous cette forme , dans le planisphère
Egyptien. Dans la division du
Scorpion , se trouve aussi Cassiopée,
reine d’Ethiopie, dont le coucher produit
les vents impétueux.
Ü s ir i s est mis à mort sous le signe
du Scorpion, par Typhon son rival,
Génie ennèmi de la Lumière , qui s’associe
une reine d’Ethiopie dans sa conspiration
, et cette reine désign e les
vents, suivant Plutarque.
Second Tableau Céleste. Second Tableau Historique.
Le Soleil alors s’unit au Serpentaire,
qui, suivant tous les Auteurs,, est le
même qu’Esculape, et qui donne ses
formes au Soleil, dans son passage aux
signes inférieurs , où il prend les noms
de T lu ton et i ’Âdés.
Osiris descend au Tombeau ou aux
Enfers.Alors, suivant diverses tradition s,
il prend le nom de Sérapis , nom tiré
du tombeau d’Apis, et changeant dénaturé
, il est Sérapis , le même que Plu-
ton ( 1 ).
Troisième Tableau Céleste. Troisième Tableau Historique.
Au moment où le Soleil descend
aux signes inférieurs, et où il répond
au dix-septième degré du Scorpion,
époque à laquelle on fixe sa mort ,
sous le nom de mort d’Osiris, la Lune
se trouve pleine au Taureau céleste.
f 1) Plut, de Iside, p. 362.
Ce jour-là même Isis pleure la mort
de son époux, et dans la même cérémonie
lugubre , qui tous-les ans retrace
cet événement tragique, on promène
en pompe un Boeuf d’o r, couvert
d’un crêpe noir, et l’on dit, que ce
r ’est le signe , dans lequel au Printemps
e)le s’unit à ce même Astre , au moment
où la Nature reçoit du Ciel la
fécondité , et où le jour reprend son
empire sur la nuit. Ce Taureau, opposé
ati lieu du Soleil, entre dans le cône
d’ombre , que projette la Terre , et qui
forme la nuit, avec laquelle monte ec
descend le Taureau, et qu’elle couvre
de son voile, durant toute la durée de
son séjour sur notre horizon.
Boeuf est l’image d’Osiris. On y exprime
le deuil de la Nature, que l’éloignement
du Soleil prive de sa parure çt
de *la beauté du jour, qui va céder à
l’empire de la Nuit. Oii y pleure la
retraite des eaux, que le Taureau du
Printemps avoit fécondées, la cessation
des vents , qui amènent les pluies qui
grossissent le N il, l’accourcissement des
jours, le dépouillement de la terre.
Voilà quels sont les maux périodiques,
qui résultent de son absence , et qui
attristent l ’homme , suivant le récit de
Plutarque '( 1 ).
Quatrième Tableau Céleste. Quatrième Tableau Historique.
La. Lune seule và régler désormais
l’ordre de la Nature. Tous les mois ,
son disque plein et arrondi nous présente
, dans chaque signe supérieur, une
image du Soleil,' qui n’y est plus, et
dont elle tient la place, sans l ’égaler ,
ni en force ni en lumière. Elle se trouve
alors occuper le premier signe, où Osiris
avoit le siège de sa fécondité ; signe
consacré à l ’élément de la Terre, tandis
qu’Osiris occupe le Scorpion affecté
à l’élément de l’Eau.
Les Egyptiens -, le troisième j our
qui suit cette mort, vont à la mer pendant
la nuit, forment une image sacrée
, qui représente la Lune ; ils la
parent ; ils l’ornent, après avoir déjà
crié d’avance, qu’ils ont retrouvé Osiris.
Cette Image est composée de terre,
mêlée d’eau, pour désigner, disent-
ils, que l’eau et la terre composent la
Nature de ces deux Divinités ; c’est-à-
dire , la Nature des signes , dans lesquels
le Soleil et la Lune se trouvent, au
moment de leur séparation.
Cinquième Tableau Céleste. Cinquième Tableau Historique.
Le Taureau, ou répond le cône
dombre, et où se trouve la Lune
pleine, a sous lui le fleuve d’O rion,
appelé le N i l , et au dessous la constellation
de Persée , Dieu de Chem-
mis, et celle du Chevrier, qui fournit
a Pau ses attributs. La Chèvre, qu’il
porte, estàppelée la Femme dç Pan \ elle
a avec elle- ses Chevreaux.
(t) Dp,Iside, p. 366.
Le coffre , qui renferme Osiris , est
jeté’ dans le Nil. Ce sont les Pans et
les Satyres, qui habitent près de Chem-
mis, qui les premiers s’apperçoivent de
cette mort , qui l’annoncent par leurs
cris , et répandent par-tout le deuil et
l’effroi.