tie d’uJié même source , c’est-à-dire de
l’abus qu’on a fait de l'action du ciel
sur la terre.
Apres avoir donne la divison de la
cause active et passive et celle de leurs
parties, et avoir tracé l’ordre de leurs
distributions, il nous reste à parler de
l'action des unes sur les antres , dans
la production des effets qui résultent
de leur concours, et de l’influence des
astres sur les élémens, et sur l’organisation
des corps qui se forment dans
leur sein. C’est là ce qui constitue proprement
ce que nous avons appelé
Y Astrologie Naturelle.
Pline le naturalistë ( i ) nous trace
le tableau du ciel semé de figures d’animaux
, tels que des reptiles, des quadrupèdes
et des oiseaux. Ce ciel fait, dit-
i l , nuit et jour tranquillement sa révolution
autour de nous, et des quatre
couches élémentaires ; il verse par le
moyen de ces figures variées les différentes
semences de fécondité qui engendrent
et configurent tous les Etres,
jusqu’aux monstres qui habitent les
abymes des mers. Parmi ces figures,
sous lesquelles sont groupés les astres,
il nomme le Taureau, lesOurses , le Chariot
, etc. , qui ne sont qu’une partie
assez petite des autres figures célestes,
auxquelles il attribue la vertu de féconder
la matière , et de lui appliquer des
formes. Il met sur-tout au premier rang
des causes de génération , comme Ocel-
tais, le cercle des signes, qui dans ses
douze divisions porte l’empreinte de
douze animaux, ou le Zodiaque , dans
lequel chemine le soleil par un mouvement
régulier (2) qui ne s’est jamais
dérangé depuis tant de siècles. Voilà
donc un naturaliste, qui reconnoît l ’exis-
tence de 1 action que le ciel et les
figures variées, sous lesquelles toutes les
fixes sont casées, exercent sur la Nature
sublunaire, et sur la matière dans
laquelle s’opère la génération. Il chercha
dans les formes célestes l’origine des for.
mes terestres (3); ce qui est le dogme fon.
damental de l ’Astrologie (kkkk). Car elle
enseignoit que toutes les formes d’ici,
bas sont soumises aux formes célestes
Il distingue ailleurs les étoiles fixes de
ces feux volans, qu’improprement le
peuple appelle étoiles (4). U dit des pre.
mières qu’elles sont éternelles par leur
Nature, et qu’elles exercent une grande
puissance sur la terre. Tout ce livre
de Pline est composé d’après les même)
principes. L ’Auteur y reconnoît par-tout
les astres fixes et errans, comme let
principales causes de tous les météores
et de tous les changemens qui s’opèrent
ici bas.
Les Egyptiens, au rapport d'Avenar,
pensoient que les douze signes du Zodiaque
dominoient par leur influence la
Nature entière dans le règne végétal,
comme dans le règne animal, les reptiles
, comme les quadrupèdes ; ce qui
s’accorde avec ce que rapporte Diodore
des mêmes Egyptiens (S). Il dit qu’ils
avoient de temps immémorial des tables
Astronomiques, qui marquoient les lient
des planètes, la durée de leurs révolutions
, leurs directions, leurs stations,
leurs rétrogradations, et qu’on y voyoit
enfin le tableau de leurs influences variées
sur les Etres sublunaires. C’est sans
doute à ces espèces d’almanachs qne
nous renvoie Cliérémon ( 6 ) , -lorsqu’il
nous dit qu’on y trouve les principes
de la science qui a servi à composer
les fables sacrées, ainsi que les noms des
Horoscopes, des Décans et des Génies
puissans , qui gouvernoient la Nature.
Nous savons d’ailleurs que le livre
d’Astrologie était un des livres sacrés,
que le prêtre portoit aux processions
Egyptiennes -( 7 ). Les ouvrages attribués
aux Mercures Egyptiens et qui)
quels qu’en soient les Auteurs , con-
(*) Plia. 1. 2, c. 3— 4— 3,
(1) Piin. Ibid. c.4.
(3) Procl. inTim. p. n.
(4) Pliu. I, a -c . 8.
(j)Diod. !. 1.
(6) Porphyr. Epist. Annebon. Praimpsa ™
Jamblich. de Myst. Ægypr. Oient 16781-
(7) Ci-desaus, 1.1 , c. 3.
> * 7 1 fl e n L u n e . . . . . 1 . , . . . l u c u i u g i c u c
! ï . peuples , sout faits dans les principes
Astrologiques dont nous parlons,
î lie ciel des fixes, comme nous l’avons
; Jt plus haut ( 1 ) , s’y divise en trente-
six groupes de Décans ou d’Horos-
- Jpes, qui, sous la direction d’un Dieu
1 Multiforme (2), sont occupés à imprimer
& formes aux divers corps sublunaires.
I (|n y voit le soleil (3) chargé de dispenser
| la vie concurremment avec les planètes
J avec les autres astres, suivant une
Jai-che réglée, qui engendre le temps
elles saisons, qui ont sur la terre leurs
signes dans les différentes températures
de l’air, et au ciel dans le retour des
dires aux mêmes points et aux mêmes
situations respectives. C’est ainsi que
1$ rapports dans lesquels se trouve le
soleil avec les difîérens signes , et avec
ltf astres ou constellations placées hors
dis signes , se remarquent par les con-
jefc étions ou les oppositions, parles levers
; 01 les couchers 3 ce qui détermine in-
Hiiablement la marche de l’année, des
Irms et des saisons, et des effets terrines
qui y correspondent. Ce seront
dire ces observations qui nous donnerai
t les élémens de l’Astrologie n aturelle.
Ajusi l’Autenr de cet ouvrage, attribué
■ lercure Trismégiste , admet les prin-
H»s de cette science. Il est à propos
I l le avec soia- Quoiqu’en taché de
spiritualisme il contient des dogmes-,
Sf faisoient partie de la théologie de
»(Nature,—
Pimander, quoiqu’.infecté du même
g|e, offrira également des trace? de
tepe science, dont le spiritualisme le
Pjs mfiné a toujours fait usage |comme
• aura lieu, de le remarquer dans lia
•ologie des Valentiniens et des autres
■ •aires , et sur-tout, dans le livre Apocalyptique
des sectaires de Pépuzza,
ofonu suu? le.nqui de l-’-A en eau,
a®1 apocalypse de jean. Le Piiitaftder
■ ) Ci-clessas, I. s , c. * . - 1 1
h Asclep. c. 8. Sj ..> , £ .1 b-fil 1 i .
■ 3) A s d e p . ib i d . i c . 1 0 . • - r t . j i l : ,
( t1 Pioujid. c. u .
fait du ciel l’ame de la terre (4). On
y voit les sept mondes éclairés par la
lumière étemelle, et la lune destinée
à être l’organe de la Nature inférieure,
modifiant continuellement la matière
qui, placée au-dessous d’elle, subit mille
etmifle métamorphoses. Elle est, comme
dans Ocellus de Lucanie, le terme des
corps immortels et le commencement
de la région qu’habitent les Etres mortels.
On y retrouve aussi la division
duodécimale (S), qui forme la distribution
de ce qu’il appelle le tabernacle
du Zodiaque. Le soleil y est regardé
comme pn Dieu , supérieur à tous les
autres Dieux célestes, lesquels sont obligés
de lui obéir comme à leur roi (6).
Le calios, en s’organisant, développe
dans son sein sept grandes sphères (7).
Les Dieux célestes, ou les astres se
meuvent pour concourrir au grand ouvrage
de la Nature, pour renouveler
les saisons, et avec elles les herbes, les
plantes et les générations des différens
animaux.
La doctrine du Pimander s’accorde aussi
avec celle des savans Juifs. Ils pensoient
qu’il n’y avoit pas sur la, terre une planète
qui n’eût au ciel son étoile, qui lui
ordonnoit de croître. C’est ce que nous
apprend M a im o n id e le plus savant
des Rabbins (8). «Il ajoute, que toutes
» les fois que les philosophes parlent
» de l'administration de l’Univers; ils
» disent que ce bas monde , où s’opère
» la génération et la destruction des
» Etres,, estgouverne parlaforceetpar
» les influences des sphpres célestes »,
Quiconque, disent les Ârahes, coma oh
çelte grande chaîne qui lie le monde
inférieur au jinonfle supérieur, on la
terre au ciel, ;qonnoit.ajisohunent tous
les mystères de la Nàhire. C’était effectivement
sur quoi rouloient les anciens
mystères.
Les Egyptiens' avaient, été ainsi que
(5) Ibid. c. 13;
(6) Ibid. c. 4. . ; ■
(7) Ibid. c. 3.
{8j M-union. -More. Ntvoch. pure 3 , c. tç»