» me soit favorable , avec Satevia qui
» est près de l’eau, avec les astres qui-
» sont germes de l’eau , germes de la
» terre , germes des arbres ; avec l’astre
» Venant et avec les astres qui composent
» l’Haftorang éclatant de lumière (1). &
Il me faudroit transcrire ici tout le
Zend-Avesta , si je voulois rassembler
là foule des prières qui s’y trouvent
adressées à la Nature et à ses parties.
On y parle souvent du peuple céleste ,
ou de ce que les livres juifs appellent
milice céleste. Nous nous bornerons
nu court extrait que nous' venons de
donner , : et nous renvoyons aux livres
rttëmes originaux le lecteur curieux de
s’assurer du rôle important qui ëtoit
attribué à la Nature dans l’ancienne
religion des Perses. Le Magisme , ou le
culte dit" l'eu , n’à point changé -la nature
du cuite primitif, «maisrseulement
la forme1 symbolique. En effet , la religion
des Per ses peut se considérer sans
trois formes différentes : les uns ado-
roient les astres sur la cime.des montagnes
y promenoient leurs regards sur
davohté des bienx’j’ et, n'avoient: d’autre
temple jr d’antre image de la Nature, que
.la Naïùfe elle-même ; c’est la phis ancienne
forme, la: plus universefije y celle
des nations sauvages; enfin, c'est le culte
primitif des Perses tel que nous l’a peint
Hérodote ( a ).;>D’autres adoptèrent le
3 culte représentatif ; avec-tout l’appàreil
’ que té» génie , les arts ;; les sciences,
et sur-tout, l ’astrologie- donnèrent en
Egypte et en Asie àlaâ religioh. du soleil.
Les monupiens Mithriaques en sont
une preuve, et sur-tout le fameux mo-
. nu tuent du soleil ou de son génie qui
i 'Subjugue te laureaù. équinoxial .? monu-
. mtent qUê’ nous aurons lieu d’expliquer
, afliqurs; jEnfim,..‘d ’autros. aimant; à :se
rapprocher de la {implicite primitive du
culte, n’eurent d’autre image du feu
sacré qui compose la substance lümineuse
dès.lastfces , qu’une émanation du
feu solai .e , 'ou le leu allumé aux rayons
du soleil, qu’ils conservèrent religieusement
dans leur pyrées et à qui ils cherchèrent
à donner une image de la per-
pétuitéidu feu Ether éternel, par le soin
qu’ils prirent de l’entretenir sans jamais
le laisser éteindre. Cette dernière forme
dé culte est connue sous le nom de
Magisme , ,et se rapporte encore à la
Natiué , soit qu’on y voie un culte direct
de l’élement du feu , soit qu’on y
voie;,icomme Kirker (3), un culte relatif
À lit lumière et au jeu qui composent
,1a substance.du ciel,, du,soleil et des
iastrés .qù’Hérodpte nous a dit être lps
.seules divinités des Perses. 'Cette différence
de forme dans le culte est regardée
comme,une,inyentiqn d.ç,,Zoro astre,
suivant les', uns (4) , de .Pgrsée ' sui,x«#t
d'autres ,(5);. ï. mi . . .• ffo.i-'-; iup
Versée , dit-on , apporta en Perse
,» les initiations et la tnagie, ,,qui;papsea
». sécaets fait:descendre le feu du.ciel ;
» ,à L’aide, dé'ce t art ,,11 attira le feu cé-
.» ileste spf ilafejye;, ftt jp.j;£it .coeus^yqir
, ».•dansuntêtjjple kspps,}a,dçflpminatipp
?» i de feu; sacré, immorM àtâisfiïiflWÎ fife?
» hommes jyertneppf; gpqp ministres du
, » nouveau culte, et (jutblit les-, Mages
» pour dépqsitaires- et. pour gardiens de
» ce feu, qu’ils étaient chargés d’entre-
» tenir.«, n,, . . jiî .
Isàae,jËzîteg (6,},pgvle...apssi.de la .manière,
dont iPprséq rar1riy,aniuà|,Iopplis?y
OÙ. lajbme,, avoit sqq; templç, , ,y,établit
le pulte du jfeu et,. dpnpa,,aipc Alaggs,
le titre de prêtres dn fgu. , c’est ce
qui a fait dite que les Mages,, quoi-
qu’adotafptÿs .débitons jgs .ef^gns .en
; générai , donn0Îe,nt‘;cepentlant a» feu
atngnçsplge ;<$e jj^pp^ence., fëLX
tion avec les Egyptiens t les Perses (y) ,
.di^il',:-,défftcnhl& ieu ;» et 1 s Egyptiens;
. à’câu (gÿâutf’es* ;un antre i élément..: Il .est
• Jji) Ibid.jjt ïjjpf -jrynh .) *
(à) ‘Ci-des#us, pv. 24. /.* * -g
(3J Kirker. (Edip. t. 1 ,p, p* * '
(4) L H p. s8.
(5) Cuiren. ,p. a 3. *M1 < 'V'
(6) J. Txetes. Chil. i , c. G?:**'
h) Ssxt. Einp. àdv. Mathenî/
.1 •am.dT. .451
Iq .Kirfl(Ç)
passible que la raison,,futilité ^pii Et
donner à l’eau du Nil,une espèce de,
préférence "dans. J,e »culte Egyptien;, en
ait fait aussi; donnerune qu leij chez-
les natiqns.qui .dèseendoient du norq
de, L’Afie.; ^ussi,iCjl;éia*eni;,14’^lp^all,:irie,;
attribue,, nop-seql,ej,qç|n,t aux Perses ,,
inajs, encore à ;PR?S!K?
tiques: le culte.dq feu,(j1* , y . ■ !. “ b; ash
Jullijs - LirmicpSy. dit npn-^plemçntj
qu’ils honorent le Leu, mals .< p 1 rl,s, lui
donnent la préférence ; sur Les autres,
elémens (2) j ett il, iitajilit .èede raison
de préférence que lés anciens donnoiepit
à un élément, sur ,!<?: plus ou monis
d’utilité qu’ils en retirpiept (3.). Ainsi,,
dit-il, les Egyptiens qui tiroient de 1 eau
de leur fleuve de si grands avantages,
rendaient à l’èau le culte le plus religieux;
cependant l’eau n’ètoitipas poiu cepi sans
culte chez.les Perses. Agathias nous assuré.
(4) que ces. peuples avoient pour
l ’eau la plus, granfle vénération, tellement
qu’ils n’osoieiit s’en servir pour
se laver la figure , ni y toucher pour
d’autres usages que pouf Roiré^ ou arroser
les plantes., M^s, il ajoute,,qi^f c’.étoit
principalement au feu qu’ils ; repdoient
le culte le plus religieux , comme étant
l ’élément le plus sacré ; quç lçs Mages.le
gardoient précieusement dans de petites
chapelles oit brûloit ce feu éternel, et
où;,Se pratiquoient des cét'éipoqies mys-;
tiques en son honneur ; qu ils tiroient
meme de. cet élément des présage? pour
la divination. Ils avoient encore d’autres
Lieux, mais qui' étoient, dit Âgatlua?
(5) , les mêmes que ceux des. Grecs ,
sous des dénominations différentes, tels
que Jupiter , qu’j|s appelqient Bel,us
Hercule étpit euppélç, Sandes,, \iétius
Anaitis, &c. L ’ofiice des,, Magés étoit
(1) Clémen,t. m protrtfpt. !
{2j JuF. FifriiV de prof. Rel. p, là.
(3} Ibid. p. 3.
>. (4) Agath. 1. 2, p. 59.' .
(5) B>id. p. 58;
(o) Hyde, p, 137. }
(7) Hesied. op. & DieS. L a , v. 936, &c. Ibid. v' 739- fi
de , yeiller à qe, qu’.on ne souillât pas lai
prE-eté dé ces deux , elémens ( 6.). On
retrouve dans Lfésiodp des traces de ,ce ,
respect pour l’eau : il avoit pris naissance
en Egypte et en Orient (7). « Ne
fais aucune ordure,, dit ce poëjte, dans ,
Ie;lit- des fleuveSj.qui, se jètqnt dans la
»•mççrf ni 4aps lés. fqnfaînesf n,e tiap ,
• »'versés jamais à pied, jes eaux pu res
»..a’ÙM,Rivière, .sans en ttyciir saluéT
», Je,-genie. ?? Aussi voypns- nous que
Tififiàte;ètapt sur le. bord de l’Euphrate,
avecVifellius,général Romain,ne voulpt,
pphit passer' ce- flqu-fpi, ÿjn pg lw , çnt.
offert un cheval en sàCrïitçè,(8j. Vfféilius,
suivit son exemple. Quant ain feu leur
vénération pour lui étoit si grande, que
c’étoit nn crime digne de mort, que de
souffler dessus, ou de le souiller par
lé contact d’un cadavre (9), Un Perse
regardoit la mort comme un moindre
mal pour lui, que de profaner l’élement
du feu lio) ; tout ce qui portoit l’imagé
de cèt élément (r 1), étoit sacré pour eux ;
on lui donnoit le titré de seigneur et de
maître, et on lui parloit comme à un
être. intelligent, lorsqu’en l’alimentant
çui lui disoit : » seigneur feu, nourris-
» toi, formule d’adresse au feu, que nous
» a conservée' Maxime de- Tyr (n). »
A quelque Dieu qu’un Perse sacrifiât, il
commençoit avant toutes choses, nous
dit Strabôn (13), par adresser ses prières
au feu sacré éternel, que les Mages
èntreterioient sur un autel, près duquel Ils
prononçqient des paroles mystiques, et
entonnoient des chants sacréS. Çhryspstd-
me dit formellement qu’ils voyoient en lui
un Dieu (14) ,ètque de son temps encore
'ils Lui rendoîent un culte à ce titre (i 5)?
feuîdaé eh di t autant, ainsi çjue rhistorién
Soqfate, Ep’ipliâne, Ruffin, Èusthafe,&c>
; ' (8). Tacit. Àrinal. 1. 6 , c. 37.
- (9) Strab. 1. 15.
(10) Anthol. I. 3.
/11 j Eusthar. in Diony. proleg. Je Sit. Orb^
(ia j Maxim. Tyr. diss..38,.pi :381.
13) Strab. 1. 15.P-7Î3-
14) J. Chrysost,* t J, p. 67. îç
( l 5J Hyd. p: i38 et 154. , :
D a