
cendrées ; le Bec avoit une couleur verte jaunâtre ;
il étoit fort & grand, droit, & un peu pointu; les
pattes & les pies avoient une couleur verte ; les
doigts étoient longs , le côté intérieur du doigt du
milieu étoit dentelé. Willughbi, Omit. Voye^Oi-
Pe t it Héron gris , nyclicorax > ( Hifi. nat. ) oifeau qui eft beaucoup plus petit que le précédent ;
il a le cou à proportion moins long. Le fommet
de la tête & le dos font ont une couleur brune noirs; le jabot & le ventre qui s’étend depuis les yeu; xil j uyf qau ’auun be ebca,n &de u bnlea nfocrhtee
de crête compofée de trois plumes longues d’envir&
on la c iqnuqe puoe uocnets u, nqeu ci otiuelnenuer ncte àn dlr oécec ;i pleu bt e; cl eesf t anioleisr & les piés ont une couleur jaune verdâtre. Willughbi,
Omit. Foye{ OISEAU. Héron blanc , ardeaalba major y (Hijl. nat.) eonifteiearu dq’uuin ed ibffeélrleé cdouu lhecuror nb lgarnisc h, ee,n q cue’i lq euf’ti pl leufst peen
tit, qu’il a la queue à proportion moins longue, &
qu’il manque de crête. Pe t it Héron blanc , Jarsette , ardta alba
minor, feu gar\etta, Gefn. Aid. oifeau qui différé du
précédent en ce qu’il eft beaucoup plus petit, &
qu’il a une crête. Willughbi, Omit. Voye{ OiSEAU.
HERON1ERE, fub. fém. ( Econ. rujliq. ) c’eft
dans un parc un lieu l'éparé auprès de quelque étang
ou v iv ie r , oii l’on éleve des hérons.
HEROPHILE, Pressoir d’ ( Anat. ) Hcrophile
de Chalcédoine vivoit du tems de Ptolomée Soter,
roi d’Egypte. Il paffe pour avoir diffequé vivans
les criminels qui étoient condamnés à mort ; entre
autres découvertes, il eft le premier qui nous ait
démontré l’ufage & la ftrufture des nerfs qui viennent
du cerveau & de la moelle épiniere ; & ce qui
prouve qu’il a eu connoiffance des autres parties qui
compofent le cerveau, c’eft qu’il a donné le nom de
prefjoir, torcular Herophili , à l’endroit où viennent
aboutir les trois finus fupérieurs de la dure-mere ;
c ’eft lui qui a nommé duodénum le premier des intestins
grêles ; il a aufli donné à deux tuniques de l ’oeil
le nom de retint & d’arachnoïde, &c.
HÉROS , f. m. ( Gramm. ) le terme de héros, dans
fon origine, étoit confacré à celui qui réuniffoit les
vertus guerrières aux vertus morales & politiques ;
qui foutenoit les revers avec conftance, & qui affrontait
les périls avec fermeté. L’héroïfme fuppo-
foit le grand homme, digne de partager avec les
dieux le culte des mortels. Tels furent Hercule,
Thefée 7, Jafon, & quelques autres. Dans la lignification
qu’on donne a ce mot aujourd’hui, il femble
n’être uniquement confacré qu’aux guerriers, qui
portent au plus haut degré les talens & les vertus
militaires ; vertus qui fouvent aux yeux de la fageffe,
ne font que des crimes heureux qui ont ufurpé le
nom de vertus, au lieu de celui de qualités , qu’elles
doivent avoir.
On définit un héros, un homme ferme contre les
difficultés, intrépide dans le péril, & très-vaillant
dans les combats ; qualités qui tiennent plus du tempérament
, & d’une certaine conformation des organes,
que de la nobleffe de l’ame. Le grand homme
eft bien autre chofe ; il joint aux talens & au génie
la plupart des vertus morales ; il n’a dans fa conduite
que de beaux & de nobles motifs ; il n’écoute
que le bien public , la gloire de fon prince, la prospérité
de l’état, & le bonheur des peuples. Le nom
de Céfar, donne l’idée d’un héros ; celui de T rajan,
de Marc-Aurele ou d’Alfred , nous préfente un
grand homme. Titus réuniffoit les qualités du héros ,
& celles du grand-homme; cependant, pourquoi
Titus eft-il plus loué par fes bienfaits, que par fes
victoires} C’eft que les qualités du çqeur l’emportent
toujours fur les préfens de la fortune & de 1*
nature ; c’eft que la gloire qu’on acquiert par les
armes eft, fi j’ofe m’exprimer ainfi, une gloire attachée
au halard ; au lieu que celle qui eft fondée
fur la v ertu , eft une gloire qui nous appartient.
. Le titre de héros dépend du fucces, celui de
grand-hômme n’en dépend pas toujours. Son principe
eft la v ertu , qui eft inébranlable dans la prospérité
, comme dans les malheurs : le titre de héros,
ne peut convenir qu’aux guerriers, mais il n’eft
point d’état qui ne puiffe prétendre au titre fublime
de grand-homme ; le héros y a même plus de droits
qu’un autre.
Enfin, l’humanité , la douceur, le patriotifme
réunis aux talens, font les vertus d’un grand-homme ;
la bravoure, le courage, fouvent la témérité, la
connoiffance de l’art de la guerre, & le génie militaire
, caraftérifent davantage le héros ; mais le parfait
héros y eft celui qui joint à toute la capacité, &
à toute la valeur d’un grand capitaine, un amour 8c
un defir fincere de la félicité publique. ( D . J. )
HÉROS, ( Mythol. & Littérat. ) autrement dit demi-
dieu. On appelloit ainfi généralement les hommes il-
luftres, que leurs grandes aftions firent placer dans
le ciel après leur mort, foit qu’ils reconnuffent quelques
dieux parmi leurs ancêtres, foit qu’ils defeen-
diffent d’un dieu & d’une femme mortelle, comme
Hercule, Thefée, & tant d’autres ; ou d’une déeffe
& d’un homme, tel qu’était le fils de Vénus & d’An-
chife.
On donne plufieurs étymologies du nom de héros,
& pas une feule qui foit recevable : la plus commune
, qui tire ce mot de E*p«ç, amour, n’eft pas jufte ;
car HApiûç, héros , eft écrit par un h.
La promotion des héros au rang des dieux, étoit
dûe aux dogmes de la philofophie platonique, qut
enfeignoit que les âmes des grands hommes s’éle—
voient jufque aux aftres, féjour ordinaire des dieux,
& par-là devenoient dignes des honneurs qu’on
rendoit aux dieux mêmes, avec lefquels ils habitaient
; mais les Stoïciens leur affignoient pour de-1
meure, la vafte étendue qui fe trouve entre le ciel
8c la terre ; ce qui fait dire à Lucain :
Quoique patet terras inter , ccelique meatus
Semi-dei maries habitant. Pharfal, lib. IX .
Le culte qu’on fCridoit aux héros, était différent de
celui des dieux ; celui des dieux confiftoit dans des
facrifices & des libations, qui font des hommages
dûs à la divinité , pendant que celui des héros frétait
qu’une efpece de pompe funebre, dans laquelle
on célebroit le fouvenir de leurs exploits, après
quoi on leur faifoit des feftins. C’eft ce qu’Hérodote
remarque, en parlant des différens Hercules. « On
» facrifie, dit-il, à Hercule Olympien, comme étant
» d’une nature immortelle, & on fait à Hercule fils-
» d’Alcmene , comme à un héros, des funérailles plû-
» tôt qu’un facrifice ». Mais il eft bon de fa voir qu’on
éleva peu-à-peu les héros au rang des dieux ; c’eft:
par exemple, ce qu’on pratiqua pour Hercule, puifi-
qu’après lui avoir rendu des honneurs comme à un
héros y on vint à lui offrir des facrifices parfaits ,■
c’eft-à-dire, de ceux dans lefquels on brûloit à l’honneur
de la divinité, une partie de la vifrime, & on
mangeoit l’autre.
Diodore de Sicile confirme par fon témoignage
* u e les héros y ou les demi-dieux, parvinrent à la
fin à tous les honneurs des dieux fuprèmes ; car en
parlant d’une fête folemnelle, que l’on célebroit à
Rome, 8c dans laquelle on porta les ftatues des
dieux anciens & modernes, il ajoute que la pompe
étoit fermée parles ftatues de ceux dont les âmes,'
après avoir abandonné leurs corps mortels, étoient
montées dans le ciel, où elles participoient aux m êj
mes prérogatives que les dieux mêmes ! tels éfoiertt
Hercule, Efculape, Cafter & Pollux.
Comme l’opinion commune faifoit defeendre tous
les morts dans les enfers, les Ombres des héros même
y étoient retenues, pendant que leur ame pure
& dégagée de ce qu’elle avoit de périffable, joiiif-
foit dans le ciel des plaifirs 8c des grandeurs de l’immortalité
»
Les G re cs, après avoir fait mettre une colonne *
& autres monumens fur les tombes des héros, établirent
un culte pour les mânes des mêmes héros > 8c
même pour les héroïnes ; car on accorda des honneurs
héroïques à des femmes. Coronis , mere d’Ef*
culape ; Alcmene, mere d’Hercule ; Caffandre, fille
de Priam ; Andromaque, Andromède, Helène, La-
tone, & quelques autres, joiiirent de cette diftin-
étion.
Les tombeaux des héros 6c héroïnes étoient entourés
d’un petit bois facré, accompagné d’autels,
où les parens 8c les amis alloient en des tems marqués
, les arrofer de libations, 8c les charger d’offrande
; & ces mêmes tombeaux joiiiffoient du droit d’a-
file ; c’eft-là ce qu’on appelloit monument héroïque ,
npoay /jLVYipuL. T el était le tombeau qu’Andromaque
prit foin d’élever à fon cher Heûor ; libabat cineri
jindromache.
Les Romains érigerent à leur tour des ftatues à
ceux qu’ils regardèrent comme des héros j ils en
avoient dans le Cirque, revêtues de peaux délions,
de fangliers, d’ours, ou de renards fauvages. Cette
maniéré de fe vêtir ordinaire aux premiers héros,
dans le tems qu’on n’avoit point encore trouvé l’art
de féparer la laine ou le poil des bêtes, fut confa-
crée par la religion ; de-là vient qu’ils font repré-
fentés avec ces mêmes habillemens dans les tem- j
pies & fur les médailles.
Les Grecs nommèrent »pua. , les tombeaux qu’lis
érigerent aux demi-dieux , à ceux des héros qui leur
étoient chers, & aux temples qu’ils bâtirent aux empereurs
après leurs décès. Athenée parlant des honneurs
rendus aux maitreffes de Démétrius, joint les
j'pua., avec les autels qu’on leur élevoit, 8c les hymnes
facrées que l’on chantoit à leur gloire. Enfin,
les particuliers appelèrent du même nom, les monumens
qu’ils bâtirent aux perfonnes pour lefquel-
les ils avoient un refpett 6c un dévouement particulier.
On fait aufli que le mot »pue, a uhe lignification
fort étendue dans la langue grecque. i6. Il fignifie
un homme qui par fa valeur, ou par fes bienfaits,
a été mis au rang des dieux ou des demi-dieux après
la mort. zù. Il répond au divus des Latins, titre donné
aux empereurs déifiés, 8c »pma. répond à diva.
Dans les médailles que les Grecs frappèrent à l’honneur
de l’infame Antinoiis, pour marquer fa confé-
cration, ils l’appellerent indifféremment »pua , 8c
&tov. 30. Le nom de héros eft fouvent donne par les
peres à leurs enfans décédés en bas-âge , comme
cela paroît par diverfes inferiptions, recueillies dans
Gruter & Reinefius. 40. Quelquefois ce nom defi-
gne Amplement un homme confideré par fa valeur,
ou par là charge; Homere l’applique non-feulement
aux chefs des Grecs, mais aux Grecs en général.
50. Enfin, pour dire quelque chofe de plus, le même
poète employé le mot »p»f, pour un domeftique
d’un des rivaux de Pénélope, 8c qui leur verfoit à
boire; c’eft dans VOdyJfée, liv. 2. vers42.x. (D ./ .)
HERPES, fub. fém. terme de Médecine, ardeur
6u inflammation accompagnée d’un âpreté de cuir,
& de l’éruption d’un grand nombre de petites pu-
ftules qui le rongent & le dévorent. Voyez Erésipe
l l e .
Ce mot eft dérive du grec tpzru , paulatim gradior ,
parce que ces boutons rampent U fe traînent d’un
beu à un «jutre. * . |
Il y ên ä de piufieùrs fortes*
L herpe miliaire} eft un affemblagé d’urie infinité
de petites pullules qui fe forment kJus - ’épiderme j
& qui ont la groffeur d’un grain de millet. On l’appelle
communément feu volage. Voyez Feu Volage
»
Herpts miliaire , luivant Wileniand , approcher
beaucoup de la nature de la gale, & demande les
purgatifs mercuriels. Voye[ G ale.
L herpe/impie, n’eft qu’une puftule pu deux qui fe
forment fur le vifage , de couleur blanchâtre oii
jaunâtre, pointues & enflammées à leur bafe. Ces
pullules fe deffechent d’elles-mêmes, après avoir
rendu le peu de pus qu’elles contiennent. Il y a une
trôifieme efpece d herpe, à qui l’on donne le nom
de dartre. Voye^ Dartre.
L herpe corrofive , eft Celle dont les boutons font
rudes , caufent des demangeaifons * & ulcèrent les
parties fur èfquelles ils fç forment»
,, ^ pkt-bord, (Marine.) c’eft la coupe*
d une liffe qui fe trouve à l’ayant & à farriere dit
haut des cotes d’un navire* On y met un ornement
de fculpture, & cet o'rnement fe nomme Suffi herpe r
ft y en a quatre qui font au plat-bord, deux à ftri-
bord, & deux à bas-bord. On peut voir dans 1er
Planche I V n° i g j , ce qu’on nomme herpe 8c
n • ' 7° > ce qu’on nomme piat-bord.
, HerPts d’éperon, ce font des pièces de bois tail-
lees en baluftre, qui forment la partie fupérieurà
de 1 eperon, & qui fe répondent l’une â l’autre par
des goutereaux» '
Herpes marines ; on donne ce nom 4 toutes pro-J;
düchons que la mer .tire de fon fein, & qu’e lè jette.'
naturellement fur fes bords, telles que l’ambre, le
ï 0™ 1 >. mot vient de harpir , ancien mot qui
iigmhoit prendre ; aujourd’hui l’on dit plus commu-
' nement epaves de mer, plutôt que herpès marines. (Z \
HERRNGRUND , ( Géog. ) petite ville de la
haute-Hongrie , proche de Newfoll, remarquable
par les mines de cuivre & de vitriol. Ceux qui travaillent
dans ces mines, y ont formé une ville fou-
terraine allez étendue ; ces miries dont Brovn a
donne la defeription dans fes voyages, font fort:
riches ; car on tire de cent livres, vingt, trente livres
de cuivre, & quelquefois davantage ; la plusi,
grande partie de ce métal eft attachée au rocher ^
d’ou l’on a bien de la peine à le féparer; & même!
dans quelques endroits , le métal & le rocher nè
font qu’une feule malle enfemble. Les travailleurs
de ces mines n’y font pas incommodés des eaux
mais de la pouffiere & de vapeurs de cuivre encore
plus nuifibles à la vie» (Z). J .)
HERNHUTISME, (Hiß. eccléfiajl.) eïpece dé fa-'
nàtifme introduit depuis quelque tems en Moravie ,
en Wétéravie & dans les Provinces-Unies. '
Les Hernuthers font auffi connus fous le nom dé
f reres Moretves, & dans les mémoires pouf fervir à
l’hiftoire de Brandebourg , on les appelle Zinsen-
dorfßens. En effet le Hernhutifme doit Ion origine &
fes progrès à M. le comte Nicolas Louis de Zinzen-*
dort, né en 1700 & élevé à Hall dans les principes
du quiétifme. Dès qu’il fut forti de Cette univerfité
en 1 7 2 1 , il s’appliqua à l’exécution du projet dé
former urie petite fociété d’ames fidelés, au milieu
defquelles il pût vivre uniquement occupé d’exercé
ces de dévotion dirigés à fa manière. Il s’affocia
quelques perfonnes qui étoient dans fés idées, èc
fixa fa réfidence à Bertholsdorf dans la haute Lufa-
c e , terre dont il fit l’acquifition.
Bertholsdorf fut bientôt remarquable par l’éklat
dé cette forte de piété que M. de Zinzendorff y avoit
introduite : la n ouvelè en fut portée eii Moravie par
Un charpentier nommé Chrifiiari David, qui avoit
été autrefois dans çe pays-là, où il ayoit infpiré i