Pour déterminer F G o u f G \\ H B H B
eue C A moins P G eft égale à T G ; ajoutant T F k
cette ligne, on a F G , & ôtant T ƒ de cette meme
lign e^G , ilrefte ra /G. „
G F ou G f étant connue, on connoit dans le
triangle A F G ou A fG deux côtés , & l’angle A G F
compris par ces côtés ; c’eft pourquoi on viendra
par la Trigonométrie à la connoiffance des angles
F A G yA F G . * , • u
Lorfque le plan fur lequel la bombe doit tomber,
eft incliné fous l’horifon A X , comme A Z fig. G.
il eft clair qu’on déterminera de la même maniéré la
valeur de l’angle de projeftion F A G , pour faire
tomber la bombe à la diftance donnée A G.
Remarques. i°. Il eft évident que, fi la diftance
A P prife du point A , oii l’on fuppofe la batterie,
'fia, 5 & G. jufqu’à la rencontre de la ligne de chute
F G avec i’horifontale A X , eft plus grande que C
X, le problème eft impoflible ; ca r, dans ce cas la
ligne de chûte netoucheroit ni ne rencontreroit l’arc
A L E dans aucun point. Et 2°. que fi A P fe trouv
e égale k C L , l’angle cherché fera celui delà plus
grande portée de la bombe. v , ;
i ° . On peut, par laréfolution des problèmes précéd
e r , calculer des tables pour trouver avec toutes
les charges de poudre qu’on peut employer, les dif-
tances oii les bombes iront tomber, l'oit que le plan
fur lequel on les tire foit horifontal, ou incliné à
l’horilon, fous tel angle d’inclinaifon que l’on voudra
, & réciproquement pour trouver les angles d’inclinaifon
, lorfque le,s diftances oh les bombes doivent
tomber font données. M. Bélidor a rempli cet
objet dans le Bombardier françois pour les plans hori-
fontaux ; les deux derniers problèmes qu’on vient de
réfoudre , donnent les moyens de continuer ces tables
pour les autres plans.
2°. Il faut obferverque, comme il y a deux angles de
proje&ion pour chaque amplitude de la bombe, au-
deffus de la plus grande portée, & que le plus grand
lui donne plus d’élévation que le petit, on doit fe
fervir du premier lorfque l’objet des bombes eft de
ruiner des édifices, k fécond de le plus petit angle
doit être employé pour tirer des bombes dans les ouvrages
attaqués, & fur des corps de troupes, parce
que les bombes ayant alors moins d’élévat:on, elles
s’enfoncent moins dans la terre , ce qui en renu les
éclats plus dangereux.
Dejcription & ufage de l'inftrument univerfel pour
jetter Us bombes. Quoique les différens calculs nécef-
faires pour tirer les bombes avec réglé & principes
l'oient fort fimples, cependant,comme il peut arriver
que tous ceux qui peuvent être chargés de la pratique
diyerdes bombes,n’en foient pas également capables,
on a imaginé différens inftrumens pour leur épargner
ces calculs ou pour les abréger. On peut voir ces
différens inftrumens, de la maniéré de s’en fervir
dans L'Arc de jetter les bombes par M. Blondel. Nous
donnerons feulement ici la conftruâion de l’ufage de
celui qui peut fervirleplus généralement à ce fujet ,
sir ou’on annelle nar cette raifon l'inftrument uni-
•yerfel.
C ’eft un cercle X , fig. y. allez grand pour etre
divifé en degrés ; il eft d’une matière folide, comme
de cuivre ou de bois. Il a une réglé A F tangente à
fa circonférence, attachée fixement à l’extrémité de
fon diamètre A B , de de pareille longueur ; elle eft
divifée dans un grand nombre de parties égales,
comme par exemple zoo.
On attache à la tangente ou à la réglé A F , un
filet R P , de maniéré qu’on puiffe le faire couler le
long de A F -, ce filet eft tendu par un plomb P ,
qui tient à fon extrémité.
Pour trouver, par le moyen de cet infiniment,
l'inclinaifon qu’il faut donner au mortier pour jetter une
bombe à une diftance donnée fur’ un plan hàrifohtal, ou
de niveau avec la batterie,
On cherchera d’abord la force du je t , en tirant le
mortier avec la charge de poudre dont on veut fe fervir
, fous un angle d’inclinaifon pris à volonté.
La force du jet A E , fig. 8. étant trouvée, par
exemple de 923 , pour connoître l’angle d’inclinai*
fon ou de projeâionX^ G , on fera une réglé de
trois, dont les deux premiers termes feront la force
du jet A E , de le diamètre A B de l’inftrument uni-*
verfelAT, égal à la réglé A F , divifée en 200 parties
égales ; le troifieme terme de cette réglé fera la
diftance donnée A G , que nous fuppoferons ici de
250 toifes.
Ainfi nommant àc le quatrième terme de cette rég
lé , l’on aura 923 . zoo :: 250. x ; faifant l’opération
, on trouvera 5 4 pour la valeur de * , ou du
quatrième terme.
On fera couler le filet R P de l’inftrument üniver-
fel X , fig. y & 8. depuis A jufqu’à la 54e divifion
R de la réglé A F,- on mettra enfuite cet infiniment
dans une lituation verticale , & de maniéré que la
réglé A F foit parallèle à l’horifon. Alors le filet R
P coupera l’inftrument dans deux points d & D , qui
donneront les arcs A d , A D , dont la moitié ferai»
valeur de l’angle cherché.
Pour le démontrer, il faut imaginer ^infiniment
univerfel X , placé immédiatement fous Phorifon-
tale A G , fig. 8 , de maniéré que le diamètre A B
foit dans le prolongement delà force dujet A E. On
verra alors que les parties A d , A d D du demi-cercle
de X font proportionnelles à A f de A f F de la
demi-circonférence^ƒ X X , ou que les triangles
A R D ,A G F font femblables, ainfi que A R d ,A G .
f ; d’où il fuit que les arcs A d de A d D font de même
nombre de degrés que A fd e A f F ; mais ƒ A G,
de F A G font les angles de projeâion pour faire,
tomber la bombe au point G. Donc, &c.
Remarque. Si le filet R P , au lieu de couper le
demi cerle de l ’inftrument ne faifoitque le toucher,
l’angle de projeétion cherché feroit de 45 degrés,
de la portée donnée feroit la plus grande. Mais s’i l
tomboit en dehors le problème feroit impoflible ,
c’eft-à-dire, que la charge de poudre déterminée,
ne feroit pas fuffifante pour chaffer la bombe à la
diftance donnée.
SiTangle d'inclinai fon du mortier, ou de la ligne d*
projection efi donné, & qu'on veuille f avoir à quelle
diftance la charge du mortier portera la bombe fur un
plan horifontal, fuppofant cette charge , ou la force du
j e t , la même que dans le problème precedent.
On fera couler le filet R P le long de la réglé A
F , fig. y & 8. qu’on tiendra dans une fituation parallèle
à l’horifon , jufqu’à ce qu’il coupe le demi-
cercle de l ’inftrument dans un point d , qui donne
l’arc A d double de l’inclinaifon donnée ; après cela
on comptera exaûement le nombre des parties de
A F , depuis A jufqu’en R , que nous fuppofons être
le point auquel le filet R P étant parvenu, donne
l’arc A d double de l’inclinaifon du mortier. Suppo-
fant que le nombre des parties de cette réglé, depuis^
jufqu’en R , foit 54, on fera une réglé de
trois, dont les deux premiers termes feront toutes
les parties de la réglé A E , & celle de la force du
je t A E . Le troifieme fera A R , fuppofe de 54 parties;
ainfi l’on aura zo o . 923 :: 54 • x: faifant cette
réglé, on trouvera 250 toifes pour la diftance A G,
où la bombe ira tomber.
Si le plan fur lequel la bombe doit tomber , eft plus
élevé ou plus bas que la batterie, on trouvera de même
avec l'inftrument univerfel, l'angle d’inclinaifon con-
venable pour la faire tomber à une diftance donnée.
Soit le plan A Y , fig. g . élevé fur l’horifon A
de d’une quantité connue Y A M', le point de ce plan,’
plan, où l’on veut faire tomber la bombe, foit auflï
A G ; la diftance donnée, & la force A F décrite
de 923 toifes, comme dans les problèmes précédens,
ii s’agit de trouver l’angle d’inclinaifon du mortier.
On déterminera d’abord, par la Trigonométrie,
l’horifontale A M , on trouvera enfuite le nombre
des parties de la réglé A F de l’inftrument univerfel,
correfpondant aux toifes de A E , par cette réglé de
trois.
La force du je t A E ..........................923 toifes
eft à la fomme des par-
. ties de la réglé A F ....................................... 200.
comme.................................................. ... NM.
eft à ....................................................................A R.
La partie A R de la réglé A F étant connue , on
placera le filet R P en R , de l’on fera enforte
qu’il y foit attaché fixement. Cela fait, on mettra
l’inftrument univerfel verticalement en A , fig. 10.
on le difpofera de maniéré que le prolongement de
la réglé A F , donne fur le lieu donné G , où la bombe
doit tomber. Alors le filet R P qui pend librement,
coupera le demi-cercle de l’inftrument dans
deux points dde D , qui détermineront les arcs A
d , A D ,dont la moitié fera la valeur des deux in-
clinaifons du mortier pour jetter la bombe en G.
On opérera de la même maniéré pour trouver ces
mêmes angles, fi le lieu où la bombe doit tomber,
eft au-defius de l’horifon.
Remarque. Il eft évident que fi le filet R P ne fai-
foit que toucher le demi-cercle A d D B , la diftance
A G feroit la plus grande où la bombe pour-
roit aller avec la force du je t donné, ou la charge du
mortier ; de que s’il tomboit en dehors, le problème
feroit impoflible.
Pour démontrer cette opération, il faut, comme
on l’a fait dans la précédente, fuppofer le demi-cercle
A F f E N , fig. g . qui termine toutes les différentes
lignes de projeétion que la bombe peut décrire
avec la force du je t A E , de imaginer que le diamètre
A B de l’inftrument univerfel, eft placé dans
le prolongement du diamètre N A de ce demi-cercle ;
alors la réglé A Xfera dans le prolongement de A G ,
de l’on verra que le filet R P coupe le demi-cercle
de l’inftrument, de la même maniéré que la ligne de
chute F G coupe A f F E N ; ainfi les angles F A G ,
R A D font égaux , de même que f A G , R A D , &c.
Il eft aifé d’obferver que, comme le point A du
diamètre A B de l’inftrument univerfel eft élevé fur
l ’horifon, la direction A G n’eft pas exactement la
même, que fi ce point étoit immédiatement fur la
ligne B M', mais comme cette élévation eft très-petite
, par rapport à la diftance^ G , la différence qui
en réfulte , ne peut être d’aucune confidération dans
la pratique du jet des bombes, & c’eft par cette raifon
qu’on n’y a nul égard.
Pour ce qui concerne la maniéré de pointer le
mortier. Voye^ Mo r t ie r . Article de M. Le Blond.
Je t de V o il e s , Jeu d e V oiles (Marine.)
c ’eft l’appareil complet de toutes les voiles d’un
vaiffeau. Un vaiffeau bien équipé doit avoir au
moins deux jets de voile s, de de la toile pour en faire
en cas de befoin.
Je t d e Feu , (Artificier.) pn appelle ainfi certaines
fufées fixes, dont les étincelles font d’un feu
clair comme les gouttes d’eau jailliffantes, éclairées
le jour par le foleil, ou la nuit par une grande lumière.
La compofition des jets n’eft autre chofe qu’un mélange
de poulverin, de de limaille de fer. Lorfqu’elle
eft fine, pour les petits jets, on en met le quart du
poids de la poudre, de lorfqu’elle eft groffe, comme
pour les gros je t s , dont les étincelles doivent être
plus apparentes, on y en met le tiers & même davantage.
On peut diminuer çette dpfe de fçrçe, lprf-
ÏQUUffJfI%
qu'on fe propofe qu alors au lieu dde’i mmiotenrt edre,s lceasf céatdinecs edll’eeasu d, opivarecnet tomber, pour imiter la chute de l’eau.
On fait des jets de toute grandeur, depuis 12 juf*
qu’à 20 pouces de long, & depuis fix lignes jufqu’à
15 de diamètre. Jet ( Brafferie. ) c’eft uné efpece de timballe à
deux douilles, une au-dedans hachée au-devant,
dpea fuine eu anu btraet ofunr dlee dfeixr ràiè freep,t àp-itérsa vdeer sl olnefgq u, edlolenst oliei
bout eft emmanché dans la douille de devant, de à 1 autre bóut eft un contrepoids de plomb. Cet inf-
tbraucms.e nVto fyeerrt Là' ajretticteler lB’eRaAu,S oSuE RleIsE m déetifeerss Pdlaannsc hleess. Vyye{ auffi l'article JetteR.
Jets (Fonderie.) Les Fondeurs appellent ainfi des
tuyaux de cire que l’on pofe fur une figure , après
que la cire a été réparée , de qui étant par la luire
enfermes^ dans le moule deterre, & fondus ainfi
que les cires de la figure, parle moyen du feu qu’on
fait pour les retirer, laiffent dans le moule fepofé
des canaux qui fervent à trois différens ufages ; les
uns font les égouts par lefquels s’écoulent toutes les
cires ; les autres font les jets qui conduifent le métal
du fourneau a toutes les parties de l’ouvrage, & les
events qui laiffent une ifliie libre à l’air renfermé dans
l’efpace qu’occupoientles cires, lequel, fans cette
précaution, feroit comprimé par le métal à melure
qu il defeendroit, & pourroit faire fendre le moule,
pour fe faire une fortie , ou occuper une place où le
métal ne pourroit entrer. On fait ces tuyaux creux
comme un chalumeau, pour qu’ils foient plus légers,
& degroffeur proportionnée à la grandeur de
l’ouvrage, de aux parties où ils doivent être pofés,
de diminuent de grofleur depuis le haut jufqu’aubas. V >ye( à l'article Bronze , laFonderie desflatues équef-
três ; & dans nos Planches de Fonderie , Les figures.
Je t , (Fondeurs de caractères d'Imprimerie. ) ce font
deux pièces du moule à fondre les caraéteres d’imprimerie,
qui forment enfemble une ouverture quar-
rée,qui va en diminua nt depuis fon entrée jufqu’à l’autre
bout oppole.Ce/et eft la première chofe qui fe préfente
en fondant, de fert pour ainfi dire d’entonnoir
pour faire couler la matière dans le refte du
moule, jufqu’à la matrice. Foye^ Moule, Voye{
auffi nos Planches. Jet , Jetter , ( Jardinage. ) ; on dit qu’un arbre
fait de beauxjets , qu’il jette bien, quand on voit
fortir des branches fortes de vigoureufes de fa tige.
On dit encore des melons, qu’ils ont jette de
grands bras. Jet du bois, (Jardinage.) c’eft la pouffe même
de l’année qui forme un jet.
Jet d’eau , ( Menuiferie. ) c’eft une traverfe des
bloarsf qdue’si ld oprlmeuatn. s aux çhaflîs à verre, qui rejette l’eau Yoye{ les figures de nos Planches.
Jet DE Moule, ( à la Monnoye.) c’eft l’aâioi)
deverferle métal dans les moules, où l’on a imprimé
les planches gravées.
L’or fe jette dansles moules avec le creufet, en
le prenant avec des hapes creufes conftruites à cet
effet. Quant à l’argent de le cuivre on fe fert de cuil-
lieres , en puifant dans le creufet le métal en bain
que l’on veut mouler. Je t , Pic o t, ou Ret traversant, (Pêche!)
ces mots font en ufage dans le reffort de l’amirauté
d’Abbeville, & la forte de «« qu ’ils défignent fe tend
en-travers de la riviere. Ses mailles ont vingt-une
lignes en quarré ; fa chute, deux braffes de demie à
trois braffes , de fa longueur, 30 à 3 5 braffes. Son
pié eft garni de plaques de plomb qui le font caler,
de fa tête eft foutenue de flottes de liège. Les pêçheurs fur la Somme fc fervent du jet a.ure-,
X x x