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par bandes, au petit hunier trois, & au perroquet de
mifene deux, félon la grandeur du vaiffeau.
Voye%_ la pofition des haubans , PL I. de Marine ,
fig. 2. vaiffeau de guerre avec toutes fes manoeuvres
& fes cordages. Les haubans cotés 39 font
ceux du grand mât, du mât de mifene, de l’artimon,
du mât de hune d’avant, du grand mât de hune, du
perroquet d’avant, les haubans de fangue ou de perroquet
de fangue. A l’égard de la proportion & me-
fure de ces cordages, elles varient fuivant la grof-
feur du vaiffeau. Voye^ au mot Cordage. ( Z )
Haubans de beaupré, ( Marine, ) ce font deux ef-
peces de balancées qui faififfent la vergue de civa-
diere par le milieu; au lieu que les balancines faififfent
vers les bouts. I l y a pour tenir cet hauban un
cap de mouton qui eft trappé au beaupré,& un autre
frappé à la vergue de civadiere ; ainfi cette manoeuvre
au lieu de tenir le mât comme les autres haubans
, y eft attachée & aide à foutenir la vergue. (Z )
Haubans de chaloupe ; ce font les cordages dont
on fe fert pour faifir la chaloupe quand elle eft fur
le pont du vaiffeau : ce font aufli les cordages qui
fervent à tenir le mât de la chaloupe lorfqu’elle eft
mâtée. ( Z )
HAUBAN, ( Architecture. ) voye^ Varticlefuivant.
HAUBANER, verbe aû if; c’eft arrêter à un piquet,
ou à une groffe pierre, le hauban ou cordage
d’un engin ou d’un gruau, pour le tenir ferme, lorf-
qu’on monte quelque fardeau.
HAUBANIER, f. m. ( Commerce. ) on nommoit
autrefois en France haubaniers du roi, des marchands
privilégiés qui avoient le privilège d’acheter & de
vendre dans la v ille , fauxbourgs & banlieue de Paris
, toutes fortes de hardes vieilles & nouvelles, en
payant un certain droit au domaine ou au grand-
chambrier. C’étoit des efpeces de fripiers, ou plutôt
ce qu’on a appellé depuis dans cette communaut
é , des maîtres de Lettres, c’eft-à-dire qui n’ayant
pas été reçus à la maîtrife par la même voie que les
autres, joiiiffoient de la plupart des avantages qui
y font attachés en vertu de certaines Lettres du prince.
Dictionnaire de Commerce. ( G )
HAUBER , f. m. ( Hiß. des Armures Franç. ) cotte
de maille à manches & gorgerin, qui tenoit lieu de
hauffe-col, braffarts, & cuiffarts.
C’étoit une ancienne armure défenfive, faite de
pîufieurs mailles de fer, comme hameçons accrochés
enfemble. « Tous leudes & nobles de cetems-
» là , dit Fauchet, étoient hommes d’armes, & fer-
» vans à cheval ; la force des François nobles giffoit
» en gendarmes & chevaliers vêtus de loriques, ap-
» pellées haubers, poffible parce qu’ils étoient blancs,
» & reluifoient à caufe des mailles du fer poli, dont
» étoient faites lefdites loriques ».
Cette cotte de maille de fer à l’épreuve de l’épée,
faifoit une des parties principales de l’armure des
chevaliers, en particulier dans le tems de l’ancienne
chevalerie ; M. le Laboureur croit que le hauber des
écuyers étoit plus leger & de moindre réfiftance
contre les coups, que celui des chevaliers ; il eft du-
moins certain, que pour leur armure de tête, ils ne
portoient qu’un bonnet ou chapeau de fer, moins
fort que le cafque ou le heaume du chevalier, & qui
ne pouvoit être chargé de timbre, cimier, ni d’autres
ornemeps. Il réfulte de-là, qu’il y avoit des haubers
de différentes forces, & qu’il n’appartenoit pas
aux pauvres écuyers d’être aufli invulnérables que
leurs maîtres ; c’eft ce que Sancho Panfa repréfen-
toit quelquefois à don Quichote.
HAUBEREAU , f. m.fubbuteo , (Hiß. nat.) Voy. Hobereau.
HAUBERGEON , f. m. ( Art milit. & Hiß. ) ancienne
arme défenfive qui comme le hauber étoit
une efpece de cotte ou de chemife de mailles faite de
H A V
pîufieurs petits anneaux de fer comme hameçons accrochés
enfemble.
Haubergeon eft le diminutif de hauber, & defigne
la même chofe ; Ducange dérive ces deux mots de
l’allemand halsberg, qui fignifie défenfe de col, & il
ajoute qu’on a dit dans la baffe latinité halsberga ,
halbergium, albergellum, &c. nos latiniftes diroient
lorica ferrea , annularis. ( D . J. )
HAUBITZ, voyei O bu s. .
* HAUDRIETTES, f. f. pl. (Hifi. cctlèf ) reli-
gieufes de l’ordre de l’Affomption de Notre-Dame ,
fondées par la femme d’Etienne Haudry, un des fe-
crétaires dd S. Louis. Cette femme fit voeu de cha-
fteté pendant la longue abfence de fon mari; & le’
pape ne l’en releva qu’à condition que la maifon où.;
elle s’étoit retirée feroit laiffée à douze pauvres femmes
, avec des fonds pour leur fubfiftance. Cet éta-
bliffement fut confirmé dans la fuite par les Souverains
& les Pontifes ; le grand-aumonier eft leur fu-
périeur né ; & ce fut en cette qualité, que le cardinal
de la Rochefoucault les réforma. Elles ont été
aggrégées à l’ordre de S. Auguftin, & transférées à
l’Affomption rue S. Honoré, oii elles font actuellement.
Elles font habillées de noir, avec de grandes
manches , une ceinture de lainé, & portent un crucifix
fur le côté gauche.
HAVÉE , f. f. ( Commerce. ) droit que l’exécuteur
de la haute-Juftice prenoit autrefois lùr les grains &
denrées qui fe vendoient dans les marchés de Paris.
Les abbés de Sainte Génevieve avoient racheté ce
droit moyennant cinq fols de rente annuelle qu’ils
lui payoient le jour de leur fête. Ce droit fubfifte encore
en pîufieurs endroits, mais fous un autre nom.'
Voye{ HAVAGE. Dictionnaire de Commerce. (G )
HAVEL, (Géog.) riviere d’Allemagne, qui a fa
fource au duché de Meckelbourg, arrofe d’abord
Furftenberg, entre dans la marche de Brandebourg,'
fe partage de tems-en-tems, forme quelques îles , &C
après s’etre groflîe de pîufieurs petites rivières, &
avoir finalement baigne les murs de Hawelberg, elle
fe perd dans l’Elbe, vis-à-vis de "Werben. (D . / .)
HAVELBERG , Havelberga , ( Géog.) petite ville
d’Allemagne au cercle de Baffe Saxe , dans l’éleCto-
rat de Brandebourg, avec un évêché fuffragant de
Magdebourg, fécularifé en faveur de la maifon de
Brandebourg, à qui cette ville eft demeurée après
avoir été prife & reprife pîufieurs fois dans les guerres
d’Allemagne. Elle eft fur le Havel, à 9 lieues
N. E. de Stendal, 15 N. O. de Brandebourg. Long.
J o . iS .la t.5 3 .4 . (D .J .)
* HAVENEAU, f. m, ( Pêche. ) terme ufité dans
le reffort de l’amirauté de la Rochelle. Ceux qui
font la pêche avec ce ret l’établiffent autrement à la
mer que dans la gironde ; le chaloupe eft fans voile ;
fon côté en-travers ; affourchée fur deux ancres ; le
ret à ftribord fur le mât ; le refte de la manoeuvré
comme aux autres bateaux pêcheurs. Si les traver-
fiers font pris de ca,lme, & qu’ils veulent pêcher au
haveneau, ils mettent hors leurs acons & placent fur
l’arriere leur filet, comme aux félardieres de la Garonne
: trois font dans l’acon, deux rament & refoulent
la marée. Le poiffon en eft déterminé à fe
porter vers le haveneau; ce ret a fes mailles de quinze
lignes en quarré ; cette pêche peut donner beaucoup
fans nuire ; la marée tenant toûjours les mailles
du ret ouvertes & tendues, le petit poiffon peut s’en
échapper fans peine. D ’ailleurs comme on le releve
dans l’eau, le pêcheur eft maître de rejetter à la mer
ce qu’il ne veut pas garder. Vyye^ ce ret dans nos
Planches de Pêche.
La félardiere , forte de bateau, en ufage fur la
Garonne, & qui peut tenir la mer, fert à la pêche
au haveneau pour les chevrettes, lesfantes & lespu-
celles. Les grandes félardieres vont de beau tems
jufqu’à
H A V jufqu’à la Rochelle ; elles ont vingt piés de Fétrave
à l’étambor, quinze à feize piés de quille, deux piés
& demi fur quille jufqu’à la iiffe ; au milieu fix piés
& demi de large ; Fétrave haut ; trois varangues ;
les bords faits communément de fix planches à clin ;
le mât au tiers ; une voile en langue ; quelquefois
un fécond mât à levant ; jamais deux voiles, ni ban-
nettes , ni étaines.
Dans la pêche, on ôte le gouvernail qui feroit
plomber l’étambor par fon poids. Le pêcheur doit
veiller fans ceffe au danger de couler bas, & avoir
un hachoir tout prêt pour couper le cable au moindre
mouvement de la félardiere.
Le haveneau de Garonne eft le même inftrument
que celui dont fe fervent à pié les pêcheurs bas-nor-
mans, à la grandeur près.
La pêche des chevrettes qui fe fait à ce filet, ne
dure que pendant les chaleurs de Juillet, A oû t, &
Septembre ; paffé ce tems, les Pêcheurs continuent
au haveneau à plus grandes mailles la pêche des muges
, mulets, guftes & gats.
Il y a à la félardiere une petite poutre appellée
bariojle, d’environ dix piés de haut, fur laquelle font
placées les deux barres de f haveneau ; ces barres
faites de petits fapins ronds; d’environ vingt piés
de long, plus menus par le bas que par le haut, fe
croifent & font arrêtées par une cheville de fer ; une
traverfe de bois les tient écartées. Au bout des barres
, il y a une autre traverfe de corde à laquelle la
pêche ou le fac du haveneau eft amarré. Il eft aufli
frappé fur les deux côtés des perches jufqu’auprès
de l’étambor, lieu où correfpond le fond de la pêche
dont les mailles les plus larges font à l’avant,
d’où elles vont en diminuant jufqu’au fond qui eft
contenu par une corde lâche à oeillet que le pêcheur
paffe dans les chevilles qui attachent la barre à la
félardiere ; ces chevilles ont chacune environ dix-
huit à vingt pouces de hauteur.
Un feul homme dans une félardiere peut faire la
pêche ; pour cet effet, il jette fon ancre ou petit
grappin : le cablot amarré à ftribord a vingt à vingt-
cinq braffes de long ; & à dix braffes près de la félardiere
, eft frappée fur le cablot une traverfiere
de dix braffes, amarrée à bas-bord ; f’étambot eft ex-
pofé à la marée ; & comme les barres du filet font
difpofées fur la barcote de maniéré que le haveneau
eft fufpendu en équilibre, le pêcheur le plonge fans
peine ; il n’entre dans l’eau que de quatre piés au
plus ; le flot porte rapidement vers le fac les chevrettes
& le frais.
On ne releve guere pendant une marée que deux
pu trois fois, fur-tout quand on pêche de flot.
Si la pêche fe continue de juffan, on revire de
bord ; on releve en pefant fur les barres ; les barres
levées , on les arrête avec un petit cordage placé
à cet effet ; alors le pêcheur ramaffe dans un coin de
la poche ce qu’il a pris, & le tranfporte dans un panier
oübanaftre.
Les Pêcheurs fe placent toûjours pîufieurs les uns
à côté des autres, fur une même ligne , afin de s ’en-
tre-fecourir au befoin, & fur-tout pour fe tenir éveillés.
Le moindre choc imprévu fait tourner la félardiere
; chaque félardiere de pêcheur n’eft guere éloignée
de fa voifine que de deux braffes.
Les félardieres qui pêchent la chevrette ne fe foû-
tiennentpas fi facilement à la marée, que celles qui
pêchent les mulets, parce que les lacs de haveneaux
à chevrettes étant plus ferrés font cuier davantage
& plomber à l’arriere.
Les mailles des haveneaux de quelques endroits
font de fept lignes en quarré aux côtés & à la tête,
& diminuent fucceflivement jufqu’à trois lignes
qu’elles ont à peine vers le fond du fac. Voye[ nos
Planches de Pêche.
Tome V III.
H A V Voilà pour les haveneaUx à chevrettes ; deux à
mulets font plus grands ; ils fervent à la pêche des
mulets, furmulets & autres poiffons qui entrent
dans les rivières* Ils ont la maille de neuf lignes en
quarré ; la pêche avec ces rets fe fait toute l’année
tant de jour que de nuit ; les Pêcheurs s’affemblent
en affez grand nombre pour barrer la riviere,; le fac
de F haveneau a quatre braffes de largeur, & autant
de profondeur. Les Pêcheurs s’établiffent, comme
nous l’avons décrit ci-deffus ; mais ils rifquent moins,
par la facilité qu’ils ont à manoeuvrer leur ret, quoique
plus grand étant moins pefant, & la largeur des
mailles oppofant à l’eau moins de furface & de ré-,
fiftance.
Lorfque la pêche des chevrettes finit,, celle des
mulets & furmulets commence ; elle ne fe fait que
de marée montante ou defeendante ; les tems de
gros vents y font favorables ; le ret ne plonge dans
l’eau que de deux piés ; le pêcheur a toûjours la main
fur les barres du haveneau ; s’ils manquoit de relever
au moindre mouvement, le poiffon rebroufferoit
chemin. 11 n’en eft pas ainfi des efquires ou chevrettes
; quand elles font dans le fac , elles y relient.
* HAVENET, f. m. (Pêchei) ce ret eft ufité dans
l’amirauté de Saint-Malo ; on prend le poiffon plat
au havenet ; il eft formé de deux perches croifées de
bois leger, chacune d’environ douze piés de long.'
Ces perches portent à leur extrémité le filet qu’elles
font ouvrir ; il a treize à quatorze piés d’ouverture;
il fe traîne ; il n’eft chargé ni de plomb ni d’autre
corps pefant ; le pêcheur le releve d’autant plus facilement
; les perches font tenues ouvertes par une
petite traverfe qui s’emboîte à mortaife d’un bout,
& qui eft fourchue de l’autre. Elle eft placée environ
à trois piés, fur la longueur des perches du côté
du pêcheur qui pouffe cet inftrument devant lui. Le
refte du fac eft amarré fur les côtés de la perche, &&
fermé d’un petit filet qui retient le poiffon.
HAVERFORD-WEST, (Géog.) ville à marché
d’Angleterre, en Pembrokeshire : elle envoyé deux
députés au Parlement, & eft à ,65 lieues O . de Londres.
Long. iz . 40. lat. SÇ. (D . J.) -,
H AVERIENNES ( Glandes ) , Anatomie. Havers
médecin anglois, & membre de la fo.ciété royale de
Londres , a publié des nouvelles obfervations fur les
os & fur leurs parties. Entre autres chofes ,• il traite
en particulier des glandes mucilagineufes ; il a découvert
qu’elles font de deux efpeces ; les unes
petites & difperfées par pelotons fur les membranes
des articulations, & les autres plus grandes & fe
réunifiant par paquets ; on les nomme glandes ha-
veriennes. Voye[ MuciLAGiNEUX. Son ouvrage eft
intitulé, Theologia nova, Londres 1691, in-8°. le
même traduit fous le titre de Novce quadam obferva-
tiones de oJJibus, verjio nova3 & c . Amftelodami,
* 7 3 Cï) * HAVET , f. m. (Métallurgie. ) efpece de crochet
employé à différens ufages dans le travail de la calamine inftrumen&t d de uc ec uniovmre d maniss le’enx lpaliotoitna.t ioIln y d ae al’uafrldi ouin- fe. Voye[ Üarticle Ardoise.
HAVRE, f. m. ( Géog. ) ce mot que les Latins expriment
par celui de portus , étoit appellé par les
Grecs xifxv», & oppoç; il ne répond pas au fa d o nc-
vium des Latins, comme Fa penfé lepere Lubin. Le
port ou le havre marque un lieu fermé, Ou capable
d’être fermé ; fa d o navium fignifie au contraire ,
une rade, un abri, un moiiillage, où les vaiffeaux
font feulement à couvert de certains vents. L’ufage
du mot havre s’étend à quelques façons de parler ,
qui en marquent les avantages ou les inconvéniens-.
On appelle havre de barte , un havre dont l’entrée
eft fqrmée par un banc de roches ou de fable , &