toujours de Peau dans un badin N , élevé à-peu-près
à la hauteur du bord des corps de pompes ; ainfi il
y a un des poteaux pendans I , qui porte un cinquième
pifton.
La manivelle D (PL II. fig. 7 .) donne le mouvement
aux pompes du premier & du fécond puifard ;
& pour juger comme cela fe fait, il faut confidérer
la troifieme figure , relativement à la fécondé , du
fens qui leur convient ; on y verra que cette manivelle
fait faire un mouvement de vibration au varlet
O , par le moyen de la bielle P qui tire à foi, & pouffe
en avant l’extrémité Q. Ce varlet en fait agir deux
autres, horifontalement placés au-deffous des nombres
R 8c S , par le mouvement qui leur eft communiqué
de la part des bielles T 8c U , qui pouffent
ou qui tirent à elles le varlet fupérieur ou inférieur,
félon la lituation de la manivelle.
PL I.fig. 1. L ’on voit fur le plan.comme le varlet
X peut fe mouvoir fur fon axe Y , 8c qu’à l’extrémité
Z il y a une chaîne 1 , qu’on doit regarder comme
faifant partie de la chaîne 2 & 3 exprimée dans la
■ 2. fig. PL I. de même le varlet R ( fig. y. PL I I . ) ,
qu’on ne peut voir fur le plan, mais qui eft tout
lemblable à l’inférieur, répond auffi à une chaîne
qui fait partie de l’autre 4 & 5 ; ainfi ces .deux chaînes
font tirées alternativement par les varlets R 8c
.S1, pour faire agir les pompes des puifards, fig. 2.
PL I . pour les entretenir, on les a foutenus avec les
balanciers 6 ,.pofésde 18 piés en 18 piés ; ces balanciers
font traverfés par un boulon , qui appuie fur
le cours de lice 7., pofé fur les chevalets 8.
La figure 2. PL I. eft un profil qui peut être
commun au premier & au fécond puifard, majs qui
doit plutôt appartenir au fécond qu’au premier,
parce que les chaînes vont aboutir aux varlets 9 &
10 , au lieu qu’elles traverfent le premier, après y
avoir mis en mouvement les pompes qui y font.
Fig. 2. PL I. Lorfquela chaîne 4 & 5 tire à fo i, de
■ la.'droite'à la gauche , le varlet 9 , ce varlet enlève
de chaffis 11 lufpendu à l’extrémité 12 , ayant trois
cadres 13 , portans les piftons qui refoulent l’eau
dans les corps de pompes 14 8c 15. Quand cette
chaîne ceffe d’être tendue , &rque l’inférieure 2 &
3 eft tirée,' alors le poids du chaffis 1 1 , celui des
cadres & des piftons , fait baiffer l’extrémité 12 du
varlet 9 ,: & L’eau monte dans les trois corps de
.pompes.de cet équipage ;. d’autre part, l’extrémité
16 du varlet 10 enleve le chafli 1 7 , 8c les piftons
que foutiennent les cadres 18, refoulent l’eau dans
les trois corps de pompes de ce fécond équipage,
qui font unis comme les précédens aux tuyaux 14
&1-5.. ; . : .v-a. • • •' ^ ;
Tous ces corps de pompes., au nombre de 257 ,
font foutenus. inébranlables, par-des barres de fer
qui les erobraffent, comme on le peut voir au plan
. du puifard ,fig. 3 - PL I.
Fig. gH PL. /. On voit plus en grand l’intérieur d’une
rdes pompes refoulantes, du premier 8c du fécond ■
, puifard ; chaque corps de pompe 19 , y eft porté
par des liens de fer 20 ; & d’autres 2 1 , empêchent
que ce corps de pompe ne foit enlevé par le piftôn ,
dans, le tems qii’il refoule : on voit aufli que la tige
22 , qui porte tepifton, eft attachée à deux entre- I
toifes du chaffis 23 , que ce cadre & le pifton hauf-
fent 8c_ baiffent enfemble ; il y a deux clapets, aux
endroits 2 4 , &:des roulettes^ en 2 5, qui fervent à
fou.lag.cr la manoeuvre lorfqu’on veut ôter ou remettre
un cadre ou chaffis.
s Fig. 4- PL h Oette'.figure eft l’intérieur d’unesdes
pompesde fe,riviere ÿ c’eftun tuyau de communication
HGEFIL fondu d’une feule piece ,dontl’un des
■ bouts G / f eftuni par une bride avec un tuyau d’afi-
piration- NO q pl trempe dans l’eau , & oit il y a un
. clapet P i l’autre bout L M K , qui e,ft fait en- te~
tour d’équerre , aboutit au tuyau montant MKS
qui porte l’eau fur la montagne, au premier puifard
, en ouvrant fon 'clapet R. Dans le milieu eft
une branche C D E F , liée par une bride avëc le
corps de pompe A B C D , dans lequel agit le piftoh
Q » parfaitement cylindrique & maffif, traverfé par
la tige T V fufpendue à une bielle pendante qui lui
donne le mouvement, & refoule l’eau dans le tuyaü
«y en ouvrant le clapet R , 8c fucceflivement fe rend
dans le lieu deftiné.
Les pompes que la manivelle fait agir dans le
premier & fécond puifard, élevent l’eau dans leurs
bâches, fans rien avoir de commun avec les équipages
des autres roues , c’eft-à-dire qu’au rez-de-
chauffée des bâtimens des puifards il y a unbaffm ,
qui en occupe prefque toute la capacité, divifée
par des cloifons pour former des bâches, dans chacune
defquelles il y a fix corps de pompes renver-
fées , qui ne font monter l’eau que quand on le juge
néceffaire ; 8c s’il y a quelques réparations à fair’e
aux équipages dont je viens de parler, on peut
mettre leur bâche à fè c , & y faire defeendre des
ouvriers, fans interrompre l’a&ion des autres pompes.
r
Defcription de la pompe de Nymphinbourg. » C ’eft
» encore l’Architecture hydraulique qui nous fournira
» les développemens d’une fort belle machine exé-
» cutée à Nymphinbourg , par M. le comte de
» W ah l, direâeur des bâtimens de l’éle&eur de Ba-
» viere ; fon objet eft d’élever l’eau à 60 pies dans
»un réfervoir, pour la faire jaillir dans le jardin
Ȏlectoral.
» L ’eàu du canal qui a 2 piés de profondeur, &
» 2 de viteffe par fécondé , fait tourner une roue
» de 24 piés de diamètre, dont l ’arbre eft accompa-
» gné de deux manivelles A (Planches d'Hydrauliq.
>yfië' ’ • 4- PL I. 8cfig. 5. G. PL I I .) (|ui aboutit
» font à des tirans de fer B , répondans à des bras de
» levier D , qui font mouvoir deux treuils C , à
» chacun defquels font attachés fix balanciers E ,
» que l’on diftingue particulièrement dans la fig. 2.
» & 4. Pl. I. portans les tiges F des piftons de douze
-» corps de pompes G , partagés en quatre équf-
» pages;
F ig .i. 3 . 4. PL I. & fig. 5. Pl. 11.« Chacun de
» ces équipages eft renfermé dans une bâche I K ,
» au fond de laquelle font affis les corps de pompes,
» arrêtés avec des vis fur deux madriers //percés
» de trous, pour que l’eau du canal, qui vient fe
-» rendre dans les bâches par des tuyaux de con-
» duite R (fig. G. PL. I I . ) , puiffe s’introduire dans
» les corps de pompes ».
Fig- 3 • 4‘ Pl. I. 8c fig. S & G. PL m Les trois
branches L de chaque équipage fe réunifient aux
fourches O , qui aboutiffent aux tuyaux montans P9
qui conduisent l eau au. refervoir j 8c pour que les
pompes qui repondent à chacun de ces tuyaux foient
folidement établies, on les a liées enfemble par des
entre-toifes N , aux extrémités defquelles il y a des
bandes de fer qui embraffent les pompes , comme
on en peut juger par la fig. 3. Pl. /. qui repré-
fente une de ces pompes avec fa branche, exprimée
plus ïenfiblement que dans les autres.
Cette machine eft fort fimple, & bien entendue ;
fi les fourches qui n’ont que trois pouces de diamètre
étaient proportionnées aux corps de ppmpes qui
en ont dix , fe produit én ferort beaucoup plus cori-
fidéraWe , mais c’eft le défaut de prefqüè toutes lei
pompes;1 !
Defcription de la machine hydraulique appliquée dû
pont Notre-Dame à Paris. Cette machinerepréfentée
par les Planches X X X V I , X X X F I I , X X X V I I I &
X X X IX d e la Charpente•, eft cômpofée d'e deux par-
ties- entièrement-femblables ,■ qui font placées chacune
vîs à-vis du côté d’aval de deux arches contiguës
de ce pont.
La Planche X X X V I eft le plan général de la machine.
La partie à droite eft le plan au niveau de la
grande roue ; 8c celle à gauche, le plan pris au-defi-
fus du premier plancher.
Les lettres B B B indiquent les plans des trois piles
qui foutiennent les arches, vis-à-vis defquelles la
machine eft placée.
L’efpace qui eft entre les piles & qui fort de cour-
fier , eft rétréci par quatre peflieres A A A A , for-
méespar deux cours de madriers, dont l’intérieur eft
rempli de pierres. Les madriers font foutenus par
une file de pieux recouverts par les chapeaux E E ,
&c. & les chapeaux font liés les uns aux autres par
des moifes F F , &c.
Explication du plan au-dejfous du plancher. La cage
de chaque machine eft compofée de deux palées
G G G G , formées par un certain nombre de longs
pieux qui foutiennent le plancher. Ces pieux font
entrelacés par plufieurs cours de moifes K K
dont les inférieurs paffent fur les taffeaux M , qui
font portés par les chapeaux qui couronnent les deux
files de pieux L L , PL X X X V I I , qui accompagnent
les longs pieux G G , 8c les affermiffent au fond de
la riviere.
Entre les deux palées, que l’on vient de décrire,
font plantées deux files de pieux Æ a ,Æ oe, recouverts
par un chapeau. La diftance entre ces deux filés
eft de 19 pieds, 8c c’eft où la grande roue eft i
placée.' Ces pieux , aùfii-bien que les pieux du
rang intérieur L ( dans le profil ) lupportent des madriers,
qui forment un encaifièment que l’on a rempli
de pierres ; c’eft entre ces deux maflifsqui forment
le courfier ou la noue, que la roue eft placée.
Le chapeau Æoe eft relié avec la palée G G par
plufieurs liens ou moifes FF, FF , qui portent quatre
pièces de bois verticales cc cc ce cc, qui fervent de
guides au chaffis qui porte la roue. Il y a encore
deux autres pièces de bois verticales, placées en
Æ Æ , qui foutiennent la face du bâtiment, & la
grille qui eft au devant de la machine du côté d’amont.
Le chaffis qui porte la roue eft compofé de huit poutres
CC, CC, CC, C C , dont quatre font parallèles au
courant, 8c les quatre autres perpendiculaires. Ces
derniers embraffent par leurs extrémités les quatre
pièces de bois verticales ( cc cc cc cc dans 1e plan,
8c CC CC dans l’élévation ) ; ces pièces reçoivent
les extrémités de celles qui font parallèles au courant
, fur 1e milieu defquelles pofent les tourillons
l b de l’axe de la grande roue. Les rencontres de ces
huit poutres forment aux quatre coins du chaffis
•quatre petits quarrés d dd d , dans lefquels paffent
les aiguilles quifulpendent le chaffis 8c la roue à une
hauteur convenable, pour que les aubes foient entièrement
plongées dans l ’eau.
La roue eft compoiëe de huit aubes Y Y Y , de 3
piés de large, fur 18 piés de long; affermies par
quatre cours de courbes X X de vingt piés de diamètre.
Cette roue porte un rouet i de 60 aluchons,
qui engrene dans la lanterne k de 20 fuleaux, fixée
fur un arbre vertical l , Pl. XXXV Il. Ce même
rouet conduit aufli une petite lanterne S , qui a pour
axe une manivelle à tiers-point ƒ , qui conduit les
bal'cules qui font agir trois corps de pompes, ainfi
qu’il fera-dit ci-après.
A la face latérale de la première poutre qui forme
le chaffis , fur lequel eft porté la roue, & du côté
d amont, font fixés trois rouleaux fervant à faciliter
le mouvement de la vanne d , qui ferme le cour-
fier pour modérer la vîteffe du courant, en failant
que les aubes foient frappées par une plus grande ou
■ jine moindre partie de leurs furfaces.
Tome F U I ,
Explication du plan au premier étage qui répond à.
la Jeconde roue. d d d d , extrémite's fupérieures des
quatre aiguilles qui fufpendent le chaflîs fur lequel
la roue eft p o rtée;/ / ; manivelles ou croifées des
crics avec lefquels on éleve le chaflîs & la roue ; g g
lesprifons quiembraffenf les aiguilles ; h h , les clefs
qui traverfent les aiguilles , 8c repofent fur les prifons
ou furies femelles des crics, ainfi qu’il fera ex-
phqueci-après. d d , extrémités fupérieures de l’aiguille
delà vanne, & les deux crics qui fervent à l’é-
ever. I , extrémité fupérieure de l’arbre vertical de
la lanterne K , lequel traverfe le moyeu du rouet
nonlontal m, garni de quarante aluchons. Ce rouet
conduit la lanterne «de 2ofufeaux, 8c l’arbre ode
cette lanterne terminé par une manivelle à tiers-
point^ q p, fait agir trois corps de pompes , fem-
blables à ceux cottés r dans l’autre moitié du plan :
ce font là toutes les pièces effentielles de l ’équipage
que 1 on appelle du grand mouvement.
L équipage que l’on nomme du petit mouvement eft
compofe de la lanterne S , dont l’axe formé en manivelle
à tiers-point tire des chaînes qui répondent
aux extrémités T des bafcules T X V , qui par d’autres
chaînes font agir trois corps de pompes fembla-
blesà ceux cottés.y dans l’autre motié du plan ; ainfi
ces corps de pompes, pour les quatre mouvemens,
font au nombre de 12 , fix pour chaque roue.
Explication de la P 1. X X X V U qui repréfente C élévation
géométr ale de tout le bâtiment des deux machinés
vues du cote d'amont.. La machine cottée A A eft
vue au-deffus de la grille ou brife-glace Z Z ; on a
fupprime la clôture anterieure du premier étage
pour laiffer voir l’intérieur. On a aufli fupprimé les
bafcules du petit mouvement pour mieux laiffer voir
le rouet m du grand mouvement. L L L L , pieux qui
accompagnent les palées G G . H I K , moifes qui
affemblent& relient tous les pieux G. N,chapeau de
la palée fur lequel repofent les corbeaux O ou N R ,
foutenus par des liens fur lefquels pofent les poutres
R R qui forment le plancher, f f& c . crics qui fervent
à élever les aiguilles d d , par lefquels le chaffis
eftfufpendu. g g , les prifons. a a , les prifons de l ’aiguille
de la vanne d. cc cc, deux des quatre montans
qui fervent de guides aux chaffis. Ÿ Y Y , les aubes
de la roue. X X X , les courbes qui les affemblenr.
k , lanterne du grand mouvement, m, 1e rouet, n
lanterne, o , arbre terminé en manivelle q, portée
par un bâti de charpente pp. q r , les chaînes &
chaffis des pompes, r, la bâche où l’eau du puifartl*
eft conduite par les pompes afpirantes r X , 8c de-là
portée par les pompes foulantes dans la cuvette dè
diftribution A D A D , placée au haut d’une tour de
charpente à 81 pieds au deffus du niveau de la riviere.
La machine cottée B B eft repréfentée en coupe.
On fuppofe la grille abattue aufli-bien que la clôture
antérieure de l’étage au deffus du plancher, pour laiffer
voir l’equipage du petit mouvement../, fe rouet
de la grande roue à aubes, i 1,lanterne de 1 ç fufeaux.
ƒ , la manivelle en fiers-point; ƒ T , les/rois chaînes
qui répondent aux bafcules T X V , dont 1e point
d’appui eft en X . V y , les trois chaînes & les trois
chaffis des pompes du petit mouvement, y , la bâche
qui reçoit l’eau par les pompes afpirantes y Z ,
qui defeendent au fond du puifart T ; la même eau
eft renvoyee par les pompes foulantes dans la cuvette
de^ diftribution placée au haut du bâtiment.
Explication delà Planche X X X V I I I . Cetre pla?ï-
che eft la coupe de l’un des deux pavillons de la machine
par la longueur du courfier. On y voit diftin-
âemenr comment la palée eft conftruite, com1«
ment les pieux G G qui la compofent font entretenus
& liés les uns aux autres par les moifes horiforf-
tales K K I I , par les moifes obliques H H , 8c par le