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iKliif
4S0 I B A étoit fermé, il paroifi'oit parfaitement coniqutt^âü-
dehors, & il avoit au-dedans une cavité de même
forme qui communiquoit au-dehors par un trou rond
place au bout du bec ; le bas de la jambe & le pié
en entier, depuis le talon jufqu’aux doigts , étoient
gris ; les côtés des quatre doigts étoient garnis,
bordés d’une membrane, excepté le côté interne
des deux doigts extérieurs qui n’en avoient point ;
les ongles étoient étroits, pointus & noirâtres, de
même que l’extrémité des doigts. L'ibis fe nourrit
de ferpens, de lézards, de grenouilles, &c. V?ye{
O ise a u .
IBITIN, f. m. (Hifioire naturelle.) ferpent très-dangereux
des îles Philippines ; il eft d’une groffeur &
d’une longueur prodigieufe; il fe tient fufpendu par
la queue au tronc d’un arbre, pour attendre fa proie
fur laquelle il s’élance. Il attaque de cette maniéré
les hommes, les cerfs, les fangliers, &à. qu’il dévore
tout entiers, après quoi il fe ferre contre fon
arbre pour digérer ce qu’il a mangé.
IBUM, f. m. (Théologie. ) les rabbins ont donné
ce nom à la cérémonie du frere q ui, félon la loi
mofaïque rapportée au chap. xxv. du Deutéronome,
peut epoufer fa belle-foeur, veuve de fon frere,
mort fans enfans. (D . J. )
IBURG, ( Géog. ) petite ville d’Allemagne au
cercle de "Weftphalie, dans l’évêché d’Ofnabruck ;
elle eft à quatre lieues d’Ofnabruck, 12. N. E. de
Munfter. Long. a i . 46. lat. i a . ao. ( D . J.')
* IBYARA , f. m. ( Hiß. nat. Zoolog. ) ferpent
du Bréfil, dont on nous dit que la morfure produit
le même effet que celle de l’hemorrhois. Voye{ He-
MORRHOIS.
I c
ICA C O , f. m. ( Bot. ) genre de plante à fleur en
rofe , compofée de plufieurs pétales difpofées en
rond; il s’élève du fond du calice un piftil qui devient
dans la fuite un fruit ovale & charnu. Ce fruit renferme
un noyau de la même forme, qui eft caffant
& ridé , &c qui contient une amande arrondie.
. Plumier.
ICAD ES, fubft. fern. (Hiß. ancienne. ) fêtes que
les philofophes épicuriens célébroient tous les mois
en l’honneur d’Epicure, le vingtième de la lun e,
qui étoit le jour de la naiffance de ce philofophe.
C ’eft du mot vingtaine, qu’ils donnèrent à ces
fêtes le nom A'Icades. Ils ornoient ce jour-là leurs
chambres, portoient en cérémonie le portrait d’Epicure
de chambre en chambre dans leurs maifons,
& lui faifoient des facrifices ou des libations.
* IC ANATES, f. m. ( Hiß. &, Art milit. ) foldats
qui dans l’empire grec gardoient les dehors du palais.
Ce corps avoit pour chef un officier qu’on
appelloit domeßique. Diction, de Trév.
* IGAQUES, f. m. pl. ( Géog.') peuples du golfe
d’Honduras , ainfi appelles d’un petit prunier dont
les branches font revêtues en tout tems de petites
feuilles longuetes, & deux fois l’an d’une grande
quantité de fleurs blanches ou violettes, Suivies
d’un petit fruit rond de la groffeur d’une prune de
damas. Les Icaques qui s’en nourriffent, empêchent
leurs voifins de dépouiller cet arbre de fon fruit
quand il eff mûr, par des gardes compofés des plus
braves d’entr’e u x , & armés de fléchés & de maffues.
Uicaqut croît aux Antilles en buiffon.
IGARIENNE, Me r . (Géog. anc. ) Les anciens
ont appellé de ce nom cette partie de l’Archipel
qui s’étend entre les ifles de Nicaria , de Samos,
de C o , & le continent de la Natolie. Le grand nombre
de petites ifles & de rochers dont elle efl remplie
, en rend la navigation dangereufe, fcopulis
■ furdior Icari, dit Horace. Les Poètes ont feint qu’l-
I C E câ te , dont tout le monde fait l’avantlite, tomba
dans cette mer & lui laiffa fon nom. ( D . J. )
IC C IU S P o r t v s , ou S T I U S , & même 1TC1US P o r t v s , (Géog. anc.) car on varie fur
l’orthographe de ce mot, Strabon écrit m**>, ancien
port de la Gaule ; fur la Manche. Les uns, comme
M. de T h ou , Vigenere, Marlieu, &c. penfent que
c’étoit le port où l’on a bâti depuis la ville de Calais.
Cluvier, Jofeph Scaliger, Sanfon, & plufieurs
autres, prétendent que c’eft Boulogne ; ce dernier
a compofé un traité pour la défenfe de cette opinion.
Enfin d’autres favans ( car nous avons quantité
de differtations fur ce port ) difent que c’eft entre
Boulogne & Calais qu’il faut chercher Ylciius
portus : or Wiffant ou "Wiffand eft fitué au nord de
Boulogne, à l’endroit où le détroit qu’on nomme
le pas de Calais, eft le plus refferré, & d’où le trajet
pour paffer en Angleterre eft le plus court ; fon
nom fignifie originairement fable blanc, les Romains
n’ayant point de double w , l’ont obmis, &c avec
une terminaifon latine en Ont fait Itiüs, Itcius, Iccius.
Viffand eft préfcntement un village affis fur le bord
de la mer, entre Boulogne & Calais; mais ce lieu
a été de plus grande étendue ; c’étoit un bourg précédemment
; & Froiffard lui donnoit de fon tems le
nom de große1 ville. Trente Hiftoriens rapportent
qu’avant que les Anglois fe fuffent emparé de Calais
, c’étoit-là le lieu ordinaire où l’on s’embarquoit
pour paffer en Angleterre, & pour venir d’Angleterre
en France, quoiqu’aujonrd’hui il n’en refte
aucun veftige. M. du Cange a remarqué en fe rendant
fur les lieux, que les grands chemins qu’on
nomme chauffées de Brunehaut, aboutiffent à Wiffand
auffi bien qu’à Boulogne. (D . J .)
ICÈ LE, f. m. (Mythol.) fils du fommeil, félon
la fable, & frere de Morphée. Il avoit la propriété
de fe changer en toutes fortes de formes parfaitement
reffemblantes, comme fon nom le défigne du
verbe thtu, je fuis Jemblable. Les dieux, dit Ovide ,
M étam.liv. X I . v. 63 c). l’appelloient Ici le , & les
hommes Phobetor, c’eft-à-dire, celui qui épouvante.
Cette fable étoit prife des illufions trompeufes que
font les fonges dans le fommeil, varias imitantia
formas fomnia, delufiz mentis imago. Voyez S o n g e .
( D . J )
ICÉNIENS, Iceni, (Géogr. anc.) ancien peuple
de l’ifle de la Grande-Bretagne ; ils habitoient les
bords de l’Oufe , que d’autres appellent lken ou
Yan. Dans ces quartiers-là on trouve encore des
lieux qui confervent des traces de leur ancien nom,
comme Ikentorp, Iktnworth ; & la petite ri viere qui
tombe dans le port d’Oxford, s’appelle Ike: mais
il y avoit auffi d’autres Icéniens dans l’Hampshire ,
auprès de la riviere d’Iken, aujourd’hui nommée
Iching ; Cambden donne aux Icéniens le pays voi-
fin des Trinobantes, qui fut enfuite appellé Caß~
Anglea ; il y comprend Suffolck, Norfolck, Cambridge
, Huntingtonshire, & il décrit les avantures
de ce peuple lors de la conquête des Romains.
Quand les Saxons eurent affermi leur hæptarchie,
le pays des Icéniens devint les royaume des Anglois
orientaux, qui, à caufe de fa pofition à l’orient fut
appellé E aß-Angle-Ryk , & eut pour premier roi
Uffa. (D . J .)
ICH-DIEN. (Hiß. mod.) C’eft le mot des armes
du Prince de Galles, qui fignifie en haut-Allemand
j e fers.
M. Henri Spelman çroit que ce mot eft faxoa
ic Jg ien, ic-thien ; le faxon £ d avec une barre
au-travers étant le même que th, & lignifiant je
fers ou je fuis ferviteur ; car les miniftres des • rois
faxons s'appelaient thiens.
* ICHARA-MOULI, f. m. (Hiß. nat.Botan.)
racine qui croît aux indes orientales, & à laquelle
I C H
0x1 attache plufieurs propriétés médicinales, mais
dont on ne donne aucune defeription.
ICHIEN ou ICHIN, f. m. ( Comment. ) C ’eft
l’aulne du Japon , à laquelle on mefure les étoffes
de foie & ies toiles qui s’y fabriquent. L'ichien eft
à-peu-près de trois aulnes de Hollande. Voye^ l'article
Juivani. ( G )
ICHÎN, f. m. ( Commerce.) aulne ou mefure des
longueurs dont on fe fert au Japon. Cette mefure
eft uniforme dans toutes les îles qui compofent ce
yafte empire ; non-feulement chaque marchand a
des ichins dans fa boutique auxquels il mefure &
vend fes marchandifes ; mais encore il y a des ichins
publics qu’on trouve pendus prefqu’à chaque coin
de rue , où i’acheteur peut aller vérifier fi on ne lui
a point fait faux aunage. Cette efpece d’aulne a
environ fix pieds de long divifés en fix parties, &
chacune de fes divifions en dix autres, en forte que
Yichin entier a foixante divifions. Un ichin fait à-
eu-près trois aulnes de Hollande, & une canne de
rovence. Voye^ Aulne & C a n n e , Dictionnaire
de Commerce. ( G )
* ICHNÉ, adj. fém. (Mythologie. ) furnom de
Thémis déeffe de la juftice, & de Nemefis venge-
reffe des crimes.Ichnèe vient de l%vo<;, trace, veftige.
.Ces divinités furent ainfi appellées de ce qu’on les
fuppofoit toujours attachées fur les pas des coupables.
ICHNEUMON, f. m. (Hiß. nat.) animal quadrupède.
Voye^ Ma n g o u st e.
Ich neumon , ( Hiß. nat. ) infe&e; on a donné
ce nom à des mouches voraces qui mangent les
araignées ; elles ont deux fortes dents, quatre aîles,
& d’affez longues antennes qu’elles agitent continuellement
; c’eft pourquoi on a appellé ces infeûes
Vibrantes. Le ventre ne tient à la poitrine que par
tin filet très-fin. Il y a grand nombre d’elpeces
d'ichneumons , & de grandeur très-différente ; les
fins n’ont point de queue apparente ; d’autres en ont
une qui eft très-longue dans plufieurs efpeces. Les
ichneumons qui n’ont point de queue apparente,
dépofent leurs oeufs fur des chenilles ; les vers qui
«n éclofent vivent de la fubftance de ces chenilles,
& forment des coques qui font rangées régulièrement
les unes à côté des autres, & attachées à des
branches d’arbres, d’arbriffeaux, ou à^des tiges de
chaume. Des vers un peu plus gros, & qui éclofent
auffi fur des chenilles, forment leurs coques fur une
feuille ; ces coques font blarfches & difperfées fur
la feuille ; de gros ichneumons île dépofent qu’un
oe u f ou deux fur chaque chenille : les vers qui en
fortent fuffifent pour la manger, & deviennent pref-
qu’auffi grands qu’elle. Il y a de ces vers qui après
avoir vécu dans le corps d’une chenille, la percent
par le côté, & filent une coque qu’ils attachent à
la chenille & au terrein fur lequel elle fe trouve
pofée: ces coques font rondes, blanches, & großes
comme un grain de froment; elles femblent être les
oeufs de. la chenille. On troitve de ces coques qui
font fur des feuilles, & qui ont différentes couleurs,
du noir, du blanc, du brun, difpofées par bandes.
On voit dans,les forêts de chênes des coques A'ichneumons
qui font attachées à des fils longs de trois
ou quatre pouces, & attachées à de petites branches.
Ces coques ont une bande blanche fur le milieu.
« Lorfqu’on les prend fur là main elles fautent
'» à terre où elles continuent de faire plufieurs fauts
'» à des dîftances de tems trop éloignées les unes des
» autres pour que l’on puiffe croire que ce font les
» bonds d’une balle qui feröit reffort ». En effet les
bonds que fait la coque font caufés par le mouve-
'ment du ver qu’elle renferme. .Les femelles des Ichneumons
Ont à leur partie poftérieure une efpece
d’aiguillon qui pénétré dans le$ chairs les plus çom-
; J orne VIH, - r
I C H -4i
pàôe's, & même dans dès fùbftances beàucoüjj plus
dures ; cet aiguillon eft renfermé dans le corp's de
Uchneumon, ou fort tout entier en dehors ; il paroît
etre la queue de l ’infefte ; il s’en fert pour enfoncer
les oeufs dans le corps des chenilles; Il y en a qui
les dépofent feulement fur la chenille; mais le ver
fort dé l’oeuf par le bout qui ppfe fur fon corps, &
y entre en naiffant. D ’autres ichneumons placent
p ï rS-ffU^S auPr^s Ae ceux d’autres infeûes; tels quo
1 abeille maçonne , avant que le nid foit fermé ; lorfi
que le ver de l'ichneumon eft éclos, il mange les
vers qui fortent.des autres oeufs. Les ichneumons à
longue queue, c’eft-à-dire à longue tarriere, percent
avec cette tarriere des matières dures ; telles que le
bois, la terre, le mortier, pour introduire leurs
oeufs dans des lieux convenables, La tarriere des
ichneumons eft compofée de trois filets auffi déliés
que des poils. Quelquefois ils font réunis enfemble ■
d autrefois ils font féparés les uns des autres : celui
du milieu eft la tige de la tarriere, les autres font
les étuis. La tarriere eft ferme, folide & dentelée
par le bout : m l’efpece de cannelure qui paroît la
» partager en deux eft le canal par lequel ï’infeâe
» fait defeendre fes oeufs »; Il fait faire à fa tarriere
des demi-tours à droite & à gauche en la preffant
contre la fubftance qu’il veut percer .Abrégé de l'hif-
tpire des Infectes, tom. I II. pag. 14Z & fuiv-. Voyez. In s e c t e . v
ICHNOGRAPHIE. fub. f; (Mathem.) Ce mot
fignifie proprement le plan ou la trace que forme
fur un terrein la bafe d’un corps qui y eft appuyé.
Ce mot vient du grec Utvoç, vejligium, trace, & dé
ypatpa, fcriboi je décris ; Vichnographie étant véritablement
une defeription de l’empreinte ou de la
trace d’un ouvrage.
, En perfpective , c’eft la vue 0u la repréfentation
d’un objet quelconque, coupé à fa bafe ou à fon
rez-de-ehauflée par un plan parallèle à l’horifon.
L’I c h n o g r a p h ie , en Architecture, eft une fec-
tion tranfverfe d’un bâtiment, qui repréfente la circonférence
de tout l’édifice, des différentes cham-i
bres& appartemens, avec l’épaiffeur des murailles;
les diftributions des pièces, les dimenfions des por-*
tes, des fenêtres, des cheminées, les faillies des
colonnes & des piédroits , en un mot, avec tout
ce qui peut être vû dans une pareille feâion.
En Fortification , le mot ichnographie fignifie le
plan, ou la repréfentation de la longueur & de là
largeur des différentes parties d’une fortereffe foit
qu’on trace cette repréfentation fur le terrein ou fur
ie papier. Voye^ Fo r t if ic a t io n . ( E )
C ’eft auffi , dans la même fciônce , le plan oui
le deffein d’une fortereffe coupée parallèlement
& un peu au-deffus du rez-de-chauffée. Voyez Pla n. >
L’Ic h n o g r a ph ie eft la même chofe qùe.ce que
nous appelions plan geo métrai, ou fimplement //a/*
U ichnographie eft oppofée à la jléréographie, qui eft
la repréfentarion d’un objet fur un plan perpendiculaire
à Fhorifon, & qu’on apppelle autrement
élévation géométrale. Voye^ P lan.
ICHOGLÀN, f. m. ( Hifi. turq. ) efpece de page
du grand-feigneur.
Les ichoglans font de jeunes gens qu’on é levé dans
le ferrai!, non-feulement pour fervir auprès,du prince,,
mais auffi pour remplir dans la fuite les principales
places, de l’empire.
L ’éducation qu’on leur donne à ce deffein , eft
ineftimable aux yeux des Turcs. Il n’eft pas mutile
de la paffer en revue; afin que le Ieéieur puiffe,comparer
l’efprit & les ufages des différens peuples.
On commence par exiger de ces jeunes gens qui
doivent un jour occuper.,les premières .dignités ,’une
profeûion de foi mufulmane, &. en conféquence 0*
P p p ij