
 
		preuve qu’on  pourroit me  donner  qii il  y  ait  autre  
 choie,  &  je  n’en ai encore trouvé que des  affertions  
 fans  pVeuve. Ce feroit un argument  bien  foible  que  
 de prétendre  que  cet i ,  par exemple dans payé,  eft  
 confonne, parce que le l’on ne peut en être continué  
 par  une  cadence muficale,  comme  celui  de  toute  
 autre voyelle.  Ce qui empêche cet i d’être cadence,  
 .c’eft  qu’il  eft la  voyelle prépolitive d’une  diphthongue  
 ;  qu’il  dépend  par  conféquent  d’une  fituarion  
 momentanée  des  organes,  fubitement  remplacée  
 par  une  autre  fuuation qui produit  la  voyelle poft-  
 politive;  &  que  ces  fituations  doivent  en  effet  fe  
 fuccéder rapidement,  parce qu’elles ne doivent produire  
 qu’un Ton, quoique compofe.  Dans lui,   dira-  
 t-on que u foit une confonne,  parce qu’on eft forcé  
 de  palier  rapidement  fur la prononciation de cet u  
 pour prononcer  i  dans  le même  inftant  ?  Non ;  ui  
 dans  lui  eft  une  diphtongue  compofée  des  deux  
 voyelles  u  &   i ;   ié dans  pai-ïé  en  eft  une  autre,  
 compofée  de i   &   de  é. 
 Je  reviens  aux Latins :  un préjugé  pareil  fuffifoit  
 pour  décider  chez  eux  toutes  les difficultés  de  pro-  
 fodie qui naîtroient d’une affertion contraire ;  &  les  
 preuves  que  j’ai  données  plus  haut  de  1 exiftençe  
 d’un  i  confonne  parmi  eu x,  démontrent  plûtot  la  
 réalité de leur opinion que celle de la çhofe : mais  il  
 me fuffit  ici d’avoir établi  ce qu’ils  ont crû. 
 Quoi  qu’il  en  loit,  nos  peres, en adoptant l’alphabet  
 latin, n’y  trouvèrent point de caraftere pour  
 notre  articulation j e   :  les  Latins  leur  annonçoient  
 un i confonne, &  ils ne pouvoient le prononcer que  
 par j e   :  ils en conclurent  la néceffité d’employer l’i  
 latin,  &  pour  le  fon i  &   pour l’articulation je .   Ils  
 eurent  donc  raifon  de  diftinguer  IV  voyelle  de  IV  
 confonne.  Mais  comment  gardons-nous  encore  le  
 même  langage  ?  Notre  orthographe  a  changé ;  le  
 Bureau typographique  nous  indique les vrais  noms  
 •de nos lettres, &  nous n’avons pas le  courage d’être  
 -conféquens  8c de  les  adopter. 
 L’Encyclopédieétoit aflïirément l’ouvrage le plus  
 propre  à  introduire  avec  fuccès  un  changement  fi  
 raifonnable  :  mais  on  a  craint de tomber dans  une  
 affeôation  apparente,  fi  l’on  alloit  fi  direâement  
 contre un ufage  univerfel.  Qu’il me  foit permis  du  
 -moins  de  diftinguer  ici  ces  deux  lettres,  8c de  les  
 cotter comme  elles doivent l’être,  8c comme  elles  
 le  font en effet dans notre alphabet. Peut-être le public  
 en  fera-t-il  plus  difpofé  à voir  l’exécution  entière  
 de  ce fyftème  alphabétique,   ou  dans  une fécondé  
 édition de cet ouvrage, ou dans quelque autre  
 diâionnaire  qui pourroit l’adopter. 7 ,  c’eft la neuvième  lettre &  la troifieme voyelle  
 de  l’alphabet  fratiçois.  La  valeur  primitive 8c propre  
 de  ce  caraftere  eft  de  repréfenter  le  fon  foible  
 ,  délié,  8c  peu  propre  au  port  de  voix que  
 prefque  tous  les  peuples de l’Europe font  entendre  
 dans  les  fyllabes du mot  latin  inimici. Nous  repré-  
 fentons  ce fon  par  un fimple  trait perpendiculaire,  
 8c  dans  l’écriture  courante  nous  mettons  un  point  
 au-deffus, afin d’empêcher qu’on ne le prenne pour  
 le  jambage  de-quelque  lettre  voifine.  Au  refte,  il  
 eft  fi  aifé d’omettre  cé  point,  que  l’attention  à  le  
 mettre  eft regardée comme le fymbole  d’une  exactitude  
 vetilleufe : c’eft pour  cela  qu’en parlant d’un  
 homme exaft dans les plus petites chofes, on dit qu’il  
 met les points  fur les i. 
 Les Imprimeurs appellent ï  tréma,  celui fur lequel  
 on met deux points difpofés horifontalement :  quelques  
 Grammairiens  donnent  à  ces  deux  points  le  
 nom  de diérifi ;  & j ’approuverois affez cette dénomination, 
   qui ferviroit  à  bien caraftérifer  un  figne  
 orthographique, lequel fuppofe effefti vement une réparation  
 ,  une divifion entre deux voyelles ;  S'ia.ipe-  
 ffjç,  divifio,  de  divido.  Il y  a deux cas  où il 
 faut mettre  la  diérèfe  fur une  voyelle.  Le premier  
 eft,  quand  il  faut la détacher  d’une  voyelle précédente, 
  avec  laquelle elle feroit une diphtongue  farts  
 cette marque de féparation :  ainfi il faut écrire Lais,  
 Moïfe,   avec  la diérèfe,  afin  que  l’on  ne prononce  
 pas comme dans les mots  laid, moine. 
 Le  fécond cas e ft , quand on veut indiquer que la  
 voyelle précédente  n’eft  point muette  comme  elle  
 a  coutume  de  l’être  en pareille pofition,  &  qu’elle  
 doit  fe  faire  entendre  avant  celle  où  l’on  met  les  
 deux points  :  ainfi il faut écrire aiguille, contiguïté,  
 Guife (ville) avec diérèfe , afin  qu’on  les  prononce  
 autrement que les mots anguille ,  guidé,   guife ,  fan-  
 taifie. 
 Il  y  a quelques auteurs qui fe fervent de l’i’ tréma.  
 dans  les  mots  où  l’ufage le plus univerfel  a deftiné  
 ly   à tenir  la  place  de  deux  i i   :  c’eft  un  abus  qui  
 peut  occafionner  une mauvaife prononciation ; car  
 fi  au  lieu d’écrire payer,   envoyer, moyen,  on écrit  
 paier,   envoïer,  moien ,  un  lefteur  conféquent  peut  
 prononcer pa-ïer,  envo-ïer,  mo-ien ,   de  même  que  
 l’on prononce pa-ïen ,  a-ïeux. 
 C ’eft encore un  abus de la diérèfe que de la mettre  
 fur un i à la fuite d’un e accentué, parce que  l’accent  
 fuffit  alors pour faire  détacher les deux voyelles  
 ; ainfi il faut écrire,  atkéifne,  réintégration, déifié,  
 8c  non pas athéïfme, réintégration ,  déifié. 
 Notre  orthographe  alfujettit  encore  la lettre  i  à  
 bien  d’autres ufages ,  que la raifon même veut  que  
 l’on  fuive ,  quoiqu’elle  les  defapprouve comme in-  
 conféquens. 
 i° .  Dans  la diphtongue  oculaire A I ,   on  n’entend  
 le fon d’aucune  des  deux voyelles  que  l’on  y   
 voit. 
 Quelquefois  ai  fe  prononce  de  même  que  Ve  
 muet;  comme  dans faifant, nousfaifons,  que  l’on  
 prononce fefant, nous fefons  :  il y  a même quelques  
 auteurs qui  écrivent ces mots avec Ve muet, de même  
 que je ferai,  nous ferions. S’ils  s’écartent en cela  
 4 e  l’ étymologie  latine facere,  8c  de  l’analogie  des  
 -tems  qui  confervent  a i,   comme faire ,  fa it ,   vous  
 faites,  8cc.  ils  fe  rapprochent de l’analogie de  ceux  
 où l’on  a  adopté univerfellement Ve muet, 8c de  la  
 vraie prononciation. 
 D ’autres  fois  ai  fe  prononce  de  même  que  Ve  
 fermé ;  comme  dans  j’adorai,   je commençai,  ^adorerai  
 , je  commencerai,  8c les  autres tems  femblables  
 de nos verbes  en er. 
 Dans d’autres  mots,  ai tient la place  d’un  è  peu  
 ouvert ; comme dans les mots plaire, faire ,   affaire,  
 contraire,   vainement,  8c  en  général  par-tout  où  la  
 voyelle de  la  fyllabe fuivante eft un e muet. 
 Ailleurs  ai  repréfente  un  ê  fort  ouvert ;  comme  
 dans  les  mots  dais ,  fa ix , mais ,  paix, palais,  portraits  
 , fouhaits.  Au refte,  il  eft  très-difficile,  pour  
 ne pas dire impoffible, d’établir des régies générales  
 de prononciation, parce que la même diphthongue,  
 dans des cas  tout-à-fait femblables, fe prononce di-  
 verfement:  on prononce je fo is ,  comme  fés-, 8c  
 je fa is ,  comme je fés. 
 Dans le mot douairière, on prononce ai comme a,  
 douanïre. 
 C ’eft encore à-peu-près le fon de Ve pl(us ou moins  
 ouvert, que  repréfente la  diphthongue  oculaire a i ,  
 lorfque  fuivie d’une m  ou d’une  n ,  elle doit devenir  
 nafale ;  comme  dan s faim, pain, ainfi, maintenant  
 ,  &c. 
 2°.  La  diphthongue  oculaire E l  eft  à-peu-près  
 aflùjettie  aux  mêmes  ufages  que  A I ,  fi  ce  n’eft  
 qu’elle  ne  repréfente  jamais  Ve muet. Mais  elle  fç  
 prononce quelquefois de même que IVfermé ;  comme  
 dans  veiné, peiner, feigneur,  8c  tout  autre  mot  
 où  la fyllabe  qui  fuit  ci  n’a  pas pour voyelle  un  e  
 muet. D ’autres fois  ei fe  rend  par  un è  peu ouvert^ 
 comme  dans  veine,  peine,  enfeigne,  8c  tout  autre  
 mot  où  la  voyelle  de  la  fyllabe  fuivante  eft  un  e  
 .biuet  :  il  en faut feulement  excepter reine ,   reitre &  
 fe h e ,  où  ei  vaut un é fort ouvert.  Enfin,  lVi  nafal  
 fe prononce  comme  ai  en pareil  cas :  plein ,   fein ,  
 éteint,  8cc. 
 3°.  La  voyelle i  perd encore fa valeur naturelle  
 dans  la  diphtongue  o i ,   qui  eft  quelquefois impropre  
 8c  oculaire,  &  quelquefois  propre  8c  auriculaire. 
 Si  la diphtongue  oi n’eft qu’oculaire,  elle  repréfente  
 quelquefois' IV  moins  ouvert,  comme  dans  
 foible,  il avoit;  &  quelquefois  IV fort  ouvert, comme  
 dans Anglois,   pavois,  ils  avoient. 
 -  Si  la diphtongue  oi  eft  auriculaire,  c’eft-à-dire,  
 qu’elle  indique  deux  fons  effeâifs que  l’oreille peut  
 dif cerner  ;  ce n’eft  aucun des  deux qui  font représentés  
 naturellement par  les  deux voyelles  o  &  i :  
 au  lieu  de  o,  qu’on y  prenne  bien  garde,  on  prononce  
 toujours ou-, &   au lieu de i , on prononce une  
 ouvërt  qui  me  femble  approcher  fouvent  de  Va ;  
 .devoir, fournois, - lois , moine , p o il, poivre, & c . 
 Enfin,  fi la diphtongue auriculaire oi,   au moyen  
 d’une n ,  doit  devenir  nafale,  l’iy d éfign e  encore  
 un  e  ouvert ;  loin ,   foin ,  témoin ,  jointure,  &c. 
 C ’eft donc également un ufage contraire à  la def-  
 tination primitive des lettres, &  à l’analogie de l’orthographe  
 avec la prononciation,  que de repréfen-  
 ter le fon de IV  ouvert  par ai,  par ei &  par  oi ;  &   
 les Ecrivains modernes qui ont fubftitué  ai  à oi partout  
 où cette diphtongue  oculaire repréfente IV ouv 
 e r t ,  comme  dans  anglais,  français,  je  lifais,  il  
 pourrait,   connaître ,   au  lieu  d’écrire  anglois,  français, 
   je Ufois,  il pourroit,  connoître ;  ces écrivains j  
 dis-je,  ont remplace un  inconvénient par un autre  
 auffiréel.  J’avoue que l’on évite  par-là l’équivoque  
 de l’oi purement oculaire &  de Voi auriculaire : mais  
 on fe charge durifque de choquer les yeux de toute  
 la  nation ,   que  l’habitude  a  aflez prémunie  contre  
 les embarras de  cette  équivoque ; &  l’on s’expofe à  
 une  jufte  cenfure,  en  prenant  en  quelque  forte  le  
 ton légillatif, dans une matière où aucun particulier  
 ne peut jamais être  légillateur, parce que l’autorité  
 fouveraine de l’ufage eft incommunicable. 
 Non feulement la lettre i  eft  fouvent employée à  
 fignifier autre chofe que  le fon qu’elle doit primive-  
 ment repréfenter :  il arrive encore qu’on joint cette  
 lettre  à  quelqu’autre  pour  exprimer fimplement ce  
 fon primitif. Ainfi  les lettres u i  ne représentent que  
 le  fon  fimple  de  l’i  dans les mots vuide ,   vuider ,  &   
 autres dérivés, que l’on prononce vide,   vider,  &c.  
 &  dans, les  mots guide,  guider,   &c.  quitte,  quitter,  
 acquitter,  & c . &  par-tout  où l’une des deux articulations  
 gue  ou  que  précédé  le fon  i.  D e   même  les  
 lettre i e  représentent  fimplement  le  fon  i  dans maniement, 
   je prierois, nous  remercierons,  il liera, qui  
 viennent  de  manier, prier,   remercier,  lier,  &  dans  
 tous les mots pareillement dérivés des verbes en ter.  
 L a   qui  précédé  1 i  dans  le  premier cas, &  IV  qui  
 le  fuit dans  le  fécond,  font  des  lettres  abfolument  
 muettes. 
 La lettre J ,  chez quelques  auteurs, étoit un figne  
 numéral,  &  fignifioit cent, Suivant ce vers  ° 
 J ,   C   comparent,  & centum fignificabit. 
 Dans  la  numération  ordinaire  des  Romains  &   
 dans  celle  de  nos  finances,  I   fignifie  un ;  &   î ’0n  
 peut  en mettre  jufqu’à  quatre  de  fuite  pour exprimer  
 jufqu’à  quatre unités.  Si  la  lettre  numérale  I   
 «it placée  avant  v  qui  vaut  cinq, ou  avant x  qui  
 vaut  d ix,  cette  pofition  indique  qu’il  faut  retrancher  
 de  cinq  ou  de  dix-,  a in f iV   fignifie  cinq  
 moins un ou quatre, I x  fignifie dix moins un ou neuf: 
 a<Tm7rîÏÏ™1 aVanI ““ lettre Ae Plus 
 valeur,  comme  l   cinquante,  c  u n i,  D  cinq  uns,  
 M  mille:;  ainfi • On  n'ëcrit  point  i i   pour qnarantè-  
 neuf,  mais  XLIX. 
 La  lettre  i   eft celle qui  caraflérife la monnoie de  
 Limoges. 
 i  , 1. m. c’eft la dixième lettre & la leptieffle co a .  
 tonne de lalphabetfrançois.Les Imprimeurs l’appel-  
 lent!  dHolUnd-e,  parce que les Hollandois  l’intro-  ’  
 duifirent  les  premiers dans rimpreffion. Conformément  
 au  fyfteme  de  la Grammaire générale de P   R .  
 adoptée  par  l’auteur  du  Bureau  typographique,  1e  
 vrai nom  de cette lettre  eft j e ,  comme nous le pro-  
 nonçons dans le prbnom  de  la  première perfonne •  
 car la valeur propre de ce CaraSere eft de repréfen-  
 ter  1 articulation  fifflànte  qui  commencé  lés  mots  
 Japon, TjioJe,  &   qtii  eft  la  foible  de  l’artictilation  
 torte qui eft à  la  tête des mots prefque  femblables,  
 chapon;  chofe.  j   eft  donc  une  confonne  linguale,  
 'fmce ’  ei  foible.  Voye; au mot  C onso nne  le  
 fyftème  de  M. du  Mariais fur  les  confomics  &   à 
 I article h ,   celui  que  j’adopte  furie mêmefuiet. 
 ,  H Peuî t,lre <}««■  cette lettre eft propre à l’alphas  
 bet françois ,   püîfque de  toutes les langues  artcien-  
 nes que nous  cpnnoiffons,  aucune ne faifoit ufage  
 de 1 articulation qti’elle répréfente ; &  que parmi les  
 langues modernes,  fi  quelques-unes  en font ufage ,  
 elles  la'reprefentent d’une  autre maniéré,  itinfiles  
 ItaliepsV pour  prononcer "jardins ,  jôfàif,  écrivent  
 giardmo;  gtorho-^T,oyez  lé Maître ’iatéai de Vefle-;  
 ront,  p. ÿ .  édit. d!e Paris  iyoç>.  Le  Efpagnois  ont  
 adoptëmotre daraaere, mais U fignifie chez eux attire  
 chofe que cheztnous'; Hijà,  fils,  Juan ,   Jean  fe  
 prononçant prefque comme s’il y  avoit ilài>,Khouan.  
 Voyez  la Méthode  efpagnole  de  P. R.  p.  J.  édit  de  
 Paris,  r66o.  v - : 
 Les  maîtres  d’écriture  ne me  paroiflent  pas  ap-  
 attention pour différencier  le H capital  
 de 1 1  :  que ne fuiveiit-ils  les erremens du caractère  
 courant?  L ’i   ne  défeend  pas  au-defloiis:  du  
 corps  des  autres  caraaetes,  l e j   defcértd  :  voilà  la  
 réglé  pour les  capitales;  Article  de M . B e a u ï ê e . 
 *   J ,   (Ecriture.) nous avons auffi dans l’écriture ; 
 amfi  que  dans  l’impreflion,  un j   confonne U  un i  
 voyelle ;  &   dans  chacun  de  ces  càràaeres  un  i  
 c,on\ô“ e  ° a  vo y e lle ,  coulé;  un  aigu,  un  rond.  
 Apres  avoir expliqué la formation du g ,  nousm’a-  
 Wni  rien  à  dire  de la  formation  dé T’j   confonne  
 qui m’en eft qu’une portion.  Pour l’i voyelle  coulé’   
 il  le  forme  dun  trait plus  droit  &   d’un  angle  dé  
 plume moins  obtus  que  l’i  italien, &  celui-ci  d’un  
 trait  plus droit &  d’un angle de  plume moins obtus  
 que  le  rond.  On  n’emploie  à  tous  que  le' mouvement  
 fimple des doigts  mus dans unexlireaion verticale, 
   mais  tin  peu plus  ou un peu moins  inclinée  
 de  droit  à gauche.  A  la  partie  inférieure  de  cette  
 lettre,  le  poignet  agit  de  concert  avec  les  doigts  
 Voyez  nos Planches  i ’Ecriture.  6 
 I A   J A 
 * JA A-BACHI,  f  m.  ( Hijl.  mod. )   capitaine de  
 gens de pte chez  es Turcs.  C ’eft auffi un officier des  
 lamflaires charge de lever les  enfans .de tribut.  II eft  
 accompagné dans fes fondions d’un écrivain  ou fe-  
 cretaire qui tient  le rôle  des  provinces, des lieux,  
 oc du nombre d’enfans qui doivent être fournis. 
 JA A-JA, f. m.  (Bot. exotiq.') arbrifleau de la con-  
 tree des noirs. Les Hollandois l’appellent maugelaar. 
 II  croit  aux  lieux marécageux &  aux  bords  des  rivières. 
  Il pouffe un li grand nombre  de tiges  qu’on  
 a peine à difcernef la principale. Le Jaa-ja croît dans  
 R E M I  Y trouve fouvent des huîtres attachées JJ ici. de Trévoux.  * 
 '  JAAROBA,  f. m,  {Bot, exotiq.)  efpecede  feva  
 H h h  ii  M