HAMONT, (Gèog.) petite ville d’Allemagne en
'Weftphalie, dans l’évêché de Liège, à douze lieues
N. O. de Maftricht. Longit. 23. iG. lotit. S i. 17.
(D . J.) A
HAMPE, f. f. dans VArtillerie, eft un long bâton
qui fert à emmancher quelque chofe, comme le’ re-
fouloir, la lanterne, l’écouvillon, &c. Ce bâton eft
ordinairement de frêne, de hêtre, 6c de ce qu’on
appelle bois de. Bifcaye ; il a environ un pouce & demi
de diamètre : la longueur dépend des ufages auxquels
il eft deftiné. (Q ) HAMPE, ( Peinture.) manche du pinceau : on héacmript e de pinceau , c’eft le 6c prononce hante du
pinceau.
L ’on peut faire des hampes ou des hantes de toutes
fortes de bois : ceux dont pn fe fert le plus ordinairement
font l ’y voire, le fulin, l’ébene, &c. Hampe , (Chaffe.) c’eft la poitrine du cerf.
HÀMPTON-COURT, Hamptoni curia , (Gèog.)
maifon royale embellie par Guillaume III. 6c bâtie
par le cardinal W olfey , fous le régné de Henri VIII.
le p ayfage, le parterre, l’avenue, 6c les parcs font
d’une beauté admirable. Ce palais eft dans le Mildd-
lefex , fur IaTamife, à quatre lieues S. E. de Londres.
On y voit les célébrés cartons de Raphaël ; ce
grand peintre les fit à la requifition de François I.
pour fa manufacture des Gobelins. Long. \y. iS.iat.
S i. 26. (D. JS)
HAN, f. m. ( Comm.') efpece de caravanferai que
l’on trouve en quelques endroits du levant, où les
voyageurs & les marchands peuvent fe retirer avec
leurs équipages.
En conféquence des capitulations entre la France
6c la porte ottomane, les François ont à Seyde,
Alep, Alexandrie, 6c dans quelques autres échelles
de cette côte , des hans qui leur appartiennent, 6c
où ils font logés féparément des autres nations.
La différence du han 6c du caravanferai ne confifte
gbuâetirme qenuet dans la grandeur; ce dernier étant un vafte partemens, 6qcu il ’afountrte t onu’asy raanftf eqmueb lqéus edlaqnuse su npeet ietfsp aecpe- de grange. Voye^ Caravanserai.
Les hans de Conftantinople font de grands bâti-
mens qui reffemblent allez aux cloîtres de nos mona-
lleres ; ils font bâtis de pierre pour prévenir les ac-
cidens du feu allez ordinaires dans cette grande ville
, dont la plupart des maifons ne font que de bois.
En-dedans eft une efpece de cour quarrée avec
une fontaine au milieu environnée d’un baffin. Autour
de cette cour font quantité d’arcades partagées
en divers appartemens, toutes conftruites de
même. Au-deffus des arcades régnent des galeries
ou corridors où aboutiffent des chambres qui ont
chacune leur cheminée. Les appartemens du rez-de-
chauffée fervent de magafins. Les marchands prennent
leurs logemens dans ceux d’en-haut, oit ils font
néanmoins obligés de fe fournir de meubles 6c d’uf-
tenfiles de cuifine ; car on n’y trouve que les quatre
murailles. On donne au portier qui en a les clés la
moitié ou le quart d’une piaftre, pour l’ouverture de
chaque chambre, & outre cela un afpre ou deux par
jour pour le loyer. On loue de la même maniéré les
magafins pour les marchandifes. Tous les foirs ces
hans font fermés d’une porte de fer. Dictionnaire de
Commerce. (G)
HAN A P , f. m. (Commerce.) mot dont on fe fert
dans les anciennes ordonnances, pour lignifier une
tajje. Il fe dit en général de toutes fortes de vafes.
Les huiffiers, quand ils goûtent les vins, doivent
avoir le beau pot doré en une main, & le hanap en
l’autre. Page 124 de Vancienne ordonnance.
HANAU, Hanovia, (Gèog.) ville d’Allemagne au
cercle du Haut-Rhin, dans la Wétéravie, capitale
d’un comté de même nom, appartenant à fon propre
prince, avec un château ; on la divife_ en vieille
6c en nouvelle. Il y a eu autrefois dans cette ville
une imprimerie célébré. Le comté de Hanau eft borné
par le comté d’Ifembourg 6c par l’abbaye de Fùl-
de au nord, par le comté de Reinech à l’e ft , par
l ’archevêché de Mayence au fud, 6c par la Wetera-
vie à l’oiieft. La capitale eft dans une vafte plaine,
fur la riviere de Kuenh, à deux milles E. de Francfort
, trois N. E. de Darmftadt. Long. 26. 3S. latit.
4$.S8ï ( D . J .)
* HANB ALITE, f. m. ( Hijt. mod.)nom d’une des
quatre fe&es reconnues pour orthodoxes dans le
Mufulmanifme ; Ahmed Ebn Anbal qui naquit à Bad-
get l’an 164 de l’égire & 785 de la naiffance de J. C .
6c qui y mourut l’an 241 de l’égire ou 861 de la naiffance
de J. C. en a été le chef : il prétendoit que le
grand prophète monteroit un jour fur le trône de
Dieu. Je ne crois pas que la vénération ait jamais été
portée plus loin dans aucun fyftème de religion :
voilà Dieu déplacé. Le refte des Mufulmans le récria
contre cette idée, & la regarda comme une impiété.
On ne fera pas furpris que cette héréfie ait fait
grand bruit. Il ne paroît pas que cette feéte foit la
même que celle des Hambeliens, malgré la reffem-
blance des noms. Voye^ Hambeliens.
HANCHE, f. f. (Anatomie.) partie du corps qui eft
entre les dernieres côtes 6c les cuiffes.
Les hanches confiffent en trois os joints enfemble,
qui, à-mefure que l’homme avance en âg e, deviennent
fecs, durs, 6c offeux ; de forte que dans les
adultes ces trois os femblent n’en faire qu’un feul.
Les deux os des hanches & anciennement os innommés
, font unis enfemble antérieurement, par une
efpece de fymphife cartilagineufe, 6c poftérieure-
ment aux deux côtés de l’os facrum ; de façon qu’ils
repréfentent un balîin. Voye^ Bassin.
Chacun d’eux n’eft qu’une feule piece dans l’âge
parfait, quoique dans les jeunes fujèts il foit com-
pofé de trois, l’ilium, l’ifchion, & le pubis. Voyeç Ilium , &c.
Les parties formées par ces trois pièces font la cavité
cotyloïde formée par les trois, le trou ovale
formé par l’ifchion & le pubis, la grande échancrure
ifehiatique formée par l’os ilium 6c l’ifchion , une
éminence ou protubérance oblique au-deffus de la
cavité cotyloïde faite par l’os ilium & l’os pubis,
une échancrure fur le bord de la cavité vers le trou
o vale, taillée dans l’os pubis & l’os ifehion. Vsye^ CoHtyloïde. (L) anches , (Manège & Marechall.) parties de l’ar-
riere-main du cheval, dont, foit eu égard au traitement
, foit eu égard au maniment de l’animal, il paroît
que l’on n’a pas eu des notions exaftes.
Les hanches xefultent proprement des os des iles ;
on a donc eu tort d’en fixer l’étendue depuis le haut
ou le fommet des flancs jufqu’au graffet ; car dès-lors
on a pris deux parties pour une feule ; & l’on a confondu
celles dont il s’agit avec la tuiffe qui eft incon-
teftablement formée par le fémur. Cette erreur en a
produit une autre non moins, grofliere, puifque l’on
a donné le nom de cuiffe à la portion qui devoit porter
celui de jambe , 6c que le tibia compofe. Voyeç Efforts.
L’extrémité fupérieure de l’arriere-main ainfi faut-
fement envifagée, on a penfé que dès qu’il y avoit
trop ou trop peu de diftance des reins à l’origine de
la queue, ou à l’endroit qui termine la croupe, les
hanches n’étoient pas proportionnées au corps, &
qu’elles étoient trop longues ou trop courtes. Quoique
l’oeil éclairé qui compare cette diftance avec
l’étendue des parties qui précèdent cette même extrémité
, puiffe en reconnoître aifément les défauts ,
quelques auteurs fe font perfuadés de pouvoir en
juger par la pofition du jarret ; dans le ça$ qù la dîA
tance éft trop confidérable, ils ont préténdu que la
faillie en doit être trop en-arriere ; 6c dans celui où
elle eft trop raccourcie, ils rious ont donné pour maxime
qu’il doit tomber trop à plomb. Comment admettre
une femblable réglé, & y déférer , lorfque
l’on fait attention que le port & la fituation de cette
portion de l’extrémité poftérieure varie conféquem-
ment à la multitude innombrable des attitudes différentes
du cheval, qui tantôt fe campe , d’une façon
6c tantôt d’une autre , 6c qui dans fa marche peut
être plus ou moins aflïs, plus ou moins enfemble ?
Il eft néanmoins vrai que de la forme peu mefurée du
fémur, du tibia, & meme du cavon, dépend la pofi-
tion plus ou moins perpendiculaire ou plus ou moins
oblique du jarret ; mais. les hanches proprement dites
ne fauroient y donner lieu. S’il s’agiffoit de fixer les
proportions que doit avoir l’efpace qu’on leur a très-
mal-à-propos affigné, nous établirions comme un
principe sur, que deux lignes tirées dans un cheval
vû de profil, l’une depuis la portion la plus éminente
de la croupe jufqu’au graffet, l’autre depuis la fom-
mité de l ’os des hanches ou de l’os iléon jufqu’à la
pointe de la feffe, doivent être égales en longueur à
deux lignes qui feroient tirées du graffet au-deffous
de la partie taillante 6c latérale externe du jarret, 6c
de cette partie faillante perpendiculairement à terre.
Dès que les hanches font réellement un compofé
de plufieurs os unis par fymphife, c’eft en ignorer 6c
en méconnoître totalement la difpofition mécanique
, que de leur attribuer la faculté d’être mue. Le
je u , les refforts de l’arriere-main dérivent effentiel-
lement de la flexibilité & de la mobilité des vertebres
lombaires, qui tiennent toute la liberté de la propre
configuration. En partant de cette vérité confiante
6c dont on eft pleinement convaincu par la
feule infpeâion du mouvement progrefîif de l’animal
, puifqu’au moment où fes piés de derrière avancent
fous lui & répondent à la ligne de direction de
fon centre de gravité ; la flexion 6c la courbure de
fes reins font très-apparentes, il eft facile de concevoir
que dans la circonftance de la diftance trop longue
des parties qui limitent antérieurement 6c pof-
térieurement l’extrémité fupérieure dont nous avons
parlé, ces mêmes piés, lors du pli des vertebres 6c
des articulations des colonnes, outre-pafferont né-
ceffairement dans leurs portées la pifte de ceux de
devant, 6c conftitueront à chaque pas l’animal dans
un degré véritable d’inftabilité, 6c conféquemment
de foibleffe. Cette confidération a fans doute engagé
Soleyfel à regarder des chevaux ainfi conformés
comme des chevaux excellens dans les montagnes.
L’élévation du terrein s’oppofe en effet au port de
leurs piés trop en avant ; 6c la facilité naturelle qu’ils
ont à. s’affeoir afsûrant celle de la percufîïon, le devant
eft chaffé & relevé avec véhémence : mais auffi
dans la defeente, il faut convenir qu’ils foufïrent infiniment
, non par la peine qu’ils ont à plier les jarrets
, ainfi que l’a foûtenu cet auteur, mais parce
qu’ils font à chaque inftant prêts à s’acculer.
Du défaut oppofé naît l’impoflibilité de baiffer le
.derrière, dont la roideur fe montre conftamment ; la
courbure des vertebres n’opérant en quelque forte
qu’un mouvement obfcur, & la fituation perpendiculaire
des colonnes dans leur appui hauffant 6c relevant
toûjours la croupe.
Le cheval eft réputé avoir les hanches hautes,
lorfque les iléons paroiffent à l’extérieur ; il eft ap-
pellé cornu, lorfque la graiffe & fon embonpoint ne
peuvent en dérober l’extrême faillie : il eft dit èhan-
ché ou épointé, dans le cas où ces os n’atteignent pas
une hauteur égale. Voyc{ Êhanché , Épointé. Si
le cheval fe berce en marchant, ce qui provient de
la foibleffe de fes reins, nous difons encore qu’il a
des hanches flottantes. Après un effort dans les reins,
le derrière eft à-peine fufceptible de rtiouvetnens ;
1’aCtion progreflive eft d’une lenteur extrême, 6c n’a
lieu que par 1’aCtion des colonnes ; les hanches font
traînantes; le tride, l’agilité , la vivacité des hanches
, qualités communes au cheval d’Efpagne, dépendent
de la jufte proportion des parties, de la vigueur
de l’animal, de la force de fes reins, ainfi que
de celles des agens qui meuvent le derrière*
; AJfouplir , afsârer , affermir , baiffer, faire plier , travailler
, affujettir les hanches, &c. ces exprefîions ufi-
tées dans les manèges, prifes dans le véritable fens &
dans leur fignification propre, ne doivent donc pré-
fenter à l’efprit que l’idée que lui offriroit l ’emploi
de ces mêmes verbes régiffant 6c précédant ces mots
le derrière , Varriere-main , ou la croupe.
Cette extrémité dans l’animal chargée des principaux
efforts qui peuvent opérer le tranfport de la
maffe en-avant, 6c foûtenir celui de cette même
maffe en-arriere, a néceffairement befoin d’être fol-
licitée infenliblement & par degré, comme toutes les
autres parties mobiles de la machine, aux mouve-
mens dont la répétition 6c l’habitude doivent lui faciliter
les aCtions qui lui font permifes ; tout cheval
qui n’en a pas acquis la liberté & l’aifance, eft totalement
incapable de la diftribution proportionnée de
fes forces, du rejet mefuré, du contre-balancement
exaft du poids de fon corps fur les parties poftérieu-
res, & d’une union qui feule peut le rendre agréable
à la main, alléger Ion devant, afsûrer fa marche,
& maintenir le derrière dans une fituation où toutes
pereuflions s’effe&uent, pour ainfi dire, fans travail
6c fans peine. Voye{ Union.
- Obferver les hanches, faire obferver les hanches ,
voye^ Fuir les talons , Élargir.
Hanche , (Marine.) c’eft la partie du vaiffeau qui
paroît en-dehors depuis le grand cabeftan jufqu’à l’ar-
caffe ; ou bien c’eft la partie du bordage qui approche
de l’arcaffe, au-deffous des banfeilles ou galeries
qui font fous les flancs. Voye^ PL. /. Marine, un
vaiflèau vû par le côté.' (Z )
HANCHOAN, f. m. (Hiß. nat.) oifeau de proie du
Bréfil, qui par fon plumage, fa grandeur & fa figure,
reffemble beaucoup au bufard, excepté qu’il a une
bande noire à l’endroit où le cou fe joint à la tête.
Les Portugais 6c les Indiens du Bréfil regardent la
ratiffure des ongles & du bec de cet oifeau comme
un des plus excellens contre-poifons, 6c ils prétendent
que fes plumes, fa chair, 6c fes os guériffent
beaucoup de maladies. Voye^ R edi, Obferv.fur di-
verfes ckofes naturelles.
HANG A RD , HANGARS, f. m. (Gramm.) ce font
de longs appentis avec des toîts inclinés, que l’on
établit dans les arcenaux 6c atteliers de conftruç-
tion, fous lefquels on met à couvert & on range les
bois de conftruâion, les affûts de canon, &c.
Les hangards fervent encore de remife pour les
équipages ; à certains artiftes, d’atteliers amovibles ;
6c à une infinité d’autres ufages.
* HANIFITT ,f. m. 6c f. (Hiß. mod.) nom d’une
feâe mahométane ; les Turcs s’en fervent pour défi:
gner l’orthodoxie.
* HANLU, f. m. (Hiß. mod.) nom du dix-feptieme
mois des Chinois ; il répond à notre nmis de Novembre.
Le mot hanlu lignifie froide ro/ee: c’en eft la
faifon.
HANNEBANE, (Mat. med.) Voy. Jusquiame.'
HANNETON, f. m. (Hiß. nat. Infeclol.) infefte
de la claffe des fearabés ,fcarabeus arboreus vulgaris ,
Mouff. Rai. C ’eft un des grands fearabés ; il a la tête,
la poitrine & les enveloppes des aîles de couleur
brune rouffâtre ; la poitrine eft velue ; chacune des
enveloppes des aîles a quatre ftries ; l’anus eft pointu
6c recourbé en bas ; le ventre a une couleur brune