•trouve dans les inftitutions Sc dans les preleçons
•qui y font relatives, pourroit fournir matière à un
très-beau & îrès-utiie commentaire, dont il eût été
à fouhaiter que le baron de Haller eût voulu fe
charger, ou au moins donner le Supplément par des
notes, comme il a fait avec tant de gloire à l’égard
*le la phyfiologie de cet auteür.
HYGROCIRSOCELE, f. f. terme de Chirurgie,
tumeur variqueufe des vaiflèaux Spermatiques, &
Suivie d’un épanchement d’eau dans le Scrotum.
Voye{ Va r ic e s . Ce mot eft compofé du grec vypoe,
humidey Sc nuptrox«A», hernie variqueufe.
Le gonflement variqueux des veines Spermatiques eft prefque toûjours la cauSe des hydrocèles, parce
que le Sang qui circule difficilement dans les circonvolutions
de ces veines, donne lieu à la lymphe
& à la férofité de rompre leurs vaiffeaux, & de
Suinter dans les bourfes. Les Signes diagnoftics & les
indications curatives de cette maladie le trouveront
aux mots HYDROCELE 6* VARICOCELE. ( T )
HYGROMETRE, S. m. ( Phyjiq. ) machine ou
inftrument qui Sert à marquer les degrés de féche-
refle ou d’humidité de l ’air. Voye^km, Hu m id it
é , &.c. Ce mot eft cômpofé des mots grecs üypoe,
humidusy humide, èc pu'rptu, mttior, je meSure.
Il y a diverSes eSpeces d'hygromètres ; car tout
corps qui s’enfle ou qui fe raccourcit au moyen de
la féchereffe ou de l’humidité, peut Servir d'hygromètre.
Tels font la plûpart des bois, fur-tout ceux
de frêne, de Sapin, de peuplier, &c. comme aufli
les boyaux.de chat, &c. Voici ceux qui font les plus
en ufage.
Confiruction des hygromètres. Etendez une corde de
chanvre,.ou une corde de boyau, telle que A B
( Voye^ PL. pneumatiq. fig. y . ) fur une muraille, en
la faifant pafler fur une roulette ou poulie B ; &
attachez à fon autre extrémité D un poids E , dans
lequel vous ficherez un ftile F,G. Pofez fur la même
muraille une plaque de métal H J , divifée en
un certain nombre de parties égales, Sc vous aurez
un hygromètre complet.
Car c’eft une chofe înconteftable que l’humidité
raccourcit peu-à-pèu les cordes, & qu’elles reprennent
leur longueur ordinaire à mefure que l’humidité
s’évapore. D o n c , dans le cas préfent, le poids
ne peut, manquer de monter à proportion que j’hu-
midité de l’air augmente, Sc de defeendre lorsqu’elle
vient à diminuer.
Comme donc le ftile FG montre les efpaces dont
le poids monte & delcend, Sc que ces efpaces font
égaux à l’allongement ou au raccourciffement de la
corde ou boyau A B D , l’inftrument montera fi Pair
eft plus ou moins humide un jour qu’un autre.
Si vous voulez avoir un hygromètre plus exaét &
plus .fenfible, faites pafler une corde de boyau par
deffus plufieurs roulettes ou poulies A t.B.y C , D ,E ,
F ScGJfig.g.), Sc conduifez-vous pour tout le refte
comme dans l’exemple précédent. Peu importe que
les diverfes parties d e là corde A B , BC ,C D , D E , t
E F Sc F G y Soient parallèles à l’horifon, comme
dans la préfente figure, ou qu’elles Soient perpendiculaires'à!
Phbrifon.
Cet hygromètre, ai cela d’avantageux fur le précédent
ra que l’on a une corde beaucoup plus longue
dans le même.efpace, & que fon allongement ou fon
raccourciffement devient par là plus fenfible.
Ou bien, attachez une corde de chanvre ou de
boyau A B , (fig. y .) à un crochet de fer, & laiffez
tomber l’autre bout B fur le centre d’un ais ou table
horifontale E F. Sufpendez près de B une balle- de
plomb C du poids d’une livre , Sc attachez-y un ftile
CG. Enfin, du centre:!? décrivez un cercle,• &divi-
£ez4 een plufieurs parties.égales. La eonftru&ion de
cet. hygromètre eft fondée fur: ce qu’on a obfervé,
qu’une corde ou un boyau s’entortillent en s’humectant
, & fe détortillent de nquveau à mefure qu’fls
fe deffechent. M. M olyneux, Secrétaire de lafociété
de Dublin, dit qu’il s’eft apperçu des changemens
dont nous venons de parler, dans une corde, en
Soufflant deffus huit ou dix fois, Sc en l’approchant
enl'uite d’une bougie. D ’oii il fuit qu’à mefure que
l’humidité de l’air augmentera ou diminuera, l’index
indiquera de combien elle fe tord ou détord, & par
conféquent l’augmentation ou la diminution de l’humidité
bu de la féchereffe.
Ou bien', attachez l’extrémité d’une corde de
chanvre ou de boyau H (fig. /o.) à un crochet H ,
Sc à Son autre bout une balle d’une livre pefant.
Tracez deux cercles concentriques fur la balle , Sc
divifez-les en un égal nombre de’parties égales. Fixez
un ftile N O fur un pied N , de façon que l’extrémité
0 touche prefque les divifions de la balle.
La corde, en fe tordant ou en fe détordant comme
dans le premier ca s , montrera le changement
d’humidité par l’application fucceflïve des différentes
divifions des cercles à l’index.
Ou bien , prenez deux chaflis de bois A B Sc CD
(fig- >’ -) ; pratiquez-y des rainures dans lefquelles
vous enchâfferez des ais fort minces de bois de frêne
A E F C & GBDHy de façon qu’ils puiffent couler.
Arrêtez ces ais aux extrémités A , B , C , D , des
chaflis avec des clous, de façon qu’il refte entre eux
un efpace E G H F d’environ un pouce de large.
Attachez au point K une réglé de cuivre dentée-, Sc
au point L une petite roue dentée, fur l’axe de la*-
quelle vous poferez un index de l’autre côté de la
machine. Enfin, du centre de l’axe du même côté
décrivez un cercle, Sc divifez-le en un grand nombre
de parties égales.
On la it , par expérience, que le bois de frêne fe
gonfle en attirant l’humidité de l’a ir , Sc qu’il fe ref--
ferre de nouveau à mefuretjue cette humidité diminue
: ainfi, pour peu que l’humidité de l’air augmente
, les deux ais A F Sc B H fe gonfleront Sc
S’approcheront l’un de l’autre, & ils s’écarteront de
nouveau à mefure que l’humidité diminuera.
O r , comme la diftance de ces ais ne peut augmenter
ni diminuer fans faire tourner la roue A ,
l’index marquera les divers changemens qui Reviendront
par rapport à l’humidité ou à la féchereffe.
On remarque que tous les hygromètres que nous
venons de décrire,deviennent inlenfiblement moins
exa&s en vieilliffant, & ne reçoivent à la fin aucune
altération de rhumidité de l’air. Le fuivant eft
de plus longue durée.
Prenez une balance, à laquelle vous adapterez
une portion de cercle A D € (fig. t z . ) , telle qu’on
la voit dans cette figure ; mettez à un des bras de
la balance un poids, & à l’autre une éponge E ou
tel autre corps qui attire aifément l’humidité. Pour
préparer l’éponge , il faut commencer par la laver
dans l’eau, la faire fécher, & la tremper de nou?
veau dans de l’eau ou du vinaigre oix l’on aura fait
diffoudre du fel ammoniac ou du fel de tartre, Sc la
faire fécher enfuité. Si l’àir devient humide, l’éponge
devenant plus pefante, defeendra, au lieu qu’elle
montera s’il eft fe c , de forte que l’index montrera
l’augmentation ou la diminution de l’humidité 4e
l’air. • ■
M. Gould, dans les tranfaûions philofophiques ^
dit qu’il vaut mieux fe fervir, au lieu d’éponge,
d’huile de v itrio l, qui devient plus ou moins pefante
, fuivant le plus ou le moins d’humidité qu’elle
attire ; de Forte qu’étant une fois faoulée d’humidité
dans le tems le plus humide, elle çonferve ou perd
dans la fuite la pefanteur qu’elle a acquife fuivant
que-l’air eft plus ou moins humide. Cette altération
eft fi copfidérable, qu’on s’eft apperçû que fa pefanfeur
àvoit augmenté depuis trois dràgmes juf-
qu’à neuf dans l’efpace de 57 jours, & avoit changé
la pofition de l’index d’une balance de 30 degrés. Un
feul grain pefant de cette liqueur , après fon entier
accroiffément, a varié fi fenfiblement fon équilibre,
que l’index d’une balance qui n’avoit qu’un pouce
Sc demi de long, a décrit un arc de quatre lignes,
qui ferait même allé jufqu’à trois pouces, fi l’index
eût été d’un pied, malgré la petite quantité de liqueur
; d’où cet auteur conclut qu’en employant
plus de liqueur, on pourroit, au moyen d’une fim-
ple balance, avoir un hygromètre beaucoup plus exaâ:
qu’aucun de ceux qu’on a inventés jufqu’âujour-
d’hui. Ce même auteur donne à entendre qu’on pourroit
fubftituer à l’huile de vitriol l’huile de foufre
per çampanam, l’huile de tartre par défaillance, &c.
Oifpeut faire cette balance de deux façons, ou
en mettant le ftile au milieu du levier auquel le
poids E eft attaché, & en joignant à ce ftile un index
d’un pied & demi de long qui marquerait les
divifions fur une lame graduée comme dans la figure
11.
Ou bien, on peut fufpçndre le baflïn qui contient
la liqueur au bout du fléau près du ftile, & faire
l’autre extrémité fi longue qu’elle puiffe décrire un
arc d’une grandeur confidérable fur un ais placé
pour cet effet, comme dans la fig. 13.
M. Coniers conclud d’une fuite d’obfervations
hygrofeopiques , dont on peut voir la defeription
dans lesTranfaéfions philofophiques, i° . que le bois
fe. refferre en été Sc s’enfle en hiver, mais qu’il eft
plusfujet à ces altérations dans le printems : z°. que
ce mouvement arrive fur-tout pendant le jo u r , n’y
ayant prefque point de variations pendant la nuit :
30. qu’il s’y fait un changement même dans les tems
fecs, le bois s’enflant le matin Sc fe refferrant après-.
midi : 40. que le bois fe reflèrre de nuit comme de
jôur , lorfque le vent eft au nord, au nord-eft & à
l ’eft en hiver & ën été. Le même auteur ajoute qu’on
peut connoître par le moyen de l'hygromètre les fai-
fons de l’année ; car il fe meut beaucoup plus vite
au printems qu’en hiver ; il fe refferre plus dans
l’autonne qu’au printems, & il a moins de mouvement
en autonne qu’en été ; mais l’auteur n’a pas
fans doute prétendu dqnner cette réglé pour fure ni
pour exa&e. Elle eft d’ailleurs tout-à-fait inutile ,
puifqu’on a d’autres moyens que les hygromètres de
connoître les faifons. Wolf Sc Chambers.
■ Le plus fimple de tous les hygromètres fe fait avec
une corde de dix à douze piesque l’on tend foible-
ment dans une fituation horifontale Sc dans un endroit
à couvert de la pluie, quoiqu’expofé à l’air
libre : on attache au milieu un fil de laiton, au bout
duquel onfait pendre un petit poids qui fert d’index,
Sc qui marque , fur une échelle divifée en pouces
& en lignes , les degrés d’humidité en montant, Sc
ceux de féchereffe en defeendant. T el eft Y hygromètre
que l’on voit fufpendu fous une des portes du
vieux Lou vre, mais qui eft trop vieux à préfent
pour être bon. Affez louvent on fait des hygrome-,
très avec un bout de corde à boyau qu’on fixe d’un
côté à quelque chofe de folide , Sc que l’on attache
par l’autre perpendiculairement à une petite traverse
qui fe tourne à mefure que la corde fe tord ou fe
détord ; aux extrémités de cette petite traverfe on
place deux petites figures, dont l’une rentre & l’autre
fort d’une petite maifon qui a deux portiques ,
lorfque le fec ou l’humide fait tourner la corde , Sc
l ’on fait porter un petit parapluie à celle des deux
figures que le mouvement de la corde fait fortir,
lorfque l ’humidité augmente. Les hygromètres que
1 on fait de cette façon ou d’une maniéré équiva-.
lente, en cachant la corde pour y mettre un air de
myftere, ne font bons que pour amufer les enfans:
& on né doit pas s’attendre qu’ils apprennent quel
eft 1 état aétuel de I’atmofphere , par rapport à l’hu-
midite ou à la féchereffe, parce qu’on les garde
dans des appartemens fermés , & que la corde qui
en eft la piece principale eft contenue comme dans
un etui, où l’air ne fe renouvelle que peu ou point.
Enfin le meilleur de ces inftrumens n’apprend prefque
rien autre chofe linon que la corde eft mouillée
ou qu elle eft feche. Car i°. l’humidité qui l’a une
lois penetree n’en fort que peu à p eu, & félon l’ex-
pofition du heu le calme ou le vent qui y régné ;
& bien fouvent il arrive que l’atmofphere a déjà perdu
une grande partie de fon humidité , avant que
la corde en puiffe donner aucun ligne. z°. Tout ce
qu^on peut .attendre d’un hygromètre à corde , c’eft
q u’il faffe connoître s’il y a plus ou moins, d’humi-
dite dans 1 air par comparaifon au jour précédent;
& 1 on fait cela par tant d’autres lignes, qu’il eft affez
inutile de faire une machine qui n’apprend rien de
plus. Ce qu’il importerait le plus de favoir , c’eft
de combien l’humidité ou la féchereffe augmente ou
diminue d un tems à l’autre, & de pouvoir rendre
ces inftrumens comparables. Mais il paraît bien difficile
de pouvoir faire des hygromètres qui ayent cet
avantage. J
Le bois v erd, humide, Torfqu’on l’emploie , le
devient moins à mefure qu’on le garde dans la chambre
, & par conféquent il fe retire & ce rétrécit naturellement.
Les cordes , ayant leurs fils entrelacés
les uns fur les autres, fe lâchent & fe détordent d’eL
les-mêmes; devenant plus humides, elles fe tordent
davantage , mais non pas à proportion des vapeurs
qu’elles reçoivent. La chofe réuflit affez bien les
premiers mois, mais ce tems paffé, il s’en faut bien
qu’elle ait le même fuccès. La corde à boyau fe ra-
courcit trop lorfqu’elle n’eft que peu humide , Sc
s’allonge trop lorfqu’elle fe trouve chargée de beaucoup
de vapeurs. Le parchemin n’eft pas affez épais
pour raffembler long-tems l ’humidité; il fe deffeche
aufli trop vîte , & n’a pas affez de mouvement.
Quant au coton fufpendu à unebalance, pour faire
un hygromètre, il eft bien vrai qu’il devient plus:
pefant au commencement, mais il refte dans la fuite
trop pefant, Sc fon poids dépend aufli de celui
de l’air, Sc de la poufliere qui fe trouve dans l’air.
Pour ce qui eft du tuyau d’épi de blé, dont on fait
aufli un hygromètre, il tourne très-fenfiblement, tandis
qu’il eft Verd, mais cela ne dure pas long-tems.
L’éponge que l ’on trempe dans du vinaigre, où l’on
a fait fondre auparavant du fel marin& du fel ammoniac
, & q u e l ’on fufpend enfuite à une balance ,
après l’avoir preflee , refte bonne pendant quelques
mois ; elle devient beaucoup plus pefante, lorfqu’eK
le eft humide ; elle raffenibie même autant d’humidité
qu’il en découle ; mais elle perd par-là beaucoup
de ion fel qui devient v o la til, de forte que cet inf-,
trument ne refte jamais le même toute une années
On fait grand cas du cuir de brebis , trempé dans la,
liqueur précédente ; mais quand il fait un tems humide
, ce cuir s’hume&e & s’allonge trop ; Sc fi l’humidité
augmente extrêmement, le cuir fe charge
de tout côté d’une quantité prodigieufe d’humidité >
de forte qu’il en découle plufieurs gouttes, & qu’il
s’accourcit au lieu de s’allonger, fans compter qu’il
ne fauroit refter une demi - année au même état.
Tous ces inftrumens font donc fautifs, & on doit
prendre garde qu’ils ne jettent dans l’erreur. Muffch.-
EJfai de Phyjiq. (O)
H y g r o m è t r e , (Méd.) les différens inftrumens
propres à mefurer les degrés de l’humidité de l’air ^
plus ou moins confidérables, font employés fort utilement
par les médecins , qui ont le zélé aufli louab
le , que laborieux, de faire dës recherches fùr les
influençes de cet élément & de tout ce qui y a rap^