très i condta iffousleuî ventre dans une petite
■ cannelure qui s’y trauve. La « omPede quelques
*Jcctcs etl très^petite & très-peu apparente, d autres.
J M longue que tout le corps Dans certau.es
■ efneees i'inTeBa elle eft renfermée dans une fot;te de
fourreau, don t le bout eft pointu & peut percer différentes
fubftancés ; enfuite ■ s’ouvre, & la trompe
«n fort pour fucer ce qui fe trouve dans les trous
faits »ar le fourreau. ........... I I
Le corcelet eft une partie de 1 in/ët?e placée entre
la tète & le corps ; il eft plus ou moins dur, ileit plat
nu renfle, terminé en, pointe par-dernere ou arrondi,
couvert de poils , de tubercules, ou demt-
ncr.ccsoui ont diverfes formes. . . *
U v a fur le corps des infectes des «lofions, ou des
articulations qui fe divifent en plufieurs anneaux,
& c’eft de S H qtl’eft venu le mot H H I
ÙLes anneaux qu’elles forment font larges ou étroits ;
il y en a de quarrés ; ils font placés les uns au bout
des autres I ou en partie les uns fur les autres. Certains
infectes n’en-ont que cinq ; la plupart en ontun
plus grand nombre, le mille-piés long 8c plat en a
•cinquante quatre. Les infectes fe meuvent en écartant
ou en rapprochant ces anneaux ; ils fe couvrent
•& fe découvrent plus ou moins, félon le degre de
température qu’ils veulent fe procurer. Il y a pref-
«u’autant de différences dans la figure du cqtps des
infcOcs, qu’il y a d’efpeces de c es animaux. Ceux qui
n’ont point de pies , ont fur le corps despiquansou
de petites pointes, par le moyen defquelles ils le
maintiennent en place ; le ver qui fe trouve dans 1 et-
toritac du cheval ferait bientôt entraîne par les matières
qui paffent de ce vifeere dans les inteftins ,
s’il n’avôit de ces pointes pour s’accrocher aux parois
de l’eftomac. Les infectes ont auflî fur le corjjs,
des éminences uniës ou crenelees, ou des tubercules
, dont les couleurs font quelquefois très-belles.1
La partie poftérieure du corps des infectes eft revêtue
de poils, ou couverte d’une forte d’écuffon, ou
terminée par une membrane roide , qui leur fértde
gouvernail lorfqu’ils volent, ou par des mamelons
d’où fort ,1a loië qu’ils filent ; d’autres infectes o‘nt fur
cette partie poftérieure des foies ou des queues minces
, au nombre d’une, deux, trois ou quatre, ou
des cornes droites ou courbes, qui fe raccôurciffent
lorfqu’on les touche, on qui ont des pointes ou des
barbillons qui font quelquefois articulés ; quelques
infectes ont fur cette même partie une queue fourchue
y ou une ferre en forme de pince , avec laquelle
Ils faififfent leur proie. ^
Les parties de la génération font placées a la partie :
poftérieure du corps où fous le ventre. Il y a des1
femelles qui ont un long tuyau terminé en forme de
fflaffe pointue, avec laquelle elles font des trous
pour y dépofer leurs oeufs. Ce tuyau tient à l’ovaire,
l’oeuf en y entrant le fait gonfler ; il fe refferre
à l’inftant pour pouffer fioeuf en avant ; ainfi en fe
dilatant1 & fe refferrant fucceffivement, le tuyau
conduit l’cetif jufque dans le trou qui a ete creufé
pour le recevoir. Certains infectes aquatiques ont un
tuyau à la partie poftérieure du corps, par laquelle
ils refpirént en s’élevant à la furiaee de l’eau. ^
Quelques infectes ont encore dans la partie pofté-
fieurè du corps un aiguillon, qu’ils en font fortir
pour différens ufages ; dans d’autres il eft toujours
au-dehors du corps. Lorfque cet aiguilloneft court,
il fe trouve placé fous le ventre dans une rainure,
lorfmi’il eft plus long S Déborde en arriéré, & il eft
renfermé dans un étui compofé de deux pièces longitudinales
, terminées en pointes très-déliées ; elles
s’ouvrent pouf donner paffage à l’aiguilion , dont
la poilue reffemble à cèllé d’un hameçon , & le re-
retiént dans lachair lorfque l'infecte a fait fa piquCire,
en même tems il tire -d’une vciiic qui eft placée
près du ventre à la racine de l’aiguillon, une liqueur
qui coule le long du tuyau de l’aiguillon, qui
s’infinue dans la plaie ôc qui y caufe de la douleur.
Quoique cet aiguillon foit très-délié, il percedes
fubftancés dures ; on a éprouvé que celui d’une
abeille peut percer un gant de peau de bouc.
Le nombre des jambes varie beaucoup dans les
différentes efpeces d, infecles \ il y a aufli de. grandes
variétés dans la longueur des jambes & dans le
nombre de leurs articulations ; ordinairement les
dernieres jambes font les plus longues, quelquefois
aufli elles font les plus courtes. Il s’en trouve qui
n’ont qu’une feule articulation ; d’autres en ont
jufqu’à huit : pour l’ordinaire elles ne font com-
polées que de trois parties ; la première eft une forte
de cuiffe, la fécondé peut être regardée comme
la jambe proprement dite , 8c latroifieme eft le pié.
Quelques infectes ont la jambe & la cuiffe revêtues
de poils forts & pointus. Le pié eft ordinairement
compofé de quelques pièces qui font rondes, ou qui
ont la forme d’un coeur renverfé ; il y a en a deux
& même jufqu’à cinq dans quelques infectes. La dernière
de ces pièces a deux pointes crochues ; d’au-!
très infectes ont entre ces pointes une plante , par le
moyen de laquelle ils adhèrent aux corps, lorfqu’ils
ne peuvent pas s’y accrocher par les pointes-du pié.
Il y a des infecles mâles qui ont aux genoux une ef-
pece de palette avec laquelle ils ferrent la femelle
dans l’accouplemenf. Certains infectes ont les jambes
très-fortes & font de très-grands fauts ; on dit
qu’une puce peut parcourir en fautant un efpace
deux cent fois plus long que fon corps. Les infectes
fe fervent de leurs jambes ôc de leurs piés pour nager
8c pour effuyer leurs yeux, leurs antennes &
leurs corps, pour creufer 8c déplacer la terre, pour
faifxr leur proie, &c.
Les infectes ailés ont deux ou quatre ailes ; leur li-
tuation eft très-différente, car elles font horifonta-
les, obliques bu verticales. Dans plufieurs infectes,
comme les fearabés, elles ont une forte de couverture
ou de fourreau, dans d’autres elles n’en ont
point ; celles-ci font liffes ou garnies d’une efpece
de farine ou de poufliere ; telles font les ailes des {papillons
; celles qui font liffes ont des nervures très-
apparentes , elles font très-minces 8c même transparentes.
La poufliere des ailes des papillons vue
aumicrofcope, paroît fous la forme d’écailles qui ont
diverfes figures. Dans les differentes efpeces de ces
infectes, il y en a dont les ailes font compofées de
longues plumes , qui ont des barbes comme celles
des oifeaux. Toutes ces ailes varient beaucoup pour
la figure & pour les couleurs , qui font très-belles
dans plufieurs efpeces de papillons ; on y voit aufli
des càrafteres qui reffemblent à des lettres. Les fourreaux
qui fe trouvent fur les ailes de plufieurs infectes
, ont une confiftance très-ferme, 8c font plus ou
moins durs , plus ou moins épais, 8c plus ou pioins
tranfparens , ou entièrement opaques ; ils font aufli
plus ou moins longs. Dans quelques infecles ils ne
couvrent qu’une petite partie du corps en-de-là du
cervelet, dans d’autres ils s’étendent jufqu’au milieu
du corps, quelquefois plus loin 8c même jufqu’à l’extrémité.
Il y a beaucouq de variété dans leurs figures
8c dans leurs couleurs ; il y en a qui font garnis
de poils, d’autres font ftriés ou couverts de tuberr
cules, &c. Les ailes qui fe trouvent fous ces fourreaux
font très-minces & tranfp.arentes ; elles ont
dans plufieurs infectes beaucoup plus de longueur
que les fourreaux : dans ce ca$ la partie qui cfébor-
deroit a u -d e - là des fourreaux, fe replie avant
que l’infecte n’abaiffe les fourreaux fur les ailes.
^ Il y a plufieurs infectes qui ont des poils ; ils font u
fins dans quelques-uns, qu’on ne les apperçoitqu’à-
travers une loupe. Les chenilles en ont fur la tête , lés
les phalènes fur le'corcelet, lès bourdons fe r la partie
poftérieure du corps ; on en voit fur les ailes & fur
les jambes.- Tous ces poilî ont différentes couleurs ,
qui changent lorfque l'infecte vieillit, ou lorfqu il eft
prêt à former fa coque. Il y a aufli fur différens in-
fectesdes touffes de poils difpofés en forme debrof-
fes rondes ou quarrées, Scfouvent terminéesen poin-
te comme un pinceau. Certains infecles ont des poils
fi gros qu’on leur a donné le nom d’épine, ils ont
quelquefois plufieurs branches. Ces poils & ces épines
febrifent lorfqu’ontient Vijifecle , & leurs débris
entrent dans la peau & y caufent de la démangeai-
fon ; c’eft ce qui a fait croire que les chenilles étoient
venimeufes : celles qui font rafes ne font pas :le même
effet à ceux qui les manient.
Plufieurs infectes ont des cornes dures qui font mobiles
ou immobiles, qui different des antennes, en
ce qu’elles n’ont point d’articulations. Quelques-uns
portent fur la tête une corne recourbée ou droite ;
tel eft lè fearabé du tan appellé rhinocéros , à'caufe
de fa corne. D ’autres infecles ont fur le devant de
la tête deux cornes qui s’étendent en haut ou en dehors
; ces cornes font courtes, un peu recourbées 8c
unies, on branchues comme celles du cerf-volant:
quelquefois elles font plus longues l’une que Pâutre.
Il y a des infectes qui ont trois cornes perpendiculaires
fur la tête oit lur les épaules.
Tous les injicles ont les fens du.taft 8c du goût ;
mais il y en a qui font privés de la v u e , d’autres
n’ont point d’odorat ; aucun n’a des oreilles apparen-
rentes à l’extérieur ni même à l’intérieur ; cependant
il paroît qu’ils ne font pas tous privés du fenS de
l’otiie'.
Plufieurs infectes ônt des qualités fort extraordinaires
; il y en a qui jettent de la lumière pendant la
nuit ; tels font les vers-luifans & les portes-lanternes
de la Chine & d’Amérique ; la lumière de Ceux-
ci eft fi vive qu’ils peuvent fervir de chandelle pour
lire & pour faire différens ouvrages pendant la nuit.
Les infecles n’ont à proprement parler point de
voix , mais il y en a plufieurs qui rendent des fons
6c qui font différens bruits, comme les cigales,
les grillons, les abeilles , &c. Ces fons viennent du
frottement de la nüque du cou contre le corcelèt, du
frottement des ailes l’une contre l’autre, ou contre
le dos , ou d’une conformation particulière de quelque
partie du corps ; c’eft par ces fons que les grillons
dés champs appellent leurs femelles.
Il y a des infectes qui répandent une odeur très-de-
fa^réablè;-telles font lés cantharides, les punaifes,
&c. au contraire il y a des fearabés qui l’entent le
mufe , la violette , la rofe.
Une grande quantité d!'infectes offrent aux yeux
ies couleurs les plus v ives Scies plus belles; principalement
les papillons 8c même les chenilles, les
fearabés j les bupreftes , &c.
La plupart des infectes n’ont pas toujours la même
forme ; la plupart en changent au point de n’être
pas reconnoiffables ; ce changement eft ce qu’on
appelle transformation ou métamorphofé des inJ'ecteSi
Swammerdam (Biblia natura) en diftingue de quatre
fortes. . ■ ' ■ . •
Dans la première forte de métamorphofé, les infectes
ne fubiffent d’autre transformation que celle
qu’ils éprouvent, en -fortant de l’oeuf, ils croiffent ;
la plupart changent de peau * quelques-unes de leurs
parties grandiffent quelquefois un peu plus que d’autres
, 8c prennent une couleur différente de celle
qu’elles a voient auparavant ; telles font les araignées
& les diverfes ei’peces de poux des hommes ôc des
animaux , les vers de tetre , les fangfues, les mille-
piés , &c.
Dans les trois autres fortes de métamiorphofe ,
lorfque les infectes ont mué la plupart diverfes lois,
Tome V l l l%
8c qu’ils font parvenus à leur point d’accroiffement *
ils prennent la forme dë fémi-nymphte’* de nymphe *
ou de chryfalide ; après être reftés quelque tems
fous l’une de ces formes , ils la quittent & deviennent
des infectes parfaits & propres à la génération i
La fécondé forte de métamorphofé eft uiie transformation
incomplette ; car les infectes , tels que les
dertioifelles aquatiques, lesfauterelles, les grillonsy
les punaifes volantes y &c. n’acquierent par ce changement
que des aîles qui leur manquoient auparavant
; lorfque ces aîles fe forment, on donne à Vinfecte
le nom de fémi-nymphe ; dans cet état on voit
fur le dos au-delà du corcelet, des étuis qui renferment
les aîles naifl'antes ; auparavant elles ne par:
roiffent que très-peu ou point du tout. Les infectes
dans l’état de fémi-nymphe , mangent, marchent ,
courent, fautent ou nagent comme à l’ordinaire. La
forme de la plupart de ces infectes ne différé gucre
après l’état de fémi-nymphe d\i celle qu’ils avoient
auparavant, que par les aîles qu’ils Ont de plus ; ce-1
pendant il s’en trouve qui font très-différens de ce
qu’ils étoient dans leur premier état.
Dans la troifieme & quatrième forte de méta«.
morphofe , les infectes perdent l’ufage de tous leurs
membres ; ils ne peuvent ni manger ni ag ir, & né
reffemblent en rien à ce qu’ils étoient auparavant j
tel de ces infectes qui auparavant n’avôit point de
jambes, ou en avoit jûfqu’à-cinq ou fix , fept, huit y
neuf, dix 8c onze paires, n’en a alors jamais ni plus
ni moins que trois paires, qui avec fes aîles 8c fes
antennes font ramenées fur fon eftomac, 8c s’y tiennent
immobiles.
Dans la troifieme forte de métamorphofé , les
infectes, tels que les abeilles, font revêtus d’une fine
membrane ; on leur donne lorfqu’ils font dans cet
état, le nom de nymphe. Dans la quatrième forte de
métamorphofé, les infectes, tels que les papillons „
les phalènes, font renfermés dans une enveloppe-
dure 8c cruftacée , qui réunit toutes les parties dé
l'animal en une feule malle ; dans cet état on les
nomme chryfalides.
« Les injectes qui fe changent en chryfalides, fu-
>> biffent une transformation de plus que les autre?
» infectes; avant de devenir nymphes ils prennent
» fous cette peaü la forme d’une ellipfoïde^ ou d’une
» boule allongée, dans laquelle on ne réconnoît au-
» cune partie de l’animal; dans cet état là tête, le
» corcelet, les aîles 8c les jambes de la nymphe font
>> renfermées dans la cavité intérieure du ventre £
» dont elles fortent fucceffivement par le bout antér
» rieur, à peu-près de la même manière qu’on feroit
» fortir l’extrémité d’un doigt de gant qui feroit ren-
» tré dans fa propre cavité. Les infectes de cette
>i claffe ne fe diftingüent pas des autres feulement
» en ce qu’ils fe changent en nymphes fous leur peau£
» mais fur-tout en ce que pour devenir nymphes ,
» ils fubiffent une double transformation. Suivant
» cette idée, on pourroit réduire les différences des
» quatre ordres de transformation à des termes plu?
» aifés 8c plus fimples , difant que les infectes du pre-
» mier Ordre , après être fortis de l’oe u f, parvien-
» nent à leur état de perfeâion, fans s ’y difpofer
» par aucun changement de forme ; que ceux de là
» l'econde claffe s’y cfifpofent par un changement de
» forme incomplet; ceux de là troifieme par uni
» changement de forme complet, 8c ceux de la quà-
» trieme par un double changement de forme.
Indépendamment de ces métamorphpfès, les in*
fecles changent de peau ; les uns tels que les araignée?
une feule tois, 8c lés autres plufieurs, fois * par exemple
les grillons des champs 8c les chenilles du choii
en changent quatre fois ; d’autres enfin le dépouillent
jufqu’à fix fois, & même plus. Les uns fendent
leur peau près de la tête pour la quitter, ôc les au-^
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