pa s, bienloin d’être utile , elle ne feroit qu’ accele-
•rer la mort. Voye% Para cen tè se.
La Chirurgie fournit encore d’autres moyens de
-donner iflue aux eaux des hydropiques, qui con»
viennent également aux différentes efpeces d’hydro-
f ifies, tant abdominales qu’autres , qui doivent
toutes être traitées de la même maniéré, lorfqu’el-
les proviennent 'des mêmes caufes. Ces moyens
font donc les fcarifications, les fonticules, les fêtons,
les veficatoires, les caüteres potentiels, &
même aéhtels , employés fur les parties charnues ,
dans les endroits vers lefquels les humeurs fe portent
parleur propre poids. Çes différens fecours font
quelquefois très-efficaces, fur-tout fi l’on peut entretenir
les ouvertures, par lefquels fe font les ëcou-
“îemens; avec l’attention de prémunir ces parties
contre la difpofition à la gangrené, qui alieiï dans
tous les hydropiquesy fur-tout, par rapport aux parties
affectées de bouffiflure, d’enflure, d’oedème.
\Foye{ Gangrené.
Avant que de finir fur le traitement de Yhydropi-
J îe , il relie quelque chofe à dire fur les ufages de la
.faignée , à l’égard de celte maladie. Il paroît que
la plupart des praticiens modernes n’ont pas jugé
-queee remede pût être indiqué dans un genre d’af-
feû ion , oîi, en général, la malle des humeurs ell
prefque toute compofée de férolité, & de très-peu de
parties rouges du fang, où il régné un relâchement,
«ne atonie prefque univerfelle dans les folides , où
l ’expérience femble n’avoir rien établi qui foit favorable
à ce remede, d’une maniéré bien décidée.
'Cependant, parmi les anciens , il s’eft trouvé des
auteurs à la luite d*Hyppocrate lui-même, qui exaltent
les bons effets de la faignée dans Yhydropijïe. En
■ effet, le pere de la Medecine, de dicetd in acutis ,
recommande de tirer du fang aux hydropiques, qui,
dans la vigueur de l’âge , dans une bonne faifon, &
n ’ayant pas perdu leurs forces, ont la refpiration
confidérablement gênée. Alexandre de Tralles, &
Paul d’Egine, veulent que l’on faigrie dans Yhydro-
jfijie, lorfque le fo y e , la rate & l’ellomac font enflés
; & dans les cas, où cette maladie eft une fup-
preffion des menftrues, ou un flux hémorrhoidal
habituel. Le très-érudit Jacob Spon, aphor. nov.fecl.
6 . § . 8y. rapporte une obfervation , dans laquelle
il dit avoir vu une hydropijïe guérie à la fuite de
;vingt faignées, après avoir réfifté aux hydragogues
aux diurétiques, employés pendant long-tems,
à la maniéré ordinaire. Le célébré Hoffman , après
avoirexpofé ainfile fentimentde ces auteurs, con-
clud par l’adopter, d’après fa propre expérience ,
pour les cas où on eft affuré qu’il y a fur-abondance
defangdansun fujet bien difpofé, fur-tout lorfque
le mal provient d’un afthme fànguin ; & encore faut-
il qu’il ne foit queftion que de leucophlegmatie,
ou d’anafarque, & point d’afeite, à l’égard duquel
il feroit très-dangereux d’employer un pareil moyen,
parce qu’en diminuant la force du mouvement de la
circulation dans les arteres, il s’enfuit que la réforb-.
tionfe fait à proportion, moins par les veines , ce
qui eft une nouvelle caufe d’augmentation de la maladie
; au lieu que dans l’anafarque & la leucophlegmatie
caufés par la pléthore, la faignée, en defem-
pliflant les vaifleaux, fait cefferla trop grande dilatation
des orifices des collatéraux, qui, recouvrant
leur reflort, renvoient à la maffe des humeurs , ce
qu’ils contiennent de fur-abondant, ou s’en déchargent
par la voie {les excrétions. Voilà tout ce qu’on
peut raifonnablement avancer pour & contre la faignée
, employée dans le traitement de l'hydropifie,
où on peut dire qu’en général, le cas d’y avoir recours
fe préfente très-rarement, qu’il ne peut être
bien connu que par les maîtres de l’art les plus expé-,
pimentés , & qui ont le plus de perfpicacité, U qu’ii
ne faiit y recourir qu’avec beaucoup de prudence?
On ne peut pas entrer ici dans un plus grand détail
fur la théorie & le traitement de Y hydropijïe; mais
on indiquera , pour fuppléer à ce défaut, les principaux
auteurs qui ont traité de cette maladie, avec
•une etendue, ou d’une maniéré circonftanciée , proportionnée
à l’importance du fujet. Tels fon t, parmi
les modernes, qui ont recueilli la dottriné & les
obfervations d’Hyppocrate, de Celfe & des autres
anciens , fur-tout ce qui a rapport à Yhydropijie, Pi-
fon , Sennert, Fernel, Riviere, Ethmuller, Willis
Sydenham, Lifter, Littré, Chomel, Mémoires de
l'acad,. des Sciences de Paris , tyoy 9iye>8\ & de ces
derniers tems, Boerhaave, dans fes aphonfmes
Hoffman, dans fes oeuvrespaJJim t & fpécialement,
tomi iÎV , part. I V , medic. ration, Jyjlem. cap. xivm
pour ce qui regarde les obfervations anatomiques „
Bonet, fepulchretum , Rhuilch; & pour la partie
chirurgicale , Heifterdans fes infiitutions.
HYDROPNEUMOSARQÜE, f. f. (Méd. ) c’eÆ
un terme grec compofé de trois mots, qui fignifient
eau, air3 chair, employés pour lignifier une tumeur
contre nature, qui renferme des humeurs , des matières
Hat lieu les, & quelque carnolité ou excroif-
fance de chair.
Il eft fait mention de l'hydro-pneumo farque dans le
livre des nouvelles obfervations fur les ablcès de M*.
A. Severin. Cajiel. med. lexic.
HYDROPOTE, f. m. ( Méd. ) uJ'powoTHç, potator,
aqua , buveur d’eau. Ce terme grec eft particulie-!
rement employé pour défigner uneperfonne qui ne
boit que de l’eau, ou qui fait grand ufage de l’eau
pour faboiffon. Voye[ E a u , D i e t e , R é g i m e .
HYDROPTHALMIE , f. t. terme de Chirurgie J
maladie de l’oe il, qui confifte dans la dilatation de-;
mefurée du globe, caulée par l’augmentation contre
nature du volume des humeurs. C ’eft à Nuclc
qu’on eft redevable du mot hydropthalmie, qui ex-;
prime proprement la maladie dont nous parlons j
& que les anciens z^Q\[o\cn\.exopthalmie, dénomination
équivoque, par laquelle on confondoit la
dilatation du globe, avec la chute de l’oeil qui lui
fait faire pareillement faillie hors de l’orbite. L’augmentation
de l’humeur aqueufe eft démontrée dans
Y hydropthalmie, par la prééminence de la cornée
tranfparente, & par l’éloignement ou la profondeur
de l’iris. L’extrême dilatation de là pupille, eft un
ligne que le corps vitré contribue à l’extenfion dé-
méfuréedes tuniques.
Les malades reffentent prefque continuellement
au fond de l’oeil & à la tête, de violentes, douleurs,
accompagnées d’infomnie & \ de fievre» Cette ma-<
ladie eft ordinairement chronique , & perfifte dans
fon état fans aucun changement , lorfque l’oeil eft
parvenu au dernier degré d’extenfion quefes membranes
lui permettent. Maitre-Jan propofe dans cette
maladie beaucoup de remedes tant généraux que
particuliers , internes & topiques ., bien variés J
fuivant les différentes indications qui peuvent fe
préfenter; car il croit cette maladie fujetteà Iaré-
lolution & à la fuppuration. Dans ce dernier cas
il conleille une petite ouverture » comme l’incifion
d’une faignée à la partie déclive, du côté du petit
angle, à côté de l’iris , fur le blanc de l’oe il, &c
qui pénétré par de-là l’uvée. Bidloo propofe auflt
l’ouverture de l’oe il, lorfque fa protubérance eft
doulôureufe ; & il rapporte le cas d’un homme que
eft mort de cette maladie, pour n’avoir pas voulu
fe réfoudre à cette légère opération qu’il lui avoit
confeillée , avec le célébré Cyprien ion collègue
très-habile chirurgien d’Amfterdam. Il ajoute à cette
hiïloire celle d’un enfant de dix ans, à qui l’oeil étoit
devenu, exceffivement gros à la fuite de plufieurs
fluxions fort douloureuiès, On avoit employé en
vain les remedes les mieux indiqués pour détourner
cette humeur; on appliqua enfin un cataplafme
maturatif, qui attira une tuméfaélion prodigieufe de
l’oeil avec fuppuration. Le malade fouffrit les dou-.
leurs les plusaiguès ; ôn obtint le calme en vuidant
l ’oeil par une incifion que Bidloo fit au bord de la
cornée tranfparente. Le globe fe rétrécit & fe consolida
parfaitement en peu de tems , fans autre incommodité
que la perte delà vue.
Bidloo fait un précepte de fa méthode d’opérer
dans ce cas. Il ne juge pas que l’incifion doive s’étendre
par de-la le bord inférieur de la cornée tranfparente,
parce qu’il eft poffible que l’humeur vitrée
ne foit pas liquéfiée , & qu’elle refte en place avec
le cryftalliri. Alors le globe de l ’oeil confervera, dit-
il , un certain volume, la cornée tranfparente ne fera
pas défigurée par une cicatrice defagréable, &
l ’oeil confervera autant qu’il fera poffible l’apparence
d’un état naturel : fi au contraire les humeurs font
entièrement diffoutes, cette incifion fera fuffifante
pour en permettre révacuation.
Quand les tuniques n’ont pas été portées à un
point exceffif de dilatation, on peut tenter la méthode
de Nuck, qu’Heifter affure avoir pratiquée
avec fuccès. Elle confifte à faire une ponction au
bord de la cornée tranfparente avec un petit troca
rt, pour évacuer l’humeur qui caufe Y hydropthalmie
, & à contenir l’oeil avec upe plaque de plomb
par deffus l’appareil, & les remedes convenables :
on réitéré ces pondions auffi Souvent que la néceffi-
té le requiert, jufqu’à ce que l’oeil foit réduit d’une
maniéré permanente dans fon état naturel. L’ufage
intérieur des remedes Sudorifiques & purgatifs fa vo-
rife, dit-on, ces procédés curatifs. Mais dans le cas
où la dilatation du globe eft extrême, Heifter conseille
une grande incifion tranfverfale, ou même
cruciale, pour vuider entièrement l’oeil. II eft le co-
pifte de Saint-Yves, lorfqu’il recommande de retrancher
dans certains cas, les membranes qu’on
croiroit, trop étendues, & qui pourroient empêcher
l ’oeil de fe réduire à un petit globe, propre à porter I
commodément un oeil artificiel. Dans une tumé-
fadion confidërable de l’oeil, je me fuis contenté de
faire une fimple incifion tranfverfale d’un angle à
l ’autre. Elle fut Suivie d’inflammation & de vomif-
femens Iympathiques, qui me donnèrent de la défiance
fur l ’utilité d’ime incifion auffi étendue : fans
retrancher rien des tuniques, elles fe font réduites à
un très petit Volume. J’ai vu depuis , par un fa it,
dont je vais donner le précis, l’inutilité de la grande^
incifion que j’avois faite , quoiqu’avec plus de
ménagement que Saint-Yves & Heifter ne la prefçri-
verit. Une fille avoit l’oeil gauche fort dilaté depuis
plus de 25 ans, à la fuite de la petite vérole qu’elle
avoit eue à l’âge defixans. Les douleurs de migraine
très-violentes, accompagnées de fluxions de
te te , qui fe portoient Souvent fur les y e u x , ne purent
la déterminer àfe laiffer vuider l’oeil ; le hafard
la fervit utilement. Elle fe donna un coup violent
à l’oe il, en tombant fur le bâton de l’angle d’une
chaife de paille ; la contufion & l ’échymofe furent
confidérables. Quelques heures après l’oeil s’eft ouvert
; il en eft forti du fang fluide & coagulé, avec
les humeurs qu’il contenoit ; la guérifon a été parfaite
en 12 ou 15 jours fans aucun accident. On
remarque fur la furface antérieure du bouton globu
leu x, mobile par l ’attion desmufcles, une protubérance
folide & pliflee , formée par la cornée
tranfparente. La cicatrice enfoncée qu’on apper-
ç o i t , montre que l’oeil s’eft crevé du côté du petit u » Bgloiblel, prae,uc infefimheeun t doeù Glau pilalretmiee alaut éinradlieq ueex qteur’nile f aduut m m !loi"ftîu,il eft néceffaire de vuider l’oeil. L infpeaion de celui dont je parle, prouve que cette
ïnciiîon auroitl’inconvénienE de laifferime inégalité
protubé/ante; parçequeles membranes en fe reffer-
rant fur le centre du globe-, la cornée tranfparente,
qui elt une portion de petite fphere-ajoùtée à une plus
grande, doit néceffairement former une faillie fur la
turtace du globe rétréci ; ce qu’on é vitera en inci&nt
dans toute Petendiie de la cornée tranfparente éxclu-'
l veiiient . Cette incifion fuffira pour procurer la ré-'-
duéhon du globe fort dilaté à „„p e tit volume, fans
retrancher une portion des membranes. On ne petit
tr°Ç ï r ■ er es °P F ali°ns de Chirurgie ,& cette
pertedhon ne peut être que le fruit de l’étude des
tans mûrement réfléchis, & obfervés judicieufe-
inent foiis leur véritable point de vft'e. Leschirur--
giens piuement opérateurs pratiquent habilement
mais ils perfeélionnent peu. (T.)
HYDRO-SARCOCELEjf. (.termed,Chirur. nom
qui a été donné par Fabrice d'Aqudptndtntt . it une
cojledhon d eau dans le ferotum, accompagnée d’un
m m farcomateux. La tuméfaûion de la glande
elt.ordinairement la maladie originaire, & l’épanchement
de lymphe eft. l 'effet de larupturedesvaif-
leaux lymphatiques, engorgés par l’obftruaioh du
tettictile. Que l ’hydrocele foit la maladie primitive
oc que le tefticule fain au commencement de la ma-
! a îe * etant continuellement en macération fe relâche
& fe dxffolve, pour ainfi dire, fa tunique propre
viendra à fe déchirer ; il en arrivera quelquefois
autant aux vaifleaux, c’eft ce qui produit l’épanchement
mixte d’eau & de fang qu’on trouve quelquefois
dans ces fortes de tumeurs.
L’indication curative qu’elles présentent, eft de
vuider 1 eau contenue dans la tumeur, & de travailler
à réfoudre l’engorgement du tefticule par les
remedes appropriés à la nature de l’engorgement.
Les cataplafmes réfolutifs, les emplâtres émolliens
& fondans peuvent être appliqués avec fuccès. Si
les eaux fe renouvellent, les remedes convenables
au tefticule feront fans effet, & l’on pourra tenter
la cure radicale de l’hydrocele ; voye^ H y d ro c e le.
Dans l’opération même, on voit en mettant le tefticule
à découvert, ce qu’on doit efpérer de l’état où.
il fe trouvé ; il eft bien rare qu’il n’exige pas l’extirpation
dans la plupart des hydrofarcoceles invétérées.
Alors , par l’opération de la caftration, on guérit
radicalement les deux maladies, dont la complication
produifoitYkydrofarcocele. f^oye^CASTRATION
& Lig a t u r e . On verra à ce dernier mot, les rai-
fons qui exigent qu’on s’abftienne de la ligature ,
qu’on avoit coutume de pratiquer dans l ’opération,
de la caftration ( Y . )
HYDROSCOPE, f. m. inftrument qui étoit autrefois
en ufage pour mefurer le tems. Ce mot eft
grec, forme d’ü<T«^, eau, & ev.Q7nu>, je confédéré. Voyez
C h r o n o m é t r é . j ■
C ’étoit une éfpece d’horloge d’eau, compofé d’un
tuyau en forme de cylindre,au bout duquel il y avoit
un cône. On mefuroit le tems par des marques faites
fur le tuyau pour cet effet.
Synefius décrit fort au long Yhydrofcope dans une
de fes lettres. Il eft vifible que c ’étoit une efpecedç
clepfydre. Voye^ C le psy d r e . Chambers9 ( O. )
HYDROSTATIQUE, f. f. ( Ord. encycl. Entend.
R a if Philofoph. Science de la nature , Mathématiques ,
Mathématiques mixtes , Méchan. Statiq. HydroJlatiqiJ
partie de la Méchanique qui confidere l’équilibre des
corps fluides , auffi-bien que des corps qui y font
plongés.
Ce mot eft grec , & compofé de SS'ap, eau , & de
içti/M, je pofe. Hydroflatique fignifie proprement la
flanque de l’eau., la Icience de l’équilibre des eaux •
mais comme lés loix de l’équilibre de l’eau font les
mêmes pour les autres corps fluides, on a donné en