ou des autres étoffes en laine ; ou même pratiquer
la même chofe fur de la laine neuve.
* HACHETTE , f. f. (Arts méclianiq.) infiniment
à l’ufage d’un grand nombre d’ouvriers ; c’efl ainfi
que le diminutif le défigne une petite hache. Les Charpentiers
en ont une à marteau , dont ils fe fervent
pour ajufler des pièces de bois. Les Tonneliers, les
Charpentiers, les Couvreurs , les Maçons ont aufli
leur hachette. LesMâçonsfe fervent d’un des bouts
pour équarrier, & de l’autre pour placer le moilon
ou la pierre. À la hachette du Mâçon , au lieu de
panne, il y a un tranchant large de deux pouces &
demi : cet outil s’aciere comme le marteau. Voye£
AciF-RER. Voyeç les Planches & leurs explications.
HACHI, f. m, ( Cuijine.) mets préparé de viandes
ou p'oiffons Hachés menu & affaifonnés.
HACHOIR, au HACHE-PAILLE, f. m. (Man. &
Maréchall.) infiniment appellé par quelques auteurs
coupe-paille, & dont les Efpagnols, ainfi que les Alle-
mans , font un fréquent ufage ; il n’efl pas généralement
employé parmi nous : quelques écuyers feulement
& quelquesamateurs des chevauxenfont pourvus
& s’en fervent très-utilement. Il efl compofé de
trois planches formant entr’elles une forte de gouttière
fans inclinaifon, qui diminue de largeur & de hauteur
, en approchant de l’extrémité où fe réunit toute
la méchanique de la machine ; fa longueur efl d’environ
trois pieds & demi ; fa plus grande largeur intérieure
d’un pied ; la plus petite ? de fept ou huit
pouces. La paroi du fond a neuf lignes d’épaiffeur ;
les parois latérales faites chacune de deux pièces
dans leur longueur, en ont autant dans quelques parties
\ & n’en ont que fix dans d’autres ; leur plus
grande hauteur efl d’environ dix pouces •& la plus
petite de huit ; leur extrémité la plus étroite efl en-
tr’ouverte par une mortaife qui la traverfe de part
en part paralellement à fa rive perpendiculaire, &
à trois pouces de cette rive. Cette mortaife qui a
environ fix pouces de hauteur fur huit ou neuf lignes
de largeur , efl armée d’une platine de fer qui en garnit
tout le contour, & qui efl arrêtée par des doux.
Ces deux mêmes parois font maintenues dans leur
pofition perpendiculaire fur celle du fond, par une
piece de fer figurée comme l’embrafure d’une porte
quarrée & cintrée par le haut ; le cintre excédant
leur hauteur d’environ trois pouces ; & cette piece,
dans ce qui forme les montans & la traverfe inférieure,
efl arrafée avec l’intérieur de la paroi du
fond & des parois latérales auxquelles elle efl réunie,
par deux doux à vis qui les traverfent dans leurs angles.
On doit obferver que dans celle des deux parties
des parois qui efl la plus grande, la plus longue
& la plus mince, les fils du bois font couchés; dans
l’autre, qui efl à-peu-près quarrée, les .fils du bois
font debout : celle-ci, d’un tiers environ plùs épaif-
f e , efl fortifiée par trois petites bandes de fer ; deux
d’entre elles font attachées à une de leurs extrémités
, par la même vis qui attache & qui tient lés nipn-
tans de l’embràfure de fer, & fuivant parallèlement
au fond & à la rive fupérieure toute la largeur de. la
portion à-peu-près quarrée, elles vont de l ’autre
part fe terminer fur celle qui a le plus de longueur ;
la troifieme bande garnit l’épaiffeur de ces portions ;
& fur cette même épaiffeur font fixés deux goujons,
l’un à l’extrémité poftérieure, & l’autre à un tiers
de longueur à compter de cette même extrémité ,
lefquels fervent à maintenir chacun un liteau ou une
traverfe qui repofe fur la rive fupérieure de chaque
paroi; quant aux bandes, elles font clouées d’efp^ce
en éfpace, & elles affermifféiit tous les affemblages.
Ces. affemblages font deux tenons avec languette
entre-deux \ pôur la partie de la paroi latérale qui
porte la mortaife, 8c defimples languettes : pour ce
qui concerne, l’autre partie , qui efl unie non.-fçulement
à la première, mais au fond 8c à une emboî-
ture qui termine l’extrémité la plus, large des parois
des côtés. Cette emboîture efl légèrement cintrée
en-dehors ; elle efl affemblée par tenon avec la paroi
du fond. Une petite bande de fer clouée fur l’épaif-
feur 8c fupérieurement, en rend impoflible la fépa-
ration d’avec les parois latérales, qui dans une partie
de leur longueur, fe reffpntent au trait-d’arc ou
du cintre leger dont j’ai parlé.
Cette gouttière ainfi comparée efl élevée d’environ
un pied & demi à chaque extrémité , fur deux
piés affemblés à-peu-près comme ceux des tréteaux
ordinaires ; ceux de l’extrémité antérieure font affez
larges pour être refendus dans une portion de leur
longueur, par une mortaife d’environ neuf lignes,
parallèle à leurs rives antérieures, & qui en eu dif-
tante d’environ autant de lignes. L’un de ces piés
n’efl entr’ouvert que pour recevoir l’extrémité d’uhe
lame de bois , dont l ’autre extrémité doit jouer &
mouvoir de haut en bas dans la mortaife du pié qui
répond au premier. Celle-ci peut parcourir ainfi un
arc d’environ quarante-cinq degrés ; cette même lame
efl jumelée , 8c fa jumelle joue extérieurement :
elles font :l’une 8c l’autre affemblées, d’une part par
un boulon à vis & écrous à oreilles qui les traverfent
, ainfi que le pie , 8c qui devient le centre de
leurs mouvemens ; & de l’autre, c’efl-à-dire à leur
extrémité mobile, par un autre boulon femblable qui
les traverfe encore & qui paffe en même tems dans
l’oeil du grand couteau à-peu-près pareil à ceux dont
fe fervent les Boulangers pour couper le pain» Le
manche de ce couteau dont la lame a environ deux
piés de longueur , n’offre rien de différent, fi ce
n’efl qu’il ell un peu plus incliné en contre - bas. Je
remarque au furplus que les jumelles excédent la
machine d’environ fept ou huit pouces , à compter
du boulon qui tient le couteau; que les boulons font
diflans de l’un à l’autre d’environ un pied huit pouces
,8c que le centre du mouvement des jumelles efl
éloigné d’environ un pié deux pouces- de la paroi
inférieure de la gouttière.
Derrière les deux piés antérieurs efl placée une
pédale; elle efl affemblée mobilement par Bune de
l’es extrémités, dans la partie inférieure du pié op-
pofé au côté, fur lequel fe préfente le manche du
couteau ; fon autre extrémité déborde de fxx pouces
environ l’aplomb de la machine. D e cette pédale &
dans le lieu qui répond à l’aplomb du m ilieu, s’élève
une chaînette terminée par une lame-percée de plusieurs
trous, laquelle traverfe un palonnier qui y efl
fixé par le moyen d’une goupille que l’on peut mettre
, félon le befoin, dans les uns ou dans les autres
de ces mêmes trous, tandis que de chaque extrémité
du palonnier part une tringle qui s’y. affemble à crochet,
8 f qui percée par fpn bout fupérieur, reçoit
un, boulon à écron, qui paffe dans les mortaifes des
parois latérales, 8c qui traverfe en même tems une
piece,de bois qui remplit.exa&ement la làrgeur de la
gouttière : en cet endroit cette piece de bois a envi-
ron huit pouces de longueur ; elle efl traverfée dans
fon épaiffeur, qui efl d’environ un poqce 8c demi ,
non dans fa moitié, car fa partie antérieure fe trouve
un pouce 8c demi de moins que fa partie poflérieure.
Sa portion inférieure doitpréfenter antérieurement
un plan parallèle à fa paroi du fond de la
gonttièré,. 8c poflérieurement un plan recourbé en
contre-haut, tel à-peu-près que celui qu’offre à nos
yeux larproue d’un , bateau. Enfin fur l’épaiffeur des
parois latérales, à environ trois pouces de l’extrémité
antérieure, fent fermement & inébranlablement
attachés par anneaux deux chaînes de fer
d’.enyifonrun pié de longueur , lefquelles font reçues
par leur autre extrémité, dans deux autres anneaux
fixement arrêtés à la traverfe d’un rateau de fer; les
dents de ce rateau, au nombre de cinq, ont environ
fix pouces de longueur : fa traverfe efl moins longue
d’environ un pouce 8c demi que la gouttière n’efl
laree • elle porte un manche d’environ neuf à dix
pouces de longueur dans la direôion des dents.
Les noms que nous avons donnés à cet infiniment
en indiquent l’ufage.
Placez dans la gouttière une certaine quantité de
paille de froment que vous y coucherez dans fa longueur
, 8c qui ne débordera antérieurement que d’environ
deux lignes ; engagez-en une extrémité du côté
qui doit déborder fous la piece de bois qui efl mobile
au moyen du boulon qui la perce 8c qui paffe
dans les mortaifes des parois latérales ; appuyez fortement
le pié gauche fur la pédale qui répond à chaque
côté à ce boulon, à l’effet d’abaiffer cette même
piece , & de comprimer, vivement la paille engagée ;
faififfez en même tems-le manche du couteau avec
votre main droite ; tirez-le à vous, & preffez médiocrement
en contre-bas ; il en réfultera un mouvement
compofé dans la lame : les jumelles qui la portent
feront en effet d’une part follicitées à s’élever & à la
laiffer courir fuivant fa longueur , tandis que l’im-
preffion 8c l’appui de la main lui donneront la facilité
& la puiffance de couper la paille offerte à fon tranchant
; puiffance néanmoins qu’elle ne peut a vo ir ,
qu’autant qu’elle rafera exaftement dans fon chemin
la rive extérieure de l’embralure de fer, qui n’efl polie
avec foin que pour que cette même lame ne l'oit
point offenfée à chaque coup de main de l’ouvrier ;
chacun de ces coups étant donnés, ce même ouvrier
dont la main gauche fera faifie du manche du rateau,
& qui aura eu l’attention d’en tenir les dents légèrement
en arriéré:, renverfera ce manche en çeffant
toute compreflion fur la pédale, 8c portera dès - lors
la paille en - avant, proportionnément à la faillie
qu’elle doit avoir en - dehors pour être coupée ; i l .
appuyera enfuite de nouveau fur la pédale, Ôc ufera
du couteau, comme il l’a fait auparavant. C ’efl ainfi
que l’on prépare à l’animal une nourriture très-faine,
pourvu que la paille ne foit point noire , grofliere,
8c telle qu’elle croît dans certaines provinces & dans
certains cantons de ce royaume. On la mêle avec
l ’avoine ; on en donne le double ainfi mêlée. Il efl
même quelques pays où elle fert d’unique ou de principal
aliment au cheval, 8c dans lefquels les hachoirs
ou hache-paille .font armés de plufieurs couteaux par
le moyen defquels on hache une plus grande quantité
de paille enfemble. Nous n’avons point fous nos
yeux cet inflrument ; & la mémoire ne nous fournif-
fant.à cet égard rien de précis, nous n’en hafarde-
rons pas ici la defeription. ,
HACHURE, f. f. en Grav. & Dejjein, fe dit des lignes
ou traits dont on fe fert pour exprimer les ombres
,‘foit dans les gravures, foit dans les dèffeins , à
l’aide du burin ou du crayon : il y a.des hachures fim-
ples & de doubles ; les Amples font formées par une
feule ligne, foitidtoite ,foit courbe ; les doubles font
formées par plufieurs ligne?> foit droites , foit courbes
, qui fe çroifent en maniéré de lofange : pour
leur opération,*'. Hacher,, en Grav. & en Deffein. HACHURES EMEATÉES,enGravure; on fe fert
de ce terme pour exprimer le dégât que 1’eàu-forte
a fait en enlevant le vernis & confondant leshachu-
res entembXe. Voye^ Gravure à l’eau forte.
Les hachures font de grand ufage dans le Blafon,
pour faire diflinguer les différens émaux des écufr
fons , fans qu’ils C foient enluminés. Voye^ Email # ouleur. Prefque toutes les figures ombrées de ce
livre font gravées en hachures., V.oye^ les Planches de
Blason y & leur explication.
HACUB , (Hijl. nat. Bot.1) nom que les Indiens
donnent à une.plante qui-reffemble au chardon,
mais qui efl plus grande 8c plus çleyée que lui. Au
printems elle pouffe de grands rejettons comme
ceux de l’afperge, que les Indiens font bouillir pour
les manger. Lorfqu’on les laiffe croître fans les couper,
ils portent des boutons armés de pointes, au
bout defquels font des fleurs rouges. La racine de
cette plante efl: groffe 8c longue ; elle purge légèrement
, 8c excite le vomiffement, lorfqu’on l’a fait
infufer dans de l’eau chaude.
HAGZAG, Sarmifia vallis, (Géog.) petit pays de
Tranfylvanie, fur les confins de la "Walaquie, avec
titre de comté ; c’efl dans ce diftriél que font les ruines
de l’ancienne Ulpia Trajana , defquelles il efl
vraiffemblable que s’efl formée à quelque diftance la
ville dont le pays porte le nom. (D . J.)
HADAMAR, Hademarium, ( Géog.) ville d’Allemagne
au cercle du Haut-Rhin, dans la "Wétéravie,
réfidence ordinaire d’une branche de la maifon de
Naffau, avec un château près de la riviere de Lohne ,
à neuf lieues N. O . de Mayence, fix E. de Coblents.
Long. 25. 4/. latit. 5o. 21. (D . J.)
HAD ELL AN D , Hadella , (Géog.) petit pays
d’Allemagne, au nord du pays de Brême, affez près
de l’Elbe. Je crois que l’Empereur en jouit aujourd’hui.
(D . J.)
HADDINGLAWN, (Géog.) ville d’Ecoffe, dans
la province de Lothian, fur làT yn e , à fix milles
d’Edimbourg.
HADDINGTON, ou plutôt H A D D IN G TOW *
en latin Hadina, (Géog;) ville an bourg de l’Ecoffe
méridionale, capitale d’un bailliage ou sherifsdom
de même nom dans la Lothiane, àcinq lieues E. d’Edimbourg.
Long. i5. G. lat. 5G.; 10.
C ’eft la patrie de Jean Major, fameux théologien
fcholaftique, mort en Ecoffe en 1548 , âgé de 42.
ans. Il avoit étudié & enfeignë à Paris ; mais tous
fes ouvrages font tombés dans l’oubli , jufqu’à fon
hijloire latine de la Grande-Bretagne. (D. JÏ)
HADELAND, (Géog.) petite ville de Norvège,
dans la province d’Aggerhus, à trois lieues de Chrif-
tiania.
HADELER-TAND, (Géog'r.) spetit pays d’Allemagne
fittté à Pémbouchure de l’Elbe , 'oc appartenant
au roi d^Angleterre, comme électeur dé Brunf-
wick-Lunebourg.
HADEMAR, (Géog.) petite ville d’Allemagne,
dans le "Wellerwald, qui a donné fon nom à une
branche de la maifon de Naffau, éteinte en 1711.
HADÉQUIS, (Géog.) petite ville d’Afrique fituée
dans une plaine, au royaume de Maroc, dans la
province.d’Héa, à trois lieues de Técule. Les Portugais
la prirent d’affaut.en 1 5 1 4 ,8t en emmenerent
pour efclaves les plus belles femmes. Long. 8. 30•
lat. j o. 44. (D . J-)
HADERSLÉBEN, Haderjlebia , (Géog.) ville du
Dannemark au duché de Slefwig , capitale d’une
préfeélure confidéràble de même nom , avec une
bonne citadelle ; elle efl proche la mer Baltique, à.
cinq milles d’Allemagne S..E. deRipen, 11. N. de
Slelvig. Les géographes du pays lui donnent 53d.
i5'. j o'{. de latit. fur 42.d. 5j'l.,jio " . de long. M. de
Lifle la fait plus feptentripnàle d’un degré au-moins*
mais la longitude efl exceflive de plus de 12 degrés,
à la prendre deJ’île de Fér(; Si '.quand même on la
prendroit. aux îles .Açores:,Te méridien du quarantième
degré pafferoit à l’orieot de toute la prefqu’?
île de Sl’elwig & de Jutland, fans y toucher. (D . J .)
* HADÈS, (Mythol.) c?ëü.. Ae ce nom que les
Grecs âppellent Pluton.
HADHRAMOUT, (Géog.) ville & contrée d’Afie
dans l’Arabie heureufe : M. d’Herbelot, qui parle
fort au long dè cette contrée dans, fa bibliothèque
orientale, dit que les anciens l’ont.eonniie fous le
nom GHadramithena. Il y .a dans ce. pays une montagne
nommée Schibum, d’QÙ l’on tire les plus belles