
meilleur pour les chevaux qué le fainfoiri én vefd ; j
il fuflfit pour lés nourrir fans âVoine.
Que les houilles n'étant pas écraféés, les pierres \
brûlent là où elles reflent. Rien de li aifé que de lès 1
piler chez foi avec une batte ; l'es pierres ne font pas '
dures ; on y gagne bien là façon’ ; elles foifonnent
beaucoup plus , fe répandent mieux, 8c rie tracent
pas tant fur la terre.
3°. Qu’elles donnent un mauvais goût ou mauvdifï
qualité aux fourrages. C ’eft un préjugé ; on s’en fèri
tous les jours pour les légumes, & on ne s’appérçôit
d’aucun mauvais goût : lin très-grand nombre de
labourèurs les emploient depuis plufieurs années
fans avoir éprouvé aucun accident.
Il eft vrai qu’il faut avoir plulieurs attentions :
i° . Il n’en faut iriettre que moitié pour les hyver-
nages, lentillons, vefcés & bîfailles de ce que l’on
èn met pour les trèfles, luferries & fainfoins.
z9. Ori rie doit donner que l’hiver aux chêvàux
8c à midi féùlërriént de l’hivernage, véfce , bifaille
8c lentillori ; parce que ces fourrages font échauffans
par eux-mêmes, & qu’ils peuvent l’être encore plus
lorfqu’ils ont été faupoudrés dé hotiille.
Enfin, comme ce ne peut être qùe par une étude
fuivie & très-attentive de l’ufage de ces terres 8c
cendres de houillè, que l’on parviendra à corifroître
toute leur utilité ,1a quantité qu’il faiit en eiriployër,
la manière de s’en férvir relativement aux différentes
efpeces de terres 8c de prôdûftions; on a engagé
plulieurs perfonnés capables 8c zélées à en faire
des expériences exaâes en tôüs genres : Sc on ne
peut trop fécèriiïftandèf à tous les cultivateurs de
cette province qui s’en forit déjà fervis, ou qui en
employèrent dorénavant, de fuivre leurs procédés
avec les attentions néceffaires pour s’affûrer de leurs
effets, 8c d’en rendre chaque anriée .un compte détaillé
& certain.
HOVIUS, (R ameaux , C o nd u it s d e ) Anatomie.
Il â donné uni ouvrage fur l’oeil, dans lequel
il a prétendu démontrer la circulation des Humeurs
de l’oeil ; il pâroît qu’il â fait dans cette partie un
affez grand nombre de découvertes. On appelle conduits
d'Hovïus, les canaux par lefquels les humeurs
entrent dans l’ceil ; & on rtorilme auiîi réfedUx d'Ho-
vius , ceux qu’il a décrits le premier. Son ouvrage a
pour titre, J'àcobi Hovii, de circülatiône hutnorüm ,
Leydce , ij\ 6. 8°.
HOULES , f. f. ( Marine. ) ce font les Vagues que
la mer agitée pouffe les unes cbtitre les autres. (Z )
* HOULETTE , f. f. (Economie rufUque. ) bâton
à l’ufage du berger qui conduit lès moutons en troupeau.
Il eft compofé de la hàmpe, du crochet, de
la douiile 8£ de là feuillette : la feuillette eft un
morceau de fer en cüilliere tronquée. Le berger s’en
fert pour rrimaffer ou de la terre ou des pierrës
qu’il lance au rnoutori qui s’écarte.
Houlette de Jardinier. Voyez DÉPLANTOIR.
Ho u l e t t e , ( à la Monnoie) eft Une efp'eCe de
pelle de fer emmanchée au bout d’un long bâton ,
affez long pour aider le fondeur à porter là euilliere
pleine de métal en fufion, 8c pour empêcher que
cette matière rie brûle les moules qui font de bois,
cependant armés de deux mâchoires de tôle.
HOULEUX, adj. ( Marine. ) fe dit de la merlorf-
qu’elle eft agitée 8c couverte de bagués. ( Z )
* HOUL VICHE, f. f. ( Pêche. ) ce filet '& la bré-
telure fervent également à la pêche dés chiens de
mer 8c des rouffettes ; mais c’èft à Yh'oulvicfie qu’on
prend les plus gros d’entre ces poiffons ; du refte,
la manoéuvre de l’un 8c de l’autre eft la mêirie. Ainfi
l’houlviche eft une grande bretelure dé l’efpéce des
folles ou filets fédentaires tjui s’ëtablifferit fur les
fonds de la mer. Ceux-ci s’étendent fur lës fonds dé
yerehes que l’efpece de poiffori qu’en pêche ^ Ÿhoùlviché
fréquente volontiers1 ; ils font pierrés par fè
bas 8c flottes par le haut ; ori les place au large depuis
la fin d’Août jufqu’en Décembre, tems où lés
chiens de mer & les rouffettes pâroiflent à la côté'.
La maille de l’hôulviche a deux pouces fept lignes en
quarré : il y a d’autres filets auxquels ori fait là pêche
dû chien dé nier & de la rouffetté, qu’on appelle
canieres : c’eft à peu de chofe près le même rêt
que l'houlviche ou la bretelure.
HOULME(le ) Gèog, petit pays de France, dans
la baffe Normandie, entre Domfront 8c Falaife. Il
n’eft remarquable que par fon c idre, 8c par fes mines
de fer.. ( D . J. )
* HOUPPE, f. f. ( Art méchanique. ) c’eft un af-
femblagë de bouts de foie ou de laine, flottans &
arrangés fphériquement fur une pelote à laquelle ils
font attachés par un bout, & qu’ils couvrent de tons
côtés. La partie qui termine le bonnet quarré de rios
eccléfiaffiques s’appelle une kouppe.' L ’inftruihent
avec lequel nous poudrons nos cheveux ou nos perruques
s’appelle du même nom. Celles-èi font blanches
; & au lieu de fils de foie , la petite pelote eft
couverte de poils d’hédrédon, ou du duvet le plus leger
des autres oifeaux. Ce mot a beaucoup d’autrés
acceptions : le bout de fil d ’ô r , d’argent, ou de ruban
effilé, qui déborde fe fer du tour ou dé l’aiguif-
lètte, eri eft la houppe. Cé font des hoùppês qüiperi-«
dent aux têtieres des chevaux de caroffe. Le flocon
de plumes que quelques oifeaux portent fur la tête
éft une houppe, 8c l’oifeaù eft huppé ; le tiroir de
deffus le chaperon, ou le chapelef, la cornette eft
en fauconnerie une houppe. Il y a des plantes à houppe
, voyeç Ho u pp e ( Bot. ).il fe dit attfli én Anatomie
; voye^ H o u pp e , (Anatomie). Dans les manufactures
, fuf - fout d’Arriieris , là houppe, c’eft là
même chofe que la lairie peignée 8c préparée par lé
houpier ou peigneur. Dans le Blafon, c ’eft là touffe
de foie qui terminé le côrdbri pendant âu chapeau
d’un évêque, d’un archevêque , d’un cârdiriâl, d’un
protonotaire. Le rang des houppes croiflerit en descendant
: les cardinaux én ont cinq rarigs ; 8c au premier
rang il n’y en a qu’une, & cinq âü dèrriier j les
archevêques quatre rangs, ünë âü premier, & quatre
au dernier ; les évêqüés trois rangs, une àu premier
, & trois au dernier ; lés proforiotairês deux
rangs, une au preriiiër, 8c deûx âü fécond.
HoUPPE htryeüfe9 ( Anatomie. ) petit marilriieloh
qui tire fori brfgirie dë l’éxpârifioh dès nerfs répandus
dans le tiflli de la peâu. Ces petits mammëlons
font vifibles dàns les parties qui ont le plus dé fentï-
ment, comme à la plànte des piés, à là pàiiriiè de la
main , à la langue, & à l’extrémité des doigts. Ils
rendraient la furface de la peau inégàle lin peu
raboteuse, fi l’iritërvâlle qu’ils Iaiflerit, h’ëtoit occupé
par le corps réticulaire, qui eft une efpècè de
crible, dont les trous font reftipliS par les houppes
nerveufes : elles paffent par cés trous, vont aboutir
aux côtés de chaque fillon de la peau, où elles font
rangées en lignes paralleles, & forment l’orgâne du
toucher. A l’occafion du iriôuvéfrieht plus ou moins
fort qui s’excite dans les houpes nerveufes, l’aine qui
eft préfehte par-tout, a des ferifations plus ou moins
viv es , & fi la partie devient callèufe, l’ame n’aura
plus de fentiment, parce qü’il rie pourra plus y avoir
de mouvement dans, les nerfs. Voyeç Ne r f , Mam -
m e Lo n , T a c t , Go û t , Pe a u , C o r ps-r é t ic u l
a ir e . ( D . / . )
HOUPPËE, ( Jardinage. ) on dit dès fleurs, dés
graines hoüppêes, quand elles font faites en forme de
houppes, & qu’elles fe terminent en une efpece dé
couronne. Les rofes de Gueldre font, par exemple,
des JUurs houppées j les feorfonnaires , ou falfifix
dTsipaghe, les pifferilis font des 'graines Tiouppées. (K )
Houppée , fuK f. (Marine.) c’eft l’élévàtioa
dé îa vague ou de la lame de la mer. Ce terme eft
peu d’ufage, cependant on dit prendre la houppée, ce
qui fignifiè prendre le tems que la vague s’élève
pour s’embarquer d’une chaloupe dans un gros vaif-
feau quand la mer eft agitée. ( Q )
HOUPPER, v . aét. (A r t rnéchan. ) c’eft faire la
houppe & la placer.
Ho u p p e R , verbe neuf. ( Vénerie. ) c’eft appeller
fon compagnon, lorfqit’on trouve un cerf ou une
autre bête coarable qui fort de là guete & entre en
celle de fon compagnon.
HOUPP1E R , f. m. ( Manuf. en laine. ) c’eft ainfi
qu’on appelle les peigneurs dans quelques manufactures.
Voye{ Ho u p p e .
H o u p p ie r , ( Econom. rufliqut.) arbre ébranché
pour le faire croître en hauteur : c’eft aufli la tête
d’un gros arbre qu’on pourra dans la coupe débiter
en bois de moule ; l’ordonnance permet d’en faire
des cendres.
HOUPPON , f. m. ( Hifi. mod. & Cotnm. ) on
nomme ainfi à la Chine un mandarin établi commif-
faire pour la perception des droits d ’entrée & defor-
tie : c’eft une efpece de directeur général des douanes.
Voye{ D o u a n e .
Les houppons y font aufli des fermiers ou receveurs
des droits d’entrée & de fortie qu’on paye
pour les marchandifes dans les douanes de cet empire.
Dictionnaire de Commerce.
HOURAGAN , (Marine.) Voye^ O U R A G A N .
HOURCE, ou OU R C E , f. f. (Marine.) cordage
qui tient à bas bord & à ltribord de la vergue d’artimon
, & qui ne fert jamais que du côté du v en t, elle
a un croc à un bout qui s’accroche dans l’étrape de
l’extrémité de la vergue, & de-Ià va paffer à une
poulie amarrée derrière le haubant, laquelle étrape
a Une caffe à chaque extrémité ; ce cordage fe met
de cô té, & fert de bras à la vergue d’artimon. Voye^
Planche premiers n°. i i o , le cordage appellé hource,
& fa fituation au bout de la vergue d’artimon.
HOURDER, v . aft. (Maçonnerie.) c’eft maçonner
de moilons ou plâtras, avec mortier ou plâtre,
grofliérement entre les poteaux d’une cloifon ; c’eft
aufli faire l’aired’un plancher fur des lattes. Hourdi fe
dit de l’ouvrage, & c’eft ce que Vitruve entend par
ruderatio.
HOURDI, voyt{ Lisse de H o u r d i.
* HOURIS, f .f . pl. (Hijl. mod.) les Mahométans
appellent ainfi les femmes deftinées aux plaifirs des
fideles croyans, dans le paradis que le grand prophète
leur a promis. Ces femmes ne font point celles
avec lefquelles ils auront vécu dans ce monde ; mais
d’autres d’une création toute nouvelle, d’une beauté
Singulière, dont les charmes feront inaltérables, qui
iront au-devant de leurs embraffemens, & que la
jouiffance ne flétrira jamais. Pour celles qu’ils raffem-
blent dans leurs férails , le paradis leur eft fermé ;
aufli n’entrent-elles point dans les mofquées, à peine
leur apprend-on à prier D ie u , & le bonheur qu’on
trouve dans leurs careffes les plus voluptueufes n’eft
qu’une ombre légère de celle qu’on éprouvera ayec
les houris.
HOURQUE, OU CRE, f. f. (Marine. ) c’eft un
bâtiment hoHandois à plate varangue, bordé èn rondeur
comme les flûtes , &qui eft mâté & appareillé
comme un heu ,fi cen’eftqu’il porte de plus un bout
de beaupré avec une fivadiere. U eft excellent pour
l ’envoyer & aller à la bouline ; on s’en fert beaucoup
fur les canaux d’Hollande , où l’on les voit nav«iger
quoique le vent foit contraire, à force de faire de
petites bordées, car pendant une horloge ils feront
jufqu’à vingt bordées différentes fur des canaux qui
le plus fouvént n’ont pas plus de largeur qüe quatre
ou cinq longueurs de bâtiment. Il y a des hourques de
«cinquante ou foixante tonneaux, & jufqu’à deux &
trois cens tonneaux. On donne l’irivëntiori de cette
forte de bâtiment à Erafme. Voyc^ , Planche X I I I .
Marine , fig. i , une hourque fans toile.
Les proportions les plus ordinaires d’une hourque >
font cinquante piés de quille, feize piés & demi de
largeur, huit de creux, & onze de bord au milieu«
On en a vû faire le voyage des Indes orientales montés
feulement de cinq ou fix matelots. (Z )
HOURVARI, (Vénerie.) cri du chaffeur qui rappelle
fes chiens lorfqu’ils font hors des voies.
HOUSBUL-HOOKUM, (Hift. mod.) c’eft le iiorri
que l’on donne dans l’Indoftan , ou dans l’empire du
grand-mogol, à une patente ou expédition fignée par
le vifir ou premier miniftre.
HOUSEAU , f. mafe. terme d’Epingliet, ce font
de groffes épingles d’une longueur proportionnée à
leur groffeur, propres à attacher plulieurs doubles
d’étoffe enfemble.
HOUSSAGE, f. m. ( Charpente.) fermeture d’un
moulin à vent. Elle fe fait d’a is , de couteaux & de
bardeaux. Voyeç Mo u l in .
HOUSSAGE, (Salpetr.) on appelle falpetrede houf-
fage , celui qu’on balaie de deffus les murailles des
vieux bâtimens.
HOUSSÉ, adj, en termes de Blafon , fe dit d’un
cheval qui a fa houfle.
HOUSSER, verb. aft. ( Tapiff. ) il fe dit de l’action
de nettoyer les tapifferies & autres meubles,
avec un balai à long manche.
HOUSSES, f. f. pl. termes dt Bourreliers, ce font
des peaux de mouton garnies de leur laine, qui ont
été préparées par les Mégiffiers, & dont les Bourreliers
fe fervent pour couvrir les colliers des chevaux
de harnois. Quelques-uns les appellent aufli bifquains.
On appelle aufli houjfesles couvertures de la felle
des chevaux. Elles l’ornent & la garantiflerit. Les
houffes en botte ne s’étendent que fur la croupe du
cheval ; les houffes en foulier s’étendent fur les flancs,
& defeendent jufqu’à l’étrier.
Housses , (Tapiff.) ce font les couvertures des
chaifes, fauteuils, canapés, lits & autres meubles
d’une étoffe précieufe que les houffes d’une étoffe plus
groflïere confervent.
On dit aufli qu’un lit eft en houffe , lorfqu’il a des
pentes qui defeendent jufqu’en bas, ou qui font fou-
tenues fur des bâtons ou barres , & lorfqu’il n’a
point de rideaux qui fe tirent fur des tringles.
La couverture de velours ou d’écarlate que les
princeffes & les ducheffes ont à l’impériale de leur
caroffe en dehors, s’appelle une houffe.
* HOUSSET , f. m. (Serrurerie.) efjJece de ferrure
encloifonnée qu’on emploie aux coffres. Elle fe
pofe en-dedans. Elle fe ferme en laiffant tomber le
couvercle auquel l’aubronnier eft attaché. Voye£
Au b ro n n ier . L’aubronnier entre dans le bord de
la ferrure, qui s’ouvre d’un demi-tour de clé. Voye(
Varticle SERRURE.
HOUSSILLES, f. f. pl. ( Blafon. ) brodequins ou
bas de chauffes. Il n’eft d’ufage que dans l’art héraldique.
Voyt[ Ho u se a u x .
HOUSSINE, f. f. ( Maneg. ) petite branche longue
& menue de houx, qui fert à mener un cheval,
ou à battre des meubles pour en faire fortir la pouf-
fiere.
HOUSSOIR, f. m. (Tapiff.) balai fait de branches
ou de bouleau , ou de longues foies de fangiier, de
porc,ou de plumes d’ailes de poules, de cannes, de
coqs, &c. dont on fe fert pour houffer les planchers ,
les murailles, les tapifferies * &c.
HOUSTALAR, f. m. (Hifl.mod.) chef d’un jardin
du grand-feigneur. Tous les vendredis les houflalari
viennent rendre compte aux boftangis bachis de
leurs charges, & de la vente qu’ils ont faite de ce
qui croît dans les jardins du grand-feigneur, L’argent