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470 H O M majfétérines,maxillaire interne, de laquelle naiffent les
arteres temporales, orbitaires, épineufe, nafaU pojle-
rieure ; les troncs des carotides k des veines jugulaires
internes font accompagnés dans leur trajet
des nerfs de la huitième paire, k du tronc de Yinter-
cofialt qui par le haut aboutit au ganglion oliyaire ,
& par le bas au ganglion cervical inferieur : dans le
bas du co u , on voit encore les arteres cervicales antérieures
k inférieures , k les veines gutturales ; derrière
la trachée-artere efl le conduit mufculaire qui
mene à l’eftomac, & qui porte le nom d'cefophage :
il ell appuyé fur la colonne vertébrale, fur laquelle
font p lacés, dans la partie la plus élevée, les muf-
cles droits antérieurs de la tête > l’un appelle long, le
fécond court, k le troifieme latéral : plus bas , k fur
le cô té, ell le mufcle long antérieur du cou.
Examinons maintenant la face poftérieure du cou.
Le mufcle trapèfe ell la première partie qui fe préfente
fous les tégumens, lequel s’étend jufcju’à la
partie inférieure du dos, k gagne en-devant jufqu’à
la moitié de la clavicule : fous le trapèfe ell en-ar-
riere le mufcle Jplenius qui couvre immédiatement
une maffe mufculaire affez compliquée, nommée
mufcle complexus : ce dernier étant emporté, on découvre
les deux mufcles droits pojlérieurs de la tete ,
l’un appellé le grand droit, k /autre nommé petit
droit. Il y a encore deux autres mufcles placés obliquement
; le premier s’appelle le grand oblique , le
fécond fe nomme petit oblique : au-deffous de la fécondé
des vertèbres du cou eft une maffe charnue
qui occupe tout l’efpace compris en-arriéré entre
les apophyfes tranfverfes k les apophyfes épineufes
des vertebres du cou ; cette maffe elt la partie cervicale
d’un mufcle très-compofé, qui porte le nom
oblique épineux , k qui ell un des plus forts exten»
feurs de l’épine : Yartere occipitale, Yartere cervicale
poftérieure, le trouvent aulîi dans cet endroit : enfin
fur le côté) font placés les mufcles reltveurs de l'omo»
plate, les mufcles fcalenes, & l e majlo'idien latéral,
auxquels il faut ajouter les portions fupérieures du
facro-lombaire k du très-long du dos ; les nerfs cervicaux
fartent fur les côtés par les trous latéraux de
la portion cervicale de l’épine : Yartere vertébrale
monte par ceux des apophyfes tranfverfes des vertèbres
du cou : on trouve aulîi le nerf-récurrent de
V/illis, ou Yacceffoire de la huitième paire. Toutes ces
parties ôtées, les vertebres cervicales relient à nud ;
il y en a fept, la première s’appelle atlas, la fécondé
fe nomme axis : les quatre fuivantes n’ont point
de noms particuliers : la feptieme s’appelle promi-
nente : dans l’union de la première k de la fécondé
ell l’apophyfe odontoïde ,& de cette apophyfe naif-
fent les deux forts ligamens qui vont s’attacher à
l’occiput, k qu’on nomme les odonto-occipitaux : le
ligament tranfverfal k Yinfundibuliforme font aulîi
placés dans ce lieu , &c. V o y ez tous les noms écrits
en lettres italiques.
La peau qui couvre la poitrine en-devant ell plus
fine que par-tout ailleurs : elle foûtient dans les deux
fexes les mamelles, qui, quoique différentes à bien
des égards, fe reffemblent pourtant en ce que dans
l’un comme dans l’autre, il s’élève du milieu un
bouton appellé du nom de papille : il ell bien plus
gros chez les femmes ; un cercle plus ou moins large
l’entoure ; c’elt Yaréole. Dans les femmes le corps
de la mamelle ell fait par une maffe de glandes réunies
k entourées de graiffe ; la forme Ôc le volume
varient, mais l ’ufage k la dellination font les mêmes
: le lait filtré dans les mamelles des nourrices,
paffe dans certains refervoirs nommés vaiffeaux ga-
laclophores , defquels il s’échappe par des tuyaux
plus fins, qui pénètrent le mamellon k s’ouvrent à
la fürface. Sous les mamelles fe rencontrent les mul-
cles grands pectoraux ; ils tirent le bras en-bas k
H O M en devant, & couvrent la plus grande partie de là
poitrine ; le relie ell couvert en-devant k fur le
cô té, premièrement parla partie fupérieure des mufcles
droits du ventre, k l'aponévrofe fous laquelle ils
font litués, k fecondemcnt, par la portion fupérieure
des mufcles grands obliques du bas-ventre. Au
milieu de la poitrine ell un os que la peau k quelques
expanfions aponévrotiques couvrent uniquement
; on lui donne le nom de Jlernùm ; il ell fait
de trois pièces, dont la derniere & la plus baffe porte
le nom d’appendice, ou plus ordinairement de
cartilage xiphoïde ; les cartilages des vraies côtes fe
joignent aux côtés de cet o s , & par fon extrémité fupérieure
il s’articule avec deux os nommés clavicules
, lefquels s’étendent jufqu’à l’épaule dont ils font
une partie. Entre cet os k la première des vraies
côtes, il y a de chaque côté un mufcle nommé fou^
clavier ; il abaiffe la clavicule k la tire un peu en-
devant : on trouve fous la clavicule k derrière ces
mufcle la veine k Yarterefous-clavier a . Cette derniere
produit les arteres mammaires internes , de l’an allô-
mofe defquelles avec l’artere épigallrique, on a fait
tant de bruit, quoique cela n’en méritât guere là
peine. La fous-claviere fournit encore les arteres
vertébrales , cervicales , k pour l’ordinaire les premières
intercoftales. Les veines qui accompagnent
ces arteres k qui portent les mêmes noms pour la
plupart, vont le terminer à la veine fous-claviere ,
ou au tronc prochain de la veine-cave. Sous le mufcle
grand peâoral on apperçoit celui qui porte le
nom de petit pectoral, k qui v a s’inférer à l’apôphyfe
coracoïde de l’omoplate : un peu plus bas elt le mufcle
grand dentelé, qui tient d’une part aux côtes, k
de l’autre à la bafe de l’omoplate dans toute fa longueur.
Cet os qu’on appelle omoplate , fe trouve à
la partie fupérieure & pollérieure de la poitrine ; il
forme une partie de l ’épaule. Le mufcle trapèfe s’in-
fere à certaine éminence de cet o s , qu’on nomme
Y épine de l'omoplate, dont le bout faillant ell ce
qu’on nomme Yacromion, k qui s’unit avec la clavicule.
Du bord poftérieur de l’omoplate part un
mufcle qui va s’inférer à l’épine, c’ell le romboïde ,
au-deffus duquel ell l’infertion du releveur de l’omoplate.
La côte qui e ll au-deffus de l’épine de l’omoplate,
k qui porte le nom de côte furépineufe ,
renferme un mufcle, qui v a s’inférer à l’os du bras ;
on l’appelle mufcle furépineux :: au-deffous de la
même épine ell placé le mufcle fous-épineux. Sur
le bord antérieur de l’omoplate fe trouve le mufcle
petit rond; k de fon angle intérieur na.ît le mufcle
grand rond : une partie de cet angle ell couvert
par le bord fupérieur du mufcle grand dorfal £
c’ell le plus large de tous les mufcles de notre machine
; il defeend de l’os du bras jiifqu’au facrum.
Sous l’omoplate ell le mufcle fous-fcapulaire : on
trouve dans l’aiffelle les glandes nommées axillaires
; elles font lymphatiques comme les glandes du
cou : Yartere k veine axillaires fe rencontrent aulîi
dans la même région : l’artere produit la mammaire
externe k les fcapulaires. Enfin, on peut conlidérer
ici les nerfs qui vont au bras, ôc qui dans ce lieu
forment un plexus nommé brachial, duquel naiffent
principalement les nerfs fuiyans ; favoir, les fcapulaires
tant fupérieurs qu'inférieurs , le médian , le cutané,
le mufculo-cutani, le cubital, le radial, k Y huméral.
Si l’on écarte toutes les parties défignées, On
voit paroître en-arriere les mufcles dentelés pojlérieurs,
dont l ’un fe nomme fupérieur , k l’autre inférieur
, tous les deux, comme il ell aifé de le pen-
fer, à caufe de leur lituation. Sous ces mufcles font
les principaux extenfeurs de l’épine, qui font connus
fous les noms de facrolombaires , très-longs du
dos ,- épineux & obliques épineux. Les releveur s des côtes
paxoiffent enfujte, ç’çft-à-dire, quand on a enm
o m
lev é le facroîombaâre ôc le très-long du dos ; lés
éôtes. font maintenant découvertes; on peut diftin-
gue.r les vraies d’avec, les faillies , ôc- leur articulation
avec le fterönra & les vertèbres, thorachiques, ou
ilorfales. Les efpaces que les cotes laiûènt entre
elles font remplis, par les mufcles. inmeof-aux , dont
il y a deux plans, l’un interne , l’autre externe, qui
ont tous,deux la même àflio a , qui ooniifte à élever
les côtes. Dans une certaine rainure creufée au bord
inférieur de chaque côte, font logées les veines & les
arteres intereofiaies, lesquelles font accompagnées des
nerfs coftàux. Si. l’on ouvre la poitrine, on rencontrera
for le fternUm & les parties voifines des
idernieres vraies, côtes, les bandes mufeulaires ap-
pellées mufcles ßemo-coßaux. On voit aulîi certair
ires portions charnues, qui fui vaut la direftion des
inrercoftaux internes , pafient quelquefois par-def
lus une ou deux côtes fans s’y attacher, pour s’in-
iérçr à la côte qui ell au-.deffus. Ce font les fous-
toftaux de Verrthien : la plevre ell la membrane qui
couvre l’intérieur de la poitrine ; elle fe réfléchit
Vers le milieu pour former le médiafiin} c’ell une
cloifon qui partage la poitrine en deux loges. Entre
les deux lames de cette cloifon, ell placé un grand
fac conique , compofé do trois tuniques, & qui renferme
le premier de nos vifeeres, le coeur. Sa bafe
eû attachée for^ étroitemçnt à la face fupérieure du
diaphragme : on trouve ordinairement un peu d’eau
dans ce fac. Le coeur eû un mufcle creux, placé preß-
iju’au milieu de la poitrine ; de maniéré que fa pointe
ell à gauphe, & la bafe direélement à la partie
moyenne du thorax. L’artere pulmonaire fort de la
partie la plus élevée de la face antérieure, qui répond
à l’une des principales cavités du coeur appel-
îée ventricule droit par les anciens, & que les modernes
ont nommé ventricule antérieur. La grande artère
ou l’àorte, prend fa naiffance en-arriere du
ventricule gauche pu ventricule poftérieur. A la
bafe du coeur au-deffus de chaque ventricule, eft
iin fac nommé oreillette , l’une droite Jk plus grande,
Vautre gauche & plus petite. C ’eft dans la première
que la veine-cave vient dégorger le fang qu’elle ra-
malle de toutes Ips parties du corps : 01? voit à fon
entrée par bas un repli membraneux nommé la valvule
d'Euflache. L’oreillette a un petit prolongement
qu’on appelle fon appendice : une cloilpn fépare les
deux oreillettes, & dans le foetus on voit dans fon
milieu le trou botal avec la valvule ; dans l’adulte il
ne refte que la trace de cette ouverture ; les veines
pulmonaires viennent fe rendre à l’oreillette gauche.
On voit à la furfaoe du coeur les arteres coronaires :
les deux ventricules font à l’intérieur féparés par
une clpifonforte & épaiffe : toute la furface interne
de ces cavités .préfente un grand nombre de cordes
charnues plus ou moins groflès, nommées colomnes
du coeur : leurs racines s’entrelacent d’une maniéré
admirable ; & de leurs extrémités oppofées partent
■ plufieurs filets tendineux, qui fe réunifiant k s’épa-
noüiffant, forment une valvuje fcfionèt, qu’on trouv
e placée à l ’outrée de l’oreillette dans le ventricule
, k qu’-on appelle la valvule auriculaire. Les
anciens appdloient valvules mitrales les deux feftons
de cette loûpape, qui pendent danß le -ventrjcule
gauche, ôtilsdonnoientle nom de valvules trüuf-
pidaUs, à ceux du ventricule droit. A l’embouchée
des-deux groffes arteres dans les ventricules, fe rencontrent
trois foupapes ou -valvules appellées fémi-
lunairts, à -caufe de la «figure -qu’elles ont. Auprès
de ces-valvules-à l'entrée de l ’artere aorte, fetrou-
vent les orifices,des arteres coronaires : cette grande
artere S’élève en -fortant du coeur ,-puis fe contourne
de droite à gauche, & defeend derrière le
-coeur , s’appliquant *fur le côté gauche de la colonne
de 1-épine, «Cette courbure eft -ce -qü’-on ap-
H O M 2.71
là croJfi. di:CaoTtt : un conduit va daas. I» fee*
nis.d® la concavité de cetije ccturimre jiifqû’à I’aitete
pulmonaire à IafliieUæ if s'abouche; c ’eft. le canai
artériel. La convexité de la même couthure. produit
* ?r9a» “ ***«* «rono «pû. fe partageant en deux ;
tait les. arteres carotides k foûcLayitres droites à gau*
che naiffent féparément les; deux ancres du même
n.ppx; en defeendant vêts le diaphragme , l’aorte
-produit cle chaque côté un peu eh-arriere les arteres
intçrcoftalej, U enlevan t l’artere bronchiale, &
les arteçes æfophagtennes. Dans, le voifinace, eft
W Sm Êm B S H S fe route vers l’çftomac, à
«Ôte duquel tout les gli^dts asfrfhÀgicnms ; la veiné
ip e o i $ trouve encore dans cetterégion. Entre
elle ê j la grapçle artere eft placé ie conduit U tfaM-,
■' derrière la plevre fur les extrémités des cotes
font rangés les ganglions dis rurfs grands fympathi-
m s- On voit aùfli fur le côté de l’épine phifieurs
nerfs peovenansdê cesgangliojisferéunir, pourtrâ-
verier,1e.diaphragme, t ÿ s ’gllerrendre dsnsle véri,.
lTy a * garigliqns demi-lunaires : ie poumon rem-
pht dans la poitrine tout le vuide que les parties foi*
dites laiffent. C. eft un très-gros vifeere, mou
cellulaire; il reçoit Pair & le chaffe, & ’ doit être
regardé comnje le principal organe delafanguifiçai
tien. La trachee-arterc, après avoir fait nuelçue che-
miji dans la poitrine, fe partage en deux branches
qu’on appelle, bronchas , & fur les divifions deftjuel.
les font plufieiits petits paquets glanduleux rfom-,
mes glandes bmnckiaUs : la poitrine étant vüidêè ;
■ pp voit les douze vciccb—zs du. dos, IturS: lïganicns , é-r.
Ces vertebres, comm,e lei cervicales, fopt en-arriere
un conduit pour le paffage de la moUk épinim
on découvre aiiffi la cloifon müfculaire, qui fépare
le veqtre de Ig poitrine; c’eft le diaphragtaé. Sapat-
îie moyenne éft aponevrotique ; on la nomme le
centre nerveux ; on voit trois ouvertures dans ce mufcle
; l’une laiffe paffer la veine-cave, elle eft ronde
k crenfee dans la portion aponevrotique : la fécondé
eft dans le bas de la portion charnue; elle eft
oblongue, & livre paffage à l ’oefophage : la troifieme
eft placée entre les deux piliers du diaphragme
; k c’ eft par cette derniere que defeend l’artere
aorte, k que montent la veine azygos k le conduit
thorachique. C e qu’on nomme piliers du diaphragme
, font deux appendices placées fur les vertebres
des lombes, & qui s’y attachent ; ils forment ce
qu’on appelle le petit mufcle du diaphragme.
Sous cette cloifon eft la plus grande des cavités
.de notre macliine, le ventre intérieur ou l’abdomen :
chacun fait que le nombril eft au milieu de fa fur-
face antérieure. Sous les-tégumens font placés en-
devant les mufcles grands obliques , les petits obliques,
les tranfverfes , k les droits àla partie inférieure defquels
on trouve fou-vent deux petits mufcles nommés
piramidaux :1a ligne blanche fépare les mufcles
du côté droit de ceux du côté ga'uche. S.ous les mufcles
droits font fttuées les arteres mammaires internes
k les épigafiriques, dont les rameaux s’angftomo-
fent enfemble. L’aponévrofe du mufde'grand oblique
laiffe vers le pubis un écartement appellé Y anneau
des mufcles du bas-ventre , par lequel fort dans
des .hommes le cordon des yaïffea.ux fpermatiquès,
& dans la femme les ligamens ronds de la matrice-
D u bord inférieur du mufcle petit oblique, il fe détache
un petit-mufcle qui va jnfqu’au refticule ; il
• porte fe nom de crémajler ; -l’intérieur du bas-ventre
left tapifle pax\epéritoine. O ’eft une membrane affez
Semblable à la plevre, & qui-fe réfléchit dans plusieurs
endroits -pour former des facs dans lefquels
•pl ufieur-s Vifeeres font renfermés. Uefiomac eft placé
dans l’hypocondre du côté gauôhe, & s’étend plus
ou moins dans l ’épigaftre. L’orifice qui communique
avec -l’sefophage, k qui eft à la partie fupé