
pulfion de différentes éruptions cutanées ; telles que la
gale,les dépôts éréfy pélateux,dont la matière fe porte
par métaftafe dans la fubftance des poumons. 30.
Tout ce qui peut donner lieu à une trop grande action
, à de violentes fecouffes dans les parties folides
de ce vif'cerp , comme les ris immodérés, l’excès
dans l’exercice de la voix , par la déclamation, le
chant, les c r is , le jeu des inftrumens à vent par
le moyen du foufïïe, les coups portés à la poitrine ,
les fortes commotions ou contufions dans cette partie
, la toux fréquente & violente, excitée par caufe
externe ou interne ; en forte que la toux peut produire
Vhémoptyjie, comme elle en eft ordinairement
tm fymptome. Voye[ T o u x . 11 réfulte donc de ces différentes caufes déterminantes
, qu’il déchiremdeens fe fait sd idlaet avtaiiofnfesa fuoxr cféaensg,u diness druanps
les tures parties , des des poumons qui en font fufceptibles;
que le fang épanché dans les canaux aériens produit
dun’uen ier rgitraatnidoen idrarintsa blai lmitée,m dbornatn iel sd féolincta ttaep ,i f&fé sd,o ufoéiet
pviatré sle , f efouil t cpoanrt al#’a dc’ruimneo nmiea tidèoren té tcreatnteg èhreu mà eceusr ceaft
déjà viciée, ou par celle qu’elle contraâe pour peu
tqauti’eolnle efxociti taérer êdtéaen sd laenss mcéesm cbornadnueist sb ;r oqnuceh cieqtutee sir,r&i
par communication dans tous les organes de la ref-
ptiiorna trioépné, téosc dc’aufnioen nmea ndieésr ém coounvveumlfeivnes ,d qeu cio cnotnraftci
tquuein ftu liat , tdouu xfa, n&g ooup èdreesn mt ul’ceoxfpieté&s ofarantgiolann tveiso clehnatre
gées de bulles d’air , qui y font mêlées, par l’agi4
téaptrioounv, él e afvoaiinett teqmuee ndt,’ êptoreu r cahinaffif édeisr e,d qeus ’elclaesv ioténst
bronchiques ; ce qui rend les crachats écumeux.
V : o Il yt^faut É c cependant u m e . obferver que le crachement de
fcahnirge mpeeuntt a,u fafui caurnriev feorr,t ef adnes qfoul’uilt ifoen f adfefe caounctuinnu ditéé
dans les vaiffeaux pulmonaires ; que peut avoir lieu , par la feule dilatation des Vhémoptyjie orifices
cdreést oviraeifsf e&a uexx clyrémtopihraetsi qdueess p ,o uomu odness ;v aeinf fteaanutx qfuée- la dilatation des vaiffeaux fanguins, d’où partent
ces autres vaiffeaux, force ceux-ci peu-à-peu à remceev
oili ra déetsé gdliotb,u les fanguins qui y font portés, compar
erreur de Lieu. ( Voye[ Erreur
qdue’ ills ipeaurv) i;e n&n eennt àp laerucrosu erxatnrté mlei ttérsa,j qetu i, ajbuofuqtui’fàf ecnet
doradnisn laeisr ev odioens ta fëer ifeaniet sl e: cterlalceh eefmt lean tm dane iéfarén gla, pàl ulas fuite des fupprefïions des menftrues , des hémor-
rhoïdes ; d’où s’enfuit que Vhémoptyjie ne produit
ppausr attoiûojno udres q luae lpqhuteysf ipea,r tqieusi dceosn fpioftüem doannss ,u nqeu if unp’a-
jamais lieu fans folution de continuité dans les folides
affeâés.
Le concours des fymptômes qui ont été rapportés
ci-devant, comme cônftituant Vhémoptyjie, en
forment le figne cara&ériftique, fur-tout fi on y
joint quelques-unes des caufes prédifponentes qui
ont été mentionnées : au furplus, on obferve conf-
îamment, d’une maniéré plus ou moins marquée ,
que dans les cas où Vhémoptyjie eft une évacuation
lubfidiaire de quelque hémorrhagie habituelle ou
critique, elle s’annonce ordinairement par un fen-
timent de pefanteur, & même de douleur gravative,
dans la poitrine ; par une forte de conftrifrion fpal-
modique dans le bas-ventre ; par des flatuofités dans
les premières voies ; par une horripilation comme
fébrile , avec froid aux extrémités, & refferrement
dans les vaiffeaux fanguins qui fe trouvent à la fur-
face du corps ; ce qui produit une pâleur dans toute
fon habitude.
~ Il s’enfuit de tous ces fymptômes , qu’il fe paffe
quelque chofe d’afrif dans ces circonftances, que
l’on ne peut attribuer qu’à une forte de mouvement
tonique , par lequel toutes les parties externes
&c internes fe tendent pour ainfi dire, contre les
poûmons , pour déterminer le cours des humeurs,
la plus grande impuîfion du fang refpeâivement
vers ce vifcere , & y donner lieu à l’excrétion hé-
ipoptoïque ; fans doute parce que l’équilibre fyftal-
tique eft rompu à l’égard de fes vaiffeaux , dans
quelqu’une de fes parties. Voye{ Equilibre ( écon. anim.') HÉMORRHAGIE.
On peut inférer aifément de tout ce qui a été dit
du crachement de fang, que ce ne peut être qu’une
léfion de fondrions toujours très-importante , & accompagnée
de danger plus ou moins grand, félon
la nature de fa caufe. S’il eft produit par la rupture
de quelques vaiffeaux cor.fidérables, il peut fe
répandre une fi grande quantité de fang dans les
voies de l’a i r , que ce fluide-ci ne pouvant plus y
pénétrer, & le jeu de la refpiration ceffant en c<Sfl-
féquence, le malade meurt fuffoqué. Voye^ Suffocation.
Si ce font feulement de petits vaiffeaux
pulmonaires qui font déchirés , & qui donnent dü
fang, il y a tout lieu de craindre que les petitesplaies
qui en réfultent, ne viennent à fuppuration, & qu’il
ne s’enfuive une véritable pthyfie , qui mene tôt
ou tard à une mort prématurée. U hémoptyfîe -, qui
eft caufée par une fimple dilatation de vaiffeaux de
différens genres , qui établit Verreur de lieu, fans folution
de continuité, eft la moins dangereufe : elle
eft le plus Touvent fans fuite après que la caufe pro-
cathartique a été emportée.
Quoiqu’il femble n’y avoir dans cette maladie
qu’une feule indication à remplir, qui eft d’employef
les moyens propres à faire fermer les vaiffeaux qui
fourniffent la matière de l’évacuation contre nature ;
il y a cependant bien des maniérés différentes de s’y
prendre pour produire cet effet, & bien des attend
tions à faire dans le choix des moyens, eu égard à
la nature de la caufe du mal : fi evlle dépend de la
pléthore , & fur-tout dans le cas où quelque évacuation
ordinaire fe trouve fupprimée y on doit avoir
recours à tout ce qui peut diminuer le volume dii
fang , de la maniéré différente dont l’effet eft plus
ou moins prompt, félon le befoin, comme au rër
mede le plus approprié ; ainfi fait-on ufage dans ce
cas de la faignée , fur-tout des fangfues , des veii*
toufes, avec fcarification, & on doit infifter furceà
différens moyens tant que l’indication fubfifte ; après
quoi on doit travailler à prévenir le retour de la pléthore
, par le régime, par les autres moyens cohveK
nables. Voyt{ P l é t h o r e . On doit s’appliquer
à détruire les caufes de la fuppreffion, & à rétablir
dans fon état naturel l’évacuation néceffaire. .. : :
Si Vhémoptyjie eft produite par la raréfaction de
ce fluide , qui forme ce qu’on appelle dans les écoles
, une pléthore fauffe ; il faut également combattre
ce crachement contre nature, parles moyens
propres à diminuer le volume du fang ; mais employer
en même fems tous ceux qui font convenables
pour faire ceffer l’effervefcence des humeurs,
c’eft-à' dire leur trop grande agitation. Veye£ R af -
FR A ICH IS SA N T ( Remede. )
Mais fi la maladie eft caufée par rupture, ou par1
érofion de vaiffeaux, & qu’elle foit entretenue par
l’acrimonie des humeurs, envain employera-t-ôn
tous les moyens pofîibles pour fermer ces vaiffeaux,
fi l’on ne corrige le vice dominant ; ce que l’on ne
peut mieux obtenir que par le îaitage, les bouillons
de tortue, & toutes les matières adouciffantes, gé-
latineufes , huileufes, qui peuvent produire un effet
approchant. Le long ufage de ces différens fe-
cours manque rarement d® répondre à l’attente;
cependant on doit toujours joindre à ces moyens
propres à détruire les caufes prédifponentes, les remèdes
convenables pour refferrer, cicatrifer les
vaiffeaux ouverts ; tels font les abforbans , & fur-
tout les aftringens appropriés, pourvu qu’il n’y ait
pas de contre-indication à cet égard ; on doit auffi
recourir quelquefois aux narcotiques, aux antif-
pafmodiques, & les mêler aux autres médicamens
indiqués, lorfqu’on a lieu de penfer qu’il exifte une
tenfion dans le genre nerveux , qui détermine les
humeurs à fe porter vers la partie affeâée, comme
étant refpefrivement la plus foible dans le fyftème
des folides.A'ëyq Hémorrhagie , Absorbant,
Astringent , Narcotique , Aijjtispasmo-
dj que,
HÉMORRHAGIE, f. f.- ( Pathologie) hoemorrlia-
gia. Ce terme emprunté des Grecs , eft employé
dans fa lignification propre, pour exprimer une ef-
fhfion de fang hors de lès vaiffeaux & de la partie
qu’ils compofènt, qui fe fait d’une manière fenfible
& affez confidérable.
Le mot ctip.oppa.yiet. paroît être dérivé, «Va tb etiparoc
xdi payüvai ; il a le même fens , félon Galien, dans
fes OEuvres fur Hippocrate , que dôpouc ôppa. v, forcir,
jaillir abondamment & avec ajfeç de force ; car lorfque
le fang fort de quelque partie avec lenteur & en petite
quantité , c’eft ce qu’Hippocrare appelle t'ppveiv,
Ou ç-aXaypcv: néanmoins Galien avertit que lorfque
l’on trouve dans Hippocrate le mot hémorrhagie
fans adjefrif, pour déterminer de quelle partie le
fang s’écoule, il doit alors ne s’entendre que de l’éruption
de ce fluide par les narines ; mais on a le
plus communément employé le mot hémorrhagie ,
comme un terme générique , pour lignifier toute
forte de flux-de-fang qui fe fait immédiatement hors
du corps, de la maniéré qui vient d’être expofée
dans, la définition. C’eft fous cette acception qu’il
Va être traité de Vhémorrhagie dans cet article : au
furplus', on peut confulter les définitions médicales
de Gorrée , où l’on trouvera difcuté tout ce qui a
rapport aux différentes lignifications de ce mot.
Il n’y a aucune partie du corps humain v iv an t,
qui ne foit fujette à Vhémorrhagie , parce qu’il n’y a
aucune partie où il ne fe trouve des vaiffeaux fanguins
, fufceptibles d’être ouverts par quelque caufe
que’ce foit , tant externe qu’interne ; l’expérience
prouve journellement que les corps de figure à couper,
à piquer , à p ercer, à déchirer, peuvent donner
lieu à des écoulemens de fang, dans quelque partie
molle que foient produits ces effets , par l’écartement
des fibres entre elles qui compofènt les patois
des vaiffeaux, par la folution de continuité de
leurs membranes, de leurs tuniques.
Mais ce qui eft le plus remarquable , c’eft que,
félon l’obfervation des médecins , tant anciens que
modernes, l’on a vu par de feules càtifes internes ,
le fang s’écouler par les paupières , par les angles
des yeux, par l’extrémité des cheveux, par le bout
des doigts , des orteils , par le nombril, par les
mammelons, &c. on a même vu de véritables hémorrhagies
fe faire par les pores de différentes parties
des tégumens , fans aucune caufe , fans aucune
marque fenfible de folution de continuité ; cependant
ces fortes d’hémorrhagies font très-rares : celles
qui fe préfentent communément par l’effet de caufes
internes, font celles qui fe font par la voie de$ narines,
par le crachement, par l’expefroration, par
le vomiffement, par les déjeftions, par l’iffue de la
matrice , par le vagin , par la voie des urines , &
même quelquefois par celle des fueurs.
Les hémorrhagies produites par des caufes mécha-
Y i * . — lUUCi uc uicuurçs , UC
plaies ( voye^ Plaie ) , ou comme des effets quelquefois
utiles , très-fouvent néceffaires , & dans certains
cas inévitables y des différentes opérations de
Chirurgie, tels que la faignée, les fcarifications, les
amputations, &c. Voye1 Opération ( Chirurgie) , Saignée, Scarification, Amputation,
Il ne peut être traité dans cet article que des généralités
concernant les hémorrhagies de caufe interne
; ces hémorrhagies font de différente nature ,
félon les caufes qui les produifent ; les effufions de
*ang > n’arrivent dans les malades que par accident
, par une fuite de mauvais effets de la caufe
morbifique , font appellées fymptomatiques. Celles
qui font une fuite des efforts falutaires que fait la
nature , pour prévenir ÿ pour empêcher, ou pour
faire ceffer les effets de la caufe morbifique qui fe
forme afruellement, ou qui eft déjà formée, font regardées
comme critiques. Voyeq_ Crise.
Les hémorrhagies , de quelque efpece qu’elles
foient, dépendent de caufes générales ou particulières
, ou des unes & des autres enfemble.
Dans toute hémorrhagicy la caufe prochaine eft l’im-
pulfion du fang vers les vaiffeaux d’où fe fait l’écoulement
; impuîfion qui doit être affez forte pour fur-
paffer la force de cohéfion des parties intégrantes
qui compofènt ces vaiffeaux ; cette force , qui tant
qu’elle fubfifte , conferve l’intégrité de leurs parois.
La caufe prochaine de Vhémorrhagie doit donc être
attribuée , ou à l’augmentation en général du mouvement
progreffif du fang, & à la foibleffe refpefri ve
des vaiffeaux forcés par lefquels fe fait Vhémorrhagie
, qui ne peuvent réfifter à un plus grand effort
des fluides qu’ils contiennent, ou à la foibleffe ab-
folue des vaiffeaux qui s’ouvrent contre nature ,
parce qu’ils perdent leur force naturelle de folidité ,
par quelque caufe que ce foit, & ne font pas en état
de refifter aux mouvemens des humeurs , même à
ceux qui ne font que l’effet des forces vitales ordinaires
ou peu augmentées.
Il fuit .également de chacune de ces caufes, que
le vaiflèau forcé fe dilate outre mefure, ou qu’il fe
déchire dans le point où il ne peut réfifter , foit par
le défaut d’équilibre entre les folides particuliers qui
le compofènt, & ceux de toutes les autres parties
du corps , par la coritrenitence de ces parties , vers
celle qui eft forcée à céder, ( voyc^ Equilibre ,
écon. anim. ) foit, tout étant éga l, par l’addition de
force dans tous les folides en général, qui fe réunif-
fent contre la partie où cette addition n’a pas lieu ,
ou n’eft pas proportionnée ; ce qui rend entièrement
paffive la partie qui cede refpedivement à toutes
celles dont -l’aâion eft augmentée à fon exclufion ;
ce qui établit une inégalité bien réelle dans le cours
du fang , laquelle ne peut être attribuée qu’à l’autocratie
de la nature, qui opéré ces effets par des
mouvemens fpafmodiqués appropriés. Voye% Nature
, Spasme.
L ’engorgement des vaiffeaux , dans le cas d’inflammation
ou dans celui d’obftrufrion , en augmentant
les réfiftances au cours des humeurs dans la
partie affeftée , en y gênant leur mouvement progreffif,
donne lieu à de plus grandes dilatations des
parois de ces vaiffeaux , ou des collatéraux ; d’où
s’enfuit, lorfque la difpofition s’y trouve, qu’ils font
forcés à fe rompre , ou à fouffrir une forte dé dilatation
dans les orifices qui répondent à leur cavité ,
effet qui eft ce qu’on àppelle anaflomojè , & qui s’opère
au point de Iaiffer paffer par erreur de lieu ,
les fluides qu’ils-contiennent dans un genre de vaiffeaux
différens, qui fe laiffant auffi forcer de plus en
plus, d’autant qu’ils font moins propres à réfifter aux
effofts d’un fluide qui leur eft étranger par la trop
grande corififtence , & par fon mouvement difpro-
portionné, permettent à ce fluide de les parcourir,