qui provient de cette vente efl employé à la dépenfc
de bouche.
H O U T E M A N T , f. m. c ’e ft d an s le s m ine s le nom
q u e l ’o n d o n n e a u x l'e r g e n s , o u c o n d u â e u r s d e s -m ineu
r s. ■ ' , K • I
HOUV ARI, f. m..( Marine. ) nom qu’on donne à
-un certain vent orageux qui s’élève dans quelques
îles de l ’Amérique.
HOWDEN, ( Géog.) ville d’Angleterre dahs la
province d’Yorck.
HOUX , f. m. aquifôlium, {Bot.') g en re d e p lan te
d o n t la f le u r e f t o rd in a ir em e n t m o n o p é ta le ■ ».découp
é e en r o fe t te ; i l fo r t d u c a l ic e u n p if lil q u i e f l a t t
a c h é com m e u n c lo u au p ié de. la fleu r , & q u i d e v
i e n t dan s la -fu ite u n f r u it m o u o u u n e b a ie r em p
l i e d ’o ffe le t s c o n v e x e s d ’u n c ô t é , & p lats d e l ’ a ii-
t r e . T o u r n e f o r t , In fi. reiherb.Voyei P l a n t e . ( / )
HOUX , aquifôlium , (//{/?. nat. Bot. & Jardinag.)
«rbriflèau toujours verd , qui .'croît naturellement
dans les climats tempérés de l’Europe ; quelquefois
il prend la hauteur d’un arbre^ quand il le trouve
dans un terrein favorable, & qu’on lui laiffe le tems
de s’élever ; mais ordinairement il re-fte en fous-ordre,
parce que les autres arbres le gagnent de vîteffe
& le,couvrent. Son écorce eft verte fur les jeunes
branches, & de couleur de cendre fur le vieux bois;
fes feuilles de la grandeur de celles du laurier-franc
pour le moins, font d’un verd brun des plus briilans,
mais elles font garnies de piquans fort vifs , & chaque
pointe occafionne des recourbures, foit en def-
lus-, foit en defibus de la feuille ; au lieu que les
feuilles qui n’ont point de piquans font plates &
unies. Le houx donne au mois de Mai des fleurs blanches
d’une a lle z jolie apparence : les fruits qui leur
fuccedent, font des baies molles,,rondes & rouges ,
d ’un goût douçâtre & fade ; ces baies, quoiqu’en maturité
dès le mois de Septembre, reftent fur l’arbrif-
feau pendant prefque tout l’hiver.
Le houx vient fur les pentes des montagnes, dans
les gorges ferrées & expofées au Nord, parmi les
pierres & les rochers, dans les terreins graveleux,
dans les lieux incultes, ombragés & expofés au froid :
il fe plaît, fur-tout dans un terrein frais, léger ôc
ftérile , à l’ombre des autres arbres , & dans le voi-
fmage des petites fources qui fuintent à-travers les
terres. Mais on le trouve rarement dans les plaines,
il fe refufe aux terres fortes, & le fumier lui eft pernicieux.
. Cet arbriffeau peut fe multiplier de trois façons ;
en femant les graines, en couchant les branches, Sc
par la greffe : le premier moyen eft fort long, le fécond
eft fort incertain , 8c le dernier ne fert qu’à la
multiplication des variétés du houx ,çpû font panachées.
Le parti le plus court & le plus sûr , c ’eft de
prendre dans les bois de jeunes plants, & de les
tranfplanter avec les précautions dont il fera parlé
ci-après. Mais fi on veut faire des femis de houx,
foit pour former des haies ou en faire une pepiniere,
il faudra faire cueillir la graine le plus tard que l’on
pourra , c’eft-à direAaux mois de Novembre ou Décembre
, avant qu’elle ne foit tombée , ou qu’elle
ait été enlevée par les oifeaux : & comme on doit
s’attendre qu’elle ne lèvera qu’au fécond printems
quand même on la femeroit tout de fuite , il y a un
autre parti à prendre, qui eft de mettre cette graine
dans du fable, & de la tenir pendant un an dans un
lieu fec : cela difpenfe d’occuper inutilement un terrein
qui fe trouve en meilleure culture, lorfque les
graines lèvent peu dé tems après qu’elles ont été fe-
mées. On les femera quand on voùdra dans le cours
de la première année, & on pourra même attendre
jufqu’au mois de Mars de l’année fuivante, cela fera
à peu-près égal. Nulle autre foin que de choifir un
ïjterrcin meuble & léger. Cependant au moyen de
quelques précautions, on peut venir à bout de faire
lever ces graines dès la première année. Bradley,
auteur anglois, propofe deux moyens, l’un eft de
mettre en tas les baies du houx auffi-tôt qu’on les aura
cueillies , & de les laifler fuer., .fermenter §£ fe def-
feeher ainfi, fans y toucher jufqu’au printems. Alors
il fe trouvera que les graines feront dénuées de leur
pulpe, & même qu’elles auront germé : fi on les; fera
® dans ce tems , elles lèveront au bout d ’un mois»
L ’autre moyen que le même auteur dit lui avoir été
communiqué par le célébré Newton -, eft de mêler
un bpifleaù de fon avec pareille quantité de graines
de houx , de bien humeéler le tout avec de l’eau de
pluie ou d’étang , de laifler cette préparation pendant
dix jours fans la remuer, mais d’avoir foin de
l’arrofer de tems en tems avec de l’eau chaude,chaque
fois que l’on s’apperçoit qu’elle commence à fe-
cher. La chaleur du fon fera fermenter les. graines
& les difpofera à la végétation, en forte qu’on pourra
les femer au bout d’un mois ou fix lemaines. On peut
femer cette graine à plein champ, ou en rayon ; cette
derniere pratique eft plus commode pour la Culture.
Les jeunes plants s’élèveront à un pouce la première
année ; à trois ans ils auront quatre pouces , & feront
propres à être tranl'plantés en pepiniere : à cinq
ans ils fleuriront, & donneront des graines : c’eft
alors qu’ils feront en état d’être greffés ou tranf-
plantés à demeure. Le houx croît très-lentement dans
les commencemens ; mais quand une fois il a fait de
bonnes racines , il pouffe vigoureufement, & on eft
bien dédommagé de l’attente , par l’épaiffeur, la
force & la hauteur qu’il prend. Une haie de houx
peut s’élever à feize piés en vingt ans. Bradley, que
j’ai déjà cité, rapporte qu’il s’eft trouvé des houx en
Angleterre qui a voient plus de foixante piés de haut ;
ce qu’il y a de sûr, on en a vu en France qui avoient
trois piés de tour fur trente d’élévation.
La tranfplantation fera ici le point effentiel : comme
il faut beaucoup de tems pour élever le houx de
femence , il eft d’ufage d’en tirer des plants de bois
pour accélérer. Tons les plants que l’on prend dans
les bois font défeâueüx, parce qu’ils manquent de
racines ; les arbres toujours verds d’ailleurs , reprennent
plus difficilement que ceux qui quittent leurs
feuilles ; enfin le houx, qui aime l’ombre & le frais ,
craint le changement & la culture. Il faut donc des
précautions pour le tranfplanter avec fuccès ; les
plants que l’on pourroit détacher des vieux troncs
font les moins convenables ; il faut choifir les jeunes
plants uniques & féparés, qui foient au plus de la
groffeur cfun petit doigt ; il faut les tranfplanter d’abord
dans une terre fraiche & légère, contre un mur
expofé au Nord ; cette opération doit fefaire au commencement
d’Avril, par un teins fombre & humide ,
il faudra rabatre la tige à un pié de terre, & chicot-
ter les branches qui pourroient y refter , enfuite les
arrofer abondamment, & les couvrir de paille, qu’il
ne faudra ôter que lorfque les plants commenceront
à pouffer. Deux ans après ils auront fait de nouvelles
racines, & on pourra les greffer ou les tranfplanter
à demeure. On peut auffi réuffir à la tranfplantation
des houx qui font dans leur force ; mais
le feul moyen d’en venir à bout, c eft de les enlever
avec la motte de terre ; & comme il arrive rarement
que cette opération puiffe fe faire aifément dans les
faifons qui font propres à la tranfplantation, on
prend le parti de faire enlever ces arbriffeaux au
for|de l ’hiver, dans le tems des grandes gelées : par
ce moyen on conferve une bonne quantité de terre à
leur p ié , & il y a lieu de fe flater d’un bon fuccès.
Cependant fi l’on s’apperçoit au mois de Mars fui-
vantque ces plants, loin de pouffer, ont les feuilles
fannées, & qu’ils fe deffechent, il faudra les couper
jufqu’au p ie , & la plupart repoufferont yigoure,ufe-
ment»
'ment. On peut prendre encore une plus grande précaution
, en chôil^ffant dans le bois un an avant la
tranfplantation, lès houx que 1 on veut fe procurer ;
on fait fouiller là tèrre toüt-au-tour, en ne confer-
vant que la motte avec laquelle on pourra les cultiver
: ce travail force les arbriffeaux à faire de nouvelles
racines, & à fe garnir de chevelu ; & dans le
tems des gelées il eft plus facile de les enlever avec
la motte de terre. Il y a encore une façon de les
tranfplanter en grand : c’eft de couper toutes les
branches latérales, & de coucher dans la terre l’arbre
en entier, en ne Iaiffant fortir de la terre que
quelques branches vigoureufes qu’il faudra tailler à
fix pouces àu-deffus de terre ; ordinairement ils réuf-
fiffent par cette méthode. Lorfque l’on veut tranf-
porter des houx au loin, il eft prèfque indifpenfablé
de les mettre dans des manequins avec leurs mottes.
Quoique cet arbriffeau foit très-robufte, & qu’il ré-
fifte aux plus fortes gelées , cependant il craint le
grand air & la chaleur ; le foleii fur-tout eft fon plus
grand ennemi.
Le bois du houx eft blaiic , du r, foücîe & pefant*
Le coeur prend une couleur noirâtre, qui s’étend à
mefure que l’arbre groffit. Les Ebéniftes en font quelque
ufage. Ses branches font fouples & pliantes ;
elles confervent cette faculté long-tems après avoir
été coupées : on pourroit l’employer à de gros ouvrages
, fi cet arbre avoit communément plus de vo lume.
Ce bois reçoit la couleur noire plus parfaitement
qu’aucun autre b ois, & il prend un beau poli. ;
La meilleure glu pour prendre les oifeaux fe fait avec
l ’écorce du houx. Voye^ GLU;
Le houx. eft. un des plus beaiix àrbres que l’on
puiffe employ er pour l ’ornement d’un jardin. Le goût
étoit autrefois de le mettre dans les plates-bandes,
& de le forcer à prendre fous le cifeau des figures
furmpntées & de petites ordonnances auxquelles il
n’étoit pas propre : on à enfin reconnu que la taille
en dégradant les feuilles, défîguroit cet arbre. On
j ’eft borné à le mettre dans des bofquets d’arbres toujours
verds, oii il fait le plus agréable afped. On en
fait des paliffades naturelles qui fe garniffent parfaitement
, & qui prennent une bonne hauteur : on peut
fur-tout en former des haies v iv e s , qui font admirables
par la brillante verdure des feuilles, & la couleur
rouge & vive des fruits qui reftent pendant tout
I’hiyer fur cet arbriffeau. Ces haies font de longue
durée, de peu d’entretien & de la meilleure dé-
fenfe. Le houx ne trace point, il fe garnit de lui-même
, & nul infe&e ne s’y attache. Mais rien ne contribue
tant à l’ornement d’un jardin que les houx panachés,
dont il y a plus de trente variétés. Ce genre
de curiofite a commencé en Angleterre, oit le terrein
s’eft trouvé plus propre qu’ailleurs à le favori-
fer : le goût dominant des Anglois pour les arbres
dont les feuilles font bigarées deplufieurs couleurs!
les a portés àraffembler tous les /zoa* dont les feuilles
fefont trouvées tachees, rayées, mouchetées, bordées
, veinées, liferées ou de jaune ou de blanc, ou
d’un mélange de couleur pourpre. II eft vrai qu’une
feuille auffi brillante que celle du houx, Iorfqu’elle
eft mélée de jaune ou de blanc, imite l’éclat de l’or
ou de l’argent.
On multiplie ces variétés en les greffant fur le
houx commun ; c’eft une bigarure que le hazard a
produite, & que la greffe rend confiante, ou plutôt
une dégradation, une forte de maladie qui a été oc-
cafionnée par î’infuffifance ou la mauvaife qualité
au terrein. Les houx panachés font plus délicats que
lefpece commune, ils craignent le grand froid qui
les mutile & la bonne terre qui lçs décolore en les
remettant en vigueur. Il leur faut beaucoup d’air &
de foleii pour les entretenir dans cet état de langueur
SW 1 agr‘ ln*nt i wMsat-Ùs plus
lentement que ie houx cbnimun , & s’élèvent-ils
beaucoup moins. Vaurence, jardinier anelois, af-
lure qù on peut faire panacher le houx par â r t , en
lemanUes graines dans un terrein graveleux, mêlé
de beaucoup dé craie, & en tranfplantant enfuite
les plants qui en proviendront dans un pareil terrein ;
qu on s abfltendra de cultiver, afin qu’il refte toujours
ferme & ferré. On peut greffer le houx en fente,
en ectiffon ou en approche : la greffe en écuffon eft
a plus en ufage , elle fe fait au mois de Mai : il faut
ever un peu de bois avec l ’écuffon. Quelques auteurs
ont avance que l’oranger peut fe greffer fur le
houx; mais on ne trouve rien de bien conftaté fur ce
tait. Ce qu il y a de plus sûr, c’eft que le Iwux peut
fervir de furet à greffer le rofier : la rofe blanche double
greffee fur le houx, donne des rofes qui font vertes,
mais qui 11 ont point d’odeur.
On trou ve affez fréquemment dans les bois où il
croit des,Spn*, quelques plants de cet arbriffeau,
dont la plupart des feuilles n’ont point de piquans,
& les autres bien peu : l ’opinion commune eft que
l âge amené ce changement. Il eft vrai que cetté cir-
conftançe ne fe trouve que dans des plants d’une certaine
force, qui ont fix & huit piés de hauteur ; mais
auffi on voit des plants de même âge , & d’autres
beaucoup plus âgés & plus élevés, dont les feuilles
font garnies d autant de piquans, qu’elles en ont fur
les jeunes houx. On ne peut pas attribuer ce changement
à 1 expolition ou à la qualité de la terre, pnif-
que I on trouve des houx à feuilles non épineufes
dans toutes fortes d’expofitions & de terreins. Il y
a plutôt lieu de préfumer que cet accident vient d’u-
ne qualité individuelle, qui eft ordinaire à une ef-
pcce de houx particulière.
On connaît peu d’efpeces de cet arbriffeau; voici
à quoi elles Ije réduifent.
Le. koux Ordinaire , dont le fruit eft rouge. On en
trouve: â fruit jaune & à fruit blanc ; ce font des variétés,
dont la rareté fait tout le mérite. '
Le koux hériffon. Sa feuille eft hériffée de piquans,’
tant à la bordure qu’en deffus ; lorfqu’on femé fa
graine , elle produit le même caraftere.
Dans ces deux efpeces il y a quantité de variétés
panachées de jaune Ou de blanc, op d’un mélange
de pourpre ; on leur a donné le nom des perfonnes
qui ien ont fait la decouverte, ou du lieu oii elles fe
font trouvées. Viyc{ pour le détail de ces variétés
M. Duhamel. *
Le houx de Caroline à. feuilles étroites. Cet arbrifi
feau a plus d’agrément que les houx d ’Europe ; fes
feuilles font plates & unies, elles font d’un verd clair
& luifant, & elles ont très-peu d’épines, qui font fi
courtes, qu’à peine les apperçoit-on : cet arbriffeau
eft rare en France. J’en ai quelques plants qui n’ont
encore donné ni fleurs ni fruits : leur jeuneffe n’a pas
encore permis d’effayer fi on peut lçs greffer fur le
houx commun.
Le houx de Caroline à feuilles dentelées. Les Anglois
le nomment le houx dakou : c’eft un petit arbre qui
a une tige droite, & qui s’élève ordinairement à
feize piés dans la Caroline ; il croît plus promptement
que le houx d’Europe ; fes feuilles font plus
longues, plus minces, & d’un verd plus clair : elles
font dentelées fans être armées de pointes; fes fruits
viennent en greffes grapes, ils font d’un rouge v if ,
tfès-briUqnt. Ceci eft tiré de Catesby, auteur an.
glois , & c ’eft tout ce qu’on en fait. Cet arbre n’eft
point encore connu en France, étantmême très-rare
dans la Caroline, oîj on en a fait la découverte.
H o u x , {Mat. medl) la décoâion de la racine &
de l’écorce eft émolliente &réfo!utive. On s’en fert
utilement, félon Mathiol, pour faire des fomentations
fur les articulations qui fe font durcies après
avoir été luxéeJ. 1
T t