•de l’Abbé Gédoyn fur le même fujet & dans-îe mè-
•me recueil. | .
On n’eft pas fans doute en peine de favoir quel a
•été le fentiment de Rudbeck fur les peuples que nous
-cherchons, & l’on fe doute bien que cet auteur qui
•areçardélaSuede fa patrie, comme le grand théâtre
de PHiftoire ancienne, qui en a fait le léjouï desdef-
cendans de Japhet, de Saturne , d’Atlas, qui y établit
le délicieux jardin des Hefpérides, 6c tous les
héros de la Fable, Perfée, les Gorgones 6c le relie,
n’a pas manqué d’y placer auffi les Hyperboréens.
Caligine teclus
Orithyam amans , caris ampltclkur ails. \D . J.)
HYPERCATALECTIQUE , adj. (L ittér.) terme
de P oïjît greque & latine, qui fe dit des vers oîi il y
a une ou deux fyllabes de tro p , au-delà de la me-
fure d’un vers régulier. Voyei Ve r s. Ce mot efl
grec VTTtpy.a.TctXix.riK.cç, COmpofé d’t/7r*p ,fu r ; ÔCx&Ta-
teya , mettre au nombre , ajouter ; de forte quyh y-
percataleclique efl la même chofe que furajoute.
On dillingue les vers grecs 6c latins par rapport
à la mefure en quatre fortes; en ver sacatalecliques,
qui font ceux à la fin defquels il ne manque rien ; en
catalecliques , qui font ceux à la fin defquels il manque
une fyllabe ; en brachicatalecliques, auxquels il
manque un pié à la fin ; 6c en hypercatalecliqucs, qui
ont une ou deux fyllabes de plus, on les nomme auffi
hypermetres. Voye{ ACATALECTIQUE, CATALEC-
TIQUE. Dicl. de Trévoux , 6cc. { G)
HYPERCATHARSE, f. f. (Med.') unnpy.xôapir/(,
fuper-purgatio ; ce terme efl; employé pour défigner
l’effet immodéré , exceffif, par conféquent toujours
nuifible d’un remede purgatif, trop violent. Voye^
P u r g a t io n .
HYPERCHIRIA, (Mythol.) furnom donné à Ju-
non, fous lequel elle étoit adorée dans la Laconie. On
lui avoit élevé un temple après un débordement de
l’Eurotas.
' HYPERCRISE, f. f. (Med.) v<alpxpmc, fuper in-
dicatio , ce terme lignifie une crife violente , excef-
f iv e , qui fe fait dans une m aladie, lorfque l’état des
forces ne comporte pas les efforts extraordinaires
que fait la nature pour opérer la coétion de la matière
morbifique , 6c pour s’en décharger en confé-
quence , en lorte que les effejs qui enréfultent font
fuivis d’un abattement li conlidérable , que la vie
des malades eft en grand danger. V Cr ise ,
E f fo r t , C o c t io n , Na t u r e .
HYPERCRITIQUE, f. m. (Littér.) cenfeur outré
, critique qui ne lailfe palfer aucune faute, qui
ne pardonne rien. Voye^ Cr it iq u e . Ce mot efl
formé à\taipifur ; 6C de xpmy.oi, de xpntiç , juge ; de
xpivu ,judico, je juge.
La requête des Dictionnaires de Ménagé à l ’Académie
françoife commence ainfi,
A nojjeigneurs académiques ,
Nojjeigneurs les hypercritiques.
oit le terme hypercritiques ell pris dans le fens de
critiques , fouverains juges en dernier relfort des
ouvrages d’efprit, 6c c’eft ce qu’il lignifie à la let-
tre. (G)
HYPERDIAZEUXIS eft, en Mufique, au rapport
du vieux Bacchius , l’intervalle entier du diapafon
entre deux tétracordes. Telle eft la disjonction qui
régné entre les rétraaordes hypaton 6c hyperboléon.
Voye{ T é t r a c o r d e . (S )
HYPERDORIEN, ad. (Mujîq.) eft une des modes
de l’ancienne mufique appellée autrement mixoly-
dien. Le nom àéhyperdoritn lui fut donné, parce que
fa fondamentale étoit une quarte au-deffus de celle
du mode dorien. Voyeç Mo de.
On attribue à P y thoclide l’invention de ce mode.
m
HYPERDULÏE , f. f. terme de Théologie , cultS
qu’on rend à la fainte Vierge. Voye^ Vie r g e . Le
mot eft g rec, C^tpS'vXua, compofé de ùénp, au-dejfus ;
& S'aXua. , culte, J'ervice.
On appelle dulie le culte qu’on rend aux faints ÿ
6c hyperdulie celui qu’on rend à la mere de Dieu ,
parce qu’il eft d’un ordre fupérieur à l’autre. Voye{
C u l t e . Dicl. de Trévoux. (G)
HYPER-ÉOLIEN, (Mußque.) le pénultième à
l’aigu des quinze modes de la mufique des Grecs.
C e mode, non plus que l’Hy per lydien qui le fuit,
n’étoit pas fi ancien que les autres. Ariftoxene n’en
fait aucune mention, 6c Ptolomée, qui n’en admet-
foit que fept, le retranchoit avec plufieurs autres.
Ce mode portoit le nom à'hyper-éolien, parce que fa
fondamentale étoit une quarte au-deffus de celle
du mode éolien, dont il tiroit fon origine. (Y)
HYPERÊPHIDROSE, f. f. (Med.) U*PwS'pow,
fuperfudatio; ce terme fignifie une évacuation excef-
five par la voie des lueurs. Voye^ Sueur.
HYPERIASTIEN , ou MIXOLYDIEN A IG U ,
(Mußque.) c’eft le nom qu’Euclide 6c plufieurs anciens
donnent au mode de la mufique greque, ap-
pellé hyperïonien par d’autres auteurs. Voye£ Hy-
pe r ïo n ie n . (S1)
HYPERICOIDE, f. f. (Hiß. nat. Bot.) genre de
plante, dont la fleur eft compofée de quatre pétales
difpofés en rond 6c inégaux : les deux plus grands
font oppofés l’un à l’autre comme les deux plus petits
: le calice eft compofé de deux feuilles ; il en
fort un piftil , qui devient dans la fuite un fruit
oblong : ce fruit s’ouvre d’un bout à l’autre en deux
parties, 6c renferme de petites femences. Plumier,
nova plant. Amer, gener. Voye£ PLANTE.
HYPERÏONIEN, (Mußque.) eft le nom d’un des
modes de la mufique des Grecs , appellé auffi par
quelques-uns hyperiaßien ÔC mixolydien aigu.
Ce mode avoit fa fondamentale, une quarte au-
deffus de l’ionien dont il tiroit fon origine ; ôc c ’eft:
le douzième mode du grave à l’aigu , félon le dénombrement
d’Alypius. Voye\ Mo d e . (Y)
HYPERLYDIEN, en Mußque , le plus aigu des
quinze modes des G re cs, dont on trouve le dénombrement
dans Alypius. Ce mode , non plus que fon
voifin l’hyper-éolien, n’étoit pas fi ancien que les
treize autres ; 6c Ariftoxene, qui les nomme tous,
ne fait aucune mention de ces deux-là. Celui dont il
eft ici queftion, s’appelloit hyperlydicn, parce que fa
fondamentale étoit une quarte au-deffus de celle du
mode lydien,dont il tiroit fon origine. V .Mo de.(Y )
H Y PERM ETRE, adj. ( Littér. ) terme de poéfie
ancienne. Voye^ Hy pe r c a t a l e c t iq u e ; c’eft la
même chofe. Ce mot vient dW»p,/«r 6c /xirpoy,
mefure.
HYPERMIXOLYDIEN, (Mußque.) un des modes
de la mufique des anciens. Voye{ Hy pe rph r y -
GIEN.
HYPEROCHE, (Mußq.) différence qui fe trouve
entre les dièfes enharmonique 6c chromatique ; ôc
cette différence eft exprimée par la proportion de
3125 à 307z, car ; -fl®. (D . J.)
HYPERO-PHARINGIEN, en Anatomie, nom de
deux mufcles du pharinx. Voye^ Pe r is t a p h il i-
P h a r y n g ien .
HYPERPHRYGIEN, (Mußque.) appellé auffi par
Euclide hypermixolydien, e ft, en Mufique, le plus
aigu des treize modes d’Ariftoxene , faifant le diapafon
avec l’hypodorien le plus grave de tous. (S )
HYPERSARCOSE , f. f. terme de Chirurgie , excroiffance
charnue , qui fe forme dans les plaies ôc
les ulcérés.
C ’eft précifément une végétation qui différé d’une
excroiffance , proprement dite , en ce que celle-ci
forme une tumeur revêtue des tégumens naturels
delà partie ; tels font les polypes , les condyloihëS, les fies , &c. Voyei EXCROISSANCE, 8c que Yhy-
perfarcojé eft une chair ulcérée.
' Il.ri’eft pas poffible de parvenir à là guérifon des
plaies ou des ulcères avec hyptrfàrcofefans avoir
détruit cette excroiffance charnue : on la cortfomme
communément avec des ëfeharotiques , comme les
trochifquës de fublimé corrofif, l’alun calciné , le
précipité rouge, la pierre infernale, &c. les carno-
fités de l’ulcere font des hyperfarcojis. Voyer C ar-
nosïtés.
Il y a beaucoup d’obfervations qui ont fait voir
que des excroiffances fongueufes que l’amputation
réïteréé & l’ufage Ües cathérétiques n’empêchoient
pas de répulluler, ont cédé à l’ufàge des remedes
fond ans & des purgatifs. On a principalement cette
expérience à l’occafion des hyperfarcofes de la dure-
mere après des plaies de tête qui avoient exigé
l’opération du trépan. Les excroiffances fongueufes
qui fe forment fur l’oe il, font à-peu-près dans le
même cas. On fait en général qu’elles peuvent être
emportées par la ligature, ou par l’inflrument tranchant
, fuivant què leur bafe eft large ou étroite.
On peut même , à moins qu’elles ne foient bien décidément
carcinomateufes, employer des remedes
cathérétiques pour-confumer la racine , avec la cir-
confpeûion que prefçrivent la délicateffe & la fen-
fibilité de l’organe à la circonférence de la tumeur.
Bidloo fe plaint du peu d’efficacité qu’il a reconnue
dans les cauftiquest il a vu que l’efearre étant ton>
b ée, Yhyperfarcojè fe réproduifoit, & qu’il a été
obligé de fé réduire à la cure palliative. Cependant
il a éprouvé depuis que le meilleur corrofif, dans
lé cas dont il s’agit ic i , étoit le beurre d’antimoine
aflbibli par la teinture de fafran ou d’opium , &
dont on touche l’excroiffance félon l’art avec un
pinceau. L'hifoire de l'académie royale des Sciences,
ànnée iy o 3 , fournit un fait communiqué par M.Du-
verney le jeune, chirurgien de Paris , qui guérit un
eccléfiaftique de Lyon d’une excroiffance à l’oeil
qui fe renouvelloit toujours , malgré des extirpations
réitérées. Cette obfervation eft intéreffante.
L’excroiffance étoit fonguenfe fur la conjonctive ;
elle commença par un point rougè au petit angle ;
elle s’accrut au point de couvrir abfolument la cornée
fans y être adhérente. On l’emporta avec la
pointe d’une lancette , mais il en revint une fécondé
que l’on emporta encore * & à laquelle fuc-
céda une troifieme. On propofa au malade d’y appliquer
le feu ; il ne put s’y réfoüdre. Ce fut alors
que M. Duverney le vit ; après avoir médité fur fa
maladie , il lui fit ufer pendant quinze jours d’une
tifane diaphorétique & purgative, & pendant tout
ce tems, on baffinoit fimplement rexcroiffance avec
de l’eau célefte ; enfuite on lui appliqua un féton
entre les deux épaules, pour faire diverfion des humeurs
& faciliter l’aétion des remedes. On mêla
en même tems à l’eau célefte de l’alun calciné : le
malade fut purge une fois la femaine avec la grande
hiere de Galien. Tous ces remedes joints enfemblè
tarirent en déux mois la fource de l’humeur qui
caufoit l’excroiffance , & elle difparut.
• Le fuccès de cette cure fait voir qu’un chirurgien
né peut compter fur le fruit de fes opérations, qu’en
fâchant aider la nature par tous les lècotifs qui peuvent
favorifer fon aélion. (Y )
HYPERTHYRON, f. m. terme d'Architecture an-
tique , efpece de table que l ’on met ert forme de
faife fur les jambages des portes & au-deffus des
linteaux des fenêtres dans l’ordre dorique. Voye^
P o r t e , Fe n ê t r e , &c. Ce mot vient de v<àip fuper •
& dupa, janua, porte. Vitruve. (G)
HYPETHRE, f. m. (Ârchit. antiq.) cri grec vft*ï-
&nphv 9 en latin hypethron, efpece de tèmpfe des anciehs
, aécOiiVert & èxpbfë à Tait ; ce / ^ 'dérive de
o«ro fo u s ; & ai &p* , air ; c’eft , félon Vitruve, tout
édifice Ou portique à découvert ; mais l’bn appelloit
ainfi fpéciâlemen't les tcrtipl'es des anciens, qui avoient
eh-dehors deux rangs &c colonnes tout-autour, te
autant èn dedans , tandis que le milieu étoit découvert
comme nos cloîtres. Il y av'oit des hypcthre's
décaftiles •; il y en avOit dë pignOftilés , '& tous
avoient iatérieurement des colonnes qui formoient
Un périftile , ce qui étoit Une chofe ëffentielle à
ces fortes de temples.
Le temple de Jupiter 'olympien , que Coffutiiis s
architede de Rome, bâtit a Athènes, étoit dans ce
gcût-là. PaufaniaS parle auffi d’un temple de Junon
fur le chemin de Phalere, femblable à celui de Jupiter
, fans to î t , ni portes : il ne faut pas s’én étonner
; comme Jupiter & Junon font pris fouvént pbur
l’air ou le c ie l, l’on pènfa qu’il Cônvenoit que leurs
temples élevés à découvert, nefiiffent point renfermes
dans l’étroite éteqdu'e des murailles , puifi
que leur puiffânee êmbraflbit l’univers, & s'étén-
aoit depuis les cïeux jufqu’à la tèrre.
Stràbon nous apprend que cës fortes de temples
étoient remplis de ftatüès de divinités de la main
des plus excellens artiftes. Uhypethredê S afnôs avoit
entr’autres trois ftatties coloffales dii cifeaü dé My-
ron ; Marc-Antoine les ënlèvà toutes trois ; mais
Augufte eh reftituâ deux, celle de Minerve Ôc celle
d’Hèfciile ; il ne gatda que celle de Jupiter , dont
il embellit tin temple qu’il fit bâtir au capïtolè. SÊÊÊÊI * HYPHIALTES , âdj. m. pl. (Mythol.) nom que
les Grecs donnoient à certaines divinités champêtres.
Elles apparqiflbieht èn forige, ôc les hyphial-
tes des Grecs étoient les incubes des Latins ôc les
nôtres, .
HYPIUS , (Geog . âne.) rivière d’Afie dans la By-
thinie ; c’eft c'elle qui f bit le Sâ ngar, ôc qui baiené
la vifle de Prufe. (D . j . )
HYPNOLOGIQÜË, f. f. (M e d .) é^ o y ,y .é9
nyphoiogica ; Linden donne ce nom à la partie de la
diététique, dans laquelle il eft traité de la maniéré
dont doit être réglé le ib'mmeil, pour être conformé
aux Intérêts de là fanté.
L’ouvrage de cet auteur eft intitulé , Mahuduclio
a d mditinam g mis ali jour par Sch'elhaihxhër.
Le terme à'kypnologique vient d'uàvoç , fom nus.
C afeïl. lèxic. ffïédic, Voye£ SOMMEIL.
HŸNOTIQÜÈ, adj. ( Med. ) tout médicament
dont la vertu eft de procurer le fommeil.
HYPNUM, f. m. ( Hijl. fiai. Botaniq, ) c’eft le
nom qüe Ray donne à un genre de moufles fertiles,
qui produifettt ufté infinité dë petites têtes uniformes
, couvertes de coëffês la plûpatt obliques qui
tombent de travers, ôc dont les bords font quelquefois
dentelés, & quelquefois entiers. Elles font
portées Air dé longs pédicules, qui naifleiit dès aif-
felles dës feuilles le long des tiges ôc des râmèâiix.
Leur extrémité inférieure eft entoiitéé d’une peau
écailîeufe, différente des feuilles. Ajoutez que les
branches des hypnums fe répandent fur terré , ôt
font vivaces. La famille de cè gënfe de moufles eft
fort nombreüfe ; on* les divife ôc fùbdivife en plufieurs
ordres ôc èn plufieurs efpetèS ; le détail dé
totlt cela nous menetok trop loin pour l’eritrepreri-
d re ic i, on le trouvera ,très-exaûement dans lé bel
Ouvragé de Dillehiüs fur les moufles, ôc en partie
dans le fupplifnent de l'Encyclopédie de Chambèrs.
( t x r ) .
HYPOCATHÂRSE, f. f. ( Med.) ,
hypocdthatfis , ce terme fignifie une purgation fàiblc,
dont l’effet à refté ati-deflous de ce qu’on aftendôit
de la nature du remedé èniployé , pour procurer
une évacuation de cette èfpeee, ou qui n’à pas êt^