Vrage fuivant : Wolfart (Pe tr i) Hißoriä nàturâïîs
Heffite, CajjelliSf ïjîo.in-fol. avec figures. On-y peut
joindre Liebknecht (joh. Georg.) Hejfmßibterranea,
Gieffoe > 1730. Ô2-40. Ceux qui voudront s’inftruire
de l’origine de TiUuftre mailön qùi poffede ce pays,
en trouveront les détails dans Y Hiß. de ■ !empire -, par
Heifs. (D . J.)
HESTIÉES, f. f. pl. (Antiq.) facrifîces folemnels
qu’on faifoit dans plufieurs lieux de la G rèce, & fur-
tout à Corinthe, en Phohneur de la fille de Saturne
& de Rhéa, la déeffe du feu, ou le feu même ; car
le nom «V;*, que les Grecs donnoient à cette divinité
, fignifie feu , foyer des maifons, d’où les Latins
ont fait c e lu ide vefia. Voyei Vesta. (D . J.)
HÉSYCHASTES, f. m. pl . (Hiß. éccl.) Hevx*?*1*
les Iléfychafies étoient des moines grecs contemplatifs
, qui demeuroient dans une perpétuelle oiliveté ;
ils fe perfuaderent à force de contemplation , &
d’après Palamas, archevêque de Theffalonique, que
la lumiece vue par les apôtres fur le Thabor étoit
Dieu même, ou du moins-qu’elle étoit incréée ; fans
cette erreur de fpéculation qu’ils foutinrent en 1340,
qui fut condamnée , & qu’il valoit mieux laiffer
tomber fans y faire attention , on n’auroit jamais
parlé des Hefickaßes da ns l’hiftoire , que comme de
gens fimplement inutiles au monde. L’origine de
leur nom vient du grec ievxàÇuv, vivre dans le repos,
dans la tranquillité , mot dérivé d’sVy%o?, tranquille,
m M M M M '
HÊTERIARQUE, f. m. (Hifi. anc. ) nom d’un
officier dans l’empire grée. Il y en avoit deux, dont
l’un s’appelloit fimplement hétèriarque, & l’autre le
grand hétèriarque. L’hétèriarque étoit fubordonné au
grand hétèriarque.
■ C ’étoient les officiers qui commandoient les troupes
des alliés : ils a voient auffi différentes fondions
à la cour auprès de l’empereur. Goldin les décrit,
de Ojßciis , cap. v . n°. 30. 31. 31. 37. Diction, de
Trévoux. (G)
HETEROCLITE, adj. (Gram.') les Grammairiens
appellent ainfi les noms & les adjectifs , qui s’écartent
en quelque chofe des réglés de la déclinaifon à
laquelle ils appartiennent, au lieu qu’ils appellent
anomaux les verbes qui ne fuivent pas exaftement
les loix de leur conjugaifon. Voye^ Anomal.
L’idée commune attachée à ces deux termes eft
donc celle de l’irrégularité ; ce font deux dénominations
fpécifiques attribuées à différentes efpeces
de mots , & également comprifes fous la dénomination
générique d'irrégulier. C ’eft donc fous ce
mot qu’il convient d’examiner les caufes des irrégularités
qui fe font introduites dans les langues. Voye^ Irrégulier.
Pour ce qui concerne les anomaux & les hètérocli-
/espropres a chaque langue , c’eft aux grammaires
particulières qui en traitent à les faire connoître : les
méthodes de P. R. ont affez bien rempli cet objet à
l’égard du grec , du latin , de l’italien, & de l’ef-
pagnol. ' '
Le mot hétéroclite eu compofé de deux mots grecs,
H autrement, & xbim, décliner ; de-là l’interprétation
qu’en fait Prifcien , lib. X V I I . de conflr. t7e-
téy.Xirct, dit-il, id eß diverßclinia , des mors qui fe
déclinent autrement que les paradigmes , avec lef-
quels ils ont deTanalogie. ( B .E . R .M .)
HÉTÉRODOXE , adj. m. & f. terme dog matique ,
qui eft contraire aux fentimens reçus dans la véritable
religion. C e mot vient du grec irepoS'oi'cç, compofé
d’mpoç-, autre, & , croyance , opinion. On dit opinion mot hétérodoxe, dofteur hétérodoxe ; ce eft oppofé à orthodoxe. Voye£ ORTHODOXE,
Dict. de Trévoux. (G )
HÉTERODROME , adj. m. & f. levier hétéro-
drome, terme de mèchanique ; c’eft unTevier dont le
Lpoeivnite dr- a&p pAupi peufti e.ntre lé poids & la puîffance. Voyt\
On l’appelle autrement levier du premier, genre
tel eft celui qui eft tepréfemé P l. mèchan. fig. /.
C e mot devient des mots grecs htptç, autre, d'liffé-
rent, & é'pipu, je cours , parce que dans ce levier
lapûiffànce & le poids fe meuvent en fens différens»
Lorfque le poids eft entre la puiffance l& le point
d’appui, ou la puiffance entre le poids ôc l’appui,
lê levier s’appelle hofnoirome ; tels font ceux qui
font repréfentésj%. 2 . & p Voye^ H o m o d r o m e ,
Ckambers. (O)
HÉTÉROGÈNE, adj. enGrammairt .o fl appelle
ainfi les noms qui font d’un genre aii jingülitr , &
d’un autre au pluriel. R R. inpoç 9 autre , & yivoç.,
genre. Voye1 GENRE , n°. v. , exeQmupolieqsu l’aotni nnse, itlr noeu vfaeu td apnass cCréoti raer tqiculee lqet ttee rdmeSè & le fait qu’il défigne foient exclufivement propres
rào glèan elas ndgaunes llaa tlianneg. uOe gnr tercoquuvee ; pôl tupftilepuorçs, nteotmhass h;é rtéa
ctpitrlc/xuul,i ,, r&emci. J VÔkovyheX^o çl e, ccihr,c uvliüijs. ; l icvi .k uIiIiX. odi e& l ar« m iiévtxhKoad eî grecque de P. R.
Notre langue elle-même n’èft pâs fans exemple
de cette efpece : délice au fingulier eft du genre maf-
culin ; quel délice, c'ejl un grand délice : le même nom
eft du genre féminin au pluriel, des délices infinies.
Là langue italienne a âiifli plufieurs noms hétérogènes
q u i, mafeulins & terminés en 0 au fingulier,
font féminins & terminés en a au pluriel : il braccio,
le bras ; le braccia, les bras ; l'ofib , l’os ; le offa, leS
os ; i l rifoy le ris ; le rïfia , les ris ; Vuovo , l’oeuf ; ik
nova y les oeufs, &c. Voye^ le Maître italien de Vene^
roni, traité des neuf parties d’oraifofi, ch. ij. des ‘noms
en o , & la Méthode italienne de P. R . part. I . ch. y,
régi. vij.
En un mot, il peut fe trouver des hétérogènes dans
toutes les langues qui admettent la diftinftiôn des
genres ; la feule fiabilité de i’üfage fuffit pour y en
introduire. (E . R. M .)
Héterogene , adj. m. 1k f. (Phyfiq.) fe dit d’une
Ghofe de nature ou de qualité différente d’une autre,
roeun dte’u ne cho|3 dont les parties font de nature diffé;
il eft oppofé à homogène. Voye[ H o MO GENE.
Ce mot grec eft compofé d’înpoç, alter, différent,
& yivoç, genus, efpece.
Hétérogène fe dit fur-tout en termes de méchaniqucy des corps dont la denfite n’eftpas égale par-tout.
Voye{ Densité.
Dans les corps hétérogènes y la pefânteur d’une partdiee
cqeutetlec opnaqrtuiee. n ’eft pas proportionnelle au volume Voye^ Densité.
Lumière hétérogène eft celle qui eft compofée de
rayons qui different en couleur , & par conféqüent
eRn réfrangibilité & réflexibilité. Voye{ Lumière , ayon, Refrangiêilité, & c.
Nombres hétérogènes font des nombres compofés
de nombres entiers & d éfrayions, comme 3+^, &c.
Voye{ Nombre.
Quantités hétérogènes font celles qui font fi différentes
entre elles , que quelque nombre de fois què
l’on prenne une d’elles , elle n’egale ni n’excede jar
mais l’autre. Tels font par exemple le point & là
ligne, la furface & le folide en Géométrie. Xoye^
GEOMETRIE.
Quantités four des hétérogènes^ font celles qui ont
différens lignes radicaux , dont les expofans n’ont
point de'diVïféur commun, comme \Zaa3 & \/bb;
_ - ‘ ■ ^•7 L-ii ' "
\/ a t y/ icf. Chambers. (O) Heterogene, (Méd.) c’eft uoe épithete qui eft
fouyent employée dans la théorie médicinale, pour
ccloérfpigsr iheür meani rog é, nqéurâi t eufnt ed iqffuéarelintéte ddbe<s 'ch'éitHme-ö quuV’esl'ldéiSt
ndooiifvtieen at nai^moairl ed,a Sncs f iriéfctaept tdieb lfeanté, étrangère à l’éto^ fer de grands defórdres' , à 1 pparorepoonrtfiëoqnu èqn%t? edWee e' aéiif^t
plus ou moins dominante} en tant que les hukiëurÿ
viciées' caufent des chaugemens contre-nâtitre dans
rleé fcuotiewnst: ddaens sf llienuder scco, nfofiiftt; epnacre l,e sf oaitl tpéarart iloesn si rqrrupir eefn-
fion’S fur les folides trop ou trop peu fortes, donc eeS
fluidesdévïeônén&capables. Voytj*Irritabilité.
Ainfi, par exemple , fe levain dé la'fieVrè1, de la
petite-vérôle, dé§ maladies vénériennês,- forme'\’hé(-
tétô'gine däiis la maffe dés httttieurs', d-'où fôrit pró“
duits tous les effets que l’on obfèrve dans cés diffé-
rentès- maladies.
Vyye^ les définitions des termes dé Medéeine par
Gorfe, & les divêrfê'S acceptions du mot heterogene y
dans le Traité dés fièvres continués de M. Qiiefnay, qui
en fait ïm grand' ufâge.
HÉTEROSCfENS, f. m. pl. (Géog.j les géographes
grecs , qui parfageoient la terreTelon le cours'
de l’ombre du foleil en plein midi, nommoient ainfi
les habitàns des deux zones tempérées , dont les uns
Ont leur ombre au nord, & les autres au midi.
Lés Hétérdfcièns, dit Ozanam , font les habitans
des zones tempérées, parce que leurs ombres méridiennes
tendent toujours vers une même partie du
inonde ; favOir, vers le feptentrion à ceux qui font
fous la zone tempérée feptentrionale comme nous ;
èc vers le midi , à ceux qui demeurent entre le Tropique
du Capricorne & le cerclé polaire antarctique
: ainfi les Hétérofeiens de notre cô té , c’eft-à-dire
ért-deçà du TtOpiquè du Cancer , lorfqu’ils fe tournent
vers le foleil à midi, ont l’orient à gauche &
l’Occident à droite ; au contraire les Hétérofciens de
l’autre côté , c’eft-à-dire au-delà du Tropique du
Capricorne, lorfqu’ils fe tournent v ersie foleil à
midi, ont l’occident à leur gauche & l’orient à leur
droite ; c’eft de cette oppofition d’ombres que leur
vient lè nom d'Hétérofciens. (D . J.)
HÉTEROÜSIENS, Heteroüfii, f. m. pl. (Hifi. éccl.)
eft le nom d’une fefte d’Ariens, difciples d’Aétius,
& appelles de fön nom Aétiens. Voye( Aétiens.
Ce nom eft grec, compofé de Utpeç, autre, & Wmjl
fubfiance.
11 fut donné à Ces hérétiques , parce qu’ils di-
foient , non pas que le Fils de Dieu étoit d’une
fubftanCe femblable à Celle du Pere , comme quelques
Arierts qu’on nofn'rftoit po’ur cela Homoioujîensy
Hohioioufii , mais qu’il étoit d’une autre fubftance
que lui; Voyei ARIENS & HOMOIOUSIENS , D i cl. dt
Trévoux. (G)
HÉTICH, f. m. (Hifi. nat. Botan.) elpëce de rave
où de navet d’Amérique, où racine qui a environ
un pié & demi de longueur, & qui eft greffe comme
lés deux poings ; elle eft fort bonne à manger, &
on la regarde comme légèrement laxative.
HETM ANN, f. m. ( Hifi, mod< ) dignité qui en
Pologne répond à celle de grand général de la couronne
; &: dans l’Ukraine, c’eft le chef des cofaques,
il eft vaffal de l’empire ruffien.
HÊTRE, fagusy f. m. (Bot.) genre de plante à
fleur arrondie & compofée de plufieurs étamines
qui fortènt d’un calice fait en forme de cloche. Les
émbryons naillent fur le même arbre féparément
des fleurs , & deviennent des fruits durs & pointus,
qui s’ouvrent par la pointe en quatre parties & qui
enferment ordinairement deux femencés à trois
coHtes. Tournefort, Infi, rei herb. Vóyt{ PLANTE. être,f. m.(Hifi. nat. Botah.) le hêtre eftiin grand
arbre , qui fe trouve communément dans les forêts
des climats tehipërës de l’Europe. Il g roffit, s’élève,
s eténd plus promptement, & foiirilit pliis de bois
qii’âiKîun autre arbre ; il ptend:une tige droite, dont
j la tête fe garnit de beaùèôup dé branches : cet arbre
j fo fait d'iftinguer par fort écorce qui éft liffe, unie ôc
d’nne couleur cendrée fort claire} en général , il
plaît à la vue par I-â grande vivacité1 qui l’annoncé
1 de loin. Ses feuilles ovales de médiocre gTancteur &
| d’une verdure brillante fönt placées alternativement
fur les branches'. Le hêtre donne au prirttems des
; fleurs males ou chatons de figure ronde , qui paroif-
fent en meme temsque les feuilles. L e fruit qui vient
feparement eft renferme dans une efpécé de brou
j qui eft hériffé de piq'uans-, il s’y trouve ordinaire-*
I m.eftfÉ d'eux grainés qui font oblongùes & triangu-*
: lairésî ôn donne à ce fririt le nom defàïnei Le brou-,
qui lui ferï d’enveloppe , s’ou vre au mois d ’Oftobre,
| & laiffe tomber le fruit ; c’eft: l’annonce dé fa ma*
I turifé'.
Cét arbre , par fa ftature & fort utilité', fé mét aü
nombre de ceux qui tiennent le premier rang parmi
lès arbres foreftiers ; il eft vrai qu’à plufieurs égards
il eft inférieur au chêne, au châtaignier & à Forme j
qui ont généralement plus d’utilité ; mais le hêtre
confidère par le volume de fön b o is , pat* la célérité
de fon aceroiffement, & par la médiocrité dù terreiri
où il profpere, peut entrer en parallele avec des ar-,
bres pliis recommandables.
Cet arbre eft très-propre à former un bois, lorf-
que la forme du fol & la qualité cfu tertein ne permettent
pas au chêne d’y dominer. Le hêtre fe plaît
dans les lieux- froids fur le penchant & au fommet
des montagnes ; il fe contente d’un terrein peu fubf*
tantiel ; il vient bien dans les terres crétacées, &
meme dans le fable & le grai, lorfqu’il y a un peii
d’humidité ; il réuflît fur-tout dans les terres graffes
& argilleufes, lorfque le fable y domine. Ses raeines
neAs enfoncent pâs: fi profondenrent que celles du
chene, mais dans les terreins dont on vient de parler,
elles parviennent où celles du chêne ne pourroient
pénétrer. Le hêtre craint la trop grande humidité, il
fe refufe aux terres fortes ou niaréçageufes, & à
celles qui font trop fupérficielles.
On éleve le hêtre en femant la faine. II faut qu’elle
tombe d’elle-mêine pour être en parfaite maturité ‘
ce qui arrive dans le courant du mois d’ÔÔobre i
comme il feroit difficile & coûteux de la faire ra-
maffer grain à grain, onraffemble&on enlève avec
les deux mains tout ce qui fé trouve foits les hêtres,
graines, feuilles & enveloppes , que l’on met dans
des facs ; enfuite on vanne lé tout, & quand la faine
eft bien nettoyée , on ia paffe à l’épreuve de l’eau
dans un baquet, dont on rejette les grains que leur
défeâuofité fait furnager. On peut ferner la faine
depuis le mois d’Oftobre jufqu’à celui de Février ;
plutôt on s’y prend, mieux elle lève : il eft vrai
qu’en fe hâtant, il y a des rifques à courir: lés rats,
lés fouris, les mulots, & tous les infeftes qui vivent
fous la terre en font très-avides : en forte que dans
les années où ces animaux furabondent, ils détrui-
fent prefque tout le femis. Dans ce c a s , on doit
prendre le parti de eonferver là faine pendant l’hiver
dans du fable qu’il faut toujours tenir féchement
pour l ’empêcher de germer : cet avancement feroit
fujet à inconvénient j la faine en levant jette au bout
des feüillës feminales l’enveloppe de fon amande ; fi
quand on ferne, la germination étoit faite, les germes
qui fönt fi foibles alors , refteroient couchés fous
terre faute de point d’appui pour fe relever & pouffer
dehors leur enveloppe. On ne peut ferner là
faine que dans un terrein léger & àffez cultivé pouf
qu’il pùiffe favörifer la fortie des enveloppes dont
on vient de parler. Quand on veut ferner urt grand
canton, fi le terrein a été cultivé de longue main
poiir rapporter du grain , on y fera faire ün feul là-
bourage à la charrue; enfuite on femera la faine,