
de l’Afie mineure, dans la Phrygie, fur le Marfyas,
à Ton confluent, dans le Méandre ,au nord de Saga-
lâ jfia -,8c à l ’oueft cl' Anùoclùa ad Pifidiam. Tout près,
à l’e ft, avoit été la ville de Celcnes. Selon Pline,
Apamea ou Apamée , étoit fituée au pied du mont
Sigma, & étoit arrofée par le M a r f ia s , YObrima &
YOrga ; ces trois rivières fe rendoient dans le
Méandre. Elle avoit pris fon fécond nom d’Apamée
, mère d’Antiochus Soter, & femme d’Antio-
chus Nicatôr ; elle devint très-confidérable par fon
commerce , & prit le furnom de Cibôtos, de Coffre
ou Magafm, de ce qu’elle étoit comme l’entrepôt
des marchandifes qui fe commerçoient dans l ’Afie
mineure. Les Anciens s’accordent à lui donner la
première place après Ephèfe. Son nom moderne
lignifie Château noir de VOpium, parce que l’on en
recueille dans fes environs.
A pamea , ville de la Médie, ou du moins de
la partie de la Médie, qui a été poffédée par les
Parthes ; car Strabon la place en Parthie & en
Médie. Selon cet auteur, elle n’étoit pas loin de
P'agæ.
A pamea Mesene , ville de l’A fie , dans la Mé-
fopotamie, au fud-eft fur le Tigre. Pour avoir une
jufte idée de la pofition de cette ville, telle que l’a
heureufement conçue M. d’Anville, i c. il faut fe
repréfenter le Tigre venant par le nord -, ouefi,
puis tournant au fud; i° . une grande muraille,
commençant au fud, à quelque diftance d’Apamée ,
à la rive droite du T ig re , & s’étendant par une
ligne un peu circulaire jufqu’à l’Euphrate à l’oueft ;
30. enfin , un canal qui venoit d'Apamea par le
iiid-oueft jufqu’à la muraille. La ville fe trouvoit
bâtie fur le bord du Tigre , dans l’efpace de terre
que laifloit le canal .entre lui & le fleuve ; de-là
l’épithète de Aîcjene, parce qu’elle étoit au milieu
de ce térréin appellé aujourd’hui Didgel. La Mar-
tinière penfe que c’eft cette ville que nomme Pto-
lemée , qu’il indique au fud de Seleucia ; il eft très-,
probable qu’il parloit d’une autre qui étoit bien
plus au fud, & que Pline nomme Digba.
A pamea ( Koma ) , ville fituée au confluent du
Tigre & de l’Euphrate , ou au fud de la précédente
, 8c que nous fait connoître Ptolemée..
N. B. La Martinière, qui n’a pas fait un article
de cette dernière, en quoi il a tort ce me femble,
en fait un d’une autre Apamée, qu’il indique en
Méfopotamie ; il a eu ce tort de plus, je crois ;
car cette ville doit être celle dont je viens de
parler au n°. 5 , & qui étoit réellement entre les
deux fleuves, ou la Méfopotàmie.
A pamea , ( Cechemé ) ville de l’A fie , fur la rive
gauche de l’Euphrate, & vis-à-vis de Zeugma. Ifi-
dore de Charax parle de cette ville.
AP AMENA. On a donné ce nom à quelques
territoires dépendans des villes appelées Ampajnée.
Voye£ Strabon , /. /d , & ailleurs.
APAMJA, ville ou bourgade de la Parthie, félon
Ptolemée.
A pamia , ville de l’A fie , à la jonction du Tigre
& de l’Euphrate, félon Ptolemée, Elle étoit vers le
30' degré 5 5 min. de latit.
A p a m ia Mesenes , ville de l’A fie , dans la Mé-
fopotamie, a l’angle formé par la divifion des bras
du Tigre.
Elle prenoit ce nom de la mère d’Antiochus
Soter, le premier des Séleucides.
APAMIS. Etienne de Byfance dit que la ville
de Lampfacus avoit porté ce nom.
APAMMARIS, ville d’A fie, dans la Syrie, fur,
le bord de l’Euphrate, au fud-eft d‘‘Hierapolis. La
table Théodofienne en parle comme d’une ville
principale.
A PAN Y L IE , ville d’Afrique, que le Périple de
Scylax indique en L ib y e , vers les colonnes d’Her-
cule. Il la place à l’oppofite de Gaies,
U eft probable que cette ville étoit prefqne entourée
d’eau, puifque cet auteur la place dans un,
fleuve , ( TOA/r sv 'tqtcLuù) ). Scy. de Cariand.
pag. 30;
APARI , nom que quelques interprètes fubfti-
tuent à Ætare. Ptolemée dit que c’eft une ville de
l’Afrique , entre le fleuve Ampfagas & la ville de
Thabraca.
A PA RN I , peuple que Strabon place en A fie ,
dans le voifinage de l’Hyrcanie, fur les bords de la
mer Calpienne.
APARTHEN I, peuple que Pline indique en
Sarmatie, vers.le Palus Méotis.
A P A R Y TÆ , les Aparytes. Il en eft parlé dans:
Hérodote, l. 3 , 96. C ’eft de cet auteur que nous,
apprenons que les Aparytes faifoient partie de la
Satrapie, dans laquelle étoient compris les Satta-
gydes, les Gandariens 8c les Dadices. Ils payoient
au roi de Perfe 300 talens; On. ne fait où les
placer.
APATÆI,nom que quelques interprètes croient
devoir fubftituer à celui de Napathoù , que Ptolemée
emploie pour défigner un peuple de l’Arabie
heureufe.,
APATUROS & A pad u rum , lieu de la pref-
qu’île Corocondama. Vo y e z ce mot. Pline dit qu’il
étoit prefque défert , & qu’il tiroit fon nom
d’A-TetToypor ; c’eft que Vénus étoit révérée dans
un temple élevé en ce lieu , fous l’épithète de
Trompeufe, parce qu’elle avoit ufé d’adrefle pour
tuer les géans. Ptolemée indique Apaturos, non
fur le Bofphore Cimmérien , mais lur le Palus-
Méotis, c’eft-à-dire, un peu plus à l’eft.
Dans la traduâion publiée, avec le texte , en
1605 , on- lit Apaturgus.
APAVARE TICA . Le texte d’Ifidore de Charax,
imprimé dans les Petits| Géographes , porte Apaba-
retica ; mais c’eft un léger changement de v en # ;
on doit lire A^fcvcctiKti. M. d’Anville a placé cette
ville fur fa carte dans la Parthienne. C ’étoit la
capitale de la contrée appellée Apavatiicena, ou
Apavortena,
APAVARCTICENA. Voyeç A p a v o r t e n a .
A PA VO R TEN A , 8c ( félon Ifi clore de Charax)
Apavorticena ,
Apavorticena, contrée d’A fie , à l’eft de la nüer
Cafpiénne, dans la Parthienne. C ’étoit en ce pays,
félon Pline, qu’étoit un canton appellé Dareium,
dont il vante .la fertilité.
APEAUROS, montagne du Pélôponèfe, félon
Pline. Elle s’étendoit à dix ftades de la ville de
Stymphalies.
A P E I , nom que quelques interprètes de Ptolemée
écrivent à la place de Sapoei. C ’étoit un peuple
de l’Ethiopie, fous l’Egypte.
APELBUSA, nom d’une île de l’Afie. Elle étoit
«djacente à la Pamphylie, félon Ptolemée.
APELIOTIS, lieu de l’Egypte, où, félon Ruf-
fin, dans fon Hifioire Eccléfiajlique, Scipion, Hélie
&l Paul ont demeuré.
APELLÆI, peuple que Pline indique comme
;ayant exifté autrefois entre les Scythes, mais qui
ne fubfiftoit plus de-fon temps.
APENESTÆ, ville de la Daunia, dans la Grande
Grèce : elle eft connue par Ptolemée, M. d’Anville
l’a placée fur le bord de la mer, tout-à-fait à l’eft
de la prefqu’île qui forme ce que l’on appelle le
Talon de l’Italie , & qui eft en partie l’extenfion
du mont Garganus.
APENNINUS MONS, ou le mont Apennin.
. Ce nom, que les Anciens ont donné à cette longue
«chaîne de montagnes, qui parcourt l’Italie dans fa
longueur, avoit une origine Celtique qui leur étoit
-inconnue. Il vient du mot P en, qui eft Celtique,
8c fignifioit àu propre Tête ; puis, ce qui eft élevé,
là partie dominante des montagnes. Les Efpagnols
l’ont encore dans, rieur Langue, pour défigner une-
montagne qui s’élève à pic.
Il eft inutile de rapporter ici les différentes opinions
des Anciens, fur l’étendue, la hauteur,&c. de
ces montagnes. On doit chercher à les juger par leur
état a&uel, qui appartient à la Géographie phyft-
que de l’Italie. Lucain en a fait une defcription
poétique fort belle, & parle en même temps des
principales rivières qui y ont leurs fources. L’Apennin
s’étend dans la longueur de l’Italie, depuis les
montagnes de Gènes, avec.lefquelles il communique
, jufqu’à l’extrémité de la Calabre ; dans toute
cette étendue ,41 domine à égale diftance à-peu-
près des deux côtes : les eaux qu’il renferme vont
fe jetter, les unes dans le golfe Adriatique , les
autres dans la Méditerranée. C’eft à tort que. prefque
tous les Géographes ont fait courir une branche
de l’Apennin, jufqu’à l’extrémité de l’Iapygie. Il
n’y a pas de montagne dans cette partie. Seulement
toute la niafîe du terr.ein s’y élève au-defîùs du
niveau de la mer, par une pente fort douce en
avant, jufqu’au promontoire de Leucas.
APERÆ, ancienne ville de la Lycie : elle devint
dans la fuite ville épifcopale.
APERANTES, peuple que nomme Plutarque,
■ Jk qui doit avoir habité la contrée que quelques
auteurs nomment Aperantia. Etienne de Byfence
Géographie 'ancienne
ne doit pas être cru lorfqu’il en fait line ville;
Comme Plutarque nomme en même temps les
Dolopes, les Magnèflens, les Athamantes, 011
peut croire que les Aperantes étoient en Theffalie,
ou du moins très-près de cette province.
APERANTIA. C’eft ainfi que M. d’Anville
nomme celle des divifions de la Theffalie, qui étoit
fttuée au fud-oueft. C’eft un pays de montagnes;
l’Acheloüs y avoit fa fource.
APERETHOS -, ville d’Arcadie , félon Orte-
lius.
A PERO P IA , petite île de la mer Egée, en face
du promontoire de Bùporthmos, en Argolide. Elle
eft aufli nommée par Pline.
APESANTUS , félon Pline, félon Paufanias &
Etienne de B yfance, &c, la même que la montagne
fuivante.
APESAS, montagne du Péloponèfe, dans le
territoire de Nemée. Selon Etienne de Byfance,
les fentimens étoient partagés fur l’origine de ce
nom. Selon quelques - uns, il venoit d’iin ancien
héros ; félon d’autres, de ce que c’étoit fur cette
montagne qu’avoit été envoyé (1) le lion, qui, après
avoir été nourri dans la Lu ne, fut envoyé par
Junon contre Hércule. Ce fut fur cette montagne
ue Perfée offrit, pour la première fois, un facri-
ce à Jupiter Apefantius. Quelques auteurs difent
que cette montagne porta aufli le4 nom de Stèle*
neus.
- Plutarque , dans fon Traité des Fleuves, écrit
Apcefantus.
A P E TN A , ville de la Bétique , félon Strabon
qui l’indique, près de Cordubà.
APHACA 3 lieu que les Hiftoriens ont indiqué
en Syrie, entre Héliopolis • & Biblos, dans les
montagnes du Liban. Avant d’entrer dans quelques
détails_fur ce lieu, qui a été un objet de fuperfti-
tiori pour l’antiquité, & de fcandale pour les premiers
chrétiens, je vais rapporter en quelques
mots ce que les uns & les autres en ont dit.
Il y a , dit Zozime, entre Héliopolis & Biblos
un lieu nommé Apaca ( ou Aphaca ) où fe voit un
temple dédié à Vénus YAfachide. Proche de ce
temple, eft un lac fait en forme de cîtèrne. Toutes
les fois que l’on s’affemble dans ce temple, on
voit aux environs, dans l’air, des globes de feu..,.
Ceux qui y vorit, portent à la. déefle des préfens
en or &. en argent, en étoffes de lin, de foie, 6c
d’autres matières précieufes, & les mettent fur le
lac ; quand ils font agréables à la déefle, ils.vont
au fond,’8c cela arrive aux étoffes les plus légères;
& s’ils lui déplaifent, ils furnagent.
Sozomène, en parlant de la deftru&ion de ce
temple, dit, entre autres chofes, qu’à certains jours,
oh y voyoit un feu femblable à celui d’une étoile,
qui, panant au-deflus de la cime du Liban, alloit
fe précipiter dans le lac. 1
(1) Il faut entendre le grec pour fentir le rapport qu’il
y a ce mot & le noxo.àl4pffas.