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par M. le comte de Choifeul-Gouffier, qu’au nord
de Niccsa il y a des montagnes à la place de la vafte
étendue de plaine dans laquelle M. d’Anville a placé
les champs Cilbians ; & qu’au contraire, en fuppofant
les champs du Caïftre vers Ephèfe, les champs Cilbians
ont pu être dans la vafte étendue qui fe
trouve-en gagnant les montagnes par l’eft & le
nord-eft.
De plus, le P. Hardouin , fur Pline, avoit remarqué
que la ville de Nicopolis appartenoit aux
Çilbiahi inferiores, & cette ville étoit au fud-oueft
d’E p hèfefur le bord de la mer. Donc ces peuples
s’étoient étendu jufques-là;
CILBICENI, peuple de l’Hifpanie. Feftus Avie-
nus les place dans la Bétique, au bord de la mer
& dans le voifinage de la ville de TarteJJus. Le
même auteur ajoute qu’ils habitoient fur les bords
de la rivière Cilbus.
CILENDROS, ville épifcopale de l’Afie, dans
l’Ifaurie. La notice de Léon-le-Sage la met fous la
métropole de Séleucie.
C l LENI, peuple de THifpanie, félon Pline &
Ptolemée. Ils habitoient dans la Tarragonnoife.
Proleméê les nomme Cilinï, & leur donne la ville
Ci U data Tkerma.
CILIBIENSI', ou Eljbiensis, ville épifcopale
de l’Afrique, dans la Proconfulaire, félon la conférence
de Carthage.
CIL ICES, les Ciliciens; c’ étoient les habitans de
la Cilicie. On ne fait rien des commencemens de
ce peuple, non plus que de fa religion & de fon gouvernement.
Ce ' que les hiftoriens aflùrent, c’eft
qu’ils eurent pendant très-long-temps une mauvaife
réputation. Ils étoient de mauvaifè-foi, cruels &
fort adonnés à la piraterie. A cette occafion, je
remarquerai la différence qui fe trouvoit entre les
habitans de la côte feptentrionale de l’Afie mineure
& ceqx de la côte méridionale. Les premiers étoient
déjà fort policés, pendant que les autres étoient
reliés fauvages. Je crois devoir en attribuer la caufe
à la communication des premiers avec les Grecs,
qui naviguèrent de bonne heure fur le Pont-Euxin.
La vie ruflique des Ciliciens les éloignoit de
tous les arts agréables. Ils ne çonnoiflbienr que.
peu de chofe au-delà dé ce qui a rapport à la marine.
Un de leurs ouvrages le plus connus étoit
une étoffe de greffe laine, que l’on défignoit chez
les étrangers par le nom de cilice, & dont les anciens
fe fervoient dans les temps de deuil. Un cilice n’efl
parmi nous qu’un habit de pénitence.
Quoiqu’il y ait eu d’affez bonne heure des rois en
Cilicie i peu cependant' font conflué, encore n’en
fait-on rien d’intéreffant.
Depuis Alexandre, la Cilicie fut foumife à des
gouverneurs qui dépendoient des rois de Syrie :
enfin, les Romains s’en emparèrent.
Les anciens qui admertoient d’anciens Ciliciens
dans la Myfie, croÿoient que c’étoit de ce pays
qu’ils avoient pafljé en Syrie, d’où ils étoient revenus
dans le pays qui porte le nom de Cilicie,
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On peut voir dans Strabon comment il répond à
lobjeélion que l’on peut faire fur le filence d’Homère
à leur égard; ce poète ne les nomme pas,
quoiqu’ils fuffent très-près de Troye. ( Voye^ Strabon
, L. x i u ).
C IL ICIA , contrée de l’Afie mineure, bornée au
nord par une chaîne de montagnes qui fait partie du
mont Taurus ; à l’eft', par Y Amanus, qui la féparoit
de la Syrie ; à l’oueft, par une petite chaîne de raon-
tagne qur la féparoit de la Pifidie & de la Pam-
phylie ; enfin, ayant au fud la partie de la Méditer-,
ranee que l ’on nommoit Auloti Cilicus.
La partie orientale de la Cilicie offrant de belles
plaines, bien cultivées, a été nommée par les anciens
Cicilia Campeftris; la partie occidentale, qui
etoit remplie de montagnes, fut nommée Cicilia
Tracheu , ou qui eft remplie d’afpérités.
Cicilia Campeftris, appelée par Strabon » TlsSicLt.
Cette partie étoit à l’eftv Elle avoit au. nord le
Taurus, qui la féparoit de la Cappadoce.
, Ses principaux fleuves étoient le Pyramus, qui
recevoit à fa gauche le Cormalus, un peu au-def-
fous à'Irenopolis ; le Sarus ; le Cydnus, fi connu par
la fraîcheur de fes eaux; & le Lamus, qui donnoit
fon nom à une petite contrée* ,
Ses orincipales villes étoient, en commençant au
nord-eft , Irenopolis, Gmnanicia, Epiphania , Nicopolis
, ljjiis Anaçarbas, Flavias, Mopfueiia, M allas,
Adana, Tarfus, Lamus & Soli.
Cicilia Trachea. On la nommoit aufli Tracheotite,
Tpci%ëicoTts, & Tracheotce, TpecystaTea r elie étoit
à l’occident. Une chaîne de montagnes, qui, du
Taurus, s’avance par l’oueft en s’inclinant jufqu’à
la mer, qui la bornoit à l’oueft & au nord. On y
trouvoit vers l’oueft le mont Cragus,
Ses principaux fleuves étoient le Calycadnus,
Y Arymagdüs & le Selinus.
Les principales villes étoient : Olba, Philadelphia ;
Dio C cefarea, Stleucia Trachea, dans la vallée qui ar-
rofoit le Calycadnus ; N ecica & Damhiopolis, fur
Y Arymagdüs ; Anemurium, fur un promontoire ; Antiochia
ad Cragum Si. Selinus, toutes deux fur le bord
de la mer. *£
N. B. C ’étoit tout-à-fait à l’eft, fur lebord de la
mer, que fe trouvoit le défilé appelé Syrice- Pylee,.
par lequel Alexandre entra en Syrie, après le gaifî
de la bataille d’Iflùs.
La Cilicie, félon Ptolemée,
Iotape.
Selinus.
Antiochia, fuper Ci
Nephelis.
Anemurium.
Arfinoe.
Celenderis.
Aphrodifia.
Sarpedon, prom,
Zopbyrium, prom.
Dans la région
Selentis. .
Dans la région C etis,
Corycus;
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Corycus.
Sebafte.
Pompeio polis, la
que
Solæ.
Mallus. v
Serrepolis.
Ægæ.
Mis .
Cayftrus.
Domitiopolis.
Philadelphia.
Seleucia Afpera.
Diocæfarea.
Olbafa.
Necica.
Flaviopolis.
Lamus.
Àugufta.
Tarfos.
Adana.
Cæfarea.
Penes Anazarbum.
Mopfuetia.
Caftabala.
Nicopolis.
Epiphania.
Amanicæ Pylæ.
Lorfque les Romains furent devenus maîtres de
la Cilicie, ils la diviferent en Cilicie première &
en Cilicie fécondé : la première étoit gouvernée
par un perfonnàge confulaire ; la fécondé , par un
préfident.
Suivant les notices de Léon-le-Sage & de Hié-
r.oclès, il y eut dans la première C ilicie, huit
fièges épifeopaux, & neuf dans la fécondé.
. Villes épilcopales de la première. Tarfe, Pom-
peiopolis (ou Solï) , Sebajle, Corycus , Adana, Agufia
{ ou Augujlopolis ) , Malchus ( ou Malus ) , & Ze-
,-phyrium.
Villes épifcopales de la fécondé. Ana^arba, Rofùs
ou Rojjfus , Mopfnefle, Ægce, Épiphanie, Alexandrie,
Irenopolis, Flavias, Cajlabala.
C îl ic ia T hebaica & Lyrnessïa. Outre la G -
licie dont je viens de parler, une autre région,
mais moins étendue, aufli dans l’Afie mineure,
portoit également le nom de Cilicie. Onprétendoit
que ç’avoit été la première demeure de» Ciliciens.
Elle étoit en M y fie, au fud des montagnes qui
bornent la Dard an ie. Elle avoit à l’oueft le golfe
d’Adramytte. On la divifoit en Cilicia Thebaica &
Cilicia LymeJJla, d’après les noms dès deux villes
de Thebe & de Lyrnejfus. La première, fituée au
nord, étoit féparêe de la fécondé, placée au fud, par
le fleuve Evenus.
C ilicia , pays & province de la Cappadoce.
Ptolemée dit que c’eft le nom d’une préfecture ou
gouvernement militaire.
Géographie ancienne,
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CILICIUM MARE, nom que les anciens don-
noient à cette partie de la mer Méditerranée qui
baignoit les côtes de la Cilicie, contrée de 1 Afié
mineure. Pline' nomme cette mer Cilicius Aulon.
C ilicium Ïnsula , nom d’une île du Pont-Euxin,
dans Te Pont-Polémoniaque, à quinze ftades du promontoire
de Jafon, feloti Arrïen.
CILICIUS AULON. LaMartinière prétend que
Jofeph ( A'nt. L . x i i i , c. 23 ) , nomme ainfi une
ville pofîedée par les Juifs dansle pays des Moabites .
Mais M. d’Andilly la fépare des villes' de ce p a y s ,
& l ’attribue à la Cilicie. Ce devoit être un lieu peu
confidérable.
Cilicius A ulon : c’eft le nom que Pluie- donne
à la portion de mer qui baignoit les cotes de la
Cilicie.
CILïMBENSII, peuple que Ptolemée place dans
la partie nord-eft de l ’ile de Corfe.
CIL1NA, appelée aufli Coelina, ville delà V enetie,
Vers le nord.
CI LIN Æ AQUÆ. On a dit aufli Celennz Aquce.
Ce lieu étoit dans l’Hifpanie, vers le Minius.
C 1LISASUM, ou C iliz a , ville de l’A fie , dans
la Syrie, entre Cyrrhe & Edefîe , félon ritinéraire
d’Antonin, cité par Ortélius.
CIL1UM , ville épifcopale d’Afrique , dans la
Byfacène. Il en eft fait mention dans, la conférence
de Carthage.
CILIZ A , ville de l’A fle , dans la Syrie. Elle étoit
fituée près des montagnes, fur un ruifleau à l’oueft
de Déba, vers le 36e aeg, a 5 min. de latit.
C IL L A , ville de l ’Afie mineure, dans l’Etolie,
félon Hérpdote. Pline la place dans l’Æolide ou
Myfie. La Martinière en fait un lieu différent de
Cilla dont parle Strabon , & où étoit un têftlple
d’Apollon Cilléen. Mâis il paroît que c’eft à torr.
Cette ville étoit au nord du Caïque. Le feboliafte
d’Homère dit que Pélops, fils de Tantale, allant
à Pife dans le Péloponnèfe pour épôufer Hippo-
damie, quand il fut arrivé vers,Lssbos., Cellus, fon
cocher , mourut ; que Pélops fit purifier, c’eft-à-
dire, brûler fon corps par le feu, enterra fes cendres,
érigea fiir fon tombeau un temple d’Apollon Cilléen,
& bâtit une ville qu’ il appela Cilla. On voit par
Strabon que la ville étoit au pied d’une montagne
qui portoit le même nom.
C il l a , nom d’une ville de l’Afrique propre,
félon Appien. Elle étoit épifcopale, à ce qu’il
| paroît par le concile de Carthage, renu fous faint
Cypriên.
C IL LA B A , ville de l’Afrique, fituée vers les
déferts au-defliis de la petite Syrte, félon Pline.
CILLÆ, ou C e l læ , ville de Thraee, fur la
route de Rome à Conftantinople, entre Philippo-
polis & Opium , félon l’itinéraire d’Antonin.
CILLÊUS FLUVIUS , fleuve de l’Afie mineure.
Il avoit fa fource dans le mont Ida., couloit près d’uri
lieu nommé' Cil.la, auprès de la ville de Thèbe de
Cilicie, félon Strabon.
1 CILLICYRII. On a écrit ce nom de différentes
R r r
’ Dans la Cicila Campeftris
, appelée par Pto-
lemée Kikikio, » iS'ict,
Cilicia Propria.
Dans l’intérieur des
terres.