
ANCYREUM, promontoire de l’Afie mineure,
félon Denys le Périégète ; mais c’eft en donner
une indication trop vague que de dire qu’il étoit
fîtué où finiffoit le Pont-Euxin, & où commençoit
le Bofphore.
ANC YR IUM , ÇkyKvpiov') ville qu’Etienne de
Fyfance dit avoir appartenu à l’Italie : mais on regarde
cet endroit comme altéré; car aucun auteur
n’a parlé d’une ville de ce nom. Ne feroit-ce pas
VAticyrce de la Sicile ?
A N C YR O N , ou A n c y r e u m . Ce lieu étoit tout
près de Nicomédie, 8c l’on croit que ce fut où
mourut Conftantin-le-Granfi.
A n c y r o n , ou A n c y r o , ville d’E gypte, félon
Etienne de Byfance, qui n’en donne pas d’autre
indication, linon qa’elle avoit pris fon nom du mot
grec Anchora, une ancre, parce qu’il s’en faifoit
en cette ville avec delà pierre propre à cet ufage, &
qü’il fe trouvoit-dans les environs ( i) .
A N D A , ville d’Afrique , félon Appien.
AND AB ASSIS , dont^on tiroit le meilleur fa-
fran, au rapport de Sérapion.
_ A N D A B À T IS , ville de la Cappadoce, félon
Antonin.
A N D A C A , ville de l’Inde , qui fe rendit à
Alexandre. On en ignore la pofition.
AND AM O N , Voyez A g a t h o s -D æ m o n .
A N D A N IA , ou A n d a n ie , ville de la Meffé-
n ie , au fud-oueft de Meffène.
Elle étoit une des plus anciennes de la Meffé-
nie : elle en avoit probablement été la capitale ;
car , félon une ancienne infcription, rapportée par
Eaüfanias, Ly cus, fils du vieux Pandion, y avoit.
rendu plus grands & plus auguftes-les myflères de
Cérès, que Camon y avoit apportés peu avant à
Meffène, époufe de Licaon; fils de Lelex ; ce furent,
félon l’auteur grec, les premiers qui régnèrent dans
ce pays, & de plufleprs villes qu’ils bâtirent, ce
fût d' Andanix dont ils firent une ville royale.
A ndama, devint très - fl Griffante par la fuite : ce
fut, en grande partie, de fon fein que fortit cette
jéuneffe courageufe,. avec laquelle Ariftomènë fit
tant de mal aux Lacédémoniens. Ce fut dans la
même ville qu’étoient nés 6c que s’étoient formés
a la guerre les vaillans Panofme 8c Gonippus. On
fait que ces deux guerriers, vêtus de blanc, montés
fur des chevaux de même couleur, fe préfentè-
rent aq camp des Lacédémoniens, 8c y furent reçus
avec la plus grande vénération, parce que leur, extérieur
annonçoit deux divinités, Cafior 8c Pollux,
qui y étoient en grande vénération. Ils abusèrent
ainfi de la crédulité des troupes, jufqu’à ce qu’ayan t
pris leur avantage, ils fe jettèrent fur elles, & répandirent
une Frayeur fi prompte 8c fi grande ,
qu’ils en firent un carnage considérable. Cependant
cette rufe étoit » relativement à la religion grecque ,
une très-grande impiété ; elle fut jugée-telle t c’é-
. (i) Car avant d’avoir des ancrçs de fer , on les faifoit
de pierre«
, toit ainfi qu’on la traitoit encore du temps d’Epa-
minondas. Ce général Thébain ayant entrepris eu
haine des Lacédémoniens de rétablir les villes de.
la Meffénie qu’ils avoient détruites, ne rétablit point
Andania : je préfume que c’en fut-là la raifon; car
on croyoit Cafior 8c Pollux encore irrités contre
les Meiféniens au temps de Paufanias : on n’apper-
cevoit plus que les ruines d’Andanie.
ANDANIS , rivière de la Carmanie , nommée
ainfi par Pline 8c Ptolemée, mais qu’Arrien nomme
Anamis.,' ,
AN D ARÆ , peuple d’A fie , dans l’Inde, au-delà,
du Gange, félon Plinè ,. qui en parle comme d’une,
nation puiflànte ; il indique dans leur pays trente-
villes murées 8c quantité de villages, cent mille,
hommes- de troupes d’infanterie,, deux mille chevaux
Sc mille1 élephans. Le P. Hardouin1 croit que,
I Pline a voulu défigner le royaume de Pégu, dont
il avoit apparemment quelque eonnoîfïànce.
A N D A R B A , ville qu’Antonin place dans la
Dalmarie.
AN D AR IA CA , ville del’Afie mineure, que Ptolemée
indique dans la L y cie , au 6oe degré 50 min*
de long., 8c au 36e degré 26 min. de latit.
ANDÀRISTENSES , les Andariftes., ou habi-
tans d' Andarijhis. Pline, qui les fait connoître, les
place en Macédoine, dans la Pélagonie.
ANDARISTUS, ville d’Europe, dans la Macédoine.
Ptolemée, qui la fait connoître, l’attribue aux
Pélagoniens.
ANDATES LUCUS. Il eft parlé de ce bois facré
dans la vie de Néron par Xiphilin parce que dit
cet auteur, on voit qu’il étoit confacré à la Victoire
, 8c que c’étoit chez les Bretons le nom de
cette déeffe, en l’honneur de laquelle ils obfervoient
un culte particulier.
A N D A T IS , ville d’Ethiopie, fur les bords du,
N il, félon Pline.
ÂND AU TON IUM , ville de la haute Pannonie
, fur le Savus j au nord-oueft de Sifcia. Ptolemée
la place au 38e degré 10 min. de long., 45.
degrés 30 min. de latit.
« ANDECAMULENSES , peuple de la balle
” marche du Limofin, que l’on ne connoît pas
» autrement que par une infcription de Gruter ».
( Dont Martin, y
ANDECAMULUM, ( Rançon. ) D ’après une
infcription rapportée par Gruter 8c trouvée à Rançon
, où l’on lit le nom d’Andecamulenfes,, M. d’An-
ville en a inféré qu’un lieu nommé Andecamulum
devoir avoir exifté en cet endroit fur le bord de
la Gartempe. En conféquence , il le. place chez les
Lemovices , à quelque difiarice au nord d'A ugujlo-
ritum.
ANDECAVI. Voyez A ndes.
ANDECRIUM, ou A n d e tr ium , ville de la
Dalmatie, Ptolemée la place au 43 e deg, 30, min.
de long. 43 deg. 30 min, de latit.
ANDEGAVUM, ou A n d e c a v u m .
AN D E IR A , ville de-l’Afie mineure, dans h
'Cilicie Thèbaïqiie, à quelque difiance au nord du
petit fleuve Scîlleus. Près de cette ville étoit une
chapelle confacfée à la mère des dieux, 8c une
grotte fouterreine qui s’étendoit jufqu’à ■ Palcea.
Strabon rapporte un petit fait d’hiftoire naturelle
, qui auroit befoiri d’être étudié pour paroùre
vrai. Sëlori lui, on y trouvoit une pierre qui fe
changèoit ën ter c’pft que c’étoit du fer 8c non
de la pierre■ ; mais il étoit enveloppé de matières
hétérogènes, ou combiné avec elles en très-petite
' quantité1 ; mais quand il ajouté qu’en faifant cuire
cette terre avec une certaine autre terre , il en
'réfultoit un argent faux, ici la chymie efi en dé-
faut ; on n’y entend plus yien ; mais, cela prouve
?ù moins qu’il y avoit ;des mines de métal en
cet endroit, 8c peut Servir à la faire,feconnoître.
* ANDELUS, ville-de l’Kifpanie.,; placée par Ptolemée^
chez'les,V4fcone$. • ’ ■ .
ANDEMATUNUM , A n d o m a t u n u m , A n-
TOMATUNUM. V'Oye\ A nDOMATÜNÜM ( Ldngres. )
ANDER A , Voyez  n d e ir a , de riiême pour
Andra.
ÀN D ERÆ , peuple de l’EthiPpie , félon Pline.
On fôup çonnè que ce nom a beaucoup, de rapport
avec Endera. (-Voyez eemot.’) "
ANDEREDON-, ou A n d e r e to n . Voyez  n-
d e r it u m .
AND ER ICA , ou A r d e r i ç a , lieu de l’A f ie ,
en Médie. Hérodote, qui nous le fait, connoître,
dit que-, Darius y envoya prifonniers des Eré- i
triens.
ANDERIDUM, Voyez A n d e r itu m .
; A N D E R IT O i Voyez A n d e r itu m .
ANDERITUM , ou A n d e r id u m , appellèe ensuite
Gabalï QJavols ou .Javoux.),capitale des G a- >
bali, dans là première Aquitaine. Il y a eu diffé-
.rens fentimens für.fa-pofitiprl^ niais.dom Martin 8c
M. d’Anville, retrouvant, après une légère iàké-
^atiqfi^ -'le'nom de Gabales où Gabali dans Javouth,
la,placent, entre A d Silanüm au fud-ouefi, 8c :Con-
. date-au pord-efi. ;
- ’ Dans la notice de la province des Gaules, elle
eft appellèe Civitas Gabalum. Il y eut un fiège épif-
,côpal ; mais la ville ayant été ruinée dans une in-
.curfion des Alemani, il fut transféré à Mende.
ANDES, petit lieu-de l’Italiè;, prés de Mdntua :
-Ce lieu eft célébré , parce qu’il fut celui1 de la hai'if-
fance de Virgile, que T ort-a" cependant appelé le
■ Chantre de Mantoue ; parée que cètté: capitale dori-
noit fon nom à tout le territoire, & qu’elle étoit
-bien plus connue. ’
A ndes , ou A n d e c a v ï , peuple de .la- Gaule ,
à l’eft des Neme/es8c au nord du .Liger. :I1 pa-
roît que le nom di Andes eft celui que ce. peuple
a porté le plus anciennerhent, puifqu’on le trouve
dans Cêfar, 8c . que ce n’eft .que dans les écrivains
poftérieurs que l’on-lit ÀjiHecayi 8c Andegavi. Quant
â Ondicavdt, qui fe-trouvé dans Ptolemée, on penfe
qu’il le faut corriger. Us appartenoient à la troi-
fjème Lyonnoi£e. C’étoit à-peu-près l’étendue de
l ’Anjou aéluel,
. Leur capitale étoit Jugliomagus, qui prit dans la
fuite le nom même du peuple. Ces Andecavi, qu
Angevins., étoient vaillans, 8c.combattirent pour
défendre leur liberté ; iis entrèrent dans la confpi-
ratiôn de Vercingétorix, ayant à leur tête Dum-
naçus ; 8c , fous l’empire de Tibère,fe trouvant fur-
cliargés d’impôts , ils arborèrent l’étendart de la rébellion.
M. d’Anville détermine d’une manière bien
précife les limites de ce.peuple.
AN D E TH AN A , ok A ndethannale, 8c non
pas Adethauna, comme l’écrit la Martinière ( Ep-
ternach ) ville de la Gaule, chez les Treveri., dans
l'a première Belgique, entre Augujla Treverorum à
l’ eft, 8c Orobannum à l’oueft. J’adopte ici leTenti-
ment de M. d’Anville, qui reconnoît que dans J’iti-
neraire d’Antonin, où il eft mention de cette ville,
on a mis X V au. lieu de V , 8c il y a beaucoup
d’exemples 011 cet X eft de trop, fans doute par
la faute des copiftes. Dom Martin voulant fe conformer
aux mefures de l’itinéraife , ne place 'pas
Adethana fur la route ; mais au fud-o.ueft à' AuguJia,
à la droite de la Mofella, dans la pofition q u’occupe
aujourd’hui Aneval, qui feroif en effet à 15 ..mille
ddAngujla ou Trêves.
ANDIANTES, peuple de la Pannonie inférieure*
félon Ptolemée.«
AN D IC A V I » peuple que Ptolemée place dans la
Gaule Lyonnoife, 8c auquel il* donne, i pour (Capitale
Juliomagus. Quelques .commentateurs.ont. épr)t
Andecanenfes. Le texte que j’ai fous, les -yeux poççe
Qridicavi {jQv.S'titciiovcti) ; mais ç’eft une faute ;.ç’eft
le Andes de Céfar ( Angers. ) ,
âp ‘cANDIUM,(Andion)île delapetiteBretagne».
( Dom Martin. )
ANDIZETII. Strabon compte ce peuble ^ntre
(les nations Panhonienries. Ori perife' qùefcefbnt
:ëèux ' que ' Pline'-nomme Sanclrhytes: : ;
ANDQLOGENSES», peuple de l’Hifpaniâ, ïelon
Plinè.’ '
AN DOMATIS. Voyez Sonus.
-ANDOMATUNUM,' appellé depuis Lingones,
( Langres ). Il eft probable, ,8c c’eft le fentiment
de.Cellarius, que ç’eft Andomadunum qu'il conyien-
droit de lire ce nom, fans doute altéré par des-copiftes
qu par une prononciation yicieufe. Dunum
. indiquoit une pofition' élevée, 8c telle , eft la pofition
de Langres. Elle prit en fuite le nom de Lingones,
qui étoit celui du peuple dont elle étoit la
capitale; elle fut colonie romaine, 8c par plufieurs
renés d’antiquité, on préfume qu’elle étoit confi-
dérâble : on ht Lïngonat dans la notice de l’empire ,
qui nous apprend que l’on y avoit placé -une milice
de Sarmates.
AND OR IS IP PO , ville que . Pline place dans la
.Bétique. Le P. Hardouin propofe une autre manière
dé lire ce mot. Selon lu i, c’eft Andorijce.