
CAPENATES. Tite-Live nomme ainfl les ha-
bitans de la ville & du territoire de la ville de Ca-
pena, en Italie, dans l’Etrurie.
CAPER , ou C a p r u s , rivière de l’Afie , dans
la Syrie. Elle couloit entre le Lycus & le Goigus,
& alloit fe perdre dans le Tigre , félon Ptolemée.
C a p e r , ou C a p r u s , nom d’une rivière de l’Afie
mineure, dans la Phrygie, & de la contrée Ciby-
ratique. Selon Pline, elle baignoit un des côtés/de
la ville de Laodicée. Et Strabon dit qu’elle fe jetoit
dans le Méandre, auprès de cette ville.
CAPERENSES. Pline nomme ainfi les habitans
de la ville de Cqpara, en Hifpanie.
C AP ER SAN A , lieu de l’Afie, dans la Syrie.
Il étoit dans le voifinage de la ville de Zeugma ,
félon Ammien Marcellin.
G A PER TUR I, lieu de l’A fîe , fur la route d’Antioche
à Emèfe, entre Niaccaba & Apamée, félon
Tîtinêraire d’Antonin.
CAPETERUM, place forte de laThrace,au pied
des montagnes, félon Cédrène , cité par Ortélius.
Curopalate la nomme Capeti A rx , & il la met dans
le voifinage de la ville de Theoàoflopolis.
C AP EU S , baie particulière fur la côte de l’A rabie,
dans le golfe Perfique. Pline dit que les
Chatènes & les Gaulopes habitoient fur le bord
de cette baie.
CAPH A , nom d’une des montagnes de l’intérieur
de l’Afrique, félon les anciens. C ’étoit près de. cette
montagne qu’habitoient les Qiarita, les Qdrangidi
Æthiopes : mais tout cela efl bien vague.
' CAPHAR-ABIS, château de PIdiimée. Jofeph
rapporte que ce heu fat pris par Céréalis, tribun
des troupes romaines.
C a p h a r -A r ia , village de la Palefline, entre
les villes de Jèrufalem & d’Afcalon , félon la table
de Peutinger.
C a p h a r - B a r i c a , ou C a p h a r - B a r u c h a ,
nom d’un village de la Palefline, à trois milles
d’Hébron, far les confins des pays d’Eleuthero-
pole & de Jèrufalem, dans la tribu de Juda, félon
faint Epiphane. Saint Jérôme en fait auffi mention.
C a p h a r - D a g o n , village de la Palefline. Il
étoit fituè entre Diofpolis & Jamnia, félon Eufëbe.
C a p h a r -Ja m a . Les talmudifles affiirent que
ton donna ce nom à la ville de la Palefline que
Jofué nomme JabnéeL
C a p h Àr -La k i t ia , nom d’un lieu de la Judée,
©ii l?empereur Adrien mit des corpsrde-gardes ,
félon les, Rabins. .
C a p h a r -Nim r a , ville de’ la Palefline., dans la
terre d’Ifraël. Les Rabins difent qu’il y avoir quantité
de tifferands. dans cette v ille ,. & qu’elle étoit
fort peuplée.
C a p h a r -No m e , village de la Palefline, dans
k Galilée,.près du Jourdain & de la ville de Ju-
liade, Jofeph dit qu’on le porta dans ce village ,
après avoir été b leje dans, un combat.,
C à p h a r -Ors a , ville de l’Idumée, que Ptolemée
place à l’occident du Jourdain.
C a p h a r -Sa b a , campagne de la Palefline, dans
laquelle Hérode bâtit une ville , qu’il nomma
Antiputride, en l'honneur de fon père Antipater,
félon Jofeph.
C a p h a r -Sa l a m a , lieu que l’on croit avoir
été fitué près de Jèrufalem.
C a p h a r -So r e ch , village de la Palefline,joignant
celui de Saara, près d’Eleutheropolis, félon
S. Jérôme.
C a p h a r - T o b a , nom d’un village, que Jofeph
place au milieu de l’Idumée.
CAPHAR A , ville de la Judée , dans la tribu de
Benjamin, félon Jofué.
C APHAR A TH , village de la Galilée. Jofeph
dit qu’il le fît fortifier.
CAPH AR CH AN AN IA , nom d’iin lieu que les
doéleurs juifs mettent aux confins de la haute &
de la baffe-GaUlée.
C A PH A R CO T IÀ , ou C a p a r c o t ia , ancienne
ville de la Palefline, dans la Galilée, félon Pto-
lemée. La table de Peutinger la nomme Caparco-
t a n i & elle y efl placée entre Scythopolis &
Céfarée de. Palefline.
CAPHAREUS. Les auteurs conviennent que ce
lieu appartenoit à l’ile d’Eubéé ; mais l’opinion
générale admet feulement un promontoire de ce
nom : au lieu qu’Etienne de Byfance en fait un
port,un lieu d’abri pour les vaifTeaux (e^lveiov). C e
lieu étoit au fad-efl. M. d’Ànville -, far fa carte de
la Grèce, a. tracé, une petite anfe en cet endroit
a-t-H voulu dêfigner le petit port dont parle le
géographe grec ? Au refie, la mer des environs
de ce promontoire étoit célèbre & très-redoûtée
par fes naufrages. Il en efl parlé dans plufieurs.
anciens, & particuliérement dans le grand étÿmo*
logicen, dans Paufanias, &c. Ce dernier cite la
célébrité de ce promontoire comme un exemple
de la renommée qui- s’acquiert par les malheurs
de l’humanité. Ce fat-là que fit naufrage la flotte
des Grecs, revenant d eTro y e avec Agamemnon*
Auffi Virgile dit-il. :.
Soit' trïfle Minervtz
Sîdus, & Euboïca cantes y ultorque Calcareus.
Enéïd. L. x i , v. 260,
Voici’, dit-on,ce qui caufà la perte de la flotte
dfes Grecs. Nauplius, roid’Eubée, voulant venger
la mort de Palamède, fon fils, qu’Ulyffe avoit
immolé à fa. jaloufie, fit allumer un grand feu au
haut dit cap. Les Grecs, croyant que c’étoit le fanal
d’un port, portèrent défais. Leurs vaiffeauxy furent
brifés par les rochers qui font en ce lieu cachés
fous les eaux. On prétendit que les dieux punif-
foient ainfi; les crimes des Grecs..
Quelques interprètes lifent Cathereus.
CAPHARNAUM, ville de la Palefline, fituée
far le bord du lac de Généfareth, à peu de dif-
«niée à l’oueft de ^embouchure du Jourdain dans
ce lac. Elle étoit, félon S. Mathieu, fur les confins
des tribus de Zabulon & de Nephtali. C ’eft-
là qu’habita d’abord J. C. lorfqu’il eut quitte fa
famille, qui étoit à Nazareth : c’efl-auffi la qu il
commença à faire éclater fa puiflance par des miracles.
i f y guérit le ferviteur d’un centenier. Mais
les habitans de cette ville s’étant glorifiés de ces
merveilles fans en profiter pour leur fahit, attirèrent
fur eux les reproches que leur fit J. C. qui
y avoit auffi guéri un poffédé & un paralytique.
J. C. étant à Cana, avoit accordé à un officier la
■ guérifon de fon fils malade a Capharnaum. C efl
cette efpèce de prédilection de-J. C. pour cette
v ille , & parce qu’en effet il y avoit établi fa
demeure au fortir de Nazareth, qui l’a fait nommer
quelquefois la ville de Jefus-Chrift.
C a ph a r n a u m , fleuve de la Palefline, qui
a fon embouchure au nord-efl du lac Généfareth.
C a p h a r n a u m (montde), montagne de la Pa-
lefling, au nord du lac de Génézareth & près de
la ville dont elle portoit le nom.
CAPHARSALAMA APOLLONIADE , ou
A n t ip a t r id e , ville de la Judée, dans la demi-
tribu de Manaffé, en-deçà du Jourdain.
C ’efl près de cette ville que Nicanor vint camper
pour combattre Judas Macchabée.
Elle fat rebâtie par Hérode, qui la nomma
1Antipatride, du nom de fon père. Jofeph , Antiq.
CAPHAS MONS, montagne de la Libye intérieure
, félon Ptolemée, & dans laquelle le fleuve
Varatus avoit fa fource.
CAPHESA, ou C a p s a , ville d’Afrique. Elle
étoit fituée vers la fource du fleuve Magrada, &
étoit environnée de déferts, félon Ptolemee &
Strabon.
CAPHETH-RAMIS, petite place forte de la
Haute - Idumée. Jofeph dit que Céréalis y mit
le feu après l’avoir prife.
C A PH E TE TH A , ou , félon le grec, Chaphe-
natha, nom de l’un des murs de Jèrufalem.
CAPHIÆ, ville du Péloponnèfe, dans l’Arcadie.
Elle efl nommée au plurier par Plutarque & Strabon,
& c ’efl la même que Caphya.
C À PH IR A , ville de la Palefline, dans la tribu
de Benjamin. C ’efl la même que Caphar
C A P H T O R , ou C a p h t h o r . Les premiers interprètes
ont cru pouvoir rendre ce nom hébreu par
celui de Cappadoce, & l’ont fait fans réfléchir,
i°. Que la Gënèfe fait defeendre les Capkitorins
de Mefraïm.
a°. Que dans le deutéronome, il efl dit que les
Hévééns qui habitoient à Haferim jufqu’à G a fa , en
furent chajfés par les Capkitorins, quoique Gaza fat
très-loin de la Cappadoce & très-près de l’Egypte.
30. Que l’on trouve dans Jérémie que le feigneur
a mis au pillage les peuples de la Palefline, les refles
de Vile de Caphtor.
Cette difficulté a frappé M. l’Abbé Pluche. Il
a penfé que le Caphtor de l’écriture fainte pourroit
bien être l’Egypte moyenne on la province de
Coptos. Alors la proximité des p a y s , l’identité
d’origine s’accordent également, & tonte difficulté
difparoît. •
CAPHTO RIM , ou C aphtoræ i. Ces peuples,
dont il eft parlé aux verléts 13 & 14 du livre X
de la Genèfe, y font nommés comme des def-
cendans de Mefraïm. On peut voir au mot C a ph to r
une difficulté fur cet objet. Je dirai feulement que
l’on croit que ce font d’eux que defeendent les
Philiftins. ( Voyt{ ce mot).
C A PH Y A , ville de l’Arcadie, au nord-oueft
SOrchomcms. Elle avoit été bâtie par Céphée, &
c’étoit par corruption, que fon nom s’etoit altère
en celui que portoit la ville. Les habitans fe difoient
originaires de l’Attique. Ils prétendoient que,
chaffés par E gée, qui commença à régner l’an
1308, Be-là ils étoient venus implorer le fecours
de Céphée, lequel les avoit reçus dans fa ville. On
y voyoit les temples de Neptune & de Diane.
■ Cette ville avoit eu beaucoup à fouffrir lors
des entreprifes de Cléomènes & de la-ligue des
Achéens. t
Près de Caphymktott une fontaine ombragée par
un platane d’une beauté merveilleiife : pour ajouter
la vénération à l’étonnement, on racontoit aux
voyageurs que cet arbre avoit été plante par Mé-
nélas , lorfqu’il vint en Arcadie lever des troupes
pour fon expédition de Troye. Ce fait, au temps
de Paufanias, fuppofoit à cet jrbre à-peu-près 136a
ans d’antiquité. Pline, liv. x v i , dit, en parlant de
cet arbre, qu’il avoit été planté par Agamemnon ;
ce n’eft pas le rajeunir, ni en attribuer l’origine à
une autre famille.
C A P H Y A TÆ , habitans de la ville & du territoire
de Caphya. . .
CAP ID A v A , nom d’une ville de la Baffe-Mæfie,
entre j 4xiopolis & Carjon, félon 1 itinéraire d An-
tonin., Elle eft mife dans la Scythie par la notice
d’Hiéroclès. .
C A P IL L A T I , ou les Chevelus. On s eft fervi de-
cette épithète pour la joindre au nom de quelques
peuples, entre autres des Liguriens.
C A P IN A , nom d’une île de la mer des Indes,
que Pline place près de l’Arabie heureufe.
CAPIONIS TURRIS. Cette tour fervoit de
phare à l’entrée du Beetis. Voici comment Strabon
la fait connoître. « Le Bétis a deux embouchures t
entre elles eft une île qui a cent ftades & même
davantage de côtes maritimes. Il y a là un oracle
de Ménefthée, & une tour de Capion, placée fur
un rocher qu’entourent les eaux de la mer. C ’eft.
uu ouvrage admirable, placé comme un phare (t) ,
pour fervir de fignal aux vaiffeaux. Car l'embouchure
du fleuve eft embarraflee par le limon (Xois'j
(1) L’expreffion de Strabon <mm / J N N .comme
P haros. fait allufion à la tour élevee dans 1 île de Phares >
en face d’Alexandrie, & fur laquelle on allutnou un fe*
la nuitpour la sêreté des navigateurs. 1