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qui avoit été fait pour l’écoulement des eaux : il
étoit près d’Albe. Plutarque , dans la vie de Co-
riolan r dit Chxlias Foffus.
CLUNIA ( i ) ( Corugna) , ville de l’Hifpanie
citérieure, au fud-oueft de Numance. Elle devint
colonie romaine & Convenais. Cependant il en eft
peu parlé dans les hiftoriens. On ne, cite même
qu’un paflage de Dion Caflius » dans lequel on voit
que les Vaccéens défirent Métellus Népos, près
de Clunia, & s’emparèrent de cette ville : niais
Vaillant & Golzius rapportent plufieurs, médailles
où elle eft traitée de municipale & de colonie.
Suétone, dans la vie de Galba, c. 8 , dit que
ce prince gouverna huit ans l’Efpagne ‘ tarragon-
noife, & qu’il exèrçoit cet emploi lorfque Vindex
fe révolta contre Néron, & qu’il invita Galba à
fie joindre à lui pour délivrer l’empire de la tyrannie.
Ce fut dans cette ville qu’un prêtre de
Jupiter, averti en fionge , trouva dans le fanâuaire
du temple une prédiéfion faite deux cens ans auparavant
, qui annonçoit qu’un homme jTorti, de
l’Efpagne polTéderoit l’empire du monde. Cette pré-
diélion, & la révolte de Vindex » déterminèrent
Galba à prendre l’empire , fous le titre mpdèfte
de lieutenant du fénat & du peuple Romain. Suétone
, in Galba, ch. 9 & po.
Ce fut encore à Clunia qu’après la. nouvelle de
la défaite & de la mort de Vindex, Galba apprit
que les, foldats » le fénat & le peuple Romain lui
àvoient donné le titre d’empereur.
Ce prince, en mémoire de ces heureux événe-
mens, célébra la ville de Clunia fur fies médailles :
elle y porte le nom de Sulpicïa, dont, par re-
connoifiance, elle fut honorée par Galba. Sur la
médaille, on voit l’empereur aflis, qui reçoit la
Viâoire préfientée par la déefle de la ville.
Clunia étoit le fiège d’une affemblée générale, de
laquelle relevoient quantité de peuples.
Dion Caflius, Ptolemée , Plutarque & Suétone
la qualifient de colonie:
’ Elle eft marquée fur la carte de M. d’Anville.
C ’efl aujourd’hui Coruna, ou Corunadel eonde.
CLUNIUM , ville de la partie orientale de l’île
de Corfe , félon Ptolemée.
ÇLUPEA , ou Ç l y pea ( Çlybea ) » ville de l’A frique
propre. Elle- 'étoit fituée fur le petit promontoire
Taphiùs, à cinq lieues fud-eft du promontoire
de Mercure, & avoit été bâtie par, les '
Siciliens, félon Silfus Ttalicus &, Solin. Ils ajoutent
que les fondateurs la nommèrent Afpis. Strabon
de Clupea & à’AJpls ne fait qu’un« ville : mais Pto- :
lemée les diflingue, & met le Mercurïi Promon-
torium entre deux..Ce fut la première- viUe que.
(?) Quoique je donne Corugna.peur avoir fuccédé à
Clunia, je veux feulement dite que c’eftTëndroit le plus
proche ; car le P. Florez' dît qu’elle étoit éntre- ‘Cbiuîià'
& Penalla, dans un endroit qui tfembloit déftîné à Contenir
une grande ville. Il s’y voit encore des reftçs
PQnfidérables,
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les Romains prirent en Afrique , lors de la p ^ f
mière guerre punique. Elle a été le lieu d’un fiège
épifcopal, félon la conférence de Carthage.
CLUSINA PALUS. On doimoit ce nom à un
long étang ou marais que forment les eaux du
Clams, près de Clujîum. C ’efl; de cet étang que
Strabon dit » htpivn « Trsp'i xA«V;oy. On fait que les
eaux du Clams font très-ftagnantes. Voyeç C lanis.
CLUSINI FONTES, fontaines de l’Italie , dans
l’Etrurié. Les anciens les placent près de la ville
de Çlujiumi Ces fontaines font aujourd’hui nommées
Bagni de S: Cdntiano.
C lüsini No v i , peuple de l ’Italie , dans l’E-
trurie. Pline les. place vers les fources du Tibre,'
& leur donne la ville de Clujîum Novum.
C eüsini V eteres. Pline nomme ainfi un peuple
d’Italie , qu’il place aufli dans FEtrurie ; mais fur;
une montagne, & pas bien éloignée de la meiv
Leur ville eft diftinguée par l’épithète de Vêtus
Clujîurn.
CLUSIOLUM, bourg d’Italie, auprès d’/«te-
ramna.' Ce bourg étoit abandonné du temps de
Pline , L . i n , c. 14.
CLUSIUM (Chiu/i) , à peu près ;à l’oueft de
Perujia, fur la rive droite du Clanis. Son ancien;
nom étoit Çamèrs. On fait’ remonter fon origine
avant le fiège de Troyes , ou du moins peu après
les uns en attribuent la fondation à Clufius, fils de
Tyrrhenus ; d’autres à Télémaque. (Voye{ Servius,
ad L. x , en.) Au temps des Romains elle étoit-'
conûdérable, & Porfena y avo.it fa cour : ce prince
y fut enterré. Pline (Z. x x x v , c. /y) parle de fon 1
tombeau, & d’un autre monument élevé par ce
prince, ou en fon honneur, & qu’il nomme La-',
byrtnthe. On voit dans Plutarque {in vit. Cam.), &
dans Tite-Live ( L . v ) , que cet Aruns, qui, pour(
fe venger de l’affront que lui avoit fait fon püpile
(défigné dans ces auteurs par le,nom générique de
Lucumon) , en lui enlevant fa femme, appela les l
Gaulois Sénonois, en Italie , éfoit de. cette ville. Les
Gaulois en effet afliégèrent Cettè place, fans autre
motif que la reconnoiffance envers un homme qui
les avoit déterminés à s’établir dans un pays fi
avantageux. Il ne paroît pas qu’ils l’aient prife,
parce que les Romains étant intervenus dans cette
affaire, ies Gaulois, mécontens d’eux, marchèrent
vers Rome. Si l’on en croit J. Obfequens ,( de
Prodig ) , peu avant la profic/iprion de Sylla, une
femme y mit au monde un fierpent, lequel, jeté
dans la rivière, laremqpjoir contre fon cours. Elle
ayoit des eaux minérales.,;
On v o it, par un manuicrit cité dans Dempfter,
que dès 6.76 elle portoit le titre d’épifçopale,.,.
On a diftingué deux yiiles de ce n;om, l’ancienne
& là nouvelle.
; CLUSIUS , ou C luso ( aujourd'hui la Chièje) ,’
rivière de Fîtalie, dans la Gaule cifalpine. Elle'
borrioit le pays du peuple Cenomani , félon' Pq-»
lybe. •
* CLUSO , fleuve. Voye^ C lusjus,
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C LU V IA , lieu de l’Italie, dans lequel les Romains
a voient garnifôn, félon Tite-Live. Ce lieu
étoit dans le pays des Samnites. ' \ 4
CLYLIPENUS SINUS, nom d’un golfe de la
Germanie , félon Pline. Il eft nomme Vencdicus
Sinus par Ptolemée. Ortélius penfe que c eft au-
jourd’hui Pautz-Kerwick.
ÇLYSMA , ancienne ville & forterefle de 1E-
gypte, fituée au fond du golfe d’Heroopolis, félofi
Ptolemée. Cet ancien, ainfi que la table de Peu-
tinger, diftinguent cette ville de celle d’Arfinoe. \
Lucien dit la même chofe » que c’étoit une ville
maritime. Eufèbe dit expreffément que ce fut à
Clyfma que les Ifraélites paffèrent la mer Rouge.
Grégoire de Tours, O ro le , &c. affurent que de
leur temps on voyoit encore les veftiges des chariots
de Pharaon. D. Calmet prétend que cette
ville eft aujourd’hui nommée Colfuma. '
C LY STRUS , ville de l’Afie. Elle étoit fituée
près de la mer, dans la Séleiitide, contrée de la
Cilicie montagneufe, félon Ptolemée.
C L Y TÆ , peuple de la Macédoine. Pline dit que
l’on troiivoit d’excellent nitre chez ce peuple.
CLYZOMENÆ , ville épifcopale d’Afie , de
laquelle.11 eft parlé au troifième .concile d Ephefe.
Ne doit-on pas croire que c’eft la même, que Clâ-
zomènes ?
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CNACADION. Paufanias nomme ainfi une des
trois montagnes, entre lefquelles étoit fituée la
ville de Las. Cette montagne étoit au Pélopon-
nèfe, dans la. Laconie. .
CNA CA LON , ou C n a c a l u s , nom d’une montagne
du Péloponnèfe, dans l’Arcadie. Elle étoit
auprès du bourg de Caphies, & on y adoroit Diane
Cnacaléjie. Cette déefle y avoit un temple, félon
Paufanias.
CNAUSON , ville du Péloponnèfe, dans l’A rcadie.
C’étoit, félon Paufanias, L. v i n , c. 2 7 ,
une des colonies qui furent fondées fous lès auf-
pices d’Epamihondas.
CNECEUS, rivière du Péloponnèfe , dans la
Laconie, félon Lycophron. Ortélius foupçonne que
ce: peut être la même que le Cnacion de Plutarque.
ÇNEMIDES. Voye^ C nem iS.
CNEMIS , ville de Grèce , (ur le bord de la
mer, dans la Locride, félon Pline. Elle eft nommée
Criemidés pariPomponius Mêla,Ptolemée & Strabon.
Ce d’ernier dit que c ’étoit une place fortifiée , &
fituée à Foppofite dp -promontoire Cénéé, qui eft
de l’île d’Eubée. Ptolemée la donne aux Locres
Opuntiens. Euftathe'paroît;çolifondre la ville avec
la mpntagne, d’où une partie des Locriens prenoient
le furnom d’Epicnémidiens.
C nemis Mons , montagne de la Locride, en
face de File d’Eubée. C ’étjoit de cetDe> montagne
que les Locriens Epicnémidiens ( Locrii Epicne-
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tnidii) , ou qui demeuroient aux environs du mont
Cnemis, avoient pris leur nom.
CNIDE , ville de FAfie mineure, dans la:Cafié ,
ou plus précifément dans la partie appelée Doris,
à l’extrémité d’une prefqu’île. Il y avoit dans cette
ville plufieurs temples dédiés à Vénus. Le plus
ancien étoit celui de Vénus Doris ou Doritis. Il y
en. avoit un autre que les Cnidiens nommoient
Venus Euploea, félon Paufanias. La ftatue de la
déefle avoit été faite par Praxitèle : elle étoit nue :
: on venoit de toute part à Cnide pour la Voir.
Nicomède, roi de Bithynie, offrit inutilement de
payer les dettes de cette v ille , qui étoient im-
menfes , pour qu’on la lui cédât. Pline approuve
leur conduite, & ajouté que cette ftatue immor-
tàhfa la ville de Cnide. Le temple de la déefle étoit
entièrement ouvert, afin qu’on pût voir la ftatue
de tous les côtés.
CNIDINIUM , place forte de" l’Afie mineure >
dans l’Ionie. Diodore de Sicile la place dans les
environs de la ville d’Ephèfe.
CNIZOMENÆ, peuple de l’A fie , que Diodore
dé Sicile place dans le voifinage cfii golfe Arabique.
i CNOSIUS, nom d’une campagne de l’Italie. Au-
igufte -la donna en réçompenfe aux foldats , félon
Dion Caflius. Ortélius croit qu’elle étoit dans les
’environs de Capoué.
. CNOSSUS , ville fituée fur la côte feptentrio-
nale de l’ile de Crète, vers l’e ft , & à peu de
diftance de la mer. Selon Strabon (X. x ) , Cnojfus
avoit d’abord été aommée Coeratus ou Ceretos, du
nom du fleuve qui l’arrofoit. On croyoit encore,
du temps de Laâance {L. z) , que le. fépulcre
de Jupiter avoit été dans cette ville. On doit regarder
comme plus certain qu’elle avoit été la demeure
de Minos, & qu’elle fut long-temps la première
ville de l’île. Elle dévoit fans doute cet avantage
à fon étendue , qui , félon Strabon ,. étoit, de
.trente fiadés , & à.fes richeffes infiniment fupé-
rieures à celles des autres villes. Malgré lés afîer-'
tions de quelques modernes, ’ il eft plus fage , je
crois, de convenir que Cnojfus n’a pas laiffê de
veftiges'aftuellement connus. Ce n’eft que par
•la diftance des autres villes que M. d’Ânyille a
pu lui afligner une pofition.
Le port de Gnoffe fe nommoit Hctracleum.
c o
C O , nom d7uné ville de l’Egypte, dans le nome
Cynopolite, félon Ptolemée. Elle étoit la capitale
de ce nôme.
CO A , ville de l’Arabie heureufe, près de la
mer, & prefque vis-à-vis l ’île de Dipfçorrde, félon
Ptolemée. On voit dans les Paralipomênes & dans
le livre des Rois, qu’on amen oit à Salomon des
chevaux de ce lieu.
C o a , rivière dè l’Afie-, felôn 'Ptolemée. Il
•ajoute qu’elle a fa fource au mont Imaiis ; qu’elle