
& en fuite colonie romaine. Quelques infcriptjons
lui donnent l’épithète de Julia ; & on la diftin-
guoit aufii par celle de Nafcica.
, Le relieur Quintiùen étoit. de Calaguris.
On rapporte que pendant le fiège de cette ville
par les Romains, les hommes y mangèrent des
femmes & des enfans. Elle étoit refiée dans le
parti de Sertorius après là mort de ce général.
Céfar parle d’unè autre Calaguris qui étoit au
nord-oueft d'Ofca, & à Tefi de celle-ci : c’eft
aéiuellement le bourg de Loharre, où quelques^
auteurs ont dit que l’on trouvoit encore des vef-
tiges d’antiquité.
Soit qu’Augufte ait trouvé dans les habitans de
cette v ille, un attachement particulier à fa per-
fonne, foit qu’il ait reconnu en eux une probité
fév ère, foit enfin par politique, pour s’attacher
une ville puiffante, il efl fur qu’il choifit fa garde
parmi eux, & leur accorda le droit de battre mon-
noie ; en reconnoiflance, ils en firent battre plu-
fieurs en fon honneur.
Les auteurs ne font pas d’accord fur l’origine
de l’épithète de Nafcica.
Cette ville étoit aux Vafcônes.
C a l a g u r i s ( Loharre ) , ville de l’Hifpanie chez
les Ilêrgèles, félon Ptolemée. Céfar en fait aufii
mention. Elle étoit fituée au nord-oueft d'Ofca.
On a trouvé quelques refies de cette ville au
moyen defquels on eft parvenu à déterminer fa
pofition. Pline la diftingue de la précédente par
le furnom de Fibularenjîs.
C a l a g u r i s . C’eft à tort que la Martinière place
un lieu de ce nom dans la Gaule, en difant qu’il
étoit la patrie de Vigelantius. Voyeç C a l a g o r r i s .
CALAGU R1TAN I. Pline donne ce nom aux
habitans de la ville de Calaguris, fituée fur YEbrus,
dans l’Efpagne T arragonnoife.
C a l a g u r i t a n i . L e même auteur appelle ainfi
le peuple de la ville de Calaguris, dans la même
contrée, maïs au pays des Ilergètes.
C A L AM A ( Gelma) , ville d’Afrique, dans la
Numidie. Elle étoit fituée au fud-oueft d'Hippo-
Regius. Elle a été épifcopale , felon la notice
d’Afrique & la conférence de Carthage.
On trouve encore, fur fon emplacement, des
rangs de colonnes, & beaucoup d’autres antiquités.
{Voye^ le voyage de Shaw).
C a l a m a , nom d’un village de l’A fie , dans la
Carmanie, ou la Gédrofie, félon Arrien.
CAL AM Æ , ou C a l a m e s , bourg du Pélopon-
uèfe, dans la Meflenie. Elle étoit fituée fur le fleuve
Aris. Polybe & Paufanias en font mention. Le
premier dit qu’elle fut prife par Lycurgue.
N. B. C ’en: un Lycurgue qui vivoit au temps
d’Arétus, & non le légiflateur de Sparte.
C a l a m æ , lieu de la côte de la Gédrofie, dont
il eft parlé dans le périple de Néarque. Voyeç
C a l a m a .
CALAMCE, dans l’île de SamOs. Ce lieu, dont
le nom rappelle un terrein rempli de rofeaux, eft
refié inconnu jufqu’à préfent. On doit à M. Larcher
d’avoir éclairci ce point de géographie. On lifoit
dans Hérodote (L . i x , §. x c v ) , qu’une flotte
grecque étant arrivée à Samos , jeta l’ancre près
les'Calames. On lit dans l’auteur grec Tp°* ’Ko.Xcl-
yiaroim, ce que M. Larcher regarde comme une
faute, pour Kaxciy.oicri. Il en réiùlte qu’il y avoit
à Samos lin endroit que l’on appeloir les Rofeaux•
Cette opinion paroît d’autant plus admiflïble, qu’un
paflage d\Alexis de Samos, cité par Athénée, lui
fert, en quelque forte, de développement : Alexis
de Samos écrit, dans fon deuxième livre des limites
de Samos, cité par Athénée, que les courtifannes qui
fuivirent Périclès lorfqu’il afliégea Samos, bâtirent,
de l’argent que leur procura la proftitution de leurs
charmes, le temple de la Vénus de Samos, que quelques
uns appellent la Vénus dans les calames ou
dans les rofeaux, & d’autres la Vénus dans les
èléatiques, ou dans les marais. On pourroit vouloir
obje&er peut-être qu’au lieu d’une dénomination
particulière, c’eft qu’en effet ce temple fut bâti
dans des marais. Mais la phrafe d’Hérodote s’op-
pofe à ce fens : il eût employé l’article avant
le nom. Il faut donc en conclure qu’il exiftoit à
Samos un lieu, jufqu’à préfent inconnu aux géographes
, & qu’on l’appeloit Calama.
CALAMAR CUM , lieu de l’Italie, dans la
Grande-Grèce , entre Petitia & les marais de Lucanie,
félon Plutarque, cité par Ortélius.
C ALAM AT IUM vêtus & novurn, lieux de l’Italie,
dans la Lucanie, félon Cluvier. Ce nom, défiguré
dans la fuite, fut changé en celui de Caltnatio. '
CALAMATIU S MONS, montagne de l’Italie,
félon Cluvier. Il en eft parlé dans les ftratagêmes
de Frontin.
CALAMENTHA , ou C a l a m in t h a , ville
d’Afrique, dans la Libye. Elle appartenoit aux
Phéniciens. Etienne de Byfance en fait mention,
& dit qu’en écrivant ce nom avec un iotay Hérodote
en fait une ville des Phéniciens.
C A L AM IN A , lac de l’A fie , dans la L yd ie ,
félon Pline.
CALAMINÆ. Pline nomme ainfi des îles flottantes
, qui étoiént dans le lac de Calamina, en
Afie, dans la Lydie. Il ajoute que durant la guerre
de Mithridate, elles feryirent de refuge à bien des
citoyens romains.
CALAMISSUS, ville de G rèce, dans le pays
des Locres Ozolles. Elle étoit fituée fur le golfe
Criféen, félon Pline. M. d’Anville l’indique feulement
fous le nom de Cala, à i’oueft de Naupa&us.
C AL AM ON , ou C a l a m o s (Kalemon), ville
de la Phénicie, qui étoit fituée jur le bord de la
mer, à l’extrémité méridionale du mont Carmel.
L’ancien itinéraire de Jérufalem la place à douze
milles de Ptolémaïde & à trois milles de Syca-
minos. Et félon la notice de l’empire, cette petite
ville étoit la ftation d’une cohorte d’archers à cheval.
Pline dit qu’elle fut brûlée par Antiochus-le-
Grand.
C ’eft la même que l’on trouve aufii nommée
Calamona.
CALAMOTI-SINUS, golfe de la Propontide,
dans l’Afie mineure, à l’entrée du Bofphore de
Thrace, au fud-eft de Byfance.
CALAMUS, lieu fituélur le Bofphore de Thrace ,
félon Denys de Byfance, qui dit que ce nom lui
venoit de la quantité de rofeaux qui s’y trouvoient.
C ALAN DAD RUA , ou C a l e a n d u a , nom
d’une île de la mer des Indes, dans le voifinage
de celle de Taprobane, félon quelques exemplaires
de Ptolemée.
C A L AN I , nation particulière dê l’Inde. Cléarque
dit que les Juifs en defcendoient ; mais, félon
Suidas, les Indiens, par ce nom, diftinguoient une
forte de fages. Aufii voyons-nous que l ’on nomme
Calanus ce philofophe indien, quoique Plutarque
dife qu’il s’appeloit Sphines.
C A L A N N A , ou C a l a n n e , ville de l’A f ie ,
dans la terre de Sennar. Elle fut une des premières -
de l’empire de Nemrod, félon la Genefe.
C A L AN T IC A , nom d’un lieu de l’Hifpanie,
daHS la Lufitanie, félon Eufèbe, cité par Baudrand.
C A L A O N , rivière de l’Afie mineure , dans
l ’Ionie, près de la ville de Colophon. Le fépulcre
d’Andræmon étoit près de cette rivière, fur la
gauche du grand chemin, félon Paufanias.
CALAP IS, colonie de l’Afie mineure, dans la
Bithynie. Elle fut établie par les habitans d’Héra-
clé e, félon Strabon.
C A L ARINA. C ’eft ainfi que Paulmier de Grand-
mefnil croit qu’il faut lire le nom d’une ville d’Arabie,
nommée Calarina dans un texte de Ptolemée.
CA L A RN IA , nom d’une tour que Pomponius
Mêla indique dans la Chalcidique, entre le Strymon
& le mont Athos.
CALARONA. Le livre des notices de l’empire
nomme ainfi une ancienne ville de la Gaule ripaire.
Ortélius croit qu’elle étoit dans la Gaule narbon-
noife.
CALARUS. Etienne de Byfance femble donner
ce nom à l’île Alopeca, que Strabon place dans le
Palus-Méotide. Il prétend que ce nom venoit du
roi Calarus.
CALAS ARN A , bourg de l’Italie, dans la Grande-
Grèce. Strabon le met au milieu des terres de la
Lucanie.
CALA SIRII, peuple qui faifoit partie des Egyptiens
, félon Hérodote, cité par Etienne de B y fance.
On les nommoit aufii Calafirïa & Cala fries.
Il eft dit par Hérodote que c’étoit une claffe d’Egyp-
tiens qui ne faifoienr profeflion que des armes,
de père en fils, fans pouvoir s’attacher à aucun
art ni à l’agriculture, & -qu’ils étoient, tout au
plus, deux cens, cinquante mille hommes. Les rois
d’Egypte en avoient toujours mille parmi leurs
gardes.
CALASIRIS. Hérodote, cité par Etienne de
Byfance, nomme ainfi le pays qu’occupoient les
CalafiriesA Voyeç l’article précédent).
C A L A T A ( Ga la ùf ville dé la Sicile, de laquelle
il eft fait mention par Pline, Cicéron, Diodore
de Sicile & Antonin, itinér. Ce dernier dit Galeate.
C A L A T A RÆ , peuple de l’Afie, que Ptolemée
place dans la Ba&riane.
C A L A TH A N A , village de la Macédoine, dont
Tite-Live fait mention.
C A L A TH E , île de la mer Méditerranée, fur la
côte d’Afrique, & près de la Numidie, félon Ptolemée.
Elle eft nommée Galata par Pline & dans'
l’itinéraire d’Antonin.
CALA THIO N, montagne du Péloponnéfe, dans
la Meflenie, fituée* à l’eft de Gérénia. On y voyoit
un temple dédié à Cal athée, & auprès une grotte
dont l’entrée étoit fort étroite ; mais fon intérieur
renfermoit plufieurs curiofités. Tout ce pays étoit
attribué aux Eleuthérd-Lacons. Paufanias, L. y v
ch. 26.
C A L A TH U A , ou C a l a t h u s a , ville de l ’Arabie
dé ferte, dont parle Ptolemée.
C ALATHU SA , nom d’une île déferte , de
laquelle Pline fait mention. Qrrélius croit qu’elle
étoit près de la Cherfonnèfe de Thrace..
C a l a t h u s a , nom qu’Etienne de Byfance donne
à une ville du Pont. Quelques auteurs croient que
c’eft la même nommée par Pline ; ce qui contrarie
le fentiment d’Ortélius. ( Voye^ l’article précédent ).
CALATHUSII. Etienne de Byfance nomme
ainfi les habitans de la ville de Calathufa, dans le
Pont.
C A L A T IA , ville de l’Italie, qui étoit'connue
dès le temps de la guerre des Samnitss contre les
Romains. Elle étoit fituée dans la Campanie heu-
reufe. Il en eft fait mention par Tite-Live. Dans
la guerre d’Annibal, elle fe fournit après Capoue.
Et dans celle des alliés, Sylla l’adjugea à la colonie
de Capoue. Jules-Célar y envoya une colonie
de vétérans, félon Velléius Paterculus. O11
en voit encore des ruines.
C A L A T IÆ , peuple des Indes, félon Etienne de
Byfance. On voit par Hérodote qu’ils étoient fujets
de Darius, & que les pofleflions de ce prince ne
s’étendirent pas bien avant au fud dans cette partie
de l’Afie ; il s’enfuit qu’ils dévoient être dans la
partie feptentrionale. Mais où? C ’eft ce que l’on
ignore, félon le même hiftorien? quand leurs pères
étoient morts , ils en mangeoient les corps,
CALATINI. Tite-Live nomme ainfi les habitans
de la ville de Calatia, en Italie , dans la Campanie
heureufe.
C a l a t in i , nom que Cicéron donne aux habitans
de la ville de Calata, en Sicile. Pline les nomme
Galaùtii, & piodore de Sicile Callatini.
C A L A T IS , ou. C a l l a t i s , ville dans la Baffe-
Myfie en Europe. C ’étoit une colonie des habitans
d’Héraclée , félon Strabon. Il la place à treize
cens ftades d’Apollonie, colonie de Miléfiens, en
I fuivant la côte du Pont-Euxin. Sallufte en fait aufii